Un court roman superbement illustré qui donne toute sa splendeur à l'objet. L'histoire semble banal au début mais peu à peu, j'ai été happée par ces maux d'adolescence et ce passage vers le monde adulte.
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Une écriture fine, pleine d'humour et de frustration, magnifiquement illustrée par des dessins dont les sujets restent résolument hors-cadres, comme visualisés par une tête courbée, le regard troublé.
Je suis tout de suite tombé sous le charme de cette ambiance d'adolescence perdue au milieu d'une famille grisée par les "années folles".
J'ai senti les poings serrés dans les non-dits de la narratrice, son amertume envahissante, et finalement l'ouverture timide vers une nouvelle époque.
Seul petit reproche : comme c'est court et intense, j'aurai aimé en lire plus, et ne voir cette histoire que comme le premier chapitre d'un long roman de vie.
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Il est deux heures. Trouver le sommeil, impossible. Rester éveillée, insupportable. Ecrire, seule solution.
D'habitude pleurer m'épuise, je finis toujours pas m'endormir. Faut dire que ça m'arrive rarement ; je ne pleure jamais, moi, j'arrive toujours à me tenir. La dernière fois que j'ai craqué c'était il y a un an, pour Mamie Dina. Là oui, c'était toutes mes larmes. Je me rappelle de ce week-end à la campagne pour son enterrement : j'ai passé le premier jour à pleurer, le suivant à dormir. Il n'y avait que ça à faire, de toute façon.