AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 2076 notes
5
58 avis
4
47 avis
3
23 avis
2
7 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Apres Alamut, j'ai voulu rester dans l'ambiance avec ce Samarcande.

Deux histoires dans ce livre. Differentes, sans grand rapport si ce n'est une meme geographie, deux romans en fait, lies par un fil assez tenu: un manuscrit des quatrains d'Omar Khayyam.


Une premiere partie nous conte la vie du lettre-poete, dans la bouillonnante Perse du XIe siecle, ses amours, ses rapports avec le pouvoir comme avec les dissidents (d'un cote le grand vizir Nizam el Moulk, et face a lui le chef de la secte des Assassins Hassan ibn Sabbah, tous deux deja magistralement portreyes dans Alamut). Il laisse a sa mort un manuscrit de ses quatrains, les Roubaiyat, annote par lui, en mains de Hassan.

Deuxieme partie, deuxieme histoire, un americain feru de la poesie de Khayyam, part au debut du XXe siecle a la recherche de ce manuscrit, et se retrouve mele au renversement d'un Shah, a un essai de democratie, bientot reduit a rien par les puissances internationales (en ce cas, la Russie et l'Angleterre). Et evidemment s'amourache d'une belle princesse.

La premiere partie n'arrive pas a la cheville d'Alamut et la deuxieme n'est pas epoustouflante non plus. Ce n'est pas bien grave, la plume d'Amin Maalouf est assez fluide et la lecture de ce livre peut etre tres agreable.


Qu'est-ce qui m'a gene, alors? Qui a fini par m'irriter? La surenchere d'images en stereo, typees, stereotypees. Ah! “Samarcande, la plus belle face que la Terre ait jamais tournée vers le soleil!” Ah! Et toutes les autres villes, toutes legendaires, aux noms exotiques repetes comme une litanie, Merv, Balkh et Rayy qui n'existent plus, et la docte Nishapour, et Trebizonde, et Kom, et Khomein, et Ahvaz, et le sanctuaire de Shah-Abdoul-Azim. Des noms qui doivent nous transporter, synonymes de souks achalandes grouillants de marchands d'epices et d'ivrognes poursuivis, avec le kalyan qu'on fume en temps de paix, et les pleureurs professionnels, les roze-khwan, en temps plus noirs. Ah! Et les yeux en amande, toujours profonds, des princesses, au dessus de leurs voiles. Enivrement! Ah! le halo romantique des harems mysterieux! La feerie des vers declames sous le ciel etoile du desert! Extase! Je tombe en catalepsie! Maalouf, lui, tombe en plein dans la crevasse, dans le trou orientaliste qu'avait denonce Edward Said. C'est du Pierre Loti cent ans apres, forcement en moins bien. C'est du Tintin au pays de l'or noir. Un orientalisme abusif, trompeur, injuste pour l'Orient comme pour l'Occident, sterile.


Bon, je me suis lache, ca va mieux maintenant. Calme, je peux donc accorder un bon point a Maalouf pour son eclaircissement sur la provenance du nom des Assassins (meme s'il se contredit lui-meme en ce seul paragraphe): “On a accrédité la thèse qu'ils agissaient sous l'effet du haschisch. Marco Polo a popularisé cette idée en Occident ; leurs ennemis dans le monde musulman les ont parfois appelés haschichiyoun, « fumeurs de haschisch », pour les déconsidérer ; certains orientalistes ont cru voir dans ce terme l'origine du mot « assassin » qui est devenu, dans plusieurs langues européennes, synonyme de meurtrier. le mythe des « Assassins » n'en a été que plus terrifiant. La vérité est autre. D'après les textes qui nous sont parvenus d'Alamout, Hassan aimait à appeler ses adeptes Assassiyoun, ceux qui sont fidèles au Assass, au « Fondement » de la foi, et c'est ce mot, mal compris des voyageurs étrangers, qui a semblé avoir des relents de haschisch. […] En dépit d'une tradition tenace et séduisante, il faut se rendre à l'évidence : les Assassins n'avaient pas d'autre drogue qu'une foi sans nuances”. Qui c'etait qui avait dit que la religion est l'opium du peuple?


En definitive, un livre qui se lit facilement. Je m'excite, je m'enerve, mais je concede: ca se laisse lire (pas juste apres Alamut, ne pas refaire mon erreur). Et comme je connais la panacee a mes sautes d'humeur, je lirai d'autres oeuvres de Maalouf.
Commenter  J’apprécie          646
C'est un manuscrit qui traversera le temps depuis le XIème siècle pour finir englouti avec le Titanic.

Si ce conte a de la saveur avec beaucoup d'huile d'olive, de miel et de dattes, je n'en suis pas pour autant fan. Sa lecture a traîné et je me suis embrouillé dans les personnages confondant vizir, sultan, calife… L'écart culturel qui devait me ravir m'a laissé à côté du tapis volant fut-il tissé avec la soie de la route du même nom.
Commenter  J’apprécie          441
Il y a bien longtemps, j'avais bien aimé Léon l'Africain et donc lu quelque temps plus tard ce Samarcande. Et j'avais été moins convaincu. le talent de conteur de Maalouf est là. Sa capacité à décrire l'Orient aussi. Ici il plonge le lecteur dans l'histoire de la cité de Samarcande, persane puis ouzbèke. Mais Maalouf déroute un peu par des sauts temporels et par son goût immodéré pour le poète perse du 11ème siècle Omar Khayyam. J'avoue que j'étais un peu passé à côté de tout cela.
Commenter  J’apprécie          230
L'américain Benjamin Lesages, sera rescapé du Titanic contrairement à son précieux livre persan du 11è siècle (écrit par l'érudit poète Omar Khayyam, ayant côtoyé le sultan et son vizir ainsi que le fondateur de la secte des assassins) et dont la quête nous fait connaître la Perse de la fin du 19ème.

Maalouf veut nous faire partager sa passion pour la Perse en racontant l'histoire d'un gars qui raconte une histoire..., mais à l'instar de Léon l'africain, je regrette le mélange d'une intrigue qui alourdit, dilue, rend moins dense et même moins crédible les faits historiques.

Par exemple j'ai vraiment apprécié les passages purement historiques de la lutte des partisans de la constitution contre l'influence tsariste.
Commenter  J’apprécie          170
Une partie de l'Histoire de la Perse racontée par un talentueux romancier.
Je ressors de cette lecture en ayant appris beaucoup de petits détails sur la riche culture de ces peuples du Proche-Orient, où la religion a eu de tous temps une influence prépondérante, comme dans beaucoup de peuples de l'Ancien Monde.

Je découvrais pour l'occasion A. Maalouf, et je dois dire que j'ai été séduit par son style de conteur. L'Histoire est rendue vivante au travers des personnages principaux.
J'ai beaucoup aimé la fin (le dernier chapitre), pour moi le point d'orgue de la partie "roman", et qui gomme certaines longueurs que j'ai parfois ressenties au cours de la lecture.
Cela me donne envie de découvrir Léon l'Africain, apparemment considéré comme le chef d'oeuvre de l'auteur;
Commenter  J’apprécie          162
J'enfonce le clou de mes prédécesseurs critiques amateurs: une écriture ravissante pour un sujet envoûtant.
L'auteur a fait cependant un choix que je ne partage pas en divisant son roman en 2 parties car si la première nous enflamme, la seconde déçoit un peu par sa forme.
Mais... loin de moi l'idée de vous ôter l'envie de le lire car Samarcande reste une lecture très recommandable.
Commenter  J’apprécie          110
Dans quelques semaines nous serons à Samarcande!

J'ai déjà commencé le voyage en bonne compagnie : Amin Maalouf. C'est une relecture.

Le roman s'articule sur trois parties. La première s'ouvre avec l'arrivée d'Omar Khayyam à Samarcande en 1072, alors que règne le Nasr Khan, maître de la Transoxiane. C'est là que le Cadi lui offre en secret le cahier précieux sur lequel le poète consignera ses robaïyat. L'armée Seldjoukide avance inexorablement, tentes et yourtes forment une véritable ville... Omar Khayyam a le privilège de rencontrer le vizir Nizam-el-Molk du Malikshah qui lui donne rendez-vous à Ispahan. La suite de l'histoire se déroulera en Perse : intrigues de pouvoir entre le vizir, le harem...En chemin vers Ispahan, Khayyam rencontre Hassan qui deviendra le fondateur de la secte des Assassins.

C'est dans le nid d'Aigle de Hassan, la forteresse d'Alamout que sera conservé le précieux manuscrit. Amin Maalouf en profite pour démentir le lien entre les Assassins au hachich, comme on le dit souvent. Il démonte le mécanisme pyramidal de la secte. le manuscrit de Samarcande aurait-il eu un rôle dans la fin de la secte? En tout cas, l'arrivée des Mongols de Gengis Khan emporta Alamout, le prince Houlagou la fit démolir pierre pour pierre et mettre le feu à la précieuse bibliothèque.

La troisième partie du livre se déroule bien plus tard au 19ème siècle. Des traductions des Rubaïyat en 1859 eurent un succès inattendu, salués par Théophile Gautier et Renan entre autres. le narrateur, un américain du nom de Benjamin O (pour Omar) Lesage entreprend le voyage en Orient pour retrouver le Manuscrit de Samarcande en 1895. le roman nous promène à Paris, Constantinople, Tabriz, à sa recherche et à la suite des révolutionnaires constitutionnalistes qui, comme les Jeunes Turcs, à la même époque, secouèrent l'absolutisme des sultans et des Shahs.

Le précieux manuscrit retrouvé sombre dans le naufrage du Titanic (fin que j'ai moyennement appréciée).

Encore, ici, Amin Maalouf développe son talent de conteur oriental et dévoile des secrets ignorés, pour notre plus grand plaisir. Mais de Samarcande, je n'aurai qu'un bref aperçu, une excursion que Benjamin Lesage. de la ville du temps de Khayyam, il ne reste pas grand chose,
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          101
Le livre est en deux parties: la vie d'Omar Khayyam et la recherche du manuscrit. J'ai préféré la deuxième partie, mais j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, surtout dans la description des conflits en Perse. Je suis moins porté sur la politique que sur la poésie. Je trouve justement que la part laissée à la poésie et à la philosophie n'est pas assez grande dans ce roman. Ceci dit, j'ai apprécié le style de l'auteur et je me suis laissé embarqué dans un voyage oriental de qualité.
Commenter  J’apprécie          92
N'entendant que des avis favorables, j'espérais beaucoup de ce roman. Malheureusement, comme à chaque fois, c'est la déception qui m'attend. Ici, c'est la construction que j'ai trouvé désordonnée. L'auteur parle avec délice de l'Orient mais enchaîne les époques sans tisser précisément de lien. Où est le fil conducteur? Omar Khayyam est, on dirait, un prétexte pour étaler des connaissances sur la riche histoire de l'Iran. C'est, ma foi, tout à fait intéressant mais la cohérence n'est pas, pour moi en tout cas. C'est un peu fouillis, un peu long, pas assez travaillé. En dépit de ces défauts, j'ai aimé me promener dans les couloirs de l'Histoire, j'ai apprécié le propos sur l'Orient et son rapport à l'Occident. J'ai goûté avec plaisir à la douceur et la sensualité qui se dégageait parfois de ce roman. Je conseille, évidemment, pour toutes celles et ceux qui n'ont jamais approché le Moyen-Orient.
Commenter  J’apprécie          60
de tous les livres de Maalouf , c'est celui qui m'a fait le plus partir à l'aventure intérieure.l'écriture est simple précise et non dénuée d'humour et faire la connaissance de Kahhyam , pour un amateur d'histoire et de vin fût vraiment un moment agréable.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (5213) Voir plus



Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Amin Maalouf

Léon l’... ?

Africain
Asiatique
Américain
Européen

5 questions
56 lecteurs ont répondu
Thème : Amin MaaloufCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..