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3,71

sur 3804 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Non je ne le suis pas étranglée de rire, mais j'ai souri et bien apprécié cette fresque, qui relate l'histoire d'une horde préhistorique et nous installe dans un anachronisme très humour anglais, tout en nous apportant des éléments d'information sérieux sur nos très anciens ancêtres.
"Les possibilités sont prodigieuses", c'est le leitmotiv du père, toujours à l'affût d'une invention qui fera évoluer son espèce vers le sapiens. C'est ainsi que sa horde devient une tribu, capable de dégager du temps pour réfléchir au lieu de consacrer toute son énergie à la recherche de nourriture et à se protéger des prédateurs.
 Ernest le narrateur est l'un des fils d'Edouard et de Mathilde, il vit avec freres, Oswald le chasseur, Tobie le scientifique, Alexandre l'artiste et  de nombreuses  soeur et tantes, sans oublier l'oncle Vania qui s'inquiète pour le devenir de l'humanité et n'aspire qu'à retourner dans les arbres.
  La découverte majeure est bien sûr le feu et  surtout sa maîtrise (au risque d'incendier la moitié de l'Ouganda). Car manger cuit est plus alléchant et surtout évite de longues périodes de mastication et des digestions difficiles... le feu protège aussi des prédateurs et réchauffe... Bref le début du confort et de la sécurité.
D'autres découvertes viennent émailler leur péripéties :  affûter des silex pour en faire des outils de chasse performants, tenter de domestiquer des animaux, cultiver quelques plantes prémices de la propriété privée, découvrir la peinture, la musique et la danse. Passer de l'endogamie à l'exogamie devient un fondement sociétal.
Mais le conflit de générations existe déjà et si symboliquement depuis Freud il faut tuer le père pour s'émanciper, à l'époque le conflit se dénoue de manière plus violente. Il faudra encore un peu de temps avant que notre ancêtre, percevant la possibilité d'une vie dans l'au delà, renonce au cannibalisme et enterre ses morts initiant un rituel sacré.




 

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N°1782– Septembre 2023

Pourquoi j'ai mangé mon père – Roy Lewis- Actes sud

Traduit de l'anglais par Vercors et Rita Barisse.

Sous un titre peu engageant, entre humour et concept quasi oedipien, l'auteur nous présente une famille de pithécanthropes. C'est, Ernest, un des fils qui nous la présente. Il y a Édouard, son père, inventif, toujours en quête découvertes qui généreront l'évolution dont profiteront les siens et qui leur permettront de survivre, son oncle Vania, plus réfractaire aux améliorations, qui se cantonne dans une vie arboricole mais n'en est pas moins un peu profiteur. La mère Mathilde et quatre gars, Oswald le chasseur, Tobie le scientifique, Alexandre l'artiste et Ernest le narrateur, plus volontiers réaliste et, tempère l'impétuosité et l'ingéniosité de son père, complètent le tableau. Sans compter toute une parentèle. On se doute bien que, à l'énoncé de cette maisonnée et dans le contexte préhistorique les anachronismes ne vont pas manquer et avec eux les occasions de sourire mais peut-être pas de rire, n'en déplaise à Vercors, le traducteur et le préfacier. Les remarques et réflexions des différents personnages, les situations actuelles transposées dans cette époque lointaine valent leur pesant de confusion et d'humour. On ne coupe pas à toutes les découvertes, bonnes ou mauvaises mais le père et ses vues sur l'avenir, ses réflexions philosophiques et ses projets moraux ont de quoi nous étonner. Quant aux remarques de certains fils pour s'opposer à la tutelle du père elles ont effectivement quelque chose de très actuel. Après tout ses considérations étaient peut-être aussi celles des hommes de la préhistoire.
La quête de femelles pour perpétrer la race à quelque chose de « l'enlèvement des Sabines » et la façon de draguer et de passer une une de miel est très couleur locale.
Pour autant, malgré la 4° de couverture, le style humoristique et agréable à lire, la qualité de la documentation et l'avis général, ma lecture n'a pas été à ce point enthousiaste .
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Une lecture plaisante et suffisante. Cependant, je n'ai pas accroché tout de suite et je pense que l'histoire a un peu vieilli. On a du mal à distinguer la limite entre le scientifique et l'auteur comique, donc les messages ont du mal à passer. Peut-être pas aussi classique que je l'imaginais.
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Pourquoi j'ai mangé mon père, inspiré de l'évolution subhumaine de nos ancêtres permet de projeter le monde d'alors avec ses obstacles, ses merveilles et ses dangers. Les personnages stéréotypés nous permettent de comprendre les adaptations et les réflexions liées aux évolutions des personnages et des habitants de la terre. Un père mégalo et aux conceptions de la pédagogie pas très abouties, des femmes dont le rôle n'est détaillé qu'en arrière-plan malgré des figures au combien charismatiques, des frères bien différents et aux capacités diverses qui permettent d'envisager moult pistes évolutives. Cette histoire d'une famille pionnière et déterminante dans l'orientation évolutive des humains nous emmène aux fondations de la civilisation et à ses piliers avec légèreté et sérieux.
Agréable.
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Ce livre fait partie d'un classique de la littérature. Il a fait grand bruit à sa sortie et la préface le démontre. Il est décrit comme éminemment drôle. En fait j'avais entendu parlé de ce livre et depuis longtemps j'ai envie de le lire, quand je l'ai trouvé dans un vide grenier, je n'ai pas hésité à le prendre. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi vieux, édité en 1960, j'ai tout de suite compris que j'aurai dû mal à intégrer l'humour que ce livre est sensé apporter. Et effectivement, je n'ai pas ri une seule fois. J'ai compris que ce qui était sensé être hilarant c'est le décalage entre l'homme préhistorique et leur façon de s'exprimer mais le langage soutenu m'a demandé un effort de lecture, je n'ai donc pas su saisir l'effet voulu.
Je suis contente de l'avoir lu, mais je n'en garderai pas un souvenir intarissable.
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Malgré une histoire riche en allégorie et forte dans son approches des problèmes modernes par le biais de son univers préhistorique, ce livre ne m'a pas accroché.

J'ai trouvé que son humour tombait souvent à plat. On s'habitue rapidement au décalage entre l'intelligence des personnages et le contexte historique dans lequel ils sont placé de sorte que la blague vieillit rapidement. L'humour du roman se fiant presque entièrement à cette absurdité, on fini par s'ennuyer.

Ce qui m'a accroché malgré tout est l'originalité des personnages. Hauts en couleurs et plein d'une vitalité contagieuse, ils vont de pair avec le rythme du roman qui rend l'expérience moins pénible qu'elle ne l'aurait été si l'auteur n'avait pas fait
preuve d'une telle concision.

Bien que je n'ai pas accroché à l'humour du roman, j'en reconnais ses grandes forces. Ce n'est simplement pas fait pour moi.


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Plongée dans une famille, plutôt une horde, préhistorique avec un père Edouard, avant-gardiste prêt à tenter toutes les expériences possibles comme de ramener le feu, un oncle Vania, réac qui a peur de tout progrès, le fils Ernest qui raconte son histoire, Oswald, chasseur dans l'âme, Tobie, le chercheur intéressé par les sciences et Alexandre, l'artiste.

Ce roman est drôle d'une part avec des réparties très contemporaines et au vocabulaire très scientifique et d'autre part en raison des situations cocasses. En outre, il montre, qu'entre ceux qui cherchent à évoluer et ceux qui ont peur, les rapports entre les hommes n'ont pas vraiment changé. 

C'est une lecture plaisante qui m'a bien fait rire par moment même si c'est un peu daté et plein de clichés mais il reste d'actualité.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
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Début très mitigé , failli abandonner et puis j'ai persisté.alors je ne dirai pas que c'est le livre le plus drôle comme il est indiqué.
Il raconte la vie des hommes des cavernes ,la chasse , l'évolution de leur nourriture , le rapport aux animaux sauvages avec l'invention du feu ...
J'ai préféré à partir du chapitre où les fils partent chercher leurs femmes

Résumé

Une famille préhistorique ordinaire : Édouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès ; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt ; Edwige, Griselda et d'autres ravissantes donzelles…
Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l'amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l'évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir.
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Parce que la 4e de couverture commence par « ce roman vous convie à l'hilarante évolution de pithécanthropes entre deux feux… » et que j'avais besoin de rire ces derniers temps, c'est pleine d'espoir en une joyeuse lecture que je me suis plongée dans ce roman classique parfois étudié au collège.

Ce qui frappe d'entrée de jeu est le décalage entre le moment où se situe l'action (la préhistoire et plus particulièrement la période de la découverte puis de la maîtrise du feu) et le ton utilisé par le narrateur et ses contemporains à savoir un style non seulement du 20e siècle mais avec un vocabulaire riche et cultivé. le ressort comique fait parfois mouche mais peut parfois être déroutant voir rater son effet.

Nous suivons donc une horde qui doit lutter pour survivre dans un environnement hostile, constamment à la merci des animaux, jusqu'à ce que le père capture le feu et le ramène dans la caverne qui les abrite tous. le rapport de forces entre l'homme et la nature s'inverse. Dans le même temps toute une évolution se met en place : amélioration des outils de chasse, découverte de la cuisson des viandes (et c'est quand même plus facile à mâcher que de la viande crue), croisement (union) avec d'autres tribus, le tout sur fond de constants débats philosophiques sur les bienfaits ou les méfaits du progrès sur la société et la famille.

Et bien oui, parce que le pithécanthrope est déjà soit de gauche (tendance social et écologie) ou de droite (guidé par le libéralisme et la liberté d'entreprendre et tant pis si c'est un peu liberticide). Il est aussi pour ou contre le progrès, comme ce feu qui améliore le quotidien et protège mais peut aussi tout détruire. M. Pithécanthrope est bien sûr aussi très macho et bourré d'orgueil tant et si bien qu'il ne voit pas lorsqu'il est manipulé par les femmes. Car la femme pithécanthrope, même si elle n'a pas souvent la parole dans cette fable, sait y faire pour parvenir à ses fins.

Le texte, qu'il s'agisse de la narration ou des dialogues, fourmille de références littéraires, de la Bible à Shakespeare, mais aussi philosophiques, sociologiques, politiques, économiques voire historiques, usant (et parfois abusant) du ressort comique de l'anachronisme.
L'ensemble est divertissant et se lit plutôt facilement. J'ai souri souvent, rit de bon coeur quelques fois même si certaines ficelles sont un peu grosses. J'ai aussi parfois dû me forcer à me rappeler que l'action se passe à la préhistoire pour garder en mémoire l'aspect fable humoristique. Et j'ai aussi dû me recentrer sur le fait que Roy Lewis a écrit ce livre au début des années 1960, années de guerre froide succédant à la première utilisation de la bombe atomique pendant la Seconde Guerre Mondiale, années de questionnement sur l'évolution du monde, le progrès technique (l'énergie nucléaire, le confort de l'électroménager), la société et les rapports hommes / femmes, etc.

Au final, même si le livre n'est pas tout à fait à la hauteur de mes attentes compte tenu de l'éloge qu'en faisait Théodore Monod, je ne regrette pas de l'avoir découvert en le prenant au hasard dans une boite à livre, intriguée par le titre et le sujet. Parce que finalement il nous offre un certain miroir de ce que l'évolution a fait du pithécanthrope, c'est-à-dire l'humain du 20e siècle.
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Ce qui se passe de nos jours s'est déjà déroulé plusieurs fois. Cette fable nous met au pied du mur de l'évolution et le récit nous donne à voir L Histoire comme un schéma cyclique.

C 'est un livre que je conseille ce livre pour répondre à nos peurs et comment s 'y confronter.

Et c'est aussi un des rares livres qui m'a fait sourires.
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