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La BD nous présente un Alix âgé de 50 ans, installé à Rome et devenu sénateur. Accompagné de ses deux fils (dont un Egyptien adopté), il va devoir résoudre un nouveau mystère : les assassinats de deux personnages majeurs de l'époque : Lépide, le Grand Pontife (le principal prêtre de Rome) et Agrippa, le bras droit et conseiller d'Auguste.

L'intrigue ainsi mise en place est intéressante. On devine, certes, très vite les éléments de résolution de l'enquête mais cela n'enlève rien à la qualité des ficelles utilisées par les auteurs. En effet, toute l'intrigue est basée sur des éléments précis du contexte religieux/politique de cette période mais pas forcément sur des choses auxquelles on s'attendrait. le choix d'utiliser le problème des flamines (prêtres) de Jupiter m'a semblé très original pour deux raisons : premièrement ce n'est pas un élément qu'on met souvent en avant lorsqu'on évoque cette période dans les oeuvres de divertissement ; deuxièmement, le sens dans lequel ce problème est présenté permet de donner un éclairage un peu à contre-courant de la présentation habituelle de l'empereur Auguste.

C'est là en effet une des choses qui m'a plu : le traitement d'Auguste (je m'arrête un peu sur ce point car il s'agit d'un de mes personnages historiques préférés). Les auteurs ont pris le parti d'adopter une vision mesurée et toute en nuance du personnage. Je les salue sur ce point car il aurait été tellement facile (et si peu original) de suivre soit la vision antique de l'empereur idéal soit la vision moderne, véhiculée par exemple par la série Rome, du sadique manipulateur et mégalomane. le but des auteurs n'était bien sûr pas de se concentrer sur la figure historique d'Auguste mais on voit quand même ici un certain soin dans le traitement historique des personnages.

Venons en maintenant justement aux questions de la cohérence historique. Je n'ai pas pu m'empêcher de noter quelques incohérences/anachronismes/raccourcis historiques. Bien sûr, vous me rétorquerez qu'il s'agit là d'une BD et pas d'un ouvrage d'histoire. Et, même si ma fibre d'historien ne peut pas s'empêcher de tiquer, je suis d'accord avec vous : c'est du détail. Et je pardonne d'autant plus qu'à d'autres moments, les auteurs font preuve d'un souci du détail qui m'a bluffé. Exemple concret : Auguste était le grand-père de cinq enfants qui ont fait l'objet de mon mémoire de Master. Ces enfants n'ont pas de rôle dans l'intrigue de la BD mais les auteurs les ont quand même glissé dans certaines bulles au milieu de la foule (par exemple pendant les funérailles d'Agrippa) et un oeil averti pourra les repérer et les identifier. Ce genre de détail, qui passera inaperçu pour la majorité des lecteurs (qui contrairement à moi ne font pas une fixation sur ces enfants ^^), révèle à nouveau le soin apporté au contexte historique.

Soin apporté également dans les illustrations et les magnifiques vues de Rome. En effet, le style des illustrations m'a conquis : la palette de couleur fonctionne à merveille pour donner vie à la ville de Rome et à ses monuments dans des cases s'étendant parfois sur une demi-page. A nouveau, bien sûr, un archéologue pourrait grincer des dents devant certaines reconstitutions mais on pardonne de nouveau facilement devant le plaisir avec lequel on s'amuse à repérer dans les décors des allusions précises à certains monuments comme l'Ara Pacis, présenté en arrière plan lors d'une scène se déroulant devant le mausolée familial d'Auguste. Mais stop, j'ai assez fait d'histoire dans cette chronique (déformation professionnelle) !



Pour conclure, revenons donc à la BD en elle-même. Je pense que vous l'avez compris : j'ai beaucoup aimé cette lecture. Une intrigue prenante, des personnages attachants, un contexte et une atmosphère que j'ai trouvés bien reconstitués. J'ai littéralement dévoré cette aventure d'Alix senator. Un seul défaut : l'aventure est trop courte et se finit trop vite (mais c'est là une critique que je fais en général à toutes les BD).
Une chose est certaine : je lirai sans hésiter le tome suivant, d'autant plus que les dernières bulles ouvrent l'aventure dans une direction qui m'intrigue fortement. Malheureusement, celui-ci ne sort qu'en septembre 2013 ! Je pense que je vais donc mettre cette attente à profit pour découvrir la série originale mettant en scène Alix adolescent !

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Ouvert avec précaution, cet album est en fait une bonne surprise. le graphisme, déjà: très différent de celui d'origine, ne cherchant nullement à le copier, il est tout simplement superbe et m'a tapé dans l'oeil.
Ensuite, bien que je sais que certains fans se soient sentis trahis de retrouver leur Alix si différent, je trouve qu'en lui donnant un coup de vieux, c'est un coup de jeune que la série a pris. Ce Alix sénateur de 50 ans enquêtant sur la mort d'un vieil ami, on y croit, on s'y attache.
Oui, c'est différent: Enak a disparu, Alix est père, ses boucles blondes sont devenues blanches, mais je pense qu'à reprendre ainsi ce héros mythique, le pari est très réussi. Evidemment, c'est à suivre et donc un peu frustrant mais j'attendrai la suite avec impatience.
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Une bonne idée de reprendre le célèbre personnage de Jacques Martin sans chercher à copier. Alix qui nous a fait découvrir l'Empire romain à l'adolescence, revient. Et comme nous, il a vieilli. Il a la cinquantaine et est devenu sénateur à Rome. César vient d'être assassiné, Auguste lui a succédé. Les circonstances sont troublantes, de nombreux morts lui ont ouvert une voie royale et Alix va mener l'enquête. Une enquête qui le conduira, assisté de ses fils Titus et Khephren (le fils d'Enak), sur la piste de l'énigmatique maître des oiseaux.

Une fois l'étonnement passé (on cherche les traits du jeune Alix derrière ce faciès sérieux de couverture), on est agréablement surpris. Les aventures restent trépidantes et passionnantes et la fidélité historique est toujours bien au rendez-vous. La présence des fils d'Alix n'est pas sans rappeler la jeunesse et la fraîcheur des aventures originales et le duo fraternel formé par Alix et Enak. Serait-ce aussi une tentative de fédérer les générations autour de cette famille intemporelle ?
Quant aux illustrations, elles sont magnifiques. le trait réaliste de Thierry Démarez fait mouche et les décors n'ont rien à envier à l'original. Et c'est là, je pense la richesse de cet album. Les auteurs n'ont pas cherché à faire du Jacques Martin, ils ont gardé leur patte, leur talent propre.
Ils rendent, cependant, un formidable hommage au créateur et c'est merveilleux.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Où l'on apprend soudainement que deux ans après le décès de Jacques Martin, la saga d'Alix continue …. le héros lisse aux boucles blondes a maintenant 50 ans, des cheveux blancs, mais est toujours aussi séduisant – mais plus sage aussi. Il a deux enfants : Titus et Khephren, le fils d'Enak, son compagnon inséparable disparu mystérieusement après la mort de Cléopâtre – gageons qu'on le retrouvera dans un épisode suivant, patience

Une nouvelle aventure donc, qui se passe au moment où l'empereur Octave-Auguste est sacré Pontifex Maximus, cumulant donc les pouvoirs temporels et spirituels. Mais cela ne plait pas à tout le monde, en particulier au prêtre du temple de Jupiter Capitolin, un vieux radoteur aveugle qui ressemble formidablement au frère Jorge, héros central du film tiré de « Au nom de la rose », le roman d'Umberto Eco. Lequel vieux radoteur est le frère du général Rufus, un ancien compagnon De César, pas très clair .....

On l'aura compris, cet album est un premier tome et nous resterons sur notre faim jusqu'au prochain. Cependant, le challenge de continuer la saga des aventures d'Alix l'intrépide est relevé crânement. le graphisme est différent, plus actuel, la mise à la couleur harmonieuse, elle rappelle furieusement la série TV américaine "Rome", réaliste en diable, et n'a plus grand-chose à voir avec la « ligne claire » des années cinquante.

Mais les caractères sont bien tracés, la chronologie des faits respectée, les personnages historiques intégrés à l'intrigue de façon habile. Pour ma part, j'apprécie les vues cavalières de la ville de Rome, qui s'inspirent naturellement des oeuvres de Jean-Claude Golvin.

Rome nous apparaît terriblement actuelle, avec ses rivalités politiques, ses turpitudes, ses croyances qui nous paraissent bien factices. Jadis comme aujourd'hui, les querelles politiques nous semblent bien parallèles. Cela devrait inspirer les élèves latinistes à travailler leurs textes latins. Finalement, l'homme est toujours le même à travers les siècles ….
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alix est vieux, alix a des enfants de douze qui vont au bordel, alix doit mener une enquête sur un meurtre, alix ne m'a pas plus que ça emballé!
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