Un bref essai qui propose un aperçu de la littérature russe en 1922.
Il est composé en trois parties : Guerre, Révolution, Exil. Il s'agit de la leçon d'ouverture faite à la Sorbonne le 20 mai 1922.
Pendant les années de guerre,
André Levinson distingue trois oeuvres:
-Alexandre 1er par
Merejkovski : chronique du règne qui détermina la
Russie pendant un siècle.
-
Ce qui ne fut pas, roman de
Boris Savinkov : tableau de la révolution de 1905 et de sa défaite mais il manque des qualités littéraires à l'oeuvre.
-Petersbourg d'André Béli ( il l'écrit ainsi). Etabli sur la base d'une conception fantastique de la capitale, vaut surtout pour les recherches verbales de l'auteur. "ensemble touffu, confus comme un labyrinthe, mais traversé par des éclairs de génie".
Pour la thématique Révolution, il retient:
-Gorki qu'il défend: " des centaines d'hommes lui doivent la liberté".
-Mayakowski, "homme de talent dépourvu de scrupules".
-Block. Il célèbre les Douze, "le Cantique des Cantiques de la révolution d'octobre qui évoque la ronde de nuit lugubre des gardes rouges".
-Remisov et
Zamiatine, les exclus qui parviennent à se faire entendre grâce aux "revues parlées", aux "almanachs".
Dans le chapitre Exil, il mentionne:
-Bounine " un
Flaubert du terroir", chef naturel du groupe et ennemi de Gorki.
-Kouprine, qui ne produit presque plus.
-le poète Balmont, idole de la génération qui avait 20 ans en 1905
-Mme Teffy," genre amusant". Satiriste (
Nadejda Teffi sur Babelio)
-Grebenchtikov, peintre du désert sibérien.
Il évoque aussi des livres qui ont passé les frontières sans leurs auteurs ( Merejkovsky, A.Tolstoï).
Lu gratuitement sur le site de la Bibliothèque russe et slave.