La Suède ... modèle de la sociale démocratie.
La Suède ... un petit paradis où il fait bon vivre.
La Suède ...
Un roman suédois ... qui nous fait tourner autour du pot.
Un roman suédois ... qui nous entraîne dans les méandres des souvenirs.
Un roman suédois ...
Ce livre n'est pas comme les autres polars scandinaves, ici pas d'inspecteur vedette, même si l'ombre de Wallander traîne à Ystadt, ici pas de poursuites haletantes même si la plongée dans le passé est troublante.
La Suède .. un pays pas si neutre que ça .. hier (1) ... aujourd'hui (2).
Les jours du matin brun sont aussi très présents et la conscience collective n'est pas exempte d'oubli, de non souvenir, tout est peut être enterré et pourtant, tout n'est pas encore si loin!
Olle Lönnaeus est né en 1957 à Tomelilla, la ville qu'il a choisi pour cadre de ses romans. Journaliste, il a publié de nombreuses enquêtes sur l'immigration en Suède et les extrémismes de tous bords. Seul un autre de ses livres a été traduit en français.
Je me répète mais ce roman n'est pas comme les autres, nous sommes loin du sensationnel plutôt dans la rétrospective individuelle sur notre responsabilité collective envers ceux qui ont basculé vers l'intolérance.
À lire
La Revanche de Mike Larsson,pour continuer la découverte de cet auteur peu prolixe en France
(1) informations pêchées sur le Net :
L'histoire de la Suède durant la seconde guerre mondiale se caractérise par sa politique de neutralité.
Lors de l'attaque de l'Union soviétique sur la Finlande en novembre 1939, une grande partie de la population suédoise désirait un engagement dans le conflit, à la fois pour des raisons humanitaires et militaires. L'intérêt de la Suède pour la Finlande était renforcé par le fait que ce pays avait fait partie de la Suède du moyen âge à 1809, année où la Suède avait perdu ses provinces outre-baltiques. Malgré des sollicitations répétées de la part du gouvernement finlandais, le gouvernement suédois choisit d'éviter un engagement militaire contre l'armée rouge dans la guerre d'Hiver.
Toutefois, la Suède fut déclarée non belligérante plutôt que neutre pendant cette guerre, acceptant l'engagement de 8 000 Suédois volontaires, et envoyant des aliments, des vêtements, des médicaments et une quantité limitée d'armes ainsi que de munitions destinées à l'aide de la Finlande attaquée. En plus, 70 000 des enfants finlandais furent accueillis par des familles suédoises. Toutefois, la Suède n'a pas autorisé le transit de troupes franco-britanniques armées sur son territoire.
A l'inverse, lorsque le Danemark et la Norvège furent à leur tour attaqués par l'Allemagne, en avril 1940, la Suède n'aida pas ces pays, se voyant forcée de respecter sa politique de neutralité, surtout de peur de se voir elle-même envahie par l'armée allemande." La neutralité offrait l'avantage de faire de la Suède un refuge pour tous les persécutés du nazisme."
Mais l'action pendant la Seconde Guerre mondiale fut surtout une politique pragmatique. le gouvernement suédois autorisa l'utilisation des chemins de fer suédois par la Wehrmacht. Par ailleurs, l'Allemagne fut un excellent partenaire économique pour la Suède qui jusqu'en novembre 1944 exporta outre son minerai de fer, nombre de produits sidérurgiques et métallurgiques.
(2) informations péchées sur le Net :
Avec ses quinze mille habitants, une agriculture développée et quelques petites industries, Sjöbo serait une petite ville de Scanie plutôt prospère. En 1985, ses conseillers municipaux sociaux-démocrates, minoritaires, demandaient que la commune signe un contrat de trois ans avec l'Etat portant sur l'accueil de vingt à vingt-cinq réfugiés par an. La proposition était rejetée avec une voix de majorité. M. Sven-Olle Olsson, agriculteur et conseiller municipal centriste, au passé pronazi, s'était énergiquement élevé contre l'entrée sur le territoire de sa commune d'individus " venant de cultures totalement étrangères, avec des religions étrangères, ainsi que des schémas de pensée et des comportements étrangers ". Un an plus tard, les sociaux-démocrates renouvelaient leur démarche, sans plus de succès.
En août 1987, M. Olsson, pour mettre fin à la dispute, décidait, avec le soutien des conseillers conservateurs, de proposer un référendum communal sur la question de l'accueil des réfugiés. Une telle consultation risque, selon ses détracteurs, de réveiller des sentiments xénophobes et de déclencher un débat national dont il est difficile de mesurer les conséquences. le principe des référendums locaux a été introduit en 1977, mais il n'a jamais été appliqué dans ce contexte.
L'afflux de réfugiés (8 000 en 1985, 17 000 en 1986 et probablement 20 000 cette année) pose des problèmes grandissants, il ouvre la porte aux comportements négatifs de Scandinave, qui se sentent menacés et qui estiment que ces nouveaux venus vivent aux crochets de l'Etat. Dans l'attente de leur permis de séjour, les demandeurs d'asile n'ont, en effet, pas le droit de travailler, et d'aucuns pensent que le ressentiment d'une partie de la population pourrait être quelque peu gommé si, au contraire, on les autorisait à travailler.
Le référendum a eu lieu à Sjöbo le 18 septembre 1988, jour des élections générales suédoises, et a été adopté avec une majorité de 67% des voix (6 237 pour et 3 000 contre).