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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Daisy Sisters, premier roman de Henning Mankell, est une vaste fresque politico-sociale qui relate les destins croisés d'une mère et, surtout, de sa fille entre 1941 et 1981 dans une Suède où les femmes ont bien du mal à « oser aller plus loin que leur cuisine » et à s'émanciper du joug tant familial que social.
Eté 1941 : Elna rejoint son amie Vivi pour une escapade à vélo à travers le pays en longeant la frontière de la Norvège occupée par les nazis. La balade des copines - qui se prénomment avec bonne humeur les Daisy Sisters, « parce que cela fait américain et que cela sonne bien » - tourne au drame quand Elna est violée par un soldat « même pas beau, maladroit, timide et boutonneux ». Elle revient chez elle enceinte d'une petite Eivor, qu'elle élève dans la terreur d'une nouvelle grossesse non désirée. Hélas, le malheur se répète de génération en génération, coupant systématiquement les ailes de femmes aspirant à ranger leur tablier. Leur quête de la liberté est vouée à l'échec.
J'ai dévoré la saga de ces Suédoises qui, éprises de liberté, ont dû lutter contre leurs propres désirs pour s'émanciper.
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Une jolie histoire, bien menée, qui nous en apprend beaucoup sur la condition des femmes depuis les années 1930 jusqu'aux seventies. En Norvège mais aussi certainement dans toute l'Europe occidentale.
Les personnages -et leur évolution- sont attachants ; le style -sans être flamboyant- est agréable et fluide ; les apartés sont utiles et instructifs.
Une oeuvre sympathique et agréable.
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C'est le deuxième roman de cet auteur que je lis et j'ai retrouvé un peu le même schéma. le récit commence dans un milieu modeste mais paisible. Puis progressivement, les ennuis s'accumulent et les personnages s'enfoncent de plus en plus dans des situations dramatiques dont on a l'impression qu'ils ne pourront jamais sortir. Ici, ce sont des histoires de femmes, prisonnières de leur condition de femme, qui voient leurs rêves de liberté et de projets professionnels anéantis par les grossesses qui se suivent, souvent non voulues et qui les contraignent à renoncer, à attendre, à patienter. Mais le temps passe et quand elles sont enfin libres, il commence à être trop tard.
Ce roman est aussi une fresque de la classe ouvrière suédoise entre la Première Guerre mondiale et les années 1980. J'ai eu beaucoup de compassion pour ces femmes que j'ai croisées, même si parfois Eivor m'agaçait par sa naïveté qui frôlait la niaiserie. Néanmoins, avec ses moyens, elle s'est battue, n'a jamais abandonné l'idée d'être autonome, malgré les coups que lui a porté la vie.
C'est encore une fois une lecture très agréable que celle de Henning Mankell
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un livre qui retrace la vie de deux femmes Elna la mère et Eivor la fille et de plein de non dit.
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Suède été 1941. Elna et Vivi ont 17 ans et décident de longer la frontière norvégienne à vélo. Mais Elna se fait violer et se retrouve enceinte. Elle doit dire adieu à ses rêves de vie avant de l'avoir vécue.
Eivor, sa fille, rêve beaucoup. Elle aussi se veut ailleurs. Mais la conquête de la liberté et de l'autonomie ne se font pas en un jour. On avale ce livre car Mankell est un conteur. On survole 40 ans de la société suédoise, l'évolution, le progrès, le plein emploi, la crise économique, la condition des femmes. Mais ses personnages sont agaçantes. Elles ne s'intéressent pas au monde qui tourne autour d'elles. Elles sont dans le regret et le sentiment que la malchance les poursuit sans se remettre en cause. Si dans la vie, de telles personnes existent, en roman, cela devient crispant. Elles refont toujours les mêmes erreurs, n'apprennent jamais et vieillissent amères.
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Les destins de deux femmes, mère et fille, Elna et Eivor, dans la Suède des trente glorieuses. Deux destins qui s'entrecroisent au fil des rencontres de l'une et de l'autre. Des personnages finement analysés par l'auteur. Mais le récit est longuet et manque d'action. On retrouve la capacité de l'auteur à disséquer le mental de ses personnages. Mais pour ma part je préfère le tonus des polars avec Wallander.
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Prêté par Mélissa. Des vies de femmes au siècle dernier. L'histoire de 2 amies ados pendant la 2nde guerre mondiale, puis de la fille d'Elna, née d'un viol. L'histoire se déroule sur plusieurs période, en 1941, 1956, 1960, 1972 et 1981. La libération de la femme en Suède en prend un coup. ça pourrait être ma grand-mère, ma mère. le travail, les grossesses non voulues, les mariages malheureux (pléonasme ?), l'alcool, la violence. Enfin la vie et le questionnement de femmes. J'ai bien aimé. Quelques longueurs.
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Suède,1941. Au cours des belles journées d'été deux amies, Elna et Vivi, font un voyage en bicyclette à travers le pays.
Si au début de cette expédition tout se passe bien, en cours de route Elna est violée.
Elle rentre chez elle enceinte et met au monde une petite fille, Eivor.
En 1960, Eivor , dix-huit ans, est en révolte contre sa mère.
Elle s'amourache d'un jeune délinquant avec lequel elle fuit.
La vie d'Elna est difficile ; elle doit travailler, être mère...et essayer de réaliser ses rêves.
Ce roman, qui est le premier d'Henning Mankell, se déroule dans ces années où se construisait le modèle suédois.

Une histoire dure et touchante.
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Petite question…

Faites-vous confiance aux recommandations des libraires ? Aux petits billets qu'ils glissent sur la couverture pour vous inciter à découvrir un roman que vous n'auriez peut-être jamais approché sans ça ?
Personnellement, j'aime de temps en temps découvrir une oeuvre qui de prime abord n'aurait pas forcément croisé ma route.

Ça été le cas pour « Daisy Sisters ».

Je ne me rappelle plus des mots exacts du libraire pour me conseiller ce livre, mais en gros ça donnait quelque chose comme : « C'est vachement bien, prends-le et tu verras » (en très très condensé donc).

Pour ce qui concerne la 4e de couverture, je vous laisse la découvrir juste en dessous :

Été 1941, en Suède. Deux amies, Elna et Vivi, dix-sept ans, de condition modeste, s'offrent une escapade à bicyclette à travers la Suède en longeant la frontière de la Norvège occupée par les nazis. L'aventure, d'abord idyllique – l'été de toutes les joies, de tous les espoirs -, est de courte durée : Elna, violée, revient chez elle enceinte d'une petite fille qu'elle appellera Eivor.
1960. Eivor, dix-huit ans, en révolte contre sa mère, veut devenir une femme libre. Elle s'enfuit du village avec un jeune délinquant. Que lui réserve l'avenir ? Réalisera-t-elle son rêve d'indépendance et de liberté, et à quel prix ?

Donc, on l'aura bien compris, ce roman ne s'apparente pas franchement à une lecture toute légère de l'été. Mais après tout, sommes-nous obligés de ne lire que des choses légères pendant qu'on patauge dans l'eau (ou qu'on risque de noyer par temps de pluie, c'est au choix).

Personnellement, étant intéressée par les toutes histoires qui se passent au moment de la Seconde Guerre Mondiale, je me suis donc lancée.

Déjà une chose pour situer le contexte. La Suède, ce n'est clairement pas les Tropiques. Si vous souhaitez trouver un bouquin qui vous fasse un peu voyager dans un pays ensoleillé, ça ne conviendra pas. Mais pas du tout. Vous côtoierez davantage les ouvriers qui se les pèlent en pleine neige que les personnages glamours qui se dorent la pilule. Non, mais faut le savoir.

L'ambiance est pesante dans « Daisy Sisters » ; déjà de par le contexte du pays et de ses paysages, mais surtout de par ses personnages. Plutôt déprimées (voir dépressives), évoluant dans une classe sociale défavorisée, Elna et Eivor ne sont pas des personnages très engageants de prime abord. En gros, ce n'est pas la fiesta.

Pendant ma lecture, j'ai beaucoup repensé au roman de Katarina Mazetti « le mec de la tombe d'à côté ». J'ai retrouvé cet univers suédois, certes criant de vérité, mais où perce un certain malaise.

J'ai trouvé également quelques longueurs mais l'auteur redonne régulièrement du rythme et fait avancer l'histoire pour éviter au lecteur de se lasser. Merci à lui !

Là où pour moi réside tout l'intérêt de ce roman, c'est surtout sur le portrait de l'évolution de la gente féminine.

Des années 40 aux années 80, on est un témoin privilégie de l'Histoire et de l'évolution de la société qui en découle. On découvre aussi l'évolution des moeurs, des obligations de chacun et chacune et de la place réservée aux femmes dans un monde ouvrier encore très patriarcal.

Mankell dresse le constat des femmes longtemps obligées de renoncer à leurs rêves et espérances pour se conforter à ce que la société attendait d'elles. Que ce soit mère ou fille, chacune aura ses obstacles à affronter, ses devoirs à remplir, le plus souvent au détriment de leur bonheur. Bah oui, si les femmes devenaient épanouies, ça ne serait pas rigolo.

Alors même si je me suis dit à de nombreuses reprises que les héroïnes n'avaient quand même pas été gâtées niveau chance au berceau, j'ai été touchée par leur courage au travers de leurs épreuves. Et si leur naïveté a pu m'agacer à certains moments, j'ai aimé leur envie d'évoluer et d'améliorer leurs conditions de femme.

Donc pour conclure, un roman à l'ambiance parfois pesante mais apportant un vrai discours sur la place de la femme dans la société suédoise. Je ne regrette donc pas mon achat d'autant plus que je ne l'aurais sûrement pas fait sans l'intervention de Monsieur le Libraire.

Alors si comme moi, vous avez une âme de suffragette, Daisy Sisters est à découvrir !
Lien : http://www.rue-camille.fr/#!..
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J'ai trouvé ce roman moins "fluide" que les autres titres de Mankell que j'avais lus (mais peut-être est-ce dû à la traduction). En constatant que c'est son premier roman, je m'en étonne moins. Indépendamment de cette remarque, l'époque, la condition des femmes ouvrières, les grossesses non désirées, l'envie de liberté, sont bien décrites.
On regrette qu'un auteur tel que Henning Mankell soit décédé si jeune.
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