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362 pages
Einaudi tascabili (01/01/1989)
4.83/5   3 notes
Résumé :
Testimonianza sconvolgente sull'inferno dei Lager, libro della dignita e dell'abiezione dell'uomo di fronte allo sterminio di massa, "Se questo è un uomo" è un capolavoro letterario di una misura, di una compostezza già classiche. Levi, ne "La tregua", ha voluto raccontare anche il lungo viaggio di ritorno attraverso l'Europa dai campi di sterminio: una narrazione che contempera il senso di una libertà ritrovata con i segni lasciati dagli orrori sofferti.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Relecture de la Trêve.
A la suite de "Si c'est un homme", il faut lire "La Trêve" : le titre dit bien au lecteur qu'il sera quelque peu consolé du terrible récit d'Auschwitz. Le narrateur fait, pour ainsi dire, se lever le jour après la nuit : il ne suffit pas que les détenus (que les Allemands ont oublié d'achever dans le camp) soient libérés par les Russes. Beaucoup meurent encore de maladie dans les semaines qui suivent, la convalescence est lente, les cicatrices morales ineffaçables. Mais les rescapés passent du mode allemand, impitoyable et pervers, de gestion des prisonniers, au mode russe, négligent, capricieux et irrationnel. Après l'assassinat et l'humiliation méthodiques à l'allemande, c'est un soulagement que cette odyssée capricieuse à travers la Pologne, la Russie, puis ce retour chaotique vers l'Italie de ce millier d'Italiens dont les Russes ne savaient trop que faire. Tout l'été 45 est donc une trêve et une réparation, même dans l'exil loin de chez soi et dans des conditions de vie précaires mais humaines.
Pourquoi une "trêve", à savoir un répit entre deux combats ? On comprend bien que l'année passée à Auschwitz soit un combat pour la survie, dans l'univers darwinien que les Allemands avaient créé. Mais après ? de retour chez soi, à Turin, le narrateur ne connaît-il pas la paix ? Non, nous dit Levi, il ne connaîtra pas la paix. D'abord, certains de ses inoubliables compagnons, le Grec Mordo Nahum ou le bandit Cesare, se chargent de lui rappeler que la vie est un combat perpétuel. Mais il y a plus grave. Le narrateur restera habité par ce "terrible rêve" qu'il raconte au dernier paragraphe du livre, ce rêve récurrent où il n'est, en fait, jamais sorti du Lager, du camp d'extermination, que la vie en temps de paix qu'il croit vivre n'est qu'une illusion consolatrice. La seule réalité, c'est le Lager, cet Auschwitz qu'il ne quittera jamais plus. Au Lager, "Morgen früh", demain matin, voulait dire "jamais" : le Lager, c'est l'éternité du temps suspendu, l'enfer éternel. Il a le caractère principal de l'utopie : l'arrêt du temps historique, la fin de la chronologie dans un cauchemar immuable, et une mécanique sans fin.
Reste à porter un jugement littéraire sur l'ouvrage, qui s'y prête puisqu'il procède d'une ambition littéraire, est écrit dans une langue littéraire, et non selon le choix rhétorique de la langue plate du document. Il y a de très belles pages dans "La Trêve", des portraits humains saisissants, de magnifiques descriptions de la nature, de très beaux récits. Mais le style de Levi - selon mon niveau d'italien - m'a parfois rappelé celui de Sylvain Tesson : prosateurs un peu trop bons élèves, un peu trop conscients des niveaux de langue, des figures de style et de leurs effets, un peu trop à l'aise pour partager avec le lecteur des effets de connivence culturelle. La prose de Levi est celle d'un homme qui joue à être bon écrivain, et qui connaît sa partie. Mais ce n'est pas celle d'un génie littéraire, d'un novateur, d'un faiseur d'expériences littéraires inédites qui renouvelle, un beau jour, le regard du lecteur sur le monde. Comme il le dit lui-même, c'est le Lager qui fait de lui un écrivain : il retire de là sa force et sa vocation, et non de son propre fonds intérieur. N'était la valeur du témoignage, ces deux livres, "Si c'est un homme" et "La trêve", ne seraient pas si grands.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[Un train rapatrie des Ukrainiennes "collaboratrices" d'Allemagne vaincue]
La Russia vincitrice non aveva indulgenze per loro. Tornavano a casa in carri merci, spesso scoperti, divisi orizzontalmente da un tavolato affinché fosse meglio sfruttato lo spazio : sessanta, ottanta donne per carro. Non avevano bagaglio : solo le vesti logore et stinte che portavano indosso. Corpi giovanili, ancora solidi e sani, ma visi chiusi ed acri, occhi fuggitivi, una conturbante, animalesca umiliazione e rassegnazione ; nessuna voce usciva da quei viluppi di membra, che si scioglievano pigramente quando i convogli fermavano in stazione. Nessuno le aspettava, nessuno sembrava accorgersi di loro. Di animali umiliati e domati erano la loro inerzia, il loro appartarsi, la loro dolente mancanza di pudore. Noi soli assistevamo con pietà e tristezza al loro passaggio, nuova testimonianza e nuovo aspetto della pestilenza che aveva prostrato l'Europa.

p. 248
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[En Russie, des prisonniers allemands mendient du pain aux Italiens]
Ci chiesero pane : non nella loro lingua, bensi in russo. Rifiutammo, poiché il nostro pane era prezioso. Ma Daniele non rifiutò : Daniele, a cui tedeschi avevano spento la moglie forte, il fratello, i genitori, e non meno di trenta parenti ; Daniele, che della razzia nel ghetto di Venezia era il solo superstite, e che dal giorno della liberazione si nutriva di dolore, trasse un pane, e lo mostrò a quelle larve, e lo depose a terra. Ma pretese che venissero a prenderlo strisciando a terra carponi : il che essi fecero docilmente.

p. 247
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Savez-vous quel écrivain a fait graver sur sa tombe son nom et le nombre 174 517 : son matricule à Auschwitz ? L'un des grands témoins et une grande voix de la littérature…
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