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3,43

sur 302 notes
Paul Lynch est un des plus grands romanciers irlandais de notre époque avec Colm Toibin, avec Grace il signe son roman le plus bouleversant.

SUBLIME. Voilà c'est dit, fin de la chronique.

Non j'ai fait une petite blague, soyons sérieux quelques instants si vous le voulez bien.

Paul Lynch possède une plume magnifique, une plume poétique qui sublime les descriptions et nous bouleverse profondément, son écriture est d'ailleurs traduit avec brio par Marina Boraso. Ce style est unique, il est merveilleux, c'est une prouesse littéraire qui démontre à quel point Paul Lynch est un immense écrivain.

Au-delà du style il y a cette histoire. Une histoire terriblement émouvante, tragique qui touche la moindre parcelle de sensibilité du lecteur. C'est un roman qui nous frappe en plein coeur du fait de ce destin dramatique où deux enfants, une jeune fille et son frère doivent affronter la terrible réalité qu'est l'Irlande du XIXe, une Irlande ravagée par la famine et la misère.

C'est ainsi que Paul Lynch nous entraîne dans un voyage dont on ne peut sortir indemne, un périple initiatique et bouleversant. Au travers des paysages dévastés, des rencontres avec des êtres brisés, des désillusions de chaque être qui compose ce livre, le lecteur suivra pas à pas la route des protagonistes, les accompagnera tout le long du chemin jusqu'au dénouement final.

En définitive, Grace est un magnifique et tragique roman, un roman qui confirme mon amour et ma fascination pour les histoires de Paul Lynch.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Irlande, la grande famine.
Paul Lynch décrit l'indescriptible, dit l'indicible, la fuite, l'horreur, la faim, la mort, le désespoir absolu, dans une langue poétique et glaçante, onirique et charnelle.
Un grand livre, poignant, sombre, avec peu, si peu de lueur.
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Le coeur du roman est une période cruciale dans l'histoire de l'Irlande du XIXème siècle : la Grande famine (en irlandais : An en irlandais : An Gorta Mór) qui frappa le pays entre 1845 et 1852, une période où il y a eu des milliers de morts, principalement des enfants, trop faibles pour survivre.
Une période noire, dramatique, un roman dramatique dans un paysage d'apocalypse mais rendu d'une telle manière qu'il est sublimé, magnifié par des descriptions somptueuses.
Ce qui est fascinant c'est que j'ai eu l'impression d'etre projetée dans cette Irlande, de voir les paysages, de cheminer avec les personnages. Ce livre se lit comme on pourrait voir un film.

A cette époque les familles peinent à nourrir leurs enfants et Grace, une fillette de 14 ans, va être déguisée en garçon par sa mère qui va l'envoyer chercher du travail ailleurs, loin des siens pour plusieurs raisons : une bouche de moins à nourrir, l'espoir qu'elle ramène de l'argent, et la mettre hors de portée d'un homme qui a pour intention de la faire sienne. On va lui couper sa merveilleuse chevelure rousse, l'habiller en garçon et la lancer sur les chemins. Seule. Enfin, seule… son petit frère va l'accompagner à sa manière tout le long du chemin…

Grace, dans tout le roman, chemine sur les chemins mais aussi à l'intérieur d'elle-même. Elle parcourt l'Irlande et son moi intérieur. La nature désolée et noire est à l'image de ce qu'elle ressent. Elle s'identifie à la nature, à la désolation, aux éléments, aux nuages, à la pluie, à la tempête.
Grace, un personnage fascinant, avec un caractère fait d'acier trempé. Un voyage qui durera depuis son adolescence jusqu'au moment où elle deviendra femme. Un roman qui suivra son évolution personnelle mais aussi un questionnement sur la survivance, sur ce qu'il est permis ou pas de faire dans des circonstances exceptionnelles.
Mais je vous laisse en compagnie de Grace (dont le prénom a été choisi pour coller au personnage) et vous invite à cette traversée de l'Irlande, dans des conditions extrêmes.
Et au final, même si ce roman parle de la famine au XIXème siècle, il est extrêmement présent dans certaines parties du monde de notre époque…

C'est le troisième roman de cet auteur que je lis et une fois encore j'ai été prise par l'histoire, le style, la profondeur des personnages et l'écriture de l'auteur. D'une grande noirceur mais, je ne sais pas comment l'exprimer, avec une très forte lumière intérieure et des descriptions qui permettent de cheminer dans la beauté, sans jamais tomber dans le misérabilisme.
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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Une lente et monotone progression dans la noirceur (quatre pages noircies quand l'imagination s'épuise), version pathétique en costume de la route de McCarthy. Un final mystique comme dans la Créature de Fowles. Un fatalisme dérangeant : l'auteur, pourtant irlandais, n'évoque pas la cupidité des Anglais qui a provoqué la famine de 1846-51 après deux saisons de mildiou. Il faut poursuivre parce que le roman est bien écrit, très bien même à l'aune du nombre de métaphores par page. Une bonne trouvaille : les provocations du frère absent.
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Grace” nous amène vers des aspects jusqu'alors inconnus dans l'oeuvre de Paul Lynch. L'intrigue, cette fois, est souvent grisement voilée par des espaces devenant de plus en plus réduits entre réalité et tous les songes, les rêves ou vies intérieures de Grace lui permettant, dans la folie, d'échapper à l'horrible réalité de sa vie. Ce crescendo fantasmagorique provoque le vertige sans jamais perdre le lecteur. On est parfois dans l'univers gothique de “la mort au crépuscule” de Willam Gay tout en affirmant un espace bien personnel empreint des légendes irlandaises et celtiques.
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Blackmountain, Irlande, en 1845, la faim se répand et l'hiver s'annonce particulièrement rude.
La mère fait alors le douloureux choix d'envoyer son ainée sur les routes, travestie en homme, à la recherche d'un ailleurs meilleur.
Grace n'est encore qu'une enfant, bien peu armée pour affronter le monde. Pendant des mois d'errance, elle va connaître le pire, côtoyer la mort et la noirceur de l'âme humaine de très près.

Au fil de sa quête, elle fera aussi de belles rencontres, portée par les voix de ses disparus, elle deviendra femme, libre, et autonome. Mais à quel prix.

Dans un monde cauchemardesque, où charlatants et profiteurs de toute sorte prolifèrent, le voyage initiatique n'offre que de très brefs moments de répits.
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Irlande 1845, le pays est décimé par la famine liée à la maladie de la pomme de terre et à une très forte humidité. On ressent tout au long du roman cette humidité, le gris du paysage, la morosité, la détresse de la population. La jeune Grace est l'héroïne de ce roman obligée de se faire passer pour un garçon pour survivre. Elle fait un voyage hallucinatoire avec son jeune frère. Heureusement la lumière perce ce ciel sombre et ténébreux dans les dernières pages !
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Les deux précédents romans de Paul Lynch, sans avoir été des coups de coeur, m'avaient laissé une impression agréable, encourageante. Son‶ terrain de jeu ″ c'est l'Irlande, son pays ; sujet assez vaste pour y construire une oeuvre. Naturellement, son troisième roman faisait partie des quelques -uns que j'attendais, même si cette fois Paul Lynch prend le chemin du pavé.

Nous sommes en Irlande durant ce qui s'appellera par la suite la grande famine. Grâce est l'ainée de la famille ; sa mère trime sous la coupe de son propriétaire qui lorgne un peu trop sur la jeune et fraîche Grâce. Sarah la pousse sur la route pour y trouver travail, nourriture.

Le sujet avait tout pour me plaire ; Et pourtant, j'ai peiné à entrer dans ce roman ; j'ai peiné pour me concentrer dessus…. Je m'y suis ennuyée devant autant d'onirisme, et surtout face à ce délayage que je n'ai pas supporté. Paul Lynch, à mon sens, aurait gagné à condenser drastiquement son propos pour s'en tenir au format de 300 pages, histoire de ne pas perdre le lecteur encours de route.
Une déception donc, très grosse déception au regard de mes attentes !
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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La grande famine de 1845 jette sur les routes d'Irlande des milliers de gens, parmi eux, Grace, chassée par sa mère, pour qu'elle échappe à la convoitise de son compagnon. La jeune fille, déguisée en garçon, va parcourir le pays, accompagnée par le fantôme de son frère. Les étapes se succèdent, ponctuées par des bonnes et des mauvaises rencontres. Grace s'enfonce peu à peu dans la misère et découvre l'injustice et la violence.
C'est une épopée terrible, sans concessions, l'auteur, dans une langue lyrique et envoûtante, nous fait assister à l'agonie de tout un peuple, poussé aux pires exactions par la famine, prisonnier des superstitions et des religions. Une fois le livre refermé, le chemin de croix de Grace continue à nous hanter.
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Il y a des lectures exigeants et Grace en est une. J'ai découvert l'auteur (ayant pourtant déjà un de ses romans à la maison), et j'avoue que le style m'a fait un peu peur mais très vite l'histoire a pris le dessus. La grande Histoire - la grande famine qui a frappé l'Irlande (la crise de la pomme de terre, où pendant deux saisons, plus aucun légume ou féculent ne sortait de terre) et qui a tué des milliers d'Irlandais, à l'époque sous le joug anglais. La mère de Grace n'arrive plus à nourrir ses enfants et demande à Grace, son aînée, de partir. Celle-ci prend la route, déguisée en garçon et est rejointe par son petit frère. Tous deux prennent la route dans ce pays dévasté ...
Un grand roman à l'atmosphère particulière.
Lien : http://www.lanuitjemens.com/..
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