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4,14

sur 1613 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un livre que je n'aurais jamais lu s'il n'avait pas fait partie de la sélection de mon club de lecture.
Même si c'est un récit, le rythme d'écriture reste assez proche des slams que j'ai pu entendre... et par moment je lisais avec la voix de l'auteur en tête.
C'est une découverte pour moi : le monde de la rééducation... un monde à part qui existe selon ses propres codes. le sujet est rude, grave. Mais tout cela est présenté avec beaucoup d'auto-dérision qui allège le propos.
C'est une lecture assez déstabilisante, mais très intéressante : une sorte de documentaire.
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J'ai vu le film, plutôt réussi, drôle et sensible.
Je connais le chanteur dont j'apprécie les chansons et les textes, prêt à partager de belles émotions.
Je viens seulement de lire le premier roman de Fabien.
J'ai retrouvé l'histoire .... j'ai apprécié quelques passages .... comme des mots échappés de ses poèmes.
Mais
La mayonnaise n'a pas pris, l'art du roman est autre chose, les liaisons entre les différents plans ne sont pas harmonieuses, j'ai juste eu l'impression de lire le scénario du film ....
Savoir écrire des poèmes, savoir les réciter et nous faire partager l'émotion est une chose.
L'écriture d'un roman est autre chose.
Revoir le film avec plaisir... écouter ses textes avec plaisir ... mais je m'arrêterai là.
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Immobilisé, "sans aucun contact" avec l'extérieur pour quelques jours d'hospitalisation, je viens d'en achever la lecture.
Le style tout en phrases concises au sein de courts paragraphes, regroupés eux-mêmes en chapitres de 4 ou 5 pages, rarement plus, est assez percutant. Néanmoins, la langue de facture assez soignée, épurée, entrelardée de mots empruntés au "parler banlieue" ou au verlan, tout à fait incongrus, me semblait un peu artificielle.
Tout au moins dans la première partie du livre.
Connaissant un peu la vie des centres dont parle Fabien (le prénom de Grand Corps Malade) pour avoir fréquenté moi-même ce genre d'établissement à la suite d'un accident de voiture qui m'a amené dans le service « TC » de l'hôpital Hélio-marin de Berck, j'y ai reconnu l'univers dont parle l'auteur, même si ma petite expérience n'a fort heureusement rien à voir avec les cas dramatiques décrits.
Et fort bien décrits d'ailleurs, la vie quotidienne d'un handicapé lourd, des détails les plus triviaux aux moments cocasses.
De l'humanité de beaucoup à la bêtise de certains praticiens.
De l'importance d'un kinė "doux et expérimenté" à l'ingéniosité de l'ergo thérapeute.
On passe très vite (trop vite?) d'un patient à l'autre sans pouvoir s'attarder, s'attacher.
La seconde partie, lorsqu'il abandonne les "relou" "rebeu" et autre "fais chier" (qui semblent insérés un peu par coquetterie identitaire) et qu'on s'attarde sur quelques destins, est nettement plus intéressante, plus sensible, plus émotionnelle.
Le style devient plus généreux,l'empathie devient possible, les histoires de vie plus fortes, de la belle Samia au désespéré Eddy.
Au final, un beau livre, indispensable témoignage pour rappeler que chaque être humain, valide ou handicapé, est avant tout un être humain avec son caractère, son histoire parfois douloureuse.
Enchaîner quelqu'un à ce vocable « handicapé » c'est le réduire, lui nier cette humanité.
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Je m'attendais à des métaphores à foison, à une plume imagée, rythmée, travaillée. Je m'attendais à l'émotion, aux larmes aux yeux, à une empathie étouffante.

Il n'en fut rien.

D'ailleurs, tant mieux, le slam n'est pas fait pour être lu et Grand Corps Malade ne verse pas dans le pathos.

Dans Patients, il relate les quelques mois passés dans un centre de rééducation après l'accident qui a failli lui coûter la vie. le ton est simple, sans fioriture, traversé par l'ironie, l'auto-dérision et une certaine forme de résignation. Grand Corps Malade, fidèle à lui-même, ne fait pas dans la dentelle, il ouvre une fenêtre sur le handicap, sur la différence et sur la résilience, ce monde parallèle qui existe sans que nous, valides, n'en soyons conscients tant que nous n'avons pas à y entrer de force.

Et ça fait du bien de prendre une baffe de temps à autres, de regarder droit dans les yeux ceux que l'on évite habituellement du regard, de prendre à bras le corps ceux que l'on n'ose pas toucher, de donner voix à ceux que l'on ne peut pas écouter et surtout, surtout, de s'entendre dire que derrière un corps mort il y a toujours un homme vivant.

Alors, comme Grand Corps Malade, je vous invite à mettre le feu à votre vie, à la peindre avec vos propres couleurs car, si vous regardez bien, vous verrez que même le béton peut être en fleur.
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J 'aime entendre la voix de ce slameur, je lui trouve un charme très particulier.
Encore une fois, les "vrais" littéraires lui reprochent de faire de la poésie de bas étage.
Mais je trouve ça injuste, ses textes ne peuvent pas être séparés de sa façon de les dire. C'est comme si on reprochait aux chanteurs de faire de mauvais poèmes.


Son livre raconte sa rééducation parmi des handicapés parfois lourdement et souvent définitivement.
Il se lit très vite mais il est, je pense, indispensable pour tous ceux qui ne connaissent pas le handicap .

Le regard des valides sur le handicapé ne peut changer que si nous comprenons exactement de quoi leur souffrance est faite.
Ce livre se lit en quelques heures mais peut changer définitivement nos a priori sur les gens en fauteuil .
Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Avec émotion et humanité, Fabien nous prend par la main et nous entraîne dans cet univers parallèle que nous redoutons. Son ton, incisif, parfois drôle et toujours touchant, nous enveloppe d'une chaleur humaine incomparable et nous raconte l'impossible : la patience, la souffrance, la rééducation...
Autant de sentiments ressentis et partagés qu'il nous offre sans misérabilisme. Une plongée sans souffle dans cet univers médical qui, même s'il s'avère être souvent difficile et lourd, n'en demeure pas moins le quotidien de nombreuses personnes. Une façon de comprendre, d'écouter et d'apprendre. Une raison pour changer nos regards et apprendre à écouter. Un livre qui raconte son combat quotidien mais aussi sa renaissance.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Un drame sarcastique tout en douceur... J'ai ri moi aussi en lisant, alors qu'il est clair que le thème est censé prêter à tout sauf à rire. Pourtant, Grand Corps Malade a cet art d'écriture qui fait que l'on compatit mais que l'on garde la distance nécessaire, il n'est jamais dans l'apitoiement. Cette lecture amène à réfléchir, à se mettre à la place de... sans nous filer des leçons de vie en long et en large (ce qui m'est insupportable 😁 ). Coup de coeur! À conseiller sans modération 👍
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Après avoir suivis une joyeuses bandes de papi et mamies en maison de retraite dans « tu comprendra quand tu sera plus grande » , j'ai posé « mes valises de lectrice » dans un centre de rééducation. Il nous décrit sa renaissance, son vécu dans les détails et nous ouvre les yeux sur leur quotidien, sur le fait de se retrouver « enfermer » dans son propre corps et de dépendre de l'autres pour chaque geste ( se laver, s'habiller, manger...). D'apprivoiser le temps qui passe, de revoir ses projets, de gader espoir et confiance en la vie.
Malgré le sujet plutôt grave, les passages assez difficiles je n'ai pas été emballée par sa « plume », je n'avais pourtant pas d'attente précises mais j'ai trouvé le rythme un peu lent ...Malgré tout il mérite d'être lu juste pour changer le regard des autres sur les accidentes de la vie .... et nous insuffler un peu de tolérance
et au passage nous donner une leçon de courage et d'humilité.
Ce sera 3 ⭐️
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Fabien Marsaud a bien choisi son pseudo. Quand on a connu la paralysie et que, après des mois de combat, on retrouve la sensation de marcher la vie ne doit plus être la même. Quand on le voit entrer en scène avec ou sans béquille on ne soupçonne pas qu'il a connu une descente aux enfers après son accident. Il dépeint dans cette biographie l'ambiance d'un centre de réadaptation et le portrait de ceux qui partagent son calvaire. Ces anonymes connaîtront des fortunes diverses dont nous ne saurons jamais la finalité. Grand corps malade en parle avec sensibilité, mais sans concession. Une lecture édifiante pour apprécier la vie de tous les jours sur ses deux jambes.
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Ce livre m'a été offert et je dois être honnête sans ça je ne l'aurais pas lu. Je lis rarement des récits sur des expériences personnelles et je n'écoute pas la musique de Grand Corps Malade même si je lui reconnais une voix incroyable, un rythme hypnotique...
Bref j'ai lu ce livre : le sujet n'est pas facile, mais l'auteur arrive à nous transmettre son vécu sans entrer dans le voyeurisme, en restant pudique, parfois même assez lointain. Il décrit le quotidien des patients, son quotidien face au handicap sans jamais vraiment parler de sa famille, de ses amis...
On reconnait la voix de l'auteur, on l'entend nous parler et partager son vécu. Seul regret, je ne suis pas sûre d'avoir saisi l'objectif de ce récit : un simple partage, une prise de conscience pour le lecteur ? Alors oui c'est réussi mais je pense qu'il aurait pu aller au-delà.
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