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EAN : 9782203012486
80 pages
Casterman (06/10/2008)
4.03/5   15 notes
Résumé :

Après Achevé d'imprimer, le duo Mau/Mabesoone récidive avec une intrigue tout aussi implacable. Le road-movie sanglant fait place cette fois au huis clos familial anxiogène. Noir et sans appel.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici une belle BD pour adultes, sorte de thriller viticole avec une esthétique noir & blanc du plus bel effet, un graphisme nerveux quoique virtuose et des dessins acérés mais justes.
Le scénario est excellent. En outre, les dialogues sont un peu moins à la hauteur du reste. Notamment les répliques du jeune garçon face au policier. On a vraiment du mal à y croire surtout si l'on se replace dans le contexte de l'époque où se déroule l'histoire. Cette forme d'aisance face à l'adulte que les garçons de cet âge et de cette époque n'avaient probablement pas.
Le contexte : France rurale viticole de l'après guerre, une vieille matriarche dirige un domaine et perpétue un nom et une famille depuis des générations.
Sa fille, effacée, laborieuse, s'est mariée avec un vaurien, fainéant et cupide que la famille n'a jamais accepté.
Leur fils, jeune homme d'une douzaine/quatorzaine d'années est considéré comme le seul véritable homme de la famille, celui en qui l'on peut compter.
Un jour la grand-mère succombe mystérieusement dans ce qui semble être tout sauf une chute naturelle dans les escaliers. le jeune garçon qui vénère pourtant sa grand-mère a une attitude qui a tout pour porter les soupçons sur lui...
... mais chuuut ! c'est à vous de lire la suite.
Peut-être pas un chef-d'oeuvre mais un album qui vaut vraiment la peine d'être essayé selon moi. En outre, vous savez bien que tout ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose alors Au revoir Monsieur et à une prochaine...
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Dans cette France viticole, Augustin vit entouré de ses parents, Lucette et Maurice, et de sa grand-mère, Geneviève. Une mère effacée et travailleuse, un père bon à rien, fainéant, autoritaire et porté sur la bouteille, une grand-mère veuve qui tient d'une main de fer son domaine et imposait le respect. Mais aujourd'hui que Geneviève vient de mourir, il règne comme un grand vide dans la bastide. le petit garçon craint de devoir quitter sa Provence, Maurice tenant à vendre le domaine et s'installer à Paris. Il n'avait pas pleuré jusqu'au moment où il avait franchi les marches sur lesquelles sa grand-mère a perdu la vie. Une mauvaise chute, paraît-il. Mais Augustin a tout vu et son comportement étrange depuis l'accident soulève bien des questions...

Suite au décès de sa grand-mère, Augustin va être complètement chamboulé. de ce qu'il a vu, de ce qu'il entend autour de lui, des non-dits et des silences, des regards, tout le fait s'interroger. En voix-off, cet enfant solitaire, confronté soudainement à la mort, nous livre ses pensées et ses tourments. L'on ressent une certaine tension au sein de cette famille, essentiellement à cause du père, Maurice, vaurien qui n'en fout pas une, créant une ambiance pesante et oppressante. Visiblement, à la mort de la grand-mère, il compte bien reprendre les choses comme il les entend. Olivier Mau nous offre un album remarquable en se mettant dans la peau d'Augustin. Il nous dépeint une galerie de portraits subtile et aux caractères forts dans ce scénario bien ficelé et ce, jusqu'à la dernière planche. le dessin en noir et blanc est magnifique, le trait, hachuré, original. Les émotions, notamment le regard d'Augustin, sont parfaitement retranscrites.
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Augustin, 8 ans environ, vit un réel drame familial. Sa grand-mère maternelle vient de mourir. Cet événement est un réel électrochoc. Son père souhaite en profiter pour vendre l'exploitation viticole de la grand-mère, quitter enfin cette Provence arriérée et remonter à Paris. Et la mère d'Augustin qui ne dit rien… elle ne dit jamais rien sa mère… et Augustin se sent si seul.

Jusqu'à l'autre jour, je n'étais pas un garçon à histoires. Mais tout a changé. Je ne sais plus qui je suis. Hippolyte criait ses ordres aux saisonniers et je ne pouvais plus contrôler les battements de mon coeur. Il voulait s'échapper comme un petit animal. Mais ma vue ne s'est pas brouillé de larmes. Ma grand-mère n'aurait pas voulu.

On plonge rapidement dans cet univers noir, guidé par la voix-off d'Augustin. Une voix intérieure qui nous accompagnera de bout en bout de l'album et qui n'acceptera que ponctuellement les dialogues des personnages secondaires : la grand-mère (quand l'enfant est perdu dans ses souvenirs), le père (qui hurle), la mère et Juliette (une employée saisonnière, seul personnage à apporter un peu de fraicheur à cette micro-société).

Ce qui marque avant toute chose, c'est la solitude de cet enfant, la violence de la situation qu'il vit et les conséquences du décès de la grand-mère (clef de voûte de cette organisation matriarcale). Augustin découvre la mort et doit faire son deuil sans aucun soutien. Une réelle épreuve à surmonter pour un si jeune enfant qu'aucun geste de tendresse ne viendra consoler car on ne lui en propose pas. La mort de la grand-mère maternelle sonne le glas de son enfance et le projette manu-militari dans le monde des adultes. le scénario d'Olivier Mau rentre dans le vif du sujet immédiatement. S'il ne prête pas attention aux détails en revanche, il joue des non-dits et des silences pour installer son ambiance. Rapidement, on se sent le poids d'un secret de famille qui plane et lorsqu'on en découvre la teneur, cela fait déjà un moment qu'on voit l'enfant démuni face à ces regards que lui adressent désormais les adultes. Principale victime du drame, cet enfant se confronte à un système familial déviant. Une étrange atmosphère plane sur cet huis clos.

Côté graphique, Rémy Mabesoone donne le tempo de cette fable amère. Son trait n'est pas sans me rappeler des ouvrages comme ceux de Christophe Chabouté, Pascal Rabaté ou de Jérôme D'Aviau. le noir y règne en maître, les jeux de contrastes sont importants, parfois oppressants et lorsque le personnage d'Augustin se sent impuissant ou en danger, les jeux de hachures sont de la partie. Ils viennent alors jeter de l'huile sur le feu et renforcer cette impression de perte de repères et de solitude. Un petit être livré à lui-même où personne ne semble vouloir suppléer la grand-mère qui assurait à la fois sa protection et se souciait de son bien-être.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Après « Achevé d'imprimer », Rémy Mabesoone et Olivier Mau produisent un nouveau one-shot noir et blanc.

Le fil rouge de cette histoire est une enquête policière en milieu rural. Un thriller campagnard aux allures de huis-clos qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page.

Mais, au-delà de ce polar bien noir, les auteurs livrent également le portrait d'une famille et d'une petite communauté. Au centre de ce drame familial, les auteurs mettent en scène des personnages aux caractères bien trempés. de la grand-mère qui dirige le domaine avec poigne au père violent en passant par le petit Augustin, les relations sont tendues et la tension est palpable tout au long du récit.

Les encrages bien noirs de Rémy Mabesoone collent parfaitement à ce polar sombre et accentue encore un peu plus le désespoir et les nombreux sentiments qui viennent percuter le petit Augustin.

Un très bon one-shot.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'ai cru que ce n'était pas possible. Mon cœur a cessé de battre une seconde. J'ai compris que je devais fuir.
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