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sur 9429 notes
Adolescente, j'ai découvert l'univers de la Shoah par la lecture. Tant de récits, de romans, faisant appel aux émotions. Mais que faire de ces émotions ? Sont-elles suffisantes ? J'ai recentré alors mon intérêt sur les témoignages. Ceux d'êtres humains semblables à tous les autres, de tout âge, qui vivent une vie ordinaire : écoliers, employés, artistes, commerçants, enseignants... Ils participent à la vie du pays où ils habitent, ils y ont des amitiés, ils font des projets pour eux et pour leurs enfants. Individuellement, ils ont des qualités et des défauts. Ce sont des êtres humains. Et une immense partie de ces êtres innocents vont subir l'inimaginable. Les juifs notamment subiront une extermination organisée de grande ampleur, de type industriel. D'autres "catégories" de victimes ne répondant pas aux critères raciaux des nazis subiront eux aussi des génocides. Il est donc vital de faire appel à sa conscience.
Si c'est un homme de Primo Levi nous invite sur ce chemin. Avant de pouvoir lire ce livre, j'ai cheminé moi aussi cheminé. Avec le Journal d'Anne Frank et le film magistral de Claude Lanzman, Shoah. Pour que l'humanité demeure, parce que dans le livre de Primo Levi : "Les personnages de ce récit ne sont pas des hommes,. Leur humanité est morte, ou eux-mêmes l'ont ensevelie sous l'offense subie ou infligée à autrui."
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Partout il a été dit que Si c'est un homme est un chef d'oeuvre mais je ne l'avais jamais lu. Peut-être parce que je ne souhaitais pas me replonger encore une fois dans ces terribles et monstrueuses années de la Shoah.
Comment peut-on subir des horreurs pareilles et rester vivant malgré tout ?

Je ne ressors pas indemne d'une telle lecture mais elle est indispensable pour comprendre où le fascisme peut conduire les hommes.
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Une lecture importante à lire, toujours dans l'idée de ne pas oublier.

Primo Levi a eu la force de prendre la plume pour écrire. 1 an à Auschwitz, de la cruauté sans pour autant employer des termes durs. On sait ce qui se passe, on comprend la violence qu'ils subissent mais tout est dans les sous entendu.

Difficile de juger une telle lecture mais elle est pour moi nécessaire.
Et malgré son auto critique, sa plume se lit aisément. Je regrette seulement que tout les mots allemands ne soient pas forcément traduits.

Bref, une lecture à lire et à faire lire. Ne jamais oublier.
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J'ai lu il y a quelques semaines "Le rapport de Brodeck" toute l'histoire est écrite de telle sorte qu'il n'y ait pas de repère historique ou géographique. Avec "Si c'était un homme", nous plongent sans détour dans les atrocités du nazisme, de l'obscurité. le récit de cette descente aux enfers est poignant et difficile à lire tant l'horreur de ce qui est décrit est incompréhensible et bouleversant.
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"L'homme est un loup pour l'homme."

Bien sûr, je savais dans quoi je me lançais.
Des livres traitant de la Shoah, j'en ai lu... beaucoup. Différents angles, différentes approches, différents points de vue...
"Les bienveillantes" de Jonathan Littell est sans doute un de ceux qui m'a marqué le plus.

Cependant, les témoignages de survivants des camps ne sont pas si nombreux. (Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce que karmax211 a gentiment commenté mon billet en me proposant une liste dont quelques noms auraient dû me revenir, pardon.) Je pense bien évidemment à "La Nuit" d'Élie Wiesel et ce témoignage de Primo Levi.
Difficile, voire impossible pour moi de rédiger une critique sur ce témoignage. Aucun intérêt à parler de style d'écriture puisque le sujet n'est pas là. C'est juste un livre à lire une fois dans sa vie. Pas trop jeune, il faut attendre un certain âge, je pense. Avoir un peu de vécu. Il y a un âge pour lire Anne Frank (tout aussi indispensable) et un peu plus tard, Primo Levi.
J'espérais naïvement trouver au fil des pages un peu d'entraide et de solidarité mais, non. Arrivé à un tel degré de déshumanisation, il n'y a plus de place pour ça non plus.
Description absolument folle du dernier pendu (pages que je n'oublierai pas de sitôt.) "Camarades, je suis le dernier."

Au fil de la lecture, je revoyais mentalement l'image d'une synagogue en feu, générique de la série télévisée de la fin des années 70, "Holocauste", inspiré du livre de Gerald Green. Je revoyais Karl, campé magistralement par James Woods, l'artiste, a la recherche de papier et de morceaux de charbon pour faire ses croquis et laisser lui aussi, son témoignage.
Se souvenir, ne jamais oublier... Pour éviter que ça ne recommence? L'histoire récente, ici ou ailleurs nous montre que c'est beaucoup plus compliqué.
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Je croyais connaître L Histoire et les camps d'extermination des juifs, pour avoir vu beaucoup de documentaires sur le sujet, pour avoir entendu mes parents et grands-parents m'en rapporter l'horreur quand je n'étais encore qu'un adolescent.
Je croyais savoir comment cette catastrophe "non humaine" avait été rendue possible.
Informé et éduqué, je croyais avoir des éléments de réponse.
Je n'avais jamais lu Primo Levi.
Je ne savais rien.
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J'ai longtemps hésité.
J'avais peur de lire ce livre, ou de l'écouter. le sujet n'est pas facile, et je craignais toute l'horreur que j'allais devoir découvrir.
Mais je suis très étonnée du ton du livre. Des horreurs il y en a, beaucoup évidemment. Mais plus qu'un témoignage j'ai eu l'impression de lire un compte rendu Ethnologique de la vie dans un camp de concentration.
Chaque aspect de cet vie y est détaillée : l'organisation, le travail, les "hébergements", la nourriture, l'infirmerie... mais aussi les sujets plus étonnant "la bourse du camp", et toutes les techniques mises en place pour survivre.
Tout cela n'enlève rien à l'horreur, mais le côté scientifique très factuel rend le récit peut-être "froid" par moment, mais cela m'a permit d'accéder et de mieux comprendre le fonctionnement de ce système horrible mis en place pour exterminer certaines catégories de personnes.
Et en plus le CD se fini par une interview de Raphael Enthoven (qui est aussi le lecteur) que j'ai trouvé passionnante.
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Constatant plus de critiques Babelio de "Si c'est un homme"de Primo LEVI que sur "la Trêve",j'ai ajouté ce livre dans ma PAL à lire Babelio mis le second dans les "pense-bête"au cas où cet auteur viendrait à me plaire...
Mais là, il ne s'agit pas de ça, l'auteur nous livre des faits réels dont il a été victime (il en est mort) avec une chronologie inexorable.
Primo LEVI, chimiste, de nationalité italienne , est fait prisonnier par une milice fasciste et envoyé dans les camps d'extermination situés en Pologne parce que de confession juive.
Le système de ces camps font perdre la santé, l'identité à tous ces détenus et seulement 2% sur des millions en réchappent et il sera de ceux-là.
Pour savoir il faut lire.
Pour ne pas oublier ,il faut lire et faire lire.
A l'heure où on se fait des selfies devant ce camp d'Auschwitz ,il est temps de ne pas oublier et d'oeuvrer pour que les générations suivantes sachent ce qui s'est réellement passé.
Suite à la lecture de ce livre sans style, un souvenir indélébile sera gravé dans chaque conscience et on évitera peut-être ainsi que cela recommence.
Alors ne laissez pas dormir ce livre sur une étagère,et mettez-le dans une boite à livre comme celle où je l'ai trouvé.
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C'est un poignant témoignage de l'intérieur du camp d'Auschwitz où l'auteur fut prisonnier plusieurs mois. Il nous parle de la faim, du froid, des baraquements , de la perte de toute humanité face aux traitements subis, des petites combines du camp, de la soupe, du travail ...

Pas de rage, ni de colère, juste des faits, aussi horribles soient ils, juste le témoignage sur la résistance du corps humains.

Je ne sais quoi en dire de plus
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Des mois, si ce ne sont pas des années que je lis des extraits de ce grand témoignage de Primo Levi.
Mon édition date de 1996, publiée chez Robert Laffont.
Je lisais, relisais des passages depuis un an.
À présent, je peux dire que j'en ai fait le tour.
Écrit sur base de nombreuses notes que le prisonnier a prises au camp de détention en 1943 et ensuite à Auschwitz en 1944, le récit nous délivre la façon de s'organiser des hommes dans pareille tourmente qui dépasse toute horreur que l'on peut imaginer.
À la fin de la guerre, les alliés lui ont demandé de rassembler ses écrits. C'est seulement en 1967 qu'ils ont été publiés . En 1987, le livre verra le jour en français.
Primo Levi, juif italien a été arrêté en 1943 dans l'Italie fasciste.
Quand on lit les horreurs décrites, il nous livre la distance qu'il a pu prendre, un peu comme si ce n'était pas lui qui les vivait.
Il a gagné quelques droits, un peu de confort en tant que chimiste car il s'est fait enrôler dans un kommando de travail chimique.
Il a connu l'envie de survivre grâce au printemps qui revenait, grâce à l'amitié, à la vie.
On apprend énormément de faits non seulement sur l'organisation des détenus entre eux, le marché noir, le troc, mais aussi sur l'organisation des camps par l'autorité allemande. de la sociologie de l'horreur!
Pour l'auteur, il existe deux catégories de prisonniers : ceux qui sont capables de trouver des positions d'autorité et les plus faibles, touchés par la faim, l'extrême fatigue, la maladie...Il dénonce par la même occasion le rôle infâme des kapos, ces prisonniers qui agissent sous les ordres des SS et n'hésitent pas à faire mal à leurs semblables.
Il est terrorisé lorsqu'ils doivent courir nus devant les SS qui décident s'ils peuvent vivre ou mourir.
Il est honteux, brisé devant le courage puni d'un homme qui a participé à la démolition d'un four crématoire.
Ils sont évacués lorsque les Allemands ont perdu la guerre mais il est isolé des autres à cause de la scarlatine.
Il sera libéré avec deux autres en janvier 45 par l'armée russe.
Un très grand récit témoignage dans l'enfer.
J'allais oublier la dernière partie du récit qui comprend un article avec des propos très forts au sujet des alliés et de leur comportement envers les juifs pendant la guerre : article signé Primo Levi en 1987, année de sa mort.
On peut aussi lire l'interview de Primo Levi par Philippe Roth en 1987 également. Là aussi, les propos de l'auteur sont assez forts.

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