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EAN : 9782290346952
483 pages
J'ai lu (28/02/2005)
3.7/5   40 notes
Résumé :

Lorsque Dirk T'Larien reçoit le joyau-qui-murmure, des souvenirs douloureux et profondément enfouis reviennent à la surface, réveillant d'anciennes cicatrices : pourquoi Gwen, son amour perdu, fait-elle appel à lui de cette manière ? Pourquoi si longtemps après leur rupture ? A l'idée qu'il existe une possibilité de renouer les liens avec celle qu'il a tant aimée, Dirk n'hésite plus et embarque dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dirk t'Larien,de passage sur une planète, reçoit un bijou offert des années plus tôt à une femme qu'il a aimé. Ils se sont promis de se porter secours. Hésitant à peine,il embarque pour Worlorn, planète errante destinée à s'éteindre dans quelques années. T'Larien n'est pas accueilli comme il le devrait : Gwen Delvano est plutôt mal à l'aise, gênée par sa présence, elle lui propose des visites de la planète, lui parle de son travail... 7 ans ont passé depuis qu'elle l'a quitté sans aucune explication, mais c'est comme si un fossé infranchissable les séparait désormais.

Gwen vit avec un historien, Jaantony Vikaary, son mari, et Garse Jadefer Janacek, le "then" de Jannthony. Par "then", s'entend meilleur ami, frère de coeur, partenaire plus important que l'épouse et qui "partage" cette dernière. Ils sont Kaavalars, peuple très agressif, mais semblent sortir du lot : Janntony accueille t'Larien avec bienveillance, lui explique les moeurs de son peuple, lui demande seulement de ne pas oublier qu'il est le mari de Gwen. T'Larien ne sait plus trop à quoi s'en tenir : Gwen ne lui parle de rien concernant son appel à l'aide, il est accueilli en visiteur, sa vie auprès des deux Vikaary ne semble pas lui faire courir un quelconque danger...

Gwen et son collègue Arkin étudient "la réciprocité des phénomènes écologiques" sur Worlorn. Planète qui a été "terra-formée" le temps d'un festival, elle est presque déserte maintenant : la planète s'éloigne des soleils qui lui ont rendu la vie un temps, elle est vouée à mourir , glacée, d'ici quelques années : "une planète façonnée, puis abandonnée" . Les visites de t'Larien dans les cités sont des moments de lecture très forts pour tout âme exploratrice ! Chacune a ses spécificités, originales et si différentes de nos conceptions humaines ! J'aurai voulu errer des pages et des pages supplémentaires dans chacune. L'une d'elle, Kryne Lamiya, pourrait sortir tout droit d'une des nouvelles d'HP Lovecraft !
Les décors sont grandioses, à peine effleurés, l'eau à la bouche, on doit repartir vers une autre explosion d'étrangetés. Les personnages ne sont pas tous à la hauteur de ces merveilles. Gwen peut paraître décevante . Elle a quitté t'Larien pour ne pas se perdre, parce qu'il la voyait différente de ce qu'elle était...Puis se serait liée à Jaantony sans savoir ce qu'il était vraiment, ce que la vie d'une épouse Vikaary représentait...Elle apparaît plutôt comme une de ces femmes qui, trop aimées, préfèrent être dominées et qui pleurnichent "Mais je ne savais pas, moi !", quand ça ne leur convient plus. Et t'Larien semble faible , peu sûr de lui, perdu. C'est très déstabilisant parce qu'ils sont les deux personnages principaux du roman, et je ne suis pas arrivée à les apprécier, même si les aventures qu'ils traversent vont les changer et endurcir.

Les deux Vikaary, par contre, m'ont fait une très forte impression : dignes, fiers, mais aussi désireux de comprendre l'histoire de leur peuple et de se débarrasser de la barbarie qui y est associée. Ils m'ont inspiré du respect, et s'accordent très bien avec la majesté décadente de Worlorn.

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman de science-fiction aussi dense et fort. L'auteur sait, en quelques pages, planter un décor très fouillé, décrire l'histoire de peuples étrangers de façon à ce qu'ils nous soient familiers, décrit un univers avec ses guerres et ses trêves, ses enjeux politiques.

Je le recommande à tous les amateurs de science-fiction, aux amoureux des visites interdites et dangereuses au coeur de cités à l'abandon.
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Premier roman de GRR Martin, l'Agonie de la lumière m'a laissée un super souvenir. C'est rigolo, parce que j'ai patiné pendant ma lecture, avant de réaliser en refermant le livre que j'avais lu un roman formidable^^
Publié en 1977, L'Agonie de la lumière (Dying of the Light en V.O.) est le tout premier roman publié par G.R.R. Martin (plusieurs de ses nouvelles avaient été publiées, mais jamais de roman).

L'histoire se situe sur Worlorn, une planète tout au bout de l'univers des 1000 Mondes, qui tombe dans le crépuscule et n'est plus que l'ombre du « monde-festival » qu'elle a été. Worlorn regroupe des villes désertes, autrefois grandioses, qui sont aujourd'hui des vitrines décadentes de civilisations à l'agonie. le héros du roman, Dirk t'Larien, se rend sur la planète à l'appel de Gwen, son ancien amour, dans l'espoir de renouer avec elle. Mais il réalise à son arrivée que Gwen semble unie par des liens ambigus aux Kavalars, un peuple qui semble cruel, replié sur lui-même et gangrené par son code d'honneur hérité de croyances d'un autre âge.

Roman complexe et mélancolique, ce n'est clairement pas le plus facile d'accès parmi les oeuvres de Martin. le rythme est assez lent, la trame est au final assez sommaire (il ne se passe pas grand chose dans ce roman) et les personnages sont assez peu attachants. Tout ceci fait qu'on peut avoir du mal à rentrer dans l'histoire. Ce n'est qu'à la fin du récit qu'on apprécie réellement la richesse du monde-patchwork déployé par Martin, et, dans un schéma narratif classique chez l'auteur, c'est au fil du récit que l'on réalise que les présupposés que l'on avait pris pour acquis en début de roman sont finalement bien plus complexes qu'il n'y paraissait (notamment sur la civilisation kavalar, avec ses codes complexes et ses lois archaïques à nos yeux). Influencé par le regard d'un héros mené par ses désirs et ses oeillères, le lecteur réalise finalement la profondeur du récit qui se noue sous ses yeux en fin de récit. L'Agonie de la lumière est donc un roman pour lequel il faut s'accrocher lors de la lecture, mais que l'on est heureux d'avoir lu une fois fini. Il est également très instructif quant au style de Martin.
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Le roman « L'agonie de la lumière » est, comme son titre l'indique clairement, une ode à la déchéance. Agonie d'une planète errante, principalement, qui n'aura servi de support actif à la vie végétale, animale et humaine que durant une dizaine d'années avant de s'éloigner inexorablement des sources de chaleur solaire indispensables au maintien de ces vies (dans ce monde, ces sources sont imaginées comme étant la constellation de la Roue de Feu, formé de six soleils cheminant autour d'un autre, titanesque).


On serait d'abord tenté de croire que cette planète, « Worlorn », sert de cadre de fond à l'histoire, de contexte. Or, s'il est vrai que l'auteur, dans son récit, expose le lecteur à la réalité de quelques humains regroupés sur cette planète au seuil de l'extinction, c'est bel et bien la planète elle-même, dans son agonie, qui reste le « personnage » principal. Ainsi prend sens le prologue qui relate la découverte, l'oubli et la redécouverte de cette planète à travers des siècles d'observateurs de l'hyperespace.


Mais plus encore, c'est à travers le récit de l'humain Dirk t'Larien, attiré par des circonstances plutôt louches sur ce monde, que l'auteur en profite pour traiter abondamment de la planète, au seuil de la mort. État morbide qui se reflète inexorablement dans la philosophie, le mode de vie, les pensées et les actions de ses derniers occupants. C'est donc ce que Dirk t'Larien y rencontrera : des êtres complexes, tourmentés, perclus d'illusions, d'espoirs et de croyances divergentes, mais tous très à propos avec la planète sur laquelle ils se trouvent. Et Dirk ne ressortira pas du lot… Espérant y voir renaître un amour perdu depuis sept ans, il s'enlise bien malgré lui dans le code complexe d'un groupe de Kavalars, une race d'humains belliqueux au code d'honneur rigide et dont la présence, sur Worlorn, prend beaucoup de sens. S'ensuit une débandade d'événements, une course effrénée contre l'ombre de la mort omniprésente dans ce monde. Dans ce contexte, le lecteur ne devra pas s'étonner de la finale de l'histoire, qui n'est, après tout, pas celle des humains, mais de « l'agonie de la lumière »…
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Alors qu'il pensait ne plus jamais avoir de ses nouvelles, Dirk t'Larien a la surprise de recevoir de son ex-amour un joyau crée pour eux il y a longtemps, qui rappelle le lien qui les a unit mais symbolise également un appel à l'aide. Malgré tout ce qui s'est passé entre eux, Dirk n'hésite pas à parcourir l'univers pour retrouver Gwen, qui vit sur une autre planète, afin de répondre à son appel mais aussi dans l'espoir de renouer avec elle. Mais lorsqu'il arrive sur Wolorn, une planète dont les jours sont comptés, il découvre que Gwen n'est pas seule et ne semble pas avoir l'intention de partir avec lui. Pourquoi a t'elle fait appel à lui? Comment va t-il réagir face à la nouvelle vie de Gwen?

J'ai eu énormément de mal à rentrer dans cette histoire. En effet, l'auteur nous plonge au coeur de son univers dès les premières lignes, nous racontant l'historique de la découverte de la planète Wolorn, et tout ce qui s'est passé entre cette découverte et la période de notre histoire. On est alors noyé dans les différents noms de planètes, de peuples, et de personnages (qui ne nous serviront d'ailleurs pas par la suite) et la lecture se ressent très, très longue à ce moment là. Et cette sensation va durer sur au moins une centaine de pages, autant vous dire qu'il m'a fallu beaucoup d'autopersuasion pour ne pas arrêter ma lecture à ce moment là.

Alors que le décor est planté dès le départ, avec une foule de détails qui personnellement m'ont plus perdu que permis de m'imaginer cet environnement, les personnages restent quant à eux assez flous que ce soit au niveau de leur personnalité ou de leur passé. Seuls un ou deux passages nous permettent de connaître ce qu'ont partagé à l'époque Dirk T Larien et Gwen. Alors quand celui-ci reçoit l'appel à l'aide de Gwen,et n'hésite pas un instant à aller la retrouver, alors que celle-ci n'avait jamais répondu au sien plusieurs années auparavant, on peut se demander ce qui a motivé leur décision à l'un comme à l'autre.

[...]

Un roman dense qui nous propose un vrai univers, pensé du début à la fin, mais qui m'a perdu avec la multitude d'informations à ingurgiter au début. Si j'ai adhéré au fond de l'histoire, la forme ne m'a pas permis de m'y accrocher.


Lien : http://www.les-lubies-de-lud..
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Ce livre nous parle à la fois d'une planète sur le déclin, d'un amour terminé, de trahison, d'honneur. Il nous montre aussi l'importance des différences entre différentes cultures et que les surmonter est difficile. Ses personnages sont complexes, attachants et la fin n'est pas forcément celle qu'on attendait au début. Les descriptions des villes sont époustouflantes et je rêverai de pouvoir me promener sur Worlorn...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Au-dessus des Terres communes , la nuit était sans étoiles , l'air limpide , glacé et noir , et les vents violents .
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Son cynisme soigneusement entretenu en avait pris un coup, un fardeau irréel était brusquement tombé sur ses épaules - le poids d'un être ayant autrefois existé, mais qui n'était plus. Les années l'avaient profondément métamorphosé- il préférait voir cela comme un surplus de sagesse, mais toute cette expérience chèrement acquise semblait brusquement s'altérer, s'aigrir. Ses pensées vagabondes s'attardèrent sur les promesses qu'il avait rompues, les rêves qu'il avait remis à plus tard, puis égarés, ses idéaux compromis, le futur forcément magnifique qui avait peu à peu perdu de son lustre.
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Le crépuscule tomba sur Worlon qui s'enfonçait à nouveau dans la nuit éternelle. .
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J'ai dû me bercer d'illusions, je suppose. Se mener soi-même en bateau a vraiment quelque chose d'absurde. Et pourtant tout le monde le fait, tout le monde.
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il existe fort peu de conventions à respecter au cours d'une guerre
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