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sur 1464 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme à peu près chaque lecteur, je connaissais ne serait-ce que de nom H.P Lovecraft. Mais depuis toutes ces années de lectures je n'avais jamais franchi le pas. Tout comme Edgard Allan Poe dont j'ai quasiment toutes ses oeuvres que je lirais en temps voulu.


Pour Lovecraft un ami avec qui je discutais récemment m'a conseillé de lire "Les Montagnes Hallucinées".

Je lui ai répondu que ne m'y connaissant pas énormément en littérature Lovecraftienne, j'ai pris dans ma PAL un peu le premier qui me tombait sous la main.


C'est donc "Le Mythe de Cthulhu" qui a été le premier ouvrage de Lovecraft lu pour moi en terme de découverte. Mon ami, m'a aussi rétorqué que c'était pas plus mal si je ne commençais pas par son conseil de lecture.


Lovecraft est beaucoup décrié par la critique et la je parle de l'homme et non de l'écrivain. Mais bon dieu… quelle plume…

Dans "Le Mythe de Cthulhu" en tout cas pour une première découverte, je dois dire que c'est bien ma came !


Dans ce recueil de nouvelles les textes sont à la fois et tiennent du fantastique, de l'horreur et du romanesque !


J'ai été complètement conquis par ces divers textes sous une plume néo-gothique.


Franchement, je ne suis réellement pas déçu de cette lecture qui nous fait voyager par divers textes dans les profondeurs obscures de nôtre propre imagination.

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Il y a une histoire d'Ambrose Bierce appelée "The suitable surroundings". Le héros, un écrivain, dit à son ami Marsh qu'il est trop facile de lire ses histoires "dans un tramway, à la lumière du jour", mais "la nuit, dans un endroit isolé... ha! J'ai dans ma poche un manuscrit qui pourrait te tuer!!" Marsh lit donc ledit manuscrit dans un "endroit approprié" et il est mort. de trouille.
le mythe de Cthulhu, je l'ai lu et relu, mais jamais je n'oublierai les séances "chocottes" avec ce livre, dans le grenier de ma grand-mère pendant les vacances d'été de mes 14 ans.
Alors, où commencer ? On pense, en général, qu'à la source du mythe sont les cosmologies fictives de lord Dunsany ou d'Arthur Machen, mais peut-être aussi "The waste land" de T.S.Eliot, fait des "citations, fragments et clins d'oeil érudits". Au début, il n'y avait aucun système précis, et Lovecraft lui-même n'utilise pas encore le terme "mythe de Cthulhu".
Plus de systématisation était apportée par ses amis et collègues, en partie après la mort de Lovecraft.
Les premières traces apparaissent en 1920, avec une histoire courte appelée "Nyarlathotep" (selon le messager des démons du mal cosmique, connus en tant que The Great Old Ones ou The Ancient Ones). Une année plus tard, on trouve dans "The nameless City" le philosophe Arabe fou Abdul Alhazred; on le sait déjà l'auteur d'un ouvrage maudit, mais le nom de Necronomicon n'arrive qu'en 1922 dans "The Hound". La même année voit aussi "The Festival", qui ajoutera au mythe la fantomatique ville d'Arkham (modelée selon Salem) et la Miscatonic University (d'où partira plus tard la fameuse expédition dans les Montagnes Hallucinées.
De ces premiers fragments, le mythe commence à être collé morceau par morceau par Lovecraft et son cercle d'amis autour de "Weird Tales" et "Amazing Stories" - Robert Bloch (auteur de Psycho), Henry Kuttner, Donald Wollheim, Clark Ashton Smith, ou August Derleth (qui a qualifié Cthulhu comme une paraphrase de l'histoire biblique de la chute des anges). Lovecraft ne fait que confirmer - "Toutes mes histoires sont basées sur la légende que la Terre était jadis habitée par des entités vénératrices de magie noire, chassées vers les dimensions parallèles, mais prêtes à retourner sur Terre pour y régner". Dimensions ou planètes, comme Yuggoth, refuge des anges déchus, inspirée par la découverte récente du Pluton. Les bonnes entités (Elder Gods) n'ont pas vraiment de nom, (à part Noden), mais les malfaisants sont richement pourvus en dénominations pseudo orientales; à côté de Nyarlathotep on a un dieu-idiot aveugle Azathoth et son colocataire dans le centre de l'infini, Yog-Sothoth. Dans l'empire R'Lyeh au fond des océans se cache le grand Cthulhu, et le panthéon lovecraftien se termine par le dieu de la fertilité Shub-Niggurath. Le Walhalla a été élargi par Tsathoggu de C.A. Smith, Nyoght de Henry Kuttner, Cthugh de August Derleth... et c'est devenu un super jeu de blagues et des in-jokes parmi les écrivains.
Donc, le grand prêtre d'Atlantide Klarkash-Ton est, bien sûr, Clark Ashton Smith, l'auteur des "Cultes des Goules" comte d'Erlette n'est autre qu'August Derleth, et Lovecraft lui-même apparaît comme Eich-Pi-El, une entité malfaisante. Robert Bloch a demandé (et reçu, signée par Abdul Alhazred), une permission d'anéantir Lovecraft, et il le fait, dans "Shambler from the Stars". Lovecraft riposte en tuant Bloch dans "The Hunter from the Dark" - le nom du défunt est, certes, Robert Blake, mais il habite 620 East Knapp Street à Milwaukee, qui était, comme chacun sait, l'adresse de Bloch à l'époque.
Les "documents" qui ont servi à alimenter le mythe sont un joyeux mélange du vrai et du faux, mis en circulation soit par le maître, soit par les disciples. A côté d'indispensable Necronomicon et le Pnakotic manuscrits, on a le Livre d'Eibbon, "découvert" par C.A. Smith, des Unaussprechlichen Culten de von Juntz déterrés par Robert E. Howard (père de Conan le Barbare), Bloch a contribué par la curiosité médiévale de Ludwig Prynne "De Vermis Mysteriis" et j'ai déjà mentionné Les Cultes des Goules. Mélangez ensuite tout ça avec les ouvrages connus comme "Atlantis and the Lost Lemuria" de Scott-Elliot, "The Witch Cults in Western Europe" de Murray ou "The Golden Bough" de Frazer. Il ne faut pas s'étonner de la mystification complète des lecteurs et de l'étonnement des antiquaires assaillis par les commandes pour le "Necronomicon" et les "Vermis Mysteriis".
Cerise sur le gâteau, le Necronomicon a vraiment sorti en 1978 par les soins de Colin Wilson, un lovecraftien tardif, et en plus avec la préface si érudite concernant sa découverte, que le doute reste toujours....ouf!!
Mais, trêve des spéculations, montez dans le grenier, refermez la trappe et ouvrez Cthulhu.........That is not dead which can eternal lie
And with strange aeons even Death may die
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Vraiment angoissant, inquiétant et fou, car je pense que ce ne sont que des histoire de fou, ce recueil est à mes yeux le meilleur de H.P. Lovecraft, toutes les nouvelles présentent son bien, voir excellente, écrites de main de maître avec une profonde réflexion et une cohérence dont peut d'auteurs peuvent se vanter.
On comprend encore une fois que les nouvelles de Lovecraft sont toutes en rapport les une et les autres dans tous ces écrits et que toutes ses nouvelles et chacun de ses recueils se complètent et ceci s'applique à quasiment toute son oeuvre.
Un incontournable de l'horreur à ne manquer sans aucuns prétexte !
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L'univers oppressant comme l'écriture, les paragraphes sont longs parfois plus de deux pages sans paragraphes, les chapitres se suivent directement pas de pages blanches après la fin. de quoi vous mettre dans l'ambiance.
Les champs lexicaux pour décrire la taille de Cthulhu ou l'horreur qu'il dégage reste dans cette univers claustrophobie pour le lecteur. On parle d'immensité cosmique, d'une monstre de plusieurs kilomètres de haut, d'inconcevable, d'une bête endormie depuis des millions d'années, il émane de lui une telle horreur que des gens meurt ! Mais avant ils deviennent fous, sinon c'est pas drôle, d'ailleurs nos trois protagonistes vont sombrer peu à peu dans ce tourment abominable.

Ce que j'aime le plus c'est qu'il y a assez de détails pour se rendre compte de la taille et de la monstruosité de Cthulhu mais qu'il y a aussi une part à imaginer. Une excellente découverte que je recommande.
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C'est plusieurs semaines après avoir découvert ce grand auteur que je prend finalement le temps de coucher mon ressenti sur papier. Façon de dire.
Et s'il y a une chose qui est sûre, c'est que je m'en souviendrai encore longtemps.
J'ai beau chercher encore et encore dans ma mémoire, je ne me rappelle pas d'un livre qui m'aie fait ressentir ce que le mythe de Cthulhu m'a fait ressentir. Des films, ça oui. Mais des romans ?
Cette sensation dont je parle, c'est celle de se sentir dérangé par ce qu'on vient de lire. Je ne saurais même pas décrire autrement. Se sentir un peu sali, un peu corrompu.
Et de tout temps, j'ai considéré les réalisateurs qui arrivaient à me faire me sentir comme ça comme des génies. Avec les mots seulement, Lovecraft mérite un mot encore plus fort que génie pour cette oeuvre. le style nous entraîne, les personnages nous semblent plutôt normaux, mais le monde ne va pas bien.
Si je devais associer cette oeuvre avec une phrase qu'on m'a ô combien de fois répétée petite, ce serait celle-ci : "La curiosité est un vilain défaut." La curiosité nous perdra, c'est ce que semble annoncer Lovecraft ; si ça ne vous concerne pas, ça ne vous concerne pas ; n'essayez pas de découvrir les côtés obscurs de notre monde ; restez ignorants ; ça vaudra mieux pour vous. Je ne prendrai pas cette morale comme un enseignement, ça non. Mais le message est fort. Peut-être me faudra-t-il d'autres lectures de Lovecraft pour adhérer à sa théorie ? Seul l'avenir nous le dira.
A ceux qui m'ont lu jusqu'ici, je tiens à m'excuser pour cette critique décousue. Mais s'il y a une chose qu'elle montre, c'est que Lovecraft m'a secouée en bien des façons, et que jamais je n'arriverai à inscrire toutes les réflexions de mon cerveau en ébullition sur cette page.
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Un recueil de six nouvelles :
- l'Appel de Cthuluh : quel lien entre des séïsmes, des sectes étranges, les vagues de cauchemar et un bas relief représentant une étrange créature ? Et pourquoi ceux qui cherchent à élucider ce mystère meurent-ils tous les uns après les autres ?

- Par delà le mur du sommeil : un homme est interné pour avoir massacré son voisin. Il est connu pour faire des rêves étranges, et ne plus distinguer le rêve de la réalité dans les quelques heures qui suivent son éveil. Et si le narrateur, médecin dans cet asile, disposait d'un appareillage qui lui permettrait de partager ces rêves ? Ou plutôt, ce qu'il croit être de simples rêves...

- La Tourbière hantée : le narrateur rend visite à une de ses connaissances, propriétaire terrien qui nourrit le projet d'assécher une tourbière. Les villageois, effrayés, désertent en masse leurs maisons et sont remplacés par des ouvriers venus travailler à cet ambitieux projet. Jusqu'à cette fameuse nuit précédant le démarrage des travaux...

- La Peur qui rôde : à chaque orage, des massacres. Jusqu'à un village entier ! Quels liens entre les orages qui semblent provoquer ces tueries, les tertres étranges qui jonchent la colline et la vieille maison abandonnée au sommet de la colline des Tempêtes ? Et d'ailleurs, qu'est-il arrivé aux derniers habitants de cette demeure, disparus presque deux cents ans plus tôt ?

- La Couleur tombée du ciel : un météorite tombe du ciel. Les alentours, animaux comme végétaux, se colorent d'une nuance inconnue, se dessèchent, et meurent. Quant aux humains...

- Celui qui chuchotait dans les ténèbres : un vieil homme est persuadé d'avoir découvert une colonie extra-terrestre secrète, et prie le narrateur, professeur de littérature et amateur de folklore, de l'aider à décoder certaines coïncidences et observations qu'il a pu faire, les connaissances du professeur en matière de légendes étant notoires.

Six nouvelles écrites à la première personne, un style fluide et un registre soutenu, et le talent avec lequel le malaise s'installe, enfle et persiste au-delà même de la conclusion de l'histoire.

A lire de préférence en plein jour...
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Les recueils consacrés à Lovecraft sont innombrables tandis que le corpus littéraire est, lui, limité. Aujourd'hui il est évidemment possible d'opter pour la monumentale intégrale « omnibus » en trois volumes (soit près de 4 000 pages) mais, pour ceux désirant aller à l'essentiel, cette courte anthologie rassemble probablement les meilleurs récits de l'écrivain.
Nous débutons avec le fondateur et incontournable « Appel de Cthulhu », publiée en 1926, et qui servira de base à ce que l'on nommera par la suite « le mythe de Cthulhu ». Présentée de manière éclatée et non linéaire comme une suite de documents et de témoignages, le récit, divisé en trois chapitres, donne pour la première fois au lecteur un aperçu de ces dieux en sommeil qui attendent en rêvant de reconquérir le monde.
Autre texte fameux, « Par-delà le mur du sommeil » nous emmène dans un hôpital psychiatrique dans lequel un être de lumière d'origine extra-terrestre prend possession d'un homme accusé de meurtre.
Après le court « La tourbière hantée », le lecteur a droit à un nouveau classique, « la peur qui rôde », assez proche d'une précédente nouvelle de l'auteur, « La bête de la caverne ». Nous sommes ici dans un récit d'horreur plus traditionnel au sujet de ghoules venant rôder, la nuit, dans les montagnes des Catskills.
Le recueil se termine avec deux classiques déjà chroniqués, « La couleur tombée du ciel » et « Celui qui chuchotait dans les ténèbres », deux incontournables qui constituent probablement les meilleures réussites de Lovecraft et mélangent excellent fantastique, horreur et science-fiction.
Pour ceux qui ne désirent pas investir dans les gros recueils de chez Laffont ou Bragelonne mais qui veulent découvrir Lovecraft au travers de ces récits les plus célèbres, LE MYTHE DE CTHULHU constitue certainement une entrée en matière idéale.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Première approche du mythe et déjà, je suis conquise. Il y a quelques temps, j'avais été quelque peu déçue par Démons et Merveilles dont le style laborieux avait fini par m'agacer même s'il retranscrivait à merveille l'enchaînement des éléments du rêve.

L'Appel de Cthulhu
La viscosité du récit de l'Appel m'a immédiatement absorbée. J'ai ainsi été embarquée par le mystérieux bas-relief, les évènements les marécages de la Nouvelle-Orléans et enfin le trajet sur l'”Alert” qui révèle l'horreur...ou ce qui n'en est que le début.

La couleur tombée du ciel
Cette seconde nouvelle m'a énormément plu. Non seulement parce que le rythme de l'écriture de Lovecraft me séduit de plus en plus, mais aussi parce que les descriptions proposées de la nature qui se délite peu à peu m'ont fascinée. Sans avoir beaucoup de références en science-fiction, cette nouvelle a du être source d'inspiration de plusieurs récits d'anticipation ( je pense à la Guerre des mondes de H.G. Welles notamment). Les évènements se déroulent non loin de la ville d'Arkham. Depuis qu'une météorite est tombée du ciel, une ferme et ses alentours subissent d'étranges phénomènes. Dans un premier temps, les animaux ont eu un regard étrange, presque menaçant et les fleurs ont pris une couleur que nul n'avait encore jamais vu. Peu à peu, Nahum Gardner et sa famille qui habitaient la ferme n'ont plus pu cultiver quoique ce soit sur leurs champs ni faire paître aucune bête, la terre semblant ne plus être en mesure d'offrir aucune forme de vie. le récit se resserre alors autour du puits de la ferme et de l'eau au goût saumâtre qui en sort. Malgré ces difficultés et étrangetés, les Gardner restent, comme s'ils étaient incapables de quitter les lieux, irrémédiablement ancrés à ces terres...

Celui qui chuchotait dans les ténèbres
Encore une nouvelle qui m'a immédiatement séduite même si elle ne devance pas la Couleur tombée du ciel. Ce qui est notable c'est la façon dont Lovecraft parvient à installer peu à peu l'angoisse. le récit folklorique laisse peu à peu place à une horreur et une folie bien réelles et on voudrait que le narrateur échappe à leurs « pinces »

Par-delà le mur du sommeil
Je n'ai pas apprécié cette nouvelle, étrangement, je ne suis pas parvenue à entrer dans l’histoire. Cependant, la façon dont Lovecraft décrit les « montagnards ignorants » m'a beaucoup intéressée tant elle était caricaturale et rude (parfois à la limite du parodique). C'est peut être le sourire que cela faisait poindre sur mes lèvres qui m'a empêchée d'être effrayée par ce récit.

La tourbière hantée
Une très courte nouvelle mais très efficace dont la thématique rappelle celle d'un conte des frères Grimm


La peur qui rôde
Avec la peur qui rôde, j'ai mis un petit moment à accrocher à l'histoire, mais après la description du destin tragique d'Arthur Munroe dans la maison des Martense , je n'ai alors plus pu me détacher du récit. Que sont ces créatures dévoreuses d'hommes ?

J'ai vraiment adoré ce recueil autour du mythe de Cthulhu, même si, au final, peu des nouvelles s'y rapportent directement. Lovecraft ne nous présente jamais l'horreur de front, elle nous est contée par des récits rapportés et nous est sans cesse suggérée. Cet effet narratif, nous laisse imaginer le pire en fonction de nos peur propres et c'est ce qui rend si efficace le récit !

Si Démons et Merveilles m'avait déçue. Ici, il n'en est rien, le style est fluide et l'ambiance oppressante et glauque fonctionne à merveille. On est presque soulagé que les nouvelles soient courtes, non par ennui, mais pour faire cesser l'angoisse qui s'en dégage.

Je compte bien continuer à picorer du Lovecraft régulièrement. La prochaine nouvelle sera certainement l'Affaire Charles Dexter Ward.

Merci à Cronos pour cette excellente pioche de juin !
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Après cette relecture plus que perturbante, c'est un mot anglais qui me vient, et qui ne possède nul équivalant français, donc je vous le donne tel quel: weird.

Chacun de ces récits est tout bonnement terrifiant... cela commence par une légère sensation d'angoisse, qui s'insinue dans notre esprit, s'y loge, grandit jusqu'à devenir panique... et lorsque les dernières lignes de l'une des nouvelles tombe, c'est en frissonnant qu'on jette un coup d'oeil au alentour, et même le décor familier de notre chambre, ou du RER b ne parvient pas à chasser tout de suite ce trouble...

Chacune de ces nouvelles est écrite avec un grand talent, un style magnifique qui sublime ces sentiments d'angoisse, les paysages lugubres à souhait... et les idées terrifiantes qu'elles veulent faire naître

Le seul petit moment où j'ai réussi à chasser ce trouble au cours d'un récit c'est celui où il est question d'une étoile très brillante qui apparait dans le ciel avant de disparaitre tout doucement... sur le coup je n'ai pu m'empêcher de sourire " tient les anciens sont des supernovas" ... mais il va sans dire que Lovecraft ne pouvait pas deviner que ce phénomène serait un jour expliqué... donc il est tout pardonné.
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Lorsqu'on m'a proposé de participer à un jeu de rôle Cthulhu, j'ai décidé de sauter le pas et de me plonger dans les oeuvres de Lovecraft. Lorsque j'ai refermé le livre, je me suis demandée pourquoi j'ai attendu si longtemps pour me décider !

J'ai lu la version des éditions Bragelones, avec des photos qui illustrent les différents lieux d'inspirations de l'auteur et une courte biographie de son histoire et son oeuvre. J'ai trouvé le choix des nouvelles et leur ordre cohérent. Mis à part la première nouvelle "La cité sans nom" qui m'a un peu déçu (je n'ai rien trouvé d'interessant, aucun frisson) la deuxième "Le festival" m'a fait tomber dans son univers. H.P.Lovrecraft manie à merveille la barrière entre l'irréel et le réel. le surnaturel est introduit de façon à se demander si le personnage est fou ou non, voire l'auteur, ou nous même, en fonction de l'interprétation que nous en faisons. Personnellement, adorant tout ce qui touche à la fantasy et au surnaturel, j'aime penser que les personnages ne sont pas fous (les pauvres .. X))

Difficile de donner un ordre de classement parmi celles qui m'ont plu dans cette édition :
- "Le Cauchemard d'Innsmouth"
- "Celui qui hantait les ténèbres"
-"La maison de la sorciére"
-"Le monstre sur le seuil" (lu juste aprés "Le cauchemard d'Innnsmouth", un vrai géni!)
-"Le mythe de Cthulhu"
-"L'horreur à Dunwich"
-"Celui qui chuchotait dans les ténèbres" sont celles qui m'ont le plus marquées.

J'ai toujours des difficultés à parler d'un livre qui me plaît énormément au point de me me laisser sans voix. Pour moi, il est juste tellement parfait qu'il m'a fait craquer et je me suis déjà procurée les autres nouvelles.
Je pense également récupérer les versions mangas, de Gou Tanabe, dont je trouve la représentation fidèle aux oeuvres d'origines.
"Celui qui hantait les ténébres" sera certainement le prochain qui alimentera ma bibliothèque déjà bien pleine.
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