Pourquoi j'ai mangé mon père

J'ai adoré ça se lire très vite mais aussi nous en apprenons plus sur les prémices de l'homme.

On suit une famille qui va évoluer pour survivre . Avec beaucoup d'humour de tendresse et beaucoup de fait archéologiques savamment placés .

Il est à la portée de tout le monde suivant l'âge qu'on lit on en a différentes lectures et réflexions.

C'est aussi le livre qui a inspiré le dessin animé de Djamel Debbouze .

Les deux sont géniaux à lire au bord de la plage ou piscine dans les transports en commun ou en mode cocooning.

Grand classique de Roy LEWIS qui doit mener à une double interprétation: tout d'abord on rit beaucoup avec cette horde de pithécanthropes ayant à sa tête le père du narrateur. Ce dernier est toujours à la recherche de progrès techniques et veut faire évoluer l'humanité. Son frère est quant à lui à l'opposé et a un esprit très conservateur. Il craint que toutes ces inventions aient un effet très défavorable sur la nature. Son slogan favori est "back to the trees". Remarquons cependant qu'il est bien content souvent de pouvoir bénéficier des découvertes de son frère. On rit aussi parce que la langue utilisée est très châtiée et digne de personnes de notre époque. Notons cependant que, derrière ce premier niveau de lecture, il y a tout un tas de thèmes, qui sont encore fortement d'actualité, et qui doivent nous pousser à la réflexion (jusqu'où doit aller le progrès technique ? doit-on partager ses découvertes avec les autres au risque de perdre un "avantage concurrentiel" ? …). Comme il est dit dans la préface, on en apprend beaucoup plus dans ce livre sur cette période qu'au travers de nombre d'ouvrages savants traitant ce sujet.

Une famille de pithécanthropes qui pourrait ressembler à une famille ordinaire : un père progressiste et un oncle réac, un fils curieux et qui veut bien faire, des soeurs pressées de rencontrer les jeunes hommes d'autres tribus… Car il est temps pour eux de descendre de l'arbre et d'explorer le monde, d'affronter les prédateurs et autres dangers, et de découvrir des éléments qui pourraient bien changer la vie des hominidés pour toujours.
Contée avec humour, science, anachronismes et surtout beaucoup de finesse, cette histoire n'est pas seulement divertissante : elle nous dresse un portrait résolument moderne de notre espèce.
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Avis :
Un livre drôle et érudit, désopilant et indispensable !
Lien : https://delicesdelivres.go.y..

La Horde contre le vent de la modernité ?!

Saperlipopette, le CV du " pithécanthrope " ( non ce n'est pas un médoc de la famille des psychotropes), alias "pithecanthropus erectus" pour que ceusses dont le latinus n'est pas maîtrisé sur le bout des médius le sussent ! , rédigé par les lexicographes du " Grand Usuel " chez Larousse, n'est pas très flatteur : " classé dans le genre homo , malgré des traits archaïques : faible capacité crânienne, voûte crânienne épaisse, longue et basse, portant de fortes arcades sourcilières, mandibule dépourvue de menton"... ( eh ben pas trop intérêt de mettre ta tof sur le CV avec une telle description mon petit père pithécanthrope )...
" Pierre qui roule n'amuse pas Larousse " dictonnerait-on presque avec ces qualificatifs péjoratifs les présentant comme des têtes de flans...
En tout cas Roy Lewis , en bon défenseur des " opprimates" (néologisme de mon cru, Édouard serait fier de moi ! , = opprimés + primates ) nous livre sa version des faits en dressant un portrait bien plus reluisant et humoristique d'une famille vivant donc au Pléistocène... Un livre des origines en quelque sorte !
Bien avant que les grottes de Néandertal fussent récurées par d'habiles doigts de fées du logis, nos aïeux ( les pères de nos pères puissance mega chais pas combien mais ça remonte à loin!) vivaient dans des arbres ! Mais un jour la lumière fut (fuse?) avec des petits malins qui en avaient marre des futaies, à l'image du progressiste Édouard ( une sorte d'ancêtre d'Edison ) qui déclara un beau jour les jeux paléolithiques ouverts avec la fameuse découverte de la flamme... au grand dam de son frère réactionnaire Vania , pas très" branché "sur ce coup et largement adepte pour sa part du " C'est pas Versailles ici ! " de l'époque en question.
S'ensuivra une lutte idéologique entre eux autour du progrès, de l'évolution de leur espèce, mêlant tout les membres de cette famille avec parfois des arguments massue...
Ceci est ma troisième lecture de ce roman ( 2003, 2012 et 2023) et c'est encore une fois bingo. Les personnages et les situations pittoresques m'ont fait sourire , surtout dans la deuxième moitié de ce court livre nourri d'une prose simple ( mais pas simpliste !) et plaisante avec des pistes de réflexion ( à trop vouloir jouer avec le feu se brûle-t-on ?! ). Phacochère ! " A Cro-Magnon, ranimer les feux était une véritable quête ! " , ” Mammouth se fait plein de bile ! "...

POURQUOI J'AI MANGÉ MON PÈRE de ROY LEWIS.
L'évolution expliquée par un homme préhistorique qui vit en famille autour du Kenya de l'époque. Extrêmement drôle intelligent bien écrit je me suis régalé. Et au delà de cet aspect comique de vrais questions toujours d'actualité.

Pourquoi j'ai mangé mon père ou la famille PIERRAFEU revue par Yves COPPENS. le livre peut paraitre décalé avec ses anachronismes savamment calculés. En fait c'est un livre très malin qui vous introduit dans la paléontologie sans que vous vous en rendiez compte. le livre m'a fait découvrir mille choses sur nos ancêtres : notamment la maitrise du feu qui a fait franchir un seuil à l'humanité. On pouvait, intuitivement, s'en douter mais l'auteur vous le fait comprendre au fil des pages. le livre replace le lecteur dans les cavernes du pleistocène et vous vous demandez, en suivant les aventures de la famille d'Edouard, comment les pithécanthropes de l'époque ont pu muter vers l'homo sapiens? ou tout simplement comment ces braves anthropoîdes ont ils pu survivre?
Le talent de Roy LEWIS vous fait connaitre la peur de la nuit, les jeux de la séduction qui vont permettre à cette espèce d'homo sapiens d'échapper à la destruction annoncée.
Pour moi ce livre a été une vrai découverte grâce à mon petit fils qui devait le lire en classe de 3ième.
Une belle réussite.
Au passage le lecteur fera un détour par le traducteur VERCORS, grand résistant et écrivain reconnu. Un grand bonhomme natif de Mours Saint Eusèbe (Drome).

Relu avec plaisir en 2022. Comment l'homme dompte le feu, la cuisson, comment il crée des outils du quotidien ainsi que des armes, comment il décide de choisir les compagnes de son clan dans un autre clan... autant de découvertes qui sont présentées avec beaucoup d'humour et de saveur par Roy Lewis. On ne se lasse pas de le relire !

Ce livre, je l'ai lu il y a au moins 30 ans, et je l'avais adoré! Suffisamment en tout cas, pour me promettre de le relire.
Sauf qu'emportée par mon enthousiasme, je l'ai prêté, et classique: plus revu 🙁
Mais voici que je l'ai retrouvé en seconde main: hop! ni une ni deux! et ce même plaisir...
Bien sûr, ce roman écrit en 1960 n'est plus au fait de l'ensemble des problèmes actuels, lorsqu'il transfère les débats de nos sociétés à l'ère de la découverte du feu. Il n'empêche: quelle truculence!
Mais quel plaisir... et de me dire que si Roy Lewis devait se lancer dans une telle analyse de nos jours, il devrait écrire une oeuvre en minimum 12 tomes 😉

Ouvrage humoristique extrêmement drôle qui nous immerge parmi les homo sapiens, ces derniers raisonnant à la façon des hommes modernes, et étant affublés de noms du calendrier chrétien. L'humour est plus subtil qu'il n'y paraît au premier abord, et, sans qu'il n'y paraisse, certaines notions-clef de cette époque sont traitées.

Déjà, ce récit est intéressant pour moi (je suis curieux de tout) car il indiquait qu'il parlait à la fois de façon humoristique mais avec un fond assez sérieux de la préhistoire, période que j'affectionne tout particulièrement, et ensuite parce qu'on me vantait aussi les qualités de métaphores que possédait le livre. Je n'ai pas résisté longtemps à son appel lorsque je l'ai vu dans les bacs d'occasion (encore une fois pour 1.5 €, vive les occasions !).
En fait, nous allons suivre une famille de la période du Pléistocène moyen qui, sous la houlette d'un père inventif, va connaître des innovations techniques qui les transformeront pour les faire devenir des hommes. Mais tout ne se fait pas sans mal, notamment lorsque l'oncle ne veut pas quitter les arbres et rejette le progrès ou lorsque les inventions dérapent. Car oui, on ne contrôle pas tout.

Donc, en bref, ce roman est drôle. le décalage vient surtout du fait que tout le monde parle de façon contemporaine et que les protagonistes sont au courant de leur situation et de leurs places dans l'histoire (le père se plaint d'être coincé au Pléistocène et de ne pas évoluer). le tout avec les conditions de vies que devaient être celles d'un homme de cette époque (bien romancée évidemment) et la façon dont auraient pu se passer les découvertes de toutes les innovations, qui surprennent lorsqu'elles arrivent dans le roman. Après tout, l'homme préhistorique a inventé tellement de choses qu'on ne rend plus compte qu'un jour il a fallu avoir cette idée. C'est ce qui est très intéressant dans ce roman, puisque nous redécouvrons l'homme qui naît, ce qu'il a inventé et ce qu'il a dû faire pour survivre.

En sus de tout ça, nous avons des belles métaphores sur le progrès et ses dérives, la peur qui en est liée, et d'autres petits détails (le fait que beaucoup voient dedans une image de la bombe nucléaire notamment). En fait, on ne se rend compte qu'après coup de la richesse d'un tel livre.

Pour faire court, j'ai adoré ce livre, j'ai éclaté de rire plus d'une fois en le lisant, et j'ai également adoré tout ce qu'on y apprend sur les pratiques de vie d'un homme de cette époque, avant la naissance de l'Homo Sapiens. C'est un récit drôle, intéressant, et qui nous enseigne beaucoup de choses, entre les métaphores et les vérités simples sur nos origines (comme le fait d'inventer la danse ou la peinture). C'est humoristique certes, pourtant il invite à la réflexion. Un grand roman en somme, que je me réjouis d'avoir lu.