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EAN : 9782253245667
Le Livre de Poche (03/01/2024)
3.92/5   713 notes
Résumé :
IL Y A CE QU’ON VOUS A RACONTÉ, CE QUE VOUS AVEZ COMPRIS,CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS CRU…
ET PUIS IL Y A LA VÉRITÉ.
Lundi dernier, le père de Damien s’est jeté du haut de la baie des veuves, cette falaise d’où les femmes guettaient autrefois le retour des bateaux de pêche.
Damien se met donc en route pour régler les funérailles, tentant en vain d’éprouver de la tristesse. Durant l’été 1995, ce père qu’il aurait voulu aimer est devenu un meurtrier... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (175) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 713 notes
De l'avis de certains " supporters " de Jerôme Loubry , il semblerait que ce roman ne soit pas son meilleur , c'est tout au moins ce qui m'a été rapporté par mon libraire avec qui nous en discutions .Pour ma part , loin d'avoir lu tous ses ouvrages , et n'étant pas spécialement fidèle à un auteur , je donnerai un avis plutôt favorable dans la mesure où , météo plus que maussade aidant , j'ai commencé ma lecture un matin pour la terminer sur les coups d' une heure du matin la nuit d'aprés .Un signe que j'ai tout de même tourné rapidement les pages , avide de parvenir au bout d'une histoire tout aussi sombre et anxyogène que l'air du temps , mais passionnante .
Pensez donc , ça commence par des obsèques .Bonjour l'ambiance .Le fils du " héros de la fête "s'avance devant la tombe de feu son père et , publiquement , crache sur le cercueil .Comment un fils peut -il en arriver là ? Qu'est-ce qui peut bien justifier un tel geste de souffrance et de colère , voire de haine ?
C'est bien là tout l'enjeu de ce récit qui , en nous transportant tantôt en 2019 , tantôt en 1995 nous délivrera les tenants et aboutissants de ce geste peu humain .
Passant d'une époque à une autre avec un style trés " coulant "et des dialogues au diapason , l'auteur sait capter notre attention et nous garder toujours sous sa coupe . le lieu de l'action , trés " intimiste " donne au récit la part de mystère qu'il faut et contribue à maintenir un climat finalement assez oppressant .
Les personnages essentiels sont relativement peu nombreux et portent chacun en eux une part ensoleillée et une part obscure , chacun peut être impliqué dans ce noeud qui ne veut pas dire son nom .
Par contre , les retrouvailles de Damien , le cracheur et son amour de jeunesse , Oriane vont redonner à notre moral en berne , un sacré coup de mieux et de nombreuses raisons d'espérer des jours plus apaisés .
Si ce n'est pas le meilleur roman de Loubry , alors je vais vite me précipiter sur les autres .Par contre , ce n'est que mon avis et loin de moi l'idée de contester d'autres avis de personnes tout autant voire plus , respectables que moi .
Allez , chers amis et amies , je vous laisse .Aujourd'hui , chez nous , le froid est présent mais ....le soleil ( ah , le soleil , enfin ) aussi alors , pour moi ce sera ...dehors !!!
Comment ça , je ne vous ai rien dit de l'histoire ? Mince , c'est vrai . Mais plus le temps , excusez mais ...le soleil ! Et puis , vous êtes grands , hein , pas besoin de vous résumer .Ma philosophie :ne jamais trop en dire ! Vous verrez dans le roman , c'est ....une qualité .
Amitiés à tous et toutes .
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Laissez-vous bercer par le lent balancement des vagues, mais prenez garde aux ressacs, ils sont insidieux.

Jérôme Loubry n'est décidément pas du genre à se reposer sur ses lauriers. A chaque livre une autre ambiance, à chaque roman une autre manière d'appréhender l'histoire. Tel un conteur à la recherche continuelle d'une nouvelle forme narrative, tout en gardant ses bases.

Car ce Chant du silence est davantage un roman noir qu'un thriller, même si les amateurs de ce dernier genre auront de quoi se sustenter durant la seconde partie.

Ce qui frappe dès les premières pages, c'est le soin tout particulier apporté à l'écriture, moins directe, apprêtée à construire subtilement une ambiance. L'atmosphère y compte alors davantage que l'intrigue, mais la servira ensuite.

Il était essentiel pour l'auteur de décrire l'importance de l'environnement, et cette mer qui forme et déforme les gens qui en vivent, directement ou par ricochets. D'où l'importance de se laisser porter par les vagues de mots et s'imprégner de cette ambiance pour découvrir peu à peu ceux qui en sont le sel, les personnages.

Ces protagonistes qu'on va apprendre à connaître, à travers leur complexité autant que leurs failles. Parfois en décalage (volontaire) avec la langueur des mots. Comme Damien, qui vient cracher sa haine du père, au sens propre comme au figuré, dès les premiers chapitres. Une violence frontale, en dichotomie avec la plume aérienne des premiers chapitres.

Cette dualité est une bonne image de ce roman à cheval entre deux genres, même s'il se cherche parfois. Une manière aussi de se laisser emporter par les mots autant que par les vagues d'émotions.

Le silence peut être assourdissant, créant des acouphènes émotionnels qui perturbent l'écoute de soi. A la mort de son père, Damien va tenter de comprendre, parfois à son corps défendant. Mais le retour vers le passé n'est pas de tout repos et va déterrer des souffrances enfouies depuis des décennies.

A mon sens, le grand intérêt de ce roman assez dense, 450 pages, est bien ce travail sur les relations interpersonnelles, sur les ressentis, les douleurs, les humeurs, les colères, les aigreurs, les amours. Tant de vagues d'émotions qui construisent (et détruisent) les personnages.

La partie « thriller » est plus classique même si efficace. Elle n'a en tout cas de sens que grâce à cette ambiance et à ces personnages torturés par les éléments autant que par les hommes.

Avec le chant du silence, Jérôme Loubry s'essaye au roman noir avec allant et une éloquence que nous ne lui connaissions pas encore. Sans perdre ce qui a fait le succès de ses livres passés, à coups de surprises finales. du Noir au plus près de l'humanité des personnages.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Ce roman a les défauts de ses qualités : à force de nous habituer au retournement de situation final, notre auteur ne nous laisse pas le choix que de chercher (et trouver peut-être) non pas ce qui est dit mais ce qui ne l'est pas. Et même s'il sait y faire le bougre, le tour de magie ne fait plus effet : on sait qu'il ne faut pas regarder le lapin qui sort du chapeau, mais ailleurs. Cela étant, si la technique est rodée, l'intrigue est bien écrite et vous ne trouverez (peut-être) pas les intentions malveillantes en action. Pour l'histoire : notre héros revient dans son village de pêcheurs pour enterrer son père qu'il déteste plus que tout (pourquoi ?). Et nous allons peu à peu découvrir les secrets bien gardés des uns et des autres et pourquoi tant de crimes.
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Jérome Loubry a l'art de plonger son lecteur rapidement dans l'ambiance de ses récits...
Les images affluent, celles de nos souvenirs ou des films qu'on a appréciés !

Damien revient sur les lieux de son enfance, un petit port côtier , pour les obsèques de son père .
Celui-ci s'est jeté de la falaise des veuves le jour anniversaire du meurtre de Gustave, l'ami de Damien pour lequel il avait été accusé et condamné 24 ans plus tôt.
Damien jusque là avait refusé de le revoir et n'était pas reparu dans le village depuis.
Le récit alterne deux époques :

celle de 1995 avec l'histoire de Damien adolescent, de son ami Gustave et d'Oriane , la fille du patron dont Damien est amoureux .

C'est aussi l'histoire de ce port de pêche qui voit son activité décliner, les poissons se font plus rares, les chalutiers concurrencent à leur avantage la pêche artisanale.
La marée noire qui survient marque de son encre mortelle la fin d'une époque difficile à admettre pour ceux qui ont toujours vécu là .

L'auteur décrit avec talent cette atmosphère délétère, le patron refuse de baisser les bras et les marins se réfugient au bar Les trois sirènes .

Les jeunes amis sont loin des cogitations angoissées de leurs parents, plus préoccupés par l'exploration des bois à la poursuite de Lily , une veuve de pêcheur que l'on dit folle.

L'autre partie du récit se déroule en 2019 quand Damien revient avec une seule idée en tête , celle d'en finir avec le souvenir paternel mais lorsque Franck, l'ancien coéquipier de son père et qui est devenu policier vient lui exposer une version différente des faits de la mort de Gus, une porte s'ouvre, celle du doute et d'une autre vérité.

Jérome Loubry en faisant succéder les époques donne des clés pour arriver à la vérité ou pour faire fausse route et même si l'intrigue est plutôt classique sans énormes retournements de situation , j'ai aimé me laisser porter par les vagues nostalgiques , arpenter les pontons négligés et contempler les bateaux abandonnés.

En dehors de cette description d'une vie de petit port de pêche disparue, l'impossibilité d'un vrai dialogue, l'incompréhension entre un père et son fils et la souffrance qui en résulte comme la haine qui s'en nourrit entraine ce sentiment de gâchis malheureusement fréquent , la boule au ventre que j'ai ressentie pendant cette lecture a été longue à disparaitre ...
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Jérôme Loubry s'est constitué un lectorat de fidèles, le dernier roman paru de cet auteur devait donc mériter le détour. Qu'en est-il ?

La trame est assez simple : Damien revient pour l'enterrement de son père dans le bourg où il a grandi, un petit port de pêche, définitivement associé dans ses souvenirs à de bons moments passés avec son copain Gustave, et surtout à son amour d'adolescent, Oriane. Un trio soudé.
Pourtant, depuis qu'il en est parti pour suivre sa mère à la ville, tout à changé, et il n'y revient qu'à contre-coeur. Gustave est mort… tué par le père de Damien, pêcheur de la coopérative locale. Une mort sans intention de la donner. Depuis, ce dernier a été incarcéré, puis est ressorti de prison pour vivoter dans son modeste bungalow, dans un port désormais à l'abandon, où tout le monde ne le voyait plus que comme l'assassin d'un gosse.

Damien partage cette vision. Il se rappelle un père colérique, les disputes avec sa mère, leur départ à la ville. Autant dire qu'à l'annonce de sa mort, Damien assiste à l'enterrement avec la boule au ventre et un rejet renouvelé de ce paternel.

Pourtant petit à petit, au fil des révélations de Franck, un ancien copain de son père, marin devenu policier, et en recroisant ses anciennes relations, Damien sent confusément que son père l'aimait sans doute bien plus qu'il ne le pensait et que les aveux de son père manquaient peut-être de spontanéité.

Rapidement, le lecteur est plongé dans une intrigue plus psychologique que vraiment policière. le contexte marin, la rude vie des pêcheurs, l'angoisse face à ce que peut signifier une mauvaise pêche, les histoires de gamins, de romance idyllique et d'amitiés éternelles, et l'hostilité des habituels harceleurs, jouant de leur force à défaut d'avoir un gramme de jugeote, constituent l'ossature du livre. C'est à la fois la force du récit et sa faiblesse, quand l'auteur multiplie les détours, joue avec des personnages et concrètement avance peu dans son intrigue.

Le final se voudrait hitchcockien, je ne l'ai trouvé que tiré par les cheveux, ce qui du coup affecte grandement le ressenti général du livre. Pas certain que lise un autre opus de Jérôme Loubry.
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critiques presse (3)
Culturebox
19 juin 2023
Avec une écriture cinématographique, Jérôme Loubry instaure un dialogue original avec le lecteur, se plaît à l’égarer au fil des pages.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
07 mars 2023
Avec une écriture cinématographique, Jérôme Loubry instaure un dialogue original avec le lecteur, se plait à l’égarer au fil des pages.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
09 janvier 2023
Fuir le passé est vain, lui courir derrière peut se révéler dangereux, voire mortel. Jérôme Loubry signe un roman puissant, hypnotique, universel.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (89) Voir plus Ajouter une citation
- Et ton nez qui est-ce qui te l'a cassé?
- Je suis né comme ça, je te dis.....il n'y a rien d'autre à savoir.
Une tristesse infime lui gâcha la magie du moment. Quelques mouettes vinrent quémander leur part du butin, mais il n'y avait aucune sardine dans le bac alors Jean se contenta de leur lancer des morceaux de pain. Franck hésita. Il ressentit l'envie de se confier, d'expliquer que son nez avait été cassé par son père, un soir que le vieux était rentré ivre d'une soirée entre potes. Pareil pour sa cicatrice au dessus de l'arcade. Et pour le reste. Ces blessures invisibles qui ne guérissent jamais en grandissant.
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Te voilà donc, vieil enfoiré. J’espère que tu es bien à l’étroit dans ta boîte. Maman est morte l’année dernière, mais je pense que tu n’en as plus rien à foutre à présent. Tu t’en moquais déjà pas mal quand nous vivions tous ensemble, alors maintenant… Qu’est-ce que ce prêtre fait là ? Ignore-t-il tes péchés ? Ignore-t-il qu’il risque de finir en enfer pour le simple fait de se tenir si proche de toi ? Et ce cercueil ? Je suis certain que la facture fera partie des nombreuses dettes que tu m’auras léguées… Cela fait tellement longtemps que j’attends ce moment. Je suis débarrassé de toi, à présent. Et cette ville aussi, vieil alcoolique. Tu étais déjà un fantôme de ton vivant, dorénavant, tu n’es plus rien.
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1995
« Regardez, la voilà… »
Les trois enfants observèrent la silhouette qui se mouvait avec lenteur. Lilly la folle longea l’orée du bois avec hésitation. Ses longs cheveux gris filandreux voletaient dans l’air au gré de la brise que l’océan soufflait depuis l’horizon.
- Elle ne se souvient plus…, suggéra Oriane.
- Si. Elle les retrouve toujours, à chaque fois. Il lui faut juste un peu de temps, murmura Gustave, attentif au cheminement de Lilly.
Bien à l’abri derrière des buissons, ils la virent revenir sur ses pas puis finalement pénétrer dans le bois avant de disparaître entre les arbres.
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Tu sais, les femmes, elles sont plus dangereuses que les sirènes. Les sirènes, au moins, on sait ce qu’elles veulent.. Elles l'expriment. Mais les femmes.. C’est leur silence qui est dangereux. Et ça, c’est pire que tout. Ça fait beaucoup de bruit le silence d'une femme, quoi qu’on en dise.
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Durant la semaine qui s'écoula, chaque personnage suivit le scénario du rôle dans lequel, malgré lui, il était enfermé. Chacun de leur côté, ils s'efforcèrent de vivre, de faire taire leurs doutes, de rester sourds aux différents chants que leurs consciences entonnaient.
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