Au travers de ces vers,
Gérard Macé rend un hommage poétique aux muses qui l'ont inspiré, mélangeant réel et imaginaire, il adresse un sublime message d'amour et d'amitié à ces femmes aux destins variés. Sur un ton drôle, caustique, parfois grivois, il ne fait pas toujours dans la dentelle romantique, il assène avec une malice non dissimulée des vers chargés de connotations coquines, cependant, il sait vite retrouver l'essence poétique passionnée pour décrire en des mots choisis ces nymphes ou amazones selon les souvenirs qu'elles engendrent dans sa mémoire, en magnifiant certaines, en se moquant d'autres, mais toujours avec une tendresse infinie. Pourtant, au fil du recueil, en suivant les traces éparses des souvenirs, des moments vécus, on devient dubitatif, l'auteur ne s'invente-t-il pas une vie en faisant acte d'oubli de certaines choses ? Involontaire amnésie, mémoire défaillante ou préméditation poétique pour pimenter des poèmes remarquablement ciselés, le mystère demeure, entraînant le lecteur dans une voluptueuse danse extatique aux confins d'une réminiscence sensuelle.