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sur 1464 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais déjà lu dans ma jeunesse quelques nouvelles de Lovecraft et si je me souvenais avoir apprécié ces lectures, mes souvenirs étaient malgré tout très flous. Ce recueil de 6 nouvelles me permet une redécouverte de cet univers. A l'issue de cette relecture, mon impressions reste largement très positive.

On pourra certes arguer que certains récits ont quelque peu vieilli. Les lecteurs d'aujourd'hui seront sans doute moins impressionnés par les créatures tentaculaires monstrueuses que ne l'étaient les contemporains de Lovecraft. Cependant le Mythe de Cthulhu parvient encore aujourd'hui à impressionner le lecteur par sa force d'évocation et par le talent de l'auteur à créer une atmosphère très particulière de menace surnaturelle qui vient insidieusement contaminer le monde ordinaire. En cela, relire Lovecraft permet de mesurer l'influence considérable de celui-ci sur toute la littérature fantastique d'aujourd'hui. Sans Lovecraft, pas de King, ni de Masterton, ni de Barker...

Comme dans tout recueil, les textes présentés sont d'un niveau inégal. "Par delà le mur du sommeil" par exemple est dispensable, je n'ai pas trouvé grand intérêt à ce récit qui, finalement, ne raconte pas grand chose.
Mais ce recueil propose également des perles, que ce soit "L'appel de Cthulhu", d'une efficacité diabolique, ou "La tourbière hantée" qui, en quelques pages, démontre le talent de conteur de l'auteur. Mais les trois bijoux de ce recueil sont selon moi "La peur qui rôde", "La couleur tombée du ciel" et "Celui qui chuchotait dans les ténèbres". Ces trois histoires partagent une atmosphère noire et mystérieuse. Sombre, putride, oppressante, l'ambiance de ces récits transporte le lecteur et n'a rien perdu de sa puissance d'évocation.

Lovecraft reste décidément à lire et à relire.

Challenge Petits plaisirs 45
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Je découvre ce classique et l'auteur en même temps . Et je dois dire que j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ses histoires , ça a un côté assez mystérieux mais aussi un peu effrayant, tout dépend des nouvelles. La deuxième est la seule qui m'a laissé un peu dubitative mais les autres sont excellentes. On est toujours un peu dans le même schéma : Des phénomènes étranges et un homme seul ( ou une famille) qui se retrouve confronté à des expériences mystérieuses et souvent terrifiantes . Les monstrueux responsables viendraient d'une autre planète….Lovecraft nous tient en haleine grâce à un récit rythmé et efficace. On en redemande !
Multi-défis 2019
Challenge Mauvais genre
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Hopla, un "classique" de fini !

En général : c'est un fait, il faut s'habituer au style de Lovecraft. Ce n'est pas évident de prime abord, il faut avoir bien entamé le livre pour s'y faire. D'ailleurs, c'est la première nouvelle qui m'a le moins touchée, dans ce recueil, ce qui est dommage puisque c'est celle qui parle le plus clairement de Cthulhu !
Malgré les récits en "je", j'ai eu du mal à m'identifier au narrateur, à chaque fois. C'est un style très descriptif, très "intellectuel", si j'ose dire. L'action est rare, ça aussi c'est un fait.
Question ambiance, par contre, là, on baigne dans le glauquissime du début à la fin... le hic étant que ça fait un peu répétitif, tout de même, mais bon, c'est pardonnable.
Dans le général, aussi, je lis en parallèle "Bran Mak Morn", de Howard, contemporain de Lovecraft. de fait, j'ai retrouvé dans une des nouvelles du recueil d'Howard, une référence à "R'lyeh" et aux "anciens dieux noirs", ce qui m'a fait tilt... C'est amusant que le hasard ait voulu que je lise ces deux bouquins en parallèle. Je ne l'aurais pas fait, je n'aurais jamais décelé la référence !

En particulier :
"l'appel de Cthulhu" : une nouvelle un peu trop impersonnelle, détachée, à mon goût. Que de la description, pas d'action, ce "reportage" ne m'a pas bien accrochée. Elle m'a surtout servie à apprivoiser le style très particulier d'écriture de Lovecraft.

"Par delà le mur du sommeil" : Un peu dans la même veine que la première, mais elle m'a davantage touchée car j'ai bien aimé l'espèce de mysticisme qui s'en dégage, d'autant que j'ai un peu tendance à croire, comme Lovecraft, que parfois les rêves nous permettent de visiter un "ailleurs" inaccessible autrement, et de croiser "autre chose", peut-être de voir d'autres dimensions. Enfin bon c'est très personnel...

"La tourbière hantée" : Ah, là, on arrive aux nouvelles que j'ai le plus appréciées. Ambiance glauque à souhait, gothique pour tout dire (un vieux château en Irlande !), un peu d'action, enfin. En plus j'ai regardé il y a peu une émission sur les "momies des tourbières" tout à fait passionnante, alors ça m'a accrochée davantage. le héros voit les choses de ses yeux, ce qui est quand même un peu plus intéressant que des "on-dit" et "machin a vu"... Siffle

"La peur qui rôde" : ma nouvelle préférée du recueil, bien horrible, avec un héros au coeur de l'action, pas trop tôt ! Une action plutôt affreuse, dans l'ensemble, et une explication un peu tirée par les cheveux, mais on s'en fiche, l'ambiance et le truc horrible qui s'en dégage sont très forts ! Pi rien que le fait qu'il y ait enfin un peu d'action m'a fait du bien... Oui je sais je suis un brin exigeante mais bon, hein, je suis de mon temps, aussi, ce qui explique que parfois j'ai un peu de mal avec les vieux classiques trop descriptifs et "journalesques"... mdr

"La couleur tombée du ciel" : intéressante par la facture, et l'idée. Lovecraft était vraiment tordu comme type, il faut bien le dire ! (bon pas plus que bon nombre d'écrivains de thrillers actuels, cependant...). J'ai aimé un peu moins que la précédente, car je l'ai trouvée un peu longue, curieusement. La fin par contre est vraiment affreuse.

"Celui qui chuchotait dans les ténèbres" : j'ai beaucoup aimé ! Ici aussi le narrateur est au coeur de l'action, et l'idée est juste hérissante. On revient sur Cthulhu et son origine, j'ai préféré que la première, plus axée sur une réelle présence d'aliens pas forcément bienveillants, et très manipulateurs, les bougres ! Excellent !
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Inspirateur d'auteurs tels que Stephen King, Alan Moore ou Neil Gaiman, H.P. Lovecraft est l'auteur de recueils et de romans fantastiques sombres, perpétuant les efforts d'Egdar Allan Poe ou de Robert E. Howard pour ouvrir de nouvelles perspectives à la littérature, et de nouveaux champs d'effroi pour l'esprit humain.

Le mythe de Cthullu est un recueil de six nouvelles d'inégales longueurs et qualité qui ont pour thème central l'existence d'une divinité monstrueuse, Cthullu, endormie dans sa cité océanique de R'lyeh et dont l'influence néfaste se manifeste dans les rêves des honnêtes gens, dans les rituels horribles de sectes malades et dans l'apparition d'êtres inhumains, extraterrestres ou non, informes et inquiétants.

Les six nouvelles ont des points communs : on remarque l'utilisation, parfois abusive, d'un lexique de l'horreur et de l'intenable, et le schéma narratif est le même : le narrateur a connaissance, par un proche ou par la presse, d'événements inhabituels et fort inquiétants. N'y prêtant pas foi en premier lieu, il tâche néanmoins de comprendre ce qui se passe et s'aperçoit de l'indicible véracité de ce dont il a premièrement douté. L'écrit devient le seul refuge pour le narrateur qui, ayant réchappé à une mort certaine, sait qu'il ne peut raconter ce qu'il sait sans passer pour un fou.

L'écriture de Lovecraft est un équilibre remarquable entre l'envie de susciter l'horreur dans l'esprit du lecteur, et la pudeur manifeste qui interdit de décrire l'innommable. Ainsi l'horreur des événements est-elle sous-entendue, suggérée, plutôt que décrite réellement. En ce sens, Lovecraft est l'héritier littéraire des auteurs fantastiques du 19ème siècle, et en premier lieu de Poe.

Si Par delà le mur du sommeil et La tourbière hantée sont, à mon sens, les deux nouvelles les plus dispensables, les autres sont très efficaces, et principalement La couleur tombée du ciel et Celui qui chuchotait dans les ténèbres, qui placent le narrateur au coeur de l'action et se déroulent dans des atmosphères glauques et extrêmement sombres, où les choses se découvrent peu à peu sous la plume précise et savamment rythmée du narrateur. L'appel de Cthullu est la nouvelle qui fait directement référence à ce dieu néfaste, resurgi dans la réalité en 1997 dans l'esprit d'admirateurs de Lovecraft lorsqu'ils apprirent l'enregistrement du « Bloop », ce bruit étrange venu des limbes du Pacifique. Enfin, La peur qui rôde est tout aussi efficace que les autres, usant des thèmes de la destinée et de l'hérédité comme fardeau, prenant place dans les montagnes forestières et mystérieuses des Catskills, dont la nature et la géographie était un berceau tout trouvé pour les mythes et légendes.

Lovecraft use de thèmes récurrents, telle que la présence de divinités maléfiques sur Terre, qui ont précédé l'humanité et patientent en vue de leur règne futur. le fantasme de l'existence de civilisations extraterrestres puissantes, ayant fait de la Terre un avant-poste (ainsi dans Celui qui chuchotait dans les ténèbres) mais se cachant des hommes, fait penser à d'autres auteurs de science-fiction, tel que Clifford Simak (Au carrefour des étoiles). Lovecraft apparaît ainsi comme un classique d'une littérature longtemps considérée comme marginale, se trouvant à la frontière du fantastique et de la science-fiction, et si son écriture et ses thèmes peuvent nous apparaître éculés, c'est que l'auteur américain a inspiré bon nombre d'auteurs du 20ème et du 21ème siècle, lesquels ont poursuivi, comme lui le fit avec Poe, son exploration des domaines de l'inconnu et de la peur.
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Ce que j'ai aimé

Monsieur Lovecraft nous plonge littéralement dans un monde tordu, où les paysages ne sont que sujets d'inquiétudes et où les légendes et les monstres se tapissent dans les ténèbres, attendant que la lune soit cachée pour apparaître et vous emporter dans un tourbillon de cauchemars sans fin. Même si la lecture est compliquée, surtout au début, une fois que votre esprit s'est calqué à ceux des intervenants, vous vivez pleinement l'angoisse que subit chacun d'entre eux. À plusieurs reprises, mon genou s'emballait ou je triturai mes cheveux sans m'en rendre compte. Il faut réussir à s'évader mentalement et vous ôter de toute entrave pour entrer de plein pieds dans les aventures et les enquêtes de chacun, sinon vous risquez de passer à côté du voyage proposé par le Maître.

Le Monde merveilleux des hommes crabes, des monstres composés de mille singes ailés et des têtes de poulpe géantes. Quelle formidable petit bordel ténébreux nous a concocté le petit Lovecraft. Non, il faut avouer que dans l'esprit dérangé du bonhomme, il y avait mille idées improbables et impies (surtout pour l'époque), avec un appel non masqué sur le fait que d'autres vies pourraient peupler l'univers (alors que beaucoup de têtes pensantes suggèrent que nous sommes les seuls nombrils de la galaxie, encore aujourd'hui). Pas étonnant que de nombreux auteurs s'inspirent de son esprit foisonnant dans leurs propres récits, tant l'originalité est grandiose.

Ce que j'aurai aimé, ce qui m'a dérangé

Les concepts d'époque, où l'on se rend compte que l'homme ferait peut-être bien de tomber devant ses maîtres pour lui inculquer le respect d'autrui, d'être humble face aux mystères de l'univers et à sa place dans celui-ci. Nous sommes dans une époque où la police torture les prisonniers en toute légalité, où les africains sont appelés par ce mot abject qu'est le mot « nègre », et où les hommes de sciences se croient ouvertement supérieurs aux autres (pas sûr que cela ait changé depuis). Les « petits blancs du sud » ont un niveau mental bien inférieur à celui d'un américain de souche et les montagnards n'évoluent pas contrairement aux gens vivant dans les districts. Mais voilà, autre époque, autre mentalité, vous voyez le genre ?

Le début trop théorique et philosophique qui m'a empêché de rentrer dedans dès le début. Une fin sous forme de courriers, avec un suspens intense mais qui vous détache néanmoins de l'action. Un vocabulaire et une mise en forme début des années 1900 qui peut ne pas plaire à tous.
Des textes inégaux, aux longueurs inégales, et à la cohérence entre eux trop peu explicite.

Conclusion

Avec l'émergence des différents sujets à propos de Cthulhu et de l'oeuvre de H.P. Lovecraft en général, je ne pouvais pas passer à côté de cette mouvance soudaine. Je pense que le mythe de Cthulhu est un bon premier livre pour celui qui souhaite entrer doucement dans l'univers du bonhomme. Mais cela reste très en surface de tout ce qu'il a pu mettre sur pied. L'ambiance très glauque et les moments de tensions sont très présents, le suspens nous prend parfois aux tripes et l'on se surprend à regarder derrière soi si nous sommes bien seuls devant notre lecture. Après, les inégalités des textes et les conceptions d'époque peuvent empêcher un détachement complet dans cet univers si spécial. Un début difficile et une fin trop longue ternissent, à mon sens, une qualité d'ensemble relativement bonne. À conseiller pour celui qui n'a jamais mis un pied à R'lyeh et qui souhaite en apprendre un peu plus sur le culte de Cthulhu pour ensuite passer à des oeuvres plus poussées.
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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Mon premier LOVECRAFT.En effet cela faisait un bout de temps que j'entendais parler de Monsieur comme étant un Maitre de la terreur et celui qui avait influencé les Stephen King et compagnie…je voulais donc " tester " LOVECRAFT même si franchement je n'était pas emballé pour lire un auteur né en 1890…J'ai donc opté pour le mythe de Cthulhu même si à la librairie j'avais l'air d'une idiote car je ne savais absolument pas comment prononcer le titre !

Au final, j'admets que LOVECRAFT a incontestablement influencé divers auteurs, qu'une certaine " ambiance " émane de ses nouvelles mais c'est un peu toujours les mêmes choses : Des monstres affreux et cosmiques sont présents sur la terre…mais hélas toutes les nouvelles se ressemblent et j'ai même pas eu peur ! En conclusion je dirais que LOVECRAFT c'est plutôt pas mal (notamment pour l'époque) mais cet auteur ne correspond pas à mon type de lecture habituelle…
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Avec H.P.Lovecraft le dépaysement est total, l'ambiance est sombre, oppressante... angoissante. Un auteur à l'imagination débordante
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Ce recueil de nouvelles me renvoie à mes années de lycée en pension et les soirées passées à jouer à des jeux de rôles dans l'univers inquiétant de Lovecraft!
J'ai été un peu déçu par les premières nouvelles que j'ai trouvé un peu confuse.
Par contre les deux dernières sont vraiment excellentes:
La couleur tombée du ciel et Celui qui chuchotait dans les ténèbres:
Les fondations de l'horreur et de la science-fiction sont posées!


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Voilà, j'ai lu L'appel de Cthulhu. Depuis le temps que je m'étais promis de le faire. Je suis loin d'être une spécialiste de Lovecraft (j'ai lu deux trois autres de ses nouvelles avant ça), mais je constate à chaque fois l'efficacité de son style. Son écriture est incroyablement immersive, à chaque fois ça fonctionne. Elle a quelque chose de poétique (même si un peu moins pour L'appel de Cthulhu que pour les nouvelles que j'ai lu précédemment), et force est de constater que la poésie est un excellent moyen de décrire de l'horreur, peut-être même le meilleur moyen.

Lovecraft fonctionne aussi toujours avec un narrateur à la première personne, ce qui ne fait que renforcer la crédibilité de ce qu'il raconte, d'autant que pour le mythe de Cthulhu, le narrateur est un sceptique qui tente jusqu'au bout de rationaliser les choses, avant d'être forcé de se rendre à l'évidence.

On peut constater à quel point tous ces procédés, empruntés au style gothique de la fin du XIXe mais sublimés par l'auteur, de mon point de vue, ont été imités depuis, par certains de nos meilleurs auteurs de fantastique contemporains.

J'ajoute que je l'ai lu en anglais, j'avais peur que les traductions fassent perdre le récit en force. Je n'ai pas trouvé le style vieillot, juste unique et efficace.
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Le Mythe de Cthulhu n'est pas tout à fait un roman mais un recueil de 6 nouvelles : L'Appel de Cthulhu (1926), Par-delà le Mur de Sommeil (1919), La Tourbière Hantée (1926), La Peur qui Rôde (1923), La Couleur Tombée du Ciel (1927) et Celui qui Chuchotait dans les Ténèbres (1931). Evidemment, je n'ai pas adhéré aux six nouvelles de la même manière, d'autant que je ne savais pas en entamant ma lecture qu'il s'agissait d'un recueil et non d'un roman… de quoi me laisser perplexe quelques minutes lorsque j'ai entamé ce que je pensais être le chapitre 2… Qui n'avait aucun lien direct avec ce que je croyais être le chapitre 1 !

Cette surprise passée, j'ai trouvé dommage que les nouvelles ne soient pas dans l'ordre chronologique, ce qui m'a un peu gênée dans ma lecture, car le narrateur fait des découvertes importantes dans ses recherches, et il faut faire l'effort de se dire “alors à ce moment là, vu que c'est 4 ans plus tôt, il ne savait pas encore telle information (je devrais même dire horreur ou abomination) découverte dans la nouvelle précédente…”. D'ailleurs, je me vois prise d'un très gros doute soudainement… le narrateur et personnage principal de chaque nouvelle était il une seule et même personne ? Je dois avouer que j'ai considéré dans ma lecture que tel était le cas, mais je me rends compte que rien ne le dis clairement (ni l'inverse par ailleurs…).

J'ai une petite déception concernant ce recueil, que je souhaite vous expliquer dès maintenant : je m'attendais, vous l'aurez compris, à en apprendre davantage sur l'univers du jeu Horreur à Arkham et d'après le titre du recueil, sur Cthulhu et son mythe… Or, seule la première nouvelle fait réellement référence à Cthulhu et met en place les éléments de compréhension qui l'entourent, à savoir son origine, ce qu'il est vraiment, où il se trouve dans notre monde et même pourquoi certains groupes lui vouent un culte. La dernière nouvelle y fait légèrement référence mais seule la première aborde réellement le mythe de Cthulhu. de mon point de vue donc, le titre du recueil est un peu téléphoné…

Néanmoins, je n'en ai pas moins apprécié les autres nouvelles pour autant. Au contraire ! le style de Lovecraft est un style certain, affirmé et incomparable… Tout d'abord, la traduction se lit sans accroche, elle coule et elle porte. Elle me laisse penser que la version originale doit être un vrai régal. La lecture est aisée mais n'en est pas moins qualitative car il s'agit là d'une écriture du début XXième siècle, riche, soignée et très bien construite.

Les six nouvelles suivent le même schéma narratif : le personnage principal, homme instruit (un seul et même homme ?) et cartésien, enquête sur un fait étrange, fait des recherches à propos de légendes régionales… Et découvre des abominations qui vont ébranler ses convictions et le porter aux limites de la folie. Je dois avouer que malgré une construction similaire, les nouvelles ont été horriblement efficaces en ce qui me concerne et je pense pouvoir dire que je ne ressors plus tout à fait la même de cette lecture, qui m'a franchement parfois effrayée, au point d'avoir des doutes sur ce qui pouvait m'attendre dans le couloir non éclairé derrière la porte de la chambre… (oui à ce point !). de mon point de vue, H. P. Lovecraft se place en très bon maître de la description et de la création d'atmosphère, car malgré les horreurs lues et les tableaux déraisonnables et répugnants décrits, je n'ai pas pu lâcher le livre, j'avais le sentiment que tout était réaliste, voire plausible et il fallait toujours que j'en sache davantage, autant que le personnage principal, même si cela doit le pousser à la folie.

En résumé, ce recueil n'en dit pas assez sur Cthulhu et ne fait qu'aborder l''univers si riche créé par Lovecraft, mais qu'il est prenant et parfois effrayant ! Je ne ressors de cette lecture que convaincue qu'il me faut en lire davantage…
Lien : http://livresdemalice.wordpr..
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