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3,71

sur 3761 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand je pense que j'hésitais à découvrir ce livre à cause de l'illustration de couverture qui ne m'attirait pas. Je serais passée à côté d'un grand moment de lecture! Ce texte est drôle, plein de finesse. Ecrire sur l'univers de nos ancêtres pithécanthropes ne semble pas évident, l'auteur s'en sort avec maestria en nous offrant un roman à la fois humoristique et fouillé. Nous découvrons l'homme préhistorique occupé à conserver le feu et à tailler ses outils de silex, nous observons la lutte entre les modernes et les réactionnaires, et suivons l'avancée de ces premiers hommes. Beaucoup de situations cocasses qui provoquent le rire, et un langage décalé souvent souvenu qui est source d'humour. A la clé un roman original, très frais, très drôle, à lire absolument.
Très belle découverte!
Lien : http://araucaria.20six.fr
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C'est l'été ! le soleil, la plage...et le retour des tests psychos ! En voici un largement inspiré du livre de Roy Lewis.

Test : Cap ou pas cap de manger son père ?


1) Vous êtes dans la forêt, recouvert d'une simple peau de bête et vous avez froid.

a) Vous êtes trop frigorifié pour bouger le moindre orteil et gelez sur place.
b) Vous vous blottissez contre le premier mammouth qui se présentera.
c) Vous risquez le tout pour le tout et escaladez le volcan le plus proche.


2) Vous vous trouvez nez à nez avec un lion.

a) Vous criez: «  Back to the trees ! », grimpez promptement à un acacia et restez tranquillement recroquevillé entre deux branches en attendant que le fauve se lasse de vous.
b) Vous trouvez le lion très mignon et l'idée d'en faire votre animal de compagnie vous traverse.
c) Vous brandissez le tison que vous avez ramené du volcan et le faîtes fuir vaillamment.


3) Vous avez faim et n'avez plus rien à vous mettre sous la dent.

a) Vous allez crier famine chez la fourmi la voisine.
b) Vous tétez encore votre mère, donc tout va bien pour vous.
c) Vous inventez l'arc, tuez le lion, le faites cuire dans le feu et vous régalez de cette viande rôtie.


4) Vous songez au temps qui passe, à ce que vous allez laisser derrière vous et une envie furieuse d'avoir une progéniture vous prend.

a) Vous vous dites : «  Je ne veux pas que mes enfants vivent dans cet horrible monde » et vous lâchez l'affaire.
b) Vous voyez avec votre père s'il veut bien vous laisser une des filles de sa horde. C'est important, la famille !
c) Fervent défenseur de l'exogamie, vous allez faire un tour chez la voisine. Non, pas la fourmi ! Mais, une belle pithécanthrope bien dodue.


5) Vous vous ennuyez, vous ne savez pas quoi faire. (bah oui, ça arrive... même au Pléistocène)

a) Vous vous disputez avec votre père qui vous trouve trop apathique et sans ambition.
b) Vous tentez pour la millième fois d'apprivoiser un chien jaune. En vain.
c) Vous dessinez l'ombre d'un mammouth sur la paroi d'un rocher. Vous venez d'inventer l'art pariétal et vous êtes fier de vous !


6) Une tribu ennemie ne voit pas d'un bon oeil votre intrusion sur son territoire.

a) Vous les méprisez et tentez de les acheter pour qu'ils vous laissent vous installer tranquillement.
b) Vous retournez dans votre ancienne caverne.
c) Vous partagez avec eux vos savoir-faire au risque qu'ils n'en fassent pas bon usage.


Résultats

Vous avez un maximum de a
Vous n'hésiterez pas à manger votre père à la moindre occasion.
le progrès vous fait peur et vous préférez vous fondre dans la nature plutôt que d'apprendre à la maîtriser. Votre côté réac vous jouera des tours !

Vous avez un maximum de b
Vous ne risquez pas de manger votre père.
Très attaché à votre famille, vous donnez beaucoup d'importance aux relations affectueuses. Proches des animaux, vous avez compris qu'ils peuvent être domestiqués afin d'améliorer votre confort.

Vous avez un maximum de c
Vous ne pouvez pas manger votre père parce que c'est vous le père !
Vous êtes un progressiste.
Les avancées technologiques et culturelles n'ont plus de secret pour vous. Vous cherchez par tous les moyens à améliorer les conditions de vie, à élever l'Homme. Mais attention, à trop vouloir domestiquer la nature, cette dernière peut un jour se retourner contre vous.
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Un livre amusant et quelque peu déjanté sur les déboires et péripéties d'une petite horde de pithécanthropes aux balbutiements de leur évolution. Certes, je ne me suis pas étranglée de rire comme Théodore Monod ainsi que le signale Vercors dans la préface mais on passe véritablement un agréable moment en compagnie de nos ancêtres. Les anachronismes, la modernité du langage et des pensées de cette pittoresque famille créent un humour décalé fort sympathique. Les références à notre société actuelle, sous-jacentes ou martelées à coup de bélier, sont également omniprésentes.

Edouard, le chef de famille, est un innovateur insatiable, à l'affut de tout ce qui est nouveau et pourrait élever leur condition. le livre s'ouvre d'ailleurs par la capture du feu par Edouard. Et toute la petite horde va s'essayer à le domestiquer avec plus ou moins de disconvenues. Au grand damne de son frère, Vania, conservateur, nostalgique de la vie dans les arbres et qui considère qu'Edouard va à l'encontre de la nature et met toute l'humanité en péril. (Tout en partageant allégrement ces améliorations substantielles, sous prétexte de les vilipender lors de ses visites)

On devine rapidement que le débat progrès versus nature va se retrouver au centre du roman. Mais pas que. Ernest, un des fils d'Edouard, et également le narrateur des aventures de la petite horde, va ouvrir une autre voie, et pas la plus noble, que je vous laisse découvrir.
D'autres questionnements sont aussi abordés, avec plus ou moins de légèreté, tels que la technologie, l'art, la place de la femme, la religion, la structure familiale, les croyances, les rapports de pouvoir. Dans l'ensemble, c'est très simplifié. Notre petite horde de pithécanthropes est très très créative et évolue bien vite. Mais elle s'inscrit en miroir de notre société "moderne" avec tellement d'humour. Irrésistible !

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Lu dans le cadre du club-lecture auquel j'appartiens, je connaissais ce livre de nom et rien que ce dernier ne m'encourageait pas à le lire. Pourquoi ? M'étais-je imaginé qu'il s'agissait d'un ouvrage où il était question d'anthropophagie ? Je ne sais pas. Toujours est-il que si il n'avait pas été sur la liste des livres à lire pour ma prochaine rencontre littéraire, je serais sûrement passé à côté...et cela aurait été bien dommage !

Ici, l'on découvre la vie d'Edouard, père de famille, de son épouse et de leur nombreuse marmaille à l'époque où l'homme n'était encore qu'un pléistocène. Sur les terres d'Afrique, Edouard, étant un homme (enfin, pas tout à fait, mais bon, passons sur les détails) étant désireux de voir son espèce évoluer le plus rapidement possible, s'adonne chaque jour à moult expériences (même si celles-ci peuvent parfois tourner à la catastrophe), découvrant ainsi le feu puis au fur et à mesure, la manière de le maîtriser et d'en faire bon usage.
Cette histoire nous est narrée ici par l'un de ses fils, Ernest, qui bien qu'ayant décidé de s'unir plus tard à sa soeur Elsa, se voit un jour chassé de la maison (enfin de la caverne) afin d'aller trouver épouse ailleurs pour ainsi mélanger les sangs des différentes tribus.

Bref, je ne vais pas vous raconter plus en détail le reste de l'histoire car, d'une part, cela gâcherait le suspense, et, d'autre part, je crois que cela a certainement déjà dû être fait et je ne voudrais pas répéter ce qui a déjà été dit sinon vous vous lasseriez bien vite de lire ma critique.
Bref, je conclurais donc là-dessus : un roman plein, d'humour, rempli d'anachronismes avec de petites évocations bien placées à la Bible, notamment lorsque l'auteur parle d' "Exode" et de "Terre promise". Un roman très vite lu, parfois avec des termes scientifiques un peu complexes (eh oui, désolée, je ne suis pas une experte en ce qui concerne la Préhistoire et nos ancêtres,honte à moi !) mais cela ne gâche absolument pas la compréhension du texte.
A découvrir !
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Quelque part en Afrique, à l'ère pléistocène...Édouard, le chef de la horde de pithécanthropes est progressiste...Après avoir délaissé le repos d'un nid arboricole, il a décidé d'investir des grottes plus pratiques, au grand dam de Vania son frère, qui prêche pour une vie en symbiose avec la nature....Et Édouard continue sa course au progrès en cherchant le feu, qu'il trouve auprès du volcan voisin et qui permet de cuire les viandes d'antilopes et autres proies chassées par le groupe ....Ses enfant suivent d'abord enthousiastes mais dechantent vite quand il se voient bientôt imposer l'exogamie, c'est à dire trouver une compagne en dehors du clan. Se posent les premiers problèmes de rapport entre hommes et femmes. de fil en aiguille la horde se structure pour devenir clan, toujours en suivant les idées modernes mais quelque fois fantasques du père, qui, tout puissant, finira par dépasser les bornes.

Un roman très court mais drôle, dans la lignée de Silex and the city, Roy Lewis prêtant à ses personnages de pithécanthropes, des questionnements et des raisonnements contemporains, la recherche du confort dans la caverne, les taches ménagères dévolues aux femmes, la maîtrise du feu qui donne un avantage au clan et que l'on ne veut pas partager, et qui deviendra objet de discorde.
Roy Lewis réussit à transposer pendant l'ère pléistocène, les problème de la société, le pouvoir d'un chef, les rôles attribués aux femmes et aux hommes, les aspirations altruistes ou non, la maîtrise technologique utilisée, non pour le bien de la communauté, mais pour soumettre l'autre clan, et surtout une technologie mal maîtrisée, le grand incendie symbolisant la bombe nucléaire...
Un roman, qui, sous couvert d'humour et de surréalisme, replace les questions de la présence de l'homme sur terre, sa pseudo supériorité comme animal doué de réflexion et surtout ce qu'il en a fait, avec toujours, l'oncle Vania, qui lui, prône, une évolution en lien avec la nature.
Un roman qui fait réfléchir.
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Cela faisait un sacré bout de temps que je voulais lire ce livre, et j'avais débuté au moins deux fois sa lecture pour la reporter presque immédiatement pour je ne sais trop quelles raisons, mais là, ça y est, j'ai enfin réussi à le lire en entier ! Comme quoi, il faut de temps en temps s'accrocher à ses résolutions de dépoussiérer sa PAL.
Il faut avouer que la préhistoire est loin d'être ma période historique préférée, mais bon, je ne regrette pas du tout ce petit voyage sous la plume de Roy Lewis.
Passé les premières pages où il faut s'habituer au langage fort élaboré de nos ancêtres, on se plonge avec intérêt dans l'histoire de cette petite horde de pithécanthropes. A la tête de cette horde se trouve Edouard, le père du narrateur, Ernest.
Edouard a ceci de particulier qu'il incarne à lui tout seul le progrès en marche. Alors que son frère ainé (l'oncle Vania), est un véritable conservateur et persiste à rester dans leur habitat de naissance ( les arbres), Edouard, lui va de l'avant avec une curiosité insatiable et il va déboucher sur la conquête puis la maitrise du feu. Cette avancée dans leurs comportements va nettement améliorer leurs conditions de vie.
Certains phrases prêtent au sourire (non, je ne suis pas allée jusqu'au rire comme d'autres lecteurs), et cette histoire se lit très rapidement il faut le dire.
Une petite lecture sympathique, même si je ne la qualifierais pas d'extraordinaire.


Challenge A travers l'histoire 2019
Challenge ABC 2019/2020
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J'ai longtemps hésité à lire ce livre. Peur d'être déçu, que le sujet soit vraiment trop loufoque. Eh bien, je ne suis pas déçu. C'est effectivement très drôle. L'auteur manie l'anachronisme avec brio. On suit une famille/horde d'Homo Erectus à travers leurs découvertes évolutives. le silex, le feu, la cuisson des aliments, l'amour… le ton est très juste. Vu le nombre de critiques, je ne m'étendrai pas plus. Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, c'est un livre que je recommande vivement.
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Déjà à cette époque, certains refusaient l'évolution ; ainsi, oncle Vania niait le progrès apporté par le feu qui offrait pourtant bien des perspectives : se réchauffer, chasser les moustiques avec sa fumée.
Et puis, Edouard découvrit que l'on pouvait aussi rôtir la viande : les pithécanthropes n'auraient plus à mâcher, bref, ils avaient inventé la cuisine ! À part les brûlures, le feu disposait d'une balance bénéfices/risques positive.

Le fils d'Edouard raconte et raisonne comme un être doué de raison dans les conditions de vie préhistorique avec le sens de l'évolution darwinienne.
Tobie, un autre fils, créera une manufacture d'outils paléolithiques ; Alexandre développera ses décorations murales à grande échelle.

A cette époque, les dessins d'un mammouth sur la paroi faisaient aussi peur que l'arrivée du train en gare de la Ciotat projetée par les frères Lumière en 1896.

Le décalage entre la pensée élaborée et les conditions de vie des pithécanthropes crée l'humour fait d'anachronismes qui constituent le rafraîchissement offert par ce petit livre.
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J'ai vu souvent ce livre dans les rayons de ma bouquinerie préférée... mais j'ai jamais été tenté de me le procurer. Il faut dire que la couverture n'attire pas nécessairement la sympathie. Mais heureusement que des challenges de lecture existent, afin de nous sortir un peu de nos zones de confort... Alors, pour remplir un item, j'ai décidé de me le procurer. Et je suis, au final, ravie de cette lecture... Une lecture légère, agréable, mais oh combien enrichissante. Il est tout de même question d'évolution de l'espèce humaine. le texte est drôle, avec des scènes vraiment charmantes. Il est également fin, aiguisé et très bien documenté... La plume de Lewis se lit très bien, jamais sans lourdeur... Et que dire des personnages, que j'ai trouvé très attachants... Une famille plutôt atypique pour le contexte : un père inventeur, un frère artiste, l'autre qui se spécialise dans le dressage de chien, notre héros qui tombe sous le charme de l'amour et un oncle très réfractaire à tous ces changements... Une très bonne lecture, divertissante et en même temps éducative !
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Vous aimez les Monty Python ? Alors vous aimerez ce livre. Bien que je n'ai pas autant ri que l'annonçait le préfacier Vercors. Mais au fil de la lecture, le sourire ne m'a pas quitté face à cette histoire complètement déjantée. Entendons-nous bien : ce n'est pas le fond qui est loufoque. Vous découvrirez l'évolution de l'espèce humaine dans tous ses détails, de ses origines jusqu'à la conquête du feu. Comment l'homme a appris à se protéger des bêtes sauvages, comment il a découvert le feu et ce que cela lui a apporté, le temps libre apparaissant et comblé par des discussions, des réflexions, des améliorations d'outils de chasse. le désir et la possibilité, toujours grâce au feu qui le protège, de découvrir ce qui se cache derrière l'horizon, de rencontrer d'autres bipèdes et d'en finir avec la consanguinité.

Tout cela paraît très sérieux. Et ça l'est. Mis à part le fait que, trop tôt à mon goût, le bipède en question voulait apprivoiser des bêtes sauvages et que la notion de paradis m'a paru incongrue. Mais alors, où est le burlesque ? Tout simplement, dans la manière dont c'est raconté. N'ayant pas plus de dix mots de vocabulaire à leur actif, tous les personnages se parlent dans une langue littéraire plus que développée ! ça marche et ça met du piment à ce livre, somme toute, bien hilarant.
A découvrir !
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