Une pièce en deux actes, d'une grande intelligence et qui fait beaucoup sourire, bien que la fin qui laisse entrevoir le devenir de l'Homme soit particulièrement sombre.
Thalamus et Cortex évoque le dialogue, voire la lutte, qui peut exister entre l'instinct primitif de l'être humain (ou parfois son absence de finesse) et sa grande intelligence, sa conscience ou encore sa capacité d'analyse.
Cette pièce pointe aussi les limites de l'intelligence humaine et sa confrontation à l'intelligence artificielle de plus en plus présente dans nos sociétés.
Le texte est bien écrit, caustique parfois. L'auteur
François-Xavier Luciani sait parfaitement manier la plume, mais parfois d'une façon un peu grinçante, car il n'épargne pas ses personnages.
Nous y trouvons la bêtise, mais aussi un intellectualisme exacerbé proche de la préciosité et frayant avec la psychanalyse pure et dure. Nous y découvrons aussi, lors d'un passage teinté d'érotisme, que quel que soit l'intelligence de l'homme, il peut être victime de ses instincts primitifs, et oublier ses belles théories d'homme bien élevé et civilisé, une sorte de dualité entre l'homme d'esprit et la bête qui sommeille en tout homme.
Enfin, l'auteur aborde un thème très sérieux, l'intelligence humaine va-t-elle perdurer ou laisser la place aux robots et à l'intelligence artificielle?
Je me suis délectée pendant 82 pages!