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Christine Le Boeuf (Traducteur)
EAN : 9782742767175
320 pages
Actes Sud (02/04/2007)
3.32/5   39 notes
Résumé :
Roy Lewis, l'auteur de Pourquoi j'ai mangé mon père (roman désopilant où il se livrait à une sa-tire de la technologie et du progrès sous le cou-vert d'un récit préhistorique), récidive ici avec une joyeuse uchronie. Il imagine cette fois qu'en 1848 une révolution socialiste a imposé au monde civilisé un paradis égalitaire où les citoyens vivent désormais à l'abri des dangers d'une industrialisation débridée et de progrès corrupteurs.

Or, dans certai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Uchronie pour anglophile par l'auteur du roman  :" pourquoi j'ai mangé mon père", dont je vous recommande (4,5/5) la lecture  désopilante, critique masquée de l'Evolution.

Ici , Roy Lewis, journaliste, sociologue, économiste, intrique un roman uchronique, où il associe avec humour des références historiques sur l'Angleterre en voie d'industrialisation, avec un véritable cours d'Economie sociale et politique.
L'ensemble constituant un long roman, roboratif, un peu  étouffant, malgré l'humour constamment distillé par l'auteur.

Le pitch ?
En 1848, la politique capitaliste de l'empire est remplacée par celle du socialisme pacifique : "le luddisme" pour un siècle. .Stoppant ainsi tout progrès socialement efficace. La Recherche est entre les mains de l'Inpacto, organisme chargé de distiller les progrès scientifiques avec prudence et parcimonie, afin de ne pas destabiliser cet équilibre économique et social fragile.
"Quand les données de base sont assimilées, on peut alors mieux apprécier la soupe d'orties distribuée par les cantines des soupes populaires !" .
L'ordinateur a scientifiquement analysé cette uchronie avant sa mise en pratique (cf  : l' "invite" p7) .
Toutes les croyances et religions s'acceptent avec bienveillance.
.... "Merveilleux bonhomme. Il a élaboré la doctrine de l'infaillibilité papale, de telle sorte que personne ne sait ce qu'elle  signifie."

Les thèmes développés restent d'une redoutable actualité :  _ L'intelligence artificielle
_ les relations internationales
_ la répartition des richesses
Donc  :
_le pouvoir exponentiel des machines dont l'humain va perdre le contrôle.
_ le pacifisme international
_ cette repartition des richesses, qui remplace la plus juste repartition de la pauvreté...

Les conséquences des theories marxistes, du liberalisme ou capitalisme, appliquées à cette société, qui a conservé son Roi, observateur et narrateur, sont analysées.

Et nous, Français sommes concernés :le prince Louis a été massacré par les londoniens en 1848. Couic ! Plus de Napoleon lll...et longue vie à la II ème République !

Seul le monarque Georges,  citoyen Roi d'Angleterre et Empereur des Indes,reste en place, sans réel pouvoir, et raconte donc cette période de socialisme ainsi que les raisons du triomphe final du libéralisme .
_ la société se retrouve ainsi figée durant un siècle , privée de tout progrès : les fruits de la recherche sont distillés afin d'éviter tout consumerisme incontrolable. La crainte  du malthusianisme est trop grande.... pour un temps.

Ce roman est écrit:
_ pour des anglophiles avertis, connaisseurs de l'Histoire sociale et économique de cet empire en debut du XIXeme siecle. . Des noms apparaissent, parfois déformés :Disraeli, Nasmythe et Maudsley (ingenieurs et industriel) , Adam Smith ( philosophe économiste ? ) , Bewin (Bewinson?), Turing informaticien, Karkov.....
_ par un sociologue averti : il nous récite des cours d'Économie .
Et ce mélange de  fiction et d'Étude Universitaire  fonctionne difficilement. C'est bien  long, très roboratif, étouffant même.,, pour ce qui me concerne, en tous cas.
Donc :3/5 malgré la pertinence, et l'actualité des thèmes abordés.
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Et si le socialisme n'avait pas échoué, qu'adviendrait il du dernier roi socialiste et empereur des Indes Akbar Ier ?
L'auteur de "pourquoi j'ai mangé mon père" nous livre un roman, une réflexion même, à mi chemin entre l'esprit d' Orwell et celui de Swift et, nous offre, avec une verve irrésistible, le texte philosophique le plus drôle et le plus profond des temps post-modernes.
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Encore une uchronie allez vous dire! Oui mais là on parle de Roy Lewis quand même! l'auteur de : "pourquoi j'ai mangé mon père" et là l'histoire est revue ; les révolutions de 1848 ont instaurées un monde socialiste et à partir de là vogue l'histoire...
Ce qui reste le plus drôle c'est la manière dont R. Lewis utilise des personnages que nous connaissons déjà pour "peupler" son roman à ne pas manquer Winston Churchill et quelques autres...
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Où il s'avère que Roy Lewis n'a pas seulement écrit (l'excellent) Pourquoi j'ai mangé mon père...

"Qu'évoque aujourd'hui pour qui que ce soit le 4 août 1914? (...) C'est la date de ma naissance - la naissance d'un roi. Jadis, on tirait le canon en de semblables occasions. Pas le 4 août 1914. Pas le moindre coup de canon, ce jour-là."

Georges Akbar I, roi-empereur, roi d'Angleterre et empereur des Indes, déroule ses souvenirs. Sans pouvoir réel à cause du succès des révolutions de 1848 en Europe, il démarre son règne dans un monde où les recherches scientifiques sont sous la responsabilité de l'Inpatco, L'International Patent Convention, et les découvertes distillées au compte gouttes parmi les populations, par crainte du chômage et de la surpopulation. Un monde rural, tranquille, sans pollution, sans industrialisation à outrance, mais où l'espérance de vie atteint cinquante ans, et à forte mortalité infantile.
Comme de bien entendu dans ce genre d'histoires, existent des groupes opposés au statu quo, luttant pour le progrès et le libéralisme, et l'arrêt de ce socialisme (n'ayant rien à voir non plus avec un Marxisme échevelé ), et qui réussiront -on le sait dès le départ- à ramener notre monde sur les bons rails de la course au profit, au progrès et à la consommation sans freins.

J'aime beaucoup les uchronies parce qu'en fait elles parlent de notre réalité à nous, critiquant et donnant à réfléchir. Roy Lewis a choisi un bon narrateur, ayant accès aux informations, petit à petit, capable de prendre des décisions au bon moment, mais aussi sachant raconter avec humour et susciter la sympathie. le monde imaginé est crédible et exposé sans grands discours imbuvables, le lecteur s'amuse de retrouver dans un contexte différent des personnages historiques connus.

A découvrir!

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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On ne s'y retrouve pas toujours dans les discussions politiques qui truffent le livre sur les mérites comparés du capitalisme et du socialisme, mais c'est sans doute voulu pour montrer que la réalité n'est pas simple à décrire et qu'il y a beaucoup de confusion dans les débats. Et on regrette un peu que la partie personnelle et les sentiments des protagonistes soient survolés car on aimerait bien mieux les partager.
Mais le propos du livre est surtout une dystopie loufoque et peu crédible où les conflits se traitent sans violence, on voudrait y croire, mais qu'on prend plaisir à lire dans son absurdité qui n'en pose pas moins des problèmes de fonds qui n'ont pas de réponse, sinon qu'il vaut mieux en rire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Même un monarque constitutionnel a des yeux et des oreilles, et leur seule présence modifie la situation : ils vous permettent de vous former une opinion sur les acteurs politiques, même si vous ne prononcez jamais une parole qui n'ait été mise dans votre bouche par ceux qui tirent les ficelles _ euh... qui vous conseillent . Vous comprenez ?
J'avais l'air dubitatif, j'imagine.
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.... En outre, Disraeli était juif, et j'imagine qu'il aimait l'idée d'assoir un monarque oriental ou moyen oriental sur le trône d'un peuple saxon _revanche sur les humiliations subies dans sa jeunesse de la part des aristocrates et des grands metallurgistes. Il aurait préféré un empereur anglo-juif, je suppose. Mais le grand Mogol était disponible. En politique, mon garcon, comme dans la vie, il faut savoir tirer pqrtie de ce dont on dispose.
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Encore un premier ministre qui s'adressait à moi comme au public d'un meeting. C'est un problème auquel tous les rois sont confrontés. Bewinson s'empêtrait neanmoins dans sa péroraison. J'opinai.
_ Oui, Premier Ministre, je suis d'accord, vive Darwin !
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Il faut quelque chose qui emporte les suffrages de tous les députés sans inquiéter ni les guildes, ni les syndicats, ni les privilèges acquis _c'est à dire aucun groupement de fermiers ou de petits propriétaires ; en bref, l'Union nationale des agriculteurs socialistes _ vous me suivez ?
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L'histoire de notre famille correspondait si peu à l'image simple d'un univers stable dont on nous imprégnait à l'école qu'elle fit tomber un léger voile entre mes amis et moi,m'empéchant de partager pleinement avec eux réflexions et confidences.
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