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Chroniques des Stryges tome 1 sur 1
EAN : 9782917718056
412 pages
Griffe d'Encre (31/01/2008)
3.89/5   18 notes
Résumé :
Lemashtu Dracul, futur Roi de Walachie, a dû fuir la Roumanie et l’oppression dont sont victimes les siens.
En exil à Londres, il a pour seuls compagnons deux stryges : Féhik, un prêtre dont la sévérité n’a d’égale que la propension aux sarcasmes ; et Aratar, un maître enseignant suspicieux et moralisateur. Lem étouffe sous la surveillance constante de ses aînés et les innombrables règles de sécurité édictées par le Vatican. Il aimerait pouvoir vivre comme le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Après plusieurs déceptions dans mes pioches, j'ai opté pour un livre qui me plairait à lire hors contraintes diverses et variées. Ce livre n'aura donc pas attendu trop longtemps mon bon vouloir, n'ayant patienté que 5 mois dans ma PAL. Cela faisait un moment qu'il me faisait de l'oeil après l'avoir repéré dans une boutique en ligne d'occase, je l'ai finalement acheté sur un autre site. Je suis très contente de mon acquisition car c'est un coup de coeur et en plus, il m'a redonné envie de lire « Le Chant des Stryges » de Corbeyran. C'est tellement rare d'ailleurs de lire sur les Stryges dans la littérature fantastique, à ne pas confondre avec des vampires, les Stryges sont bien vivants mais appartiennent à une espère différente : homo sapien incubus.

Nous découvrons pas à pas l'univers mis en place par Li-Cam grâce à l'histoire racontée du point de vue de Lemashtu, dit Lem, et grâce à des fiches signalétiques et des enquêtes du Vatican. Elle nous montre petit à petit toute la complexité de son univers, avec son passé, son présent et son futur possible tout en nous livrant une histoire où on n'a pas le temps de s'ennuyer et où j'ai pris plaisir à rencontrer Lem et ses amis. Je me suis prise d'amitié pour eux, j'ai ri avec eux, j'ai frémi à l'unisson. La narration est centrée sur Lem mais pas que, car de temps en temps, d'autres protagonistes sont mis en avant, de façon à nous éclairer sur l'envers du décor, qu'on ignore quand on suit Lem et ses amis. Les enquêtes du Vatican nous donnent aussi des informations sur le passé des différents protagonistes et de leur particularité génétique, sans entraver la bonne marche de l'histoire. Construction très originale de l'histoire et de son environnement qui démontre une imagination et une logique particulière pour mener son récit à son terme. Les fiches signalétiques sont agrémentées de quelques dessins suivant les strigoïs (Stryges en roumain) mentionnés. L'ensemble donne, en mon sens, plus de profondeur au récit de l'auteur, surtout quand on sait qu'il est vital pour elle d'écrire afin d'exorciser les images qui se bousculent dans sa tête. Elle a donc créé tout un univers autour de Lem, dernier voïvode strigoï de son peuple. le Vatican et certains membres haut placés des Stryges le protègent de lui-même et, de l'ignorance et méchancetés de certains hommes... Une histoire où se mêlent passé, présent, amitiés, amour et acceptation, ou non, des différences des autres. Un hymne à l'humanité malgré les différences de chacun et de leur histoire. Même si l'auteur a choisi l'univers des Stryges pour son récit, elle insinue des éléments essentiels à notre survie dans le monde actuel où les terroristes se croient introuvables... Car à bien y regarder, on pourrait transposer son récit aux différents épisodes terroristes qu'on a subi...

Comme vous l'aurez compris, ce livre est un coup de coeur pour moi et à bien des égards : histoire, univers, personnages, construction de l'ensemble. Avant même de l'avoir fini, j'ai essayé d'en trouver la suite car, pour une fois en un an, j'ai dérogé à ma propre règle de ne pas commencer de nouvelles séries. La maison d'éditions ayant fermée ses portes, le prix du tome 2 défie toutes les lois. Je l'ai trouvé en premier lieu entre 55€ et 189€, et lors d'une autre recherche, je pensais l'avoir trouvé à un prix plus raisonnable (22,5€ hors frais de port, donc achat de suite) mais le vendeur ne l'a pas retrouvé... Par contre, pour le tome 3, à moins de contacter l'auteur, je pense qu'il n'a jamais été édité... Si vous êtes amateur d'univers sortant de l'ordinaire, je vous conseille très fortement de découvrir l'univers des Stryges créé par Li-Cam. Pour ma part, je vais relire « Le chant des Stryges » dès réception et essayer de trouver le tome 2 à un prix raisonnable pour connaître la suite réservée à Lem et à ses amis dans la survie de son peuple.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'ai rencontré Li-Cam très récemment, au salon "Les Oniriques" dans la périphérie lyonnaise. Salon superbe à bien des égards, le partage avec les auteurs restant rare et exquis en temps normal. C'était l'occasion d'acheter son très beau bouquin "Lemashtu, Chronique des Stryges Tome 1". On peut donc saluer avant toutes choses le super boulot éditorial, puisque ce volume est en apparence très beau. Etant un être superficiel, vain et aimant les noms mélodieux (Lemashtu, c'est quand même pas mal, on se croirait au Hellfest!), j'ai acheté le bouquin après avoir conversé quelques minutes avec l'auteure. Si cette dame fut très sympathique et semble extrêmement cultivé (son blog, bien que souvent abrupt, en est un bel exemple), son livre n'en est pas moins une jolie déception pour bibi.
J'en avais pourtant lu du bien sur internet, même si j'avoue ne pas avoir lu de critiques de mes "références habituelles", et on peut me fouetter avec des orties pour avoir cru sur parole des sites internet contenant le mot "vampire" danns l'adresse. Mais on me jurait encore et encore que "Lemashtu", c'était pas de la bit-litt, que c'était vachement mieux, que c'était un univers audacieux, original, et j'en passe. Bon, c'est peut-être pas la bit-litt la plus infâme mais on ne peut pas vraiment dire qu'on tient là une révolution du genre, ni même une lecture très enthousiasmante.
Les premières pages de "Lemashtu" sont jouissives à souhait. On prend part à une évasion périlleuse, mystérieuse et intriguante, qui nous familiarise dès les premières pages avec le pouvoir du jeune Lem, évitant par là le travers de la surenchère. On sait ce que peut faire le jeune prince des strigoïs dès le début, et ce n'en est que meilleure. le gros souci, à mon sens, est à peu de choses près le reste du bouquin. L'univers de Li-Cam est certes bien en-dehors de la mythologie bit-litt (les vampires sont un mythe, les buveurs de sang sont en fait des stryges, ou strigoïs, peuple opprimé depuis des siècles, complètement ancré dans l'histoire et la science, en voie d'extinction), mais est d'une dissonance remarquable. Je ne saurais trop me justifier, et je ne veux absolument pas tomber dans la critique gratuite, mais j'ai eu cette impression de non-adhérence, de non cohésion dans ce bordel mêlant Vatican, Vlad Dracul, des castes, de la génétique et des histoires d'amourettes adolescentes à deux balles. Non pas que Lemashtu se révèle "complexe" à appréhender (il n'en est rien), mais ça n'a pas marché pour moi. Je ne trouvais pas ça cohérent. Je passerai l'Eglise et le Vatican qui sont un échec cuisant du roman (j'emploierais presque le terme de "ridicule", mais j'ai apprécié Li-Cam et son bouquin a quand même certaines qualités), chaque parole du cardinal Brault ou du bras de l'Expiation tendant à un humour décapant et le tout tombant à plat de la plus misérable façon. Des personnages tels que Aratar et Féhik intriguent au départ, ne serait-ce que de part leurs capacités, mais eux aussi échouent à capter l'attention. Les statégies qu'ils mettent au point pour "protéger" Lem sont à mourir de rire, les ficelles tendant tout le récit étant grosses comme des poutres. Ouais Lem doit forcément tomber amoureux, c'est là un point essentiel du roman, alors quelle superbe idée que de le laisser se balader pépouze dans Londres alors qu'il est menacé plus que jamais! Quelle superbe idée de lui faire posséder un pouvoir transformant la vierge pure comme du cristal en nymphomane pompeuse de joncs! Franchement, Li-Cam?
L'intrigue est par ailleurs gratuite et facile, empruntant des raccourcis qui frisent l'indécence (je n'en dirait pas plus, pour ne pas trop spoiler tout de même). Et même si ce système de castes est alléchant, cette catégorisation scolaire, apparaissant telle qu'elle, fait soupirer assez vite. Encore une fois, les ficelles sont énormes: Lemashtu est un débile, il a des cours depuis des années sur le monde qui l'entoure et son peuple, mais ne bite rien à ce qui se passe autour de lui. Il se réveille ainsi au moment de la narration et en profite pour poser des questions absurdes à ses maîtres pour faire profiter au lecteur ignorant de toute la culture strigoï. Tout est un prétexte pour étayer cette mythologie qui, au lieu de s'insérer de manière fluide dans la narration, fait apparaitre des descriptions presque jeu-de-roliste dans le roman. Pas cool.
On se demandera aussi comment des stryges aussi malins qu'Aratar et Féhik se font avoir comme des bleus. C'est impressionant et pas vraiment fin, puisqu'on présente par exemple Aratar comme un être doué d'une intelligence hors du commun et de sens accrus... Pourquoi ne voit-il pas plus loin que le bout de son nez, dans ce cas? Et comment un jeune pubère aussi hormonal que Lem parvient-il à le berner à sa guise? Mhm.
le livre n'est pourtant pas dénué de qualités. le système de caste est assez intéressant, malgré son aspect documentaire-à-trois-sous, et aguichera l'intérêt du lecteur un peu curieux. Lem est de plus attachant, tout comme Arthur ou encore Merlin (seul personnage réussi?). Et il faut tout de même le dire, ce bouquin est facile à lire, la plume de Li-Cam étant légère la plupart du temps (les archives du Vatican sont l'exception, arrivant à être pénible et inintéressante) et plutôt entraînante.
Tristement, peu de qualités ressortent de ce bouquin tant vanté. Certaines personnes ont du y trouver leur compte, et je respecte totalement ça. du reste, je n'ai pas passé un moment agréable, ni vraiment désagréable. "Lemashtu" est pour ainsi dire une lecture peu enthousiasmante, qui ne m'a pas vraiment fait ressentir d'épiphanies. Juste un bouquin qui m'a soulagé de la lourde lecture qu'est "L'Echiquier du Mal". Je lirai cependant le deuxième tome, puisque Li-Cam est sympa, et qu'au fond, son histoire n'était pas un raté complet. Je ne le conseille cependant pas, sauf aux petits curieux, aux fanatiques de vampires, ou encore aux êtres superficiels et vains aimant les jolies couvertures.

NB: si le bouquin ne possède pas vraiment de romance paranormale, il appartient directement à un genre que j'ai des difficultés à caractériser. Ce n'est certes pas de la bit-lit, mais c'est ce type d'écrits à la Sire Cedric où le goth est plutôt bien présent et le propos pas vraiment fulgurant. Il n'empêchera que Lemashtu à ce petit côté niais assez agaçant des fictions amoureuses complètement bêta.
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Une très jolie surprise ! Lemashtu est un roman plein de charme et de grâce, et j'ai immédiatement cherché s'il y avait une suite. Un univers très bien construit, jusqu'aux toutes dernières pages, des personnages attachants, une énième histoire de vampires mais présentée de manière assez originale, de l'action, de l'amour... Plusieurs thèmes importants s'entrecroisent, le rapport à autrui, la différence, l'exclusion, le racisme, l'homophobie, le tout en échappant complètement aux lourdeurs des histoires du genre, ou de la littérature jeunesse. On en redemande !
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Je me suis laissée tentée par une histoire de vampires. Depuis ma lecture de L'Historienne et Drakula de Kostova, je n'avais pas osé m'y re-frotter. Il faut dire que j'avais tellement aimé ce roman... Je m'imaginais probablement ne plus trouver d'attraits à d'autres livres autour des vampires.
Disons que j'ai eu tort d'attendre aussi longtemps pour m'y remettre. Li-Cam nous propose un récit très éloigné de celui de Kostova, mais également plein d'attraits, pour d'autres raisons. Ici, le côté historique n'est représenté que par la lecture de quelques archives. L'atmosphère est très différente. Toute forme de mysticisme est éliminé d'entrée de jeu. Les vampires, ou stryges pour être plus exact, sont analysés scientifiquement, un peu à la manière de Simmons dans Les fils des Ténèbres (je vous en parlerai peut-être plus en détail un jour prochain).
[...]
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- (…) Je ne veux pas être comme vous... Vous qui tuez par plaisir. Vous qui exterminez des millions des vôtres. Je ne veux pas avoir d'âme, je ne veux pas croire au statut éternel et à la rédemption, car ce sont des prétextes qui excusent tous les crimes. Depuis l'apparition de l’Église catholique et les croisades, ce monde ressemble à la damnation éternelle.
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« Autant soigner son apparence peut être interprété comme un signe de respect pour autrui ; autant trop soigner son apparence est souvent le symptôme d'un intérêt exacerbé pour soi-même, qui mène à occulter l'autre voire à lui dénier toute existence autonome. (…) Il faut certes s'aimer pour pouvoir aimer quelqu'un, mais il faut aussi conserver un peu de place dans son cœur. »
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Du coin de l'œil, il discerna de la moquerie dans les yeux des élèves bien sagement alignés le dos au mur, et autant d'incapacité à la compassion l'agaça plus qu'il ne l'aurait cru. En dépit du peu de contact qu'il avait avec les humains, il avait déjà appris à s'en méfier et à presque les détester. (…) « Ces créatures sont fausses, hypocrites et toujours prêtes à se faire du mal entre elles ! » pensa-t-il dans un élan de mépris.
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(…) l'espoir est parfois un anesthésiant qui endort l'intelligence.
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