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EAN : 9782207159675
304 pages
Denoël (03/11/2021)
3.03/5   16 notes
Résumé :
Thomas G. Edwards, « light designer » talentueux et estimé, s’ennuie poliment auprès d’une compagne qui ne parvient pas à lui faire oublier son amour de jeunesse. Son quotidien ronronnant est troublé lorsqu’il hérite de son oncle fantasque un hôtel délabré sur une petite île du sud de l’Italie.
Ne sachant trop que faire de ce patrimoine insolite, Thomas se rend sur place afin de le mettre en vente. À son arrivée, il découvre que l’Hotel Zelda est investi par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il est de ces livres dont on se demande pourquoi ? Ou est l'intérêt, où est la chute qui viendrait embellir l'ensemble ? Ça doit être moi qui suis passé à côté de l'intérêt de cette nonchalance. Enfin non, ce n'est pas que moi : on lit la présentation du livre, et c'est l'histoire d'un hôtel peu commun, une clientèle fantasque, presque une île qui respire la joie de vivre. Au final, un hôtel hérité qui fini en brocante, un île qui fonde son succès sur la nostalgie et le troc, et les clients sont en réalité bien davantage paumés qu'exubérants. C'est pas bien de présenter un livre haut en couleurs, en réalité bien terne, ça peut fonder des espoirs et surtout des déceptions qui laissent des écrits Alors, certes, l'écriture est belle, c'est bien pour cela qu'on le lit jusqu'au bout. Et à la fin, ça fait... un grand vide !
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Quand la charge d'un hôtel décati sur une île volcanique italienne - issue d'un héritage impromptu - vient ouvrir une brèche dans la vie sans relief d'un trentenaire, bien plus talentueux dans le domaine professionnel que dans la sphère privée.

Un très beau roman dans lequel j'ai trouvé plus de pittoresque (au sens pictural du terme) que d'extravagance ou d'excentricité, sans pour autant que cela me déçoive.
Marangoni est une auteure qui excelle à faire « du neuf avec du vieux », si je puis dire. Rien d'étonnant donc à ce que son roman soit le plus proustien de cette rentrée littéraire d'hiver, dans lequel elle s'amuse à revisiter la figure de l'hôtel en tant que personnage à part entière du récit.

C'est le cheminement intérieur des personnages qui l'intéresse : ce sont tous de grands observateurs plutôt que des grands acteurs, et leur séjour sur l'île et dans l'hôtel agira telle une épiphanie sur chacun d'eux.

Je dois reconnaître que les êtres irrésolus font de bien meilleurs personnages dans les livres que dans la vie ! C'est pour cela que j'ai aimé ici marcher dans les pas de Thomas : le héros inconsolable, tiraillé dans un entre-deux permanent (entre 2 cultures, 2 pays, 2 époques, 2 femmes...), qui transfère ses sentiments sur les objets, faute de mieux. Un homme que l'auteure poussera habilement dans ses retranchements, sous la lumière zénithale de cette île italienne dépourvue d'ombre où se cacher - pour le plus grand bonheur de ses lecteurs.

Un grand big up à la Masse critique et aux éditions Denoël pour cette belle découverte :-))
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Un nouveau livre dont je me suis saisie sans vraiment savoir pourquoi : le titre peut être ou l'image de la belle agave qui orne sa couverture et dont je ne comprendrais l'importance qu'en lisant le texte ?
C'est un texte étonnant, comme un rêve éveillé, des mouvements au ralenti, l'éclatement d'une goutte de lait comme une couronne sur une surface. le point de départ est simple : un héritage d'une île du côté de l'Italie, une île si petite qu'elle est rarement desservie et sur laquelle il y a un hôtel qui répond au bon nom de Zelda.
Thomas Gustavo Edwards, créateur d'ambiance lumineuse, réside à Londres (en parcourant le monde, jamais ici, jamais ailleurs). Il est à l'aise financièrement, orphelin de père (Olivier) et de mère (Cecilia Annamaria Tilli) , va donc aller découvrir cet hôtel, cette île avec celle qui est sa compagne depuis un certain temps, Ottie Davis et le fils de cette dernière, Martin. Il l'a hérité d'un étrange personnage, son oncle, peu vu, énigme familiale, oncle, Valentino Tilli dit Zio Valentino.
Très vite, cet hôtel va se transformer en une sorte de lieu de voyages oniriques immobiles, pour ceux qui y résident dont un écrivain, Guglielmo Gandini, une scientifique venue étudier la source locale, Olivia Lubic, une prostituée philosophe (la fameuse Agave).
Il va y avoir une inondation, un nuage terrestre au rdc et la disparition de la source. Il y a dans cet hôtel, de nombreux artefacts, certains précieux, d'autres beaucoup moins, témoignages d'une vie, d'un temps de Valentino.
Il y a de la nostalgie aussi dans ce livre comme dans l'amour qu'Edward portait à Sophie Selwood, une jeune femme dont nous suivrons aussi le parcours, Sophie qui n'était qu'une image de l'amour que voulait vivre Thomas, traductrice, écrivain, qui constitue le regret, un souvenir pour le nonchalant héros de ce roman, atypique. Au cours de la lecture de ce roman, je voyais la Villa Malaparte, qui me semble être un personnage à part entière du film "Le mépris". Il me semble aussi que la belle locution latine "Post tenebras lux", "après les ténébres, la lumière" résonne bien avec l'hôtel Zelda qui éclaire les vies de ses visiteurs, les obligent à regarder leurs zones sombres.
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Sur la 4e de couverture, les mots « fantasque », « hôtel », « île » et « clientèle extravagante » avait retenu mon attention et il ne m'en a pas fallu plus pour imaginer que ce roman serait dans la même veine que le film Indian Palace de John Madden. Et bien, j'avais tout faux. Et si je reprends cette même 4e, force est de constater que c'est un peu ma faute car j'ai totalement occulté l'aspect « ode à la mélancolie douce » qui est plus proche de mon sentiment en fin de cette lecture.

Le style est agréable. J'ai bien aimé le jeu d'opposition entre un Londres pluvieux et un peu rigide mais carré et le soleil de cette île italienne où règne un désordre assez sympathique. J'ai aussi apprécié la manière dont l'auteure aborde les expériences passées qui, mine de rien, façonnent le présent et l'avenir de Thomas, le personnage principal.

En revanche, j'ai trouvé l'ensemble des personnages assez ternes, le résumé m'ayant laissé présager plus d'excentricités. Et, dans l'ensemble, j'ai trouvé le traitement de l'histoire un peu trop "superficiel" pour réussir à marquer le lecteur à long terme.

Donc, une lecture qui, au final, me laisse un ressenti mitigé.
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J'ai sélectionné ce livre dans la Masse critique Babelio car le résumé m'intriguait beaucoup. Nous suivons Thomas G. Edwards qui s'ennuie dans sa vie et voit sa vie basculer par un oncle. Cet oncle exubérant lui permet d'hériter d'un hôtel délabré (en ruine presque) sur une île du sud de l'Italie (C'est un livre traduit de l'Italien au français, l'auteure est italienne).

Il se rend à l'hôtel Zelda et découvre une cliente décalée. Thomas est bien décidée à s'occuper de ce lieu et de ces personnes.

La deuxième chose qui m'intriguait le style, un coup de génie d'après Il Messaggero. En effet, le style est particulier. C'est un roman à la troisième personne, avec de long paragraphe explicatif, qui m'ont sorti de ma zone de confort. Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans l'histoire. Trois cents pages qui m'ont paru parfois un peu longue.

C'est une très jolie histoire mais pas un coup de coeur malheureusement, ce que je retiens, un style d'écriture originale, qui transpire la mélancolie au fil des pages.
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critiques presse (2)
SudOuestPresse
09 janvier 2022
Un savoureux cocktail de charme et de mystère pour le premier roman traduit en France de l’écrivaine italienne.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
RevueTransfuge
08 janvier 2022
Très belle découverte que ce roman fitzgeraldien de l’italienne Eleonora Marangoni. Tout en douceur nostalgique.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ils étaient vieux maintenant, ou peut-être moins jeunes, et le fait que, des années après, tout semble identique à une époque qui ne reviendrait plus était le contraire de la nostalgie : la promesse d'un futur qui ne manquerait jamais de lumière.
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Il regarda par la fenêtre ; l'unique chose qu'il aurait voulu rapporter de cet endroit était la lumière : celle immaculée du matin et celle arrogante de midi, les ombres denses du jardin et les reflets cuivrés de la tapisserie du salon.
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Nous cherchons dans les livres ce que nous ne comprenons pas dans la vie, et dans la vie ce que nous lisons dans les livres. La voilà, sans doute, notre condamnation au malheur : chercher des réponses et ne récolter que des émotions.
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Que voulons-nous oublier, si nous passons notre vie à nous souvenir ? Qu'est-ce que nous nous obstinons à sauver, si ensuite nous devons tout perdre ?
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Ainsi, comme dans bien des histoires médiocres mais inépuisables, là où l'amour avait échoué, la fidélité avait triomphé.
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