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3,71

sur 3761 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Les possibilités sont prodigieuses", voici une phrase "fil rouge" qui accompagne le lecteur tout au long de ce petit roman. Je dis "petit" pour le nombre de page mais pas si petit que ça quant au contenu.

Alors, ainsi donc, le voici ce récit paléontologique qui a déjà fait caqueter bon nombre de claviers ? Étrange pourtant le nombre de mois pendant lequel il est resté dans ma PAL sans que je sois seulement tentée de l'ouvrir. Seule la perspective de devoir bientôt le rendre à la personne qui me l'a prêté m'a enfin décidée à l'entreprendre.

Ce roman offre une lecture aisée de par son style et de par son traitement ; c'est quasi un livre de divertissement, et il est d'ailleurs conçu comme si le narrateur contait une histoire du soir avant de confier son auditoire aux bras de Morphée.

Ne nous attardons pas sur le synopsis, tout le monde connaît le concept : une horde (oui, on peut à peine parler de famille) d'hommes préhistoriques s'attelle à améliorer l'ordinaire de son existence et se fait fort d'être précurseur en termes d'évolution de l'espèce "subhumaine".

Edouard, le père, Mathilde, la mère, quatre grands gars, Oswald le chasseur, Tobie le scientifique, Alexandre l'artiste et Ernest (le narrateur), le type "moyen", intellectuellement pas si brillant qu'on l'espérerait mais pas si bête qu'on le croirait, auxquels il faut ajouter une flopée de soeurs, tantes, oncles, compagnes... Edouard, chef de tribu, a donc pour job de faire évoluer son espèce grâce à des expériences et des découvertes : la chasse, le feu, la cuisine, la danse, la musique, les arts, l'Amour, etc... Hélas pour lui, toutes les découvertes ne sont pas bonnes à faire et quand il s'agit de cohabiter avec d'autres hordes et de s'armer... Aïe.

Honnêtement, tout ça c'est sympa, comment ne pas sourire face aux multiples anachronismes utilisés par l'auteur dans ce but ? Mais, pour ma part, l'extase n'aura pas dépassé le stade du sourire et n'aura jamais atteint ceux du rire et de l'enthousiasme frénétique.

Mon peu de goût pour la Préhistoire y est peut-être pour quelque chose mais ce n'est pas certain. Les ficelles un peu grosses utilisées par l'auteur pour créer ses parallèles paraboliques sur des thèmes éculés (même si je garde à l'esprit que ce roman date de 1960) comme l'antagonisme entre tradition et innovation, les conflits de générations, le distinguo entre exode défensif et conquête belliqueuse ou encore la compréhension des mécanismes sociétaux qui ont construit notre civilisation (religion, organisation politique et sociale de la communauté, place des arts, libre expression des individus, etc.) m'ont moins surprise que je m'y attendais. Pour moi, tout ça reste trop superficiel et ne peut prétendre revêtir le costume de la satire sociale.

En synthèse, je ne crie pas au génie mais je conseille ce roman comme une lecture "gentille" et divertissante. Selon moi, c'est dommage que l'auteur n'ait pas davantage exploité "les possibilités prodigieuses" de son concept.
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L'entrée dans cette histoire me fut difficile... puis finalement, je me suis laissée prendre par les aventures de ces hommes préhistoriques en plein tournant de l'évolution. Ils parlent de façon distinguée qui augmente encore le contraste ( ou le parallèle?) avec notre société actuelle. Theodore Monod dit qu'il en pleurait de rire à la lecture, je n'irai pas jusque là mais l'histoire est en revanche très documentée sur cette période.
A travers cette histoire, vous allez découvrir comment l'Homme a découvert le feu, et comment Il s'est impose petit a petit au sein de la société sauvage.
N.B: si ce livre ne vous fait pas rire, c'est tout a fait normal, c'est de l'humour anglais.
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Je suis émue et perplexe. Voilà ma première idée en refermant ce livre.
Émue car ce livre évoque la relation au père et parle de l'éducation des enfants de manière habile.
Perplexe car je n'arrive pas à savoir qui, de Vania ou Édouard, l'écologiste ou l'inventeur, m'influence le plus dans ma vie de tous les jours. Enfin si... je crains bien d'avoir une petite idée.

Livre très particulier ! Bien écrit, drôle, décalé et tellement vrai.
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"Espèce de pithécanthrope!" Si, comme le capitaine Haddock, il vous vient à l'idée d'insulter un de nos congénères humains; après avoir lu ce livre vous saurez que c'est plutôt une grave insulte adressée au pithecanthrope.

Car cet homo erectus a eu tous les mérites de s'en sortir malgré le froid et les prédateurs! A peine descendu de l'arbre et le voilà sans défense: pas de crocs, même pas de dentition adaptée pour manger de la viande crue, pas de griffes et pas assez rapide pour échapper aux félins. Mais heureusement, il est intelligent: ses mésaventures l'obligent à s'adapter sans cesse et à inventer.

Roy Lewis illustre cette prodigieuse ascension en nous présentant une famille d'hominiens. Avec Édouard, l'inventeur de génie, on assiste aux premiers progrès et ainsi à la naissance de l'économie!

C'est le point que j'ai trouvé le plus intéressant. Comment chaque progrès modifie les habitudes de chacun ( la découverte du feu) et comment les réticences de certains (le bourru oncle Vania) sont vite balayées pour finalement emporter l'adhésion générale.

La réflexion sur le progrès se développe aussi avec la recherche de la suprématie d'un groupe sur un autre. Ici, sur un espace giboyeux donné. le progrès, c 'est la connaissance, il devient un moyen de dominer l'autre!

Si j'ai trouvé plaisant de suivre ces évolutions, je n'ai pas mordu à l'hameçon du rire ni finalement au style de Roy Lewis.

Mais ce livre vaut quand même le détour pour les pithécanthropes à roulettes que nous sommes devenus!


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Ce récit, publié initialement en 1960, alliant humour et didactisme, se présente comme l' autobiographie d' Ernest, jeune homme de Néandertal à l' époque du pléistocène en Afrique de l' Ouest. Des anecdotes volontairement anachroniques nous relatent des étapes majeures de l' évolution telles que la domestication du feu ou bien la pratique de l' art figuratif. L' effet comique est renforcé par le langage châtié dans lequel s' expriment les protagonistes ainsi que par les clins d' oeil à notre époque comme la division de la socièté néandertalienne entre progressistes et conservateurs.En bref, si je n' ai pas personnellement trouvé ce roman "désopilant" ou bien " à hurler de rire" comme le prétend la quatrième de couverture, cela n' en demeure pas moins un ouvrage sympathique, instructif et amusant, par ailleurs fréquemment étudié au collège ou au lycée.
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Ce roman condense en une vie de pithécanthrope une bonne partie de l'évolution de nos glorieux ancêtres.
Le livre est écrit dans un style léger, humoristique, et il est vrai qu'on se surprend souvent à sourire devant les raccourcis et anachronismes.

Bref, une lecture amusante et enrichissante, une réussite stylistique qui a d'ailleurs valu à ce livre le grand succès qu'on lui connait.
Il m'a manqué une intrigue un peu plus consistante pour véritablement entrer dans le livre. Comme est capable d'en bâtir un Bernard Werber pour ce type de sujet par exemple.
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Très amusant ce livre . Complètement anachronique : l'histoire se déroule dans la préhistoire et Edouard ainsi que son frère Vania ont des idées totalement opposées et qui collent parfaitement à notre monde d' aujourd'hui et c'est ce qui fait justement tout le sel de l'histoire.un livre vite lu et très divertissant, à conseiller.
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Lu l'année dernière, grâce aux critiques positives des lecteurs de Babelio.
C'est un petit livre qui se lit vite et l'humour parsème souvent les pages. Mais il m'a manqué quelque chose. Finalement était il peut- être très court? Une histoire agréable à lire, mais pas inoubliable pour moi.
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Bonne résolution aidant, j'ai décidé de vider un peu ma PAL de ces livres qui traînent depuis....disons un certain temps.

Pas vraiment un coup de coeur, ce livre m'a été vivement conseillé par une amie. Ce pari, loin d'être gagné pour elle, ce révèle être une bonne surprise. Je regrette presque d'avoir attendu aussi longtemps pour le lire.

"Pourquoi j'ai mangé mon père", est en réalité l'autobiographie d'Ernest, jeune "singe" de l'air du pléistocène. Époque magique par excellence ou tout est à construire, à inventer. Et c'est là qu'un banal récit devient une petite mine d'or. Ernest nous raconte, donc, les péripéties de son clan.

Clan qui sous l'impulsion de son père Edouard, Géo Trouve-tout un peu naïf voir même idéaliste, propulse tout son petit monde dans un cycle infernal répondant au doux nom d'évolution. Ceci au plus grand désarrois de l'oncle Vania dont le leitmotiv n'est autre que "Back to tree".

Au final Roy Lewis nous fait partager un univers certes dur, mais remplis de couleur, d'humour, d'anachronisme et de clin d'oeil. Nous offrant l'air de rien une plongée rafraîchissante au coeur d'une période difficilement visible de nos jours.

Pourquoi j'ai mangé mon père est une petite découverte qui sous une couverture peu gracieuse propose un vrai moment de plaisir.
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Je dois bien l'admettre le titre et la page de couverture de par leur aspect peu engageant m'ont poussé à ignorer ce livre. C'est le synopsis qui a titillé ma curiosité et je ne suis pas déçue de m'être laissée tentée.

Nous plongeons dès les premières lignes en plein Pléistocène, parmi une horde de cette période. Nous faisons la connaissance de différents personnages avec des idées plus ou moins différentes sur le monde et son évolution.

Edouard est l'inventeur, le scientifique de la bande. Il cherche l'évolution et le progrès pour sortir du Pléistocène et passer à autre chose. Il cherche tous les moyens pour améliorer le quotidien et faire en sorte que l'humain surpasse toutes les autres races, qu'il devienne le prédateur suprême. ll cherche à créer une nouvelle espèce. A l'opposé, nous rencontrons Vania, son frère, qui est contre le progrès et l'accélération de l'évolution. Sa condition actuelle lui convient parfaitement et il ne supporte pas les découvertes et recherches de son frère (même s'il les utilise quand même sans rechigner quand il va les voir). Il est contre le bousculement des règles de la nature, car d'après lui elle finira par se venger. Il voudrait qu'ils retournent tous à la vie dans les arbres, plutôt que d'habiter sur le sol, dans les grottes.

L'évolution ne se fera pas sans heurts et déconvenues, car Edouard est un idéaliste qui ne pense pas au profit mais uniquement à faire progresser son espèce, ce qui n'est pas du goût de tout le monde… Car ses créations peuvent parfois être des armes qui, une fois partagées, pourraient conduire à des désastres encore plus grand. Il paiera très cher son idéalisme. L'auteur transpose dans le Pléistocène des problèmes propre à la société humaine depuis son existence. le niveau basique où ils sont ramenés permettent de mieux réaliser les dangers de la technologie et son impact sur le caractère des gens, sur le réveil de l'avidité, de l'envie de pouvoir, etc.

Ce roman est servi par une plume délicate et un humour incisif saisissant. Une vraie découverte qui pousse à la réflexion sur l'homme et son évolution.
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