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4,3

sur 2409 notes
Le problème lorsqu'on crée un univers aussi riche, aussi complet que celui de la série du Trône de Fer, c'est qu'ensuite, il faut des pages et des pages pour suivre tous les personnages, et encore, l'auteur ne peut se consacrer à tous,à tous les événements, à tous les lieux... Sans parler du passé de Westeros, les personnages évoquent parfois des événements, des légendes, tant de choses qui piquent la curiosité. On voudrait à la fois en savoir plus, sur mille détailes et supplier l'auteur d'enfin nous donner la fin, qu'on sache qui survivra des prétendants aux divers trônes, qu'on connaisse les tenants et aboutissants de cette guerre et lesquels de nos personnages favoris il va encore tuer.

Malgré ce petit côté frustrant, j'ai lu ce tome avec plaisir, quoique le dévorant avec moins d'ardeur que les précédents.

Même si certains côtés donnent envie de râler, par exemple notre ignorance du destin de Tyrion, de Bran, et d'autres, suivre Jaime par exemple m'a ravie. George Martin a vraiment su créer des personnages complexes et je trouve que celui-ci en est le meilleur exemple: on le déteste dans le tome 1 et plus on le découvre, plus on hésite...

Un tome qui donne envie de se jeter sur la suite!
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Et voilà, douzième tome du Trône de Fer, ou plutôt dernier opus du quatrième tome original (sacrée publication chez J'ai Lu, on y reviendra...) et on ne se lasse toujours pas !

On ne peut pas dire que les tomes 10, 11 et 12 soient les plus passionnants, et pourtant je ne suis pas contre me limiter à Port-Réal avec Cersei, Brienne et Jaime comme personnages principaux, mais l'ensemble est beaucoup moins épique que les épisodes précédents. Malgré cela, ce douzième tome (et dernier pour moi avant un petit moment, car je vais préférer lire les trois prochains tomes d'une traite) relève d'un très haut niveau car puisque l'histoire se ressert sur quelques personnages, certaines situations sont tendues à souhait. À l'inverse, les très rares apparitions d'Arya, de Samwell et des quelques personnages de Dorne font avancer plus rapidement l'histoire qu'on ne pourrait le croire au premier abord. Par petites touches, l'auteur nous fait comprendre des choses depuis longtemps enfouies dans les méandres du monde qu'il a créé pour nous et c'est toujours magnifique de se rendre compte que tout est calculé. Difficile d'en dire vraiment davantage sans faire de gros spoilers sur ce tome ou sur les précédents...

Je vais donc enchaîner et me permettre un gros coup de gueule envers J'ai Lu et sa publication complètement injustifiable : son horrible division des tomes originaux. Découper en plusieurs tomes une oeuvre comme celle-ci est inqualifiable car elle discrédite le travail de l'auteur à plus d'un titre. Non seulement c'est fait pour nous soutirer toujours plus d'argent (en ces temps de "crise" c'est toujours appréciable...), mais en plus cela coupe l'histoire en des termes toujours injustifiables et cela dénature l'oeuvre en elle-même (par exemple on ne comprend le premier chapitre du tome 10 qu'au dernier chapitre du tome 12 ! Ces trois tomes se doivent d'être ensemble comme prévu par l'auteur). Pour finir, le pire du pire, heureusement que j'ai pris l'habitude de ne plus lire les quatrièmes de couverture de cette maison d'édition, car ils dévoilent toute l'intrigue, toutes les péripéties importantes, et vont même jusqu'à supputer sur la suite faite à chaque tome ! Par exemple, ici, on sait notamment tout ce qui arrive à Cersei et Brienne et on nous donne des pistes pour réfléchir aux tomes 13, 14 et 15 ! Un quatrième de couverture doit donner envie de lire, pas servir de résumé expiatoire ! Inadmissible !

Conclusion : une oeuvre phénoménale avec autant de superlatifs qu'on peut en trouver, mais une édition vraiment remplie de défauts sans nom, pourtant facilement évitables, mais conséquences de choix éditoriaux calculés à dessein.
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Dernier volume (je crois) centré sur Port-Réal. Au départ, j'avoue que cela m'agaçait de ne pas avoir de nouvelles de Tyrion, Jon, Daenerys... Mais finalement, c'est bien aussi d'axer sa lecture sur une partie du territoire. Comme l'explique Martin dans sa postface, cela nous permet d'en savoir plus sur moins de personnages que moins sur plus de personnages (et donc plus de frustration?).
Les personnages maintenant :
Cersei, Cersei...tu me déçois ! Je la pensais plus fine au départ. Mais c'est vrai que les lions ne sont pas reconnus pour leur finesse.
Jaime, tu me plais toujours autant. Complexe et surprenant, juste comme il faut.
Arya..J'ai du mal à voir où Martin veut en venir. Mais mon petit doigt me dit qu'elle va avoir une grande importance par la suite. Me trompes-je?
Sansa, ça n'avance pas beaucoup, mais bon, les chapitres ne sont pas désagréables.
Brienne est moins chiante que dans les tomes précédents. Par contre, je suis curieuse de voir ce que son périple peut amener à l'ensemble de l'histoire. Sauf bien sûr sa rencontre avec...
Quant à Sam, ce personnage me paraît assez insipide ici. Par contre on sent que son parcours à certainement une bonne importance pour la suite.
Allez allez : la suite ! (encore)
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Décidément l'auteur de Game of Thrones construit tome après tome une fresque absolument incroyable. L'univers de Westeros se complexifie, s'enrichit, s'emplit de vie, devient de plus en plus passionnant. Fermer un tome c'est vouloir plonger dans le suivant aussitôt.

Ce tome est assez différent des précédents.
- D'une part l'auteur prend le parti audacieux de scinder les lignes narratives des protagonistes géographiquement. Nous aurons ainsi la suite du point de vue de certains des personnages du tome 3 dans le prochain volume (le 5 donc).
- D'autre part l'action ou les événements "paraissent" moins dramatiques qu'auparavant. Il est vrai qu'après les morts du jeune roi, de sa main et les noces rouges il fallait bien s'attendre à une période de transition pour gérer les précédents évènements.

Ce tome prend le temps de poser des marques pour l'avenir et construire une situation que l'on sent devenir explosive, l'évolution de la politique, l'évolution des alliances... de points de vue en points de vue, on ressent l'influence grandissante des pouvoir cléricaux, les rebellions qui s'organisent. Les châteaux sont assiégés, menacés. On ne peut pas vraiment dire qu'il ne se passe rien dans ce tome.

Parmi les points de vue narratifs les plus intéressants, on découvre les Grejoy plus en profondeur avec des pistes narratives qui vont surement devenir primordiales pour la suite.
On découvre aussi enfin quelques points de vue des Martell. Trop courts hélas et déstabilisants.
Parmi les arcs narratifs déjà connus, on suit en particulier Arya qui se forme sur le tas sans trop savoir ce qu'elle veut devenir, Sam qui traverse le continent et semble destiné à devenir un mestre avec un savoir bien particulier, peu d'évolution pour Sansa en elle-même qui est surtout un faire valoir pour découvrir les intrigues machiavéliques de Petyr Baelish, les intrigues autour de Cersei en démélé avec sa belle fille et future reine sont également un peu plates à mon sens et servent davantage à faire évoluer l'histoire par touche géopolitique (dont le rôle grandissant de l'église). Enfin Brienne tourne toujours en long en large et en travers, c'est assez drôle ce personnage complètement largué et pourtant sympathique et passionnant. Pour finir Jaime qui a beaucoup évolué depuis le premier tome et a gagné en ambivalence, en profondeur et en dignité.

Je terminerais ce petit texte en soulignant combien George RR Martin est très habile à entrecroiser toutes ces lignes narratives, en posant des jalons pour de futurs événements et surtout à nous mener sur de fausses pistes avec un plaisir très malin évident. Les nobles conclusions qu'on s'imagine finissent toujours à la poubelle!
Vu la richesse de l'ouvrage , on comprend bien que Georges RR Martin ait fait le choix de scinder l'ensemble en deux volumes, vivement la suite!
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Le quatrième tome intégral du "Trône de Fer", est plus centré sur les événements de Port-Réal que les opus précédents. Il y est moins question du Mur ( voire presque pas question du tout ), moins question de Jon Snow, de Daenerys Targaryen, de Bran Stark, de Tyrion Lannister ou de Stannis Baratheon…
C'est Port-Réal ici qui nous occupe… A part quelques intrigues secondaires sur les îles de fer où avec Brienne, par exemple, pour l'essentiel, c'est, dans la capitale, que se produise les événements cruciaux et les conflits intenses, dans ce quatrième intégrale…
Dans ce quatrième intégrale, rien n'est perdu de l'intensité, du caractère dramatique, des intégraux précédents.
Et, comme, le plus intéressant, dans "Le trône de Fer", c'est les personnages, leurs dilemmes moraux, leurs relations entre eux, un bon tome intégral du "Trône de Fer", c'est un tome qui met en scène ces personnages dans des positions intéressantes. Et ce tome est donc une réussite !...
Il y a aussi quelques nouveaux personnages qui sont introduits, et le plaisir de voir le jeu des trônes se poursuivre.
Words are wind, les mots sont du vent, comme le dit Stannis Baratheon et le répète allégrement moult personnages, soit ; mais, le vent de George R.R. Martin est magnifique et c'est un plaisir de l'entendre souffler.
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Tu sais comment s'appellent les soldats de Jon Snow ?
Des snowtroopers.


Maintenant que le jalon de ma carrière du Popeck de la fantasy est posé, réglons son compte à la série télé. Game of Thrones, j'ai vu en tout et pour tout l'épisode 1 de la saison 1. Une fois et demi. La première demi-fois, le pilote de GoT Airlines m'a emmené direct dans un trou noir : je me suis endormi avant la moitié. La deuxième, j'ai tenu jusqu'au bout, je me suis ennuyé… et j'ai regretté de ne pas avoir piqué du nez.
Au rythme escargotesque de parution en librairie, je retenterai sans doute l'opération, ne serait-ce que pour connaître la fin de l'histoire que j'attends depuis plus d'années que je n'ai de doigts pour en compter. Ma chère et tendre raffole de Game of Thrones, je n'aurai pas loin à aller pour mettre la main sur l'intégrale des DVD. J'espère que j'accrocherai mieux à la prochaine tentative… Mais j'en ai tellement marre d'attendre la suite sur papier que je serais prêt à me taper l'intégrale des Feux de l'amour, c'est dire où j'en suis rendu d'impatience (et d'irritation, parce qu'il faut reconnaître que Martin se moque du monde).
Les bouquins, je les ai lus, ce qui m'a permis d'avoir une paix royale pendant les cinq premières saisons de la série TV. Dans le genre dissuasif, la menace de spoiler qui allait mourir, quand et comment valait tout l'arsenal nucléaire du monde. Je tenais la planète par les noix, j'étais le maître de l'univers et c'était bon ! Un grand pouvoir implique non pas de grandes responsabilités mais d'en abuser, je ne me suis pas gêné. Niveau sadisme, les Stark, Lannister et consorts peuvent se rhabiller.


En VO, la série de bouquins s'appelle A Song of Ice and Fire, elle compte cinq volumes parus sur un total de sept prévus. A Game of Thrones est le titre du premier tome.
J'avoue avoir été estomaqué de voir autant de gens découvrir l'existence de cette saga lors de son adaptation sur petit écran ! Ce n'est pourtant pas un cycle tout jeune, démarré en 1996. Au siècle dernier, tu imagines ? À l'époque, les dinosaures gambadaient encore dans nos vertes prairies. ‘Fin bref, je croyais que tout le monde en avait au moins entendu causer à défaut de l'avoir lu. On parle quand même d'une oeuvre majeure de la fantasy. Bon ben faut croire que “tout le monde”, c'étaient en fait les geeks, les rôlistes et les gastro-entérologues. Après, on ne va pas se plaindre, la série a amené un paquet de gens à la lecture et c'est très bien. Pour une fois que la télé pousse à une activité intelligente…


En VF… Il va être difficile de ne pas épuiser le champ lexical de la scatologie.
Aussi bien en grand format (Pygmalion) qu'en poche (J'ai Lu), la série a été charcutée pire qu'un cochon dans une usine de saucisses. Un surdécoupage frénétique a transformé les cinq volumes initiaux en quinze ! À noter que les deux responsables s'étaient déjà pris pour Jésus multipliant le brignolet en réservant un sort analogue à L'Assassin royal de Robin Hobb (9 livres en VO, 19 en VF). Avec Martin, c'est mot compte triple pour grimper à quinze, soyons fous ! Paraît-il, pour des raisons de coût. Coût à l'économie pour l'éditeur ou à la tonte pour le lecteur ? Vous dérangez pas, je vais répondre. Si je compare les quinze volumes poche, soit 121 €, aux cinq semi-poche édités après coup pour respecter le format initial, soit 86 €, la différence est notable et pas en faveur du lecteur : facture gonflée de 50%, merci bien.
J'ai été bien inspiré d'emprunter les premiers tomes plutôt que d'investir dans ce gouffre plus profond que celui de Helm. Pour l'achat, je me suis rabattu par la suite sur le semi-poche. Vu les dimensions (19 cm x 13 cm pour 800 pages d'épaisseur), faudrait parler de semi-grand-format – soit une façon alambiquée de dire moyen. Je ne te raconte pas la taille des poches et du froc XXXXXXXXXL pour fourrer des engins pareils. Cette version rectifie le tir de la ribambelle en folie pour retrouver le découpage initial. Quand même, une question : étant donné que chaque roman d'origine possède un titre, pourquoi ne pas l'avoir repris ? A Game of Thrones devient L'intégrale 1. Ah y a pas à dire, ça vend du rêve… Peut-être que c'était trop dur à traduire ?
Et là, on arrive à un point noir beaucoup plus grave qu'une avalanche de volumes : la traduction. le style m'a très vite rebuté, je me suis donc coltiné la totale en VO pour comparer (on s'occupe comme on peut…). Il y a pas mal d'aberrations. le direwolf devient un loup-garou, sauf que la bestiole ne correspond pas du tout à un garou. le gag “frappe-les avec le bout pointu” devient “frappe d'estoc”, soit un simple conseil d'escrime au lieu d'un trait d'humour. Certains noms sont francisés, d'autres non, quelques-uns se métamorphosent pendant la traversée de l'Atlantique pour on ne sait quelle raison (Salladhor/Sladhor, Tyene/Tyerne). La forme, j'ai cru mourir deux fois. La lourdeur et la longueur des phrases en français, sans parler des tournures ampoulées et des termes archaïques, dans le genre indigeste, ça se pose là, comme une pêche sur un trône (mort n°1). Dans ses tournures comme dans son vocabulaire, la VO est beaucoup plus tonique, directe et simple, en un mot moderne. On n'est plus dans l'adaptation d'une langue à l'autre mais dans la déformation et la trahison (mort n°2). Les quatre premiers tomes (ou douze en poche) sont de la même eau. Un autre traducteur a pris le relais pour le cinquième, avec un léger mieux.
Tu mets tout ça bout à bout, tu obtiens un parfaite honte au niveau éditorial, une insulte au lecteur comme à l'auteur.


De quoi elle parle, cette fameuse chanson de glace et de feu ? Il s'agit d'un mélange de fantasy épique et de thriller politique écrit à la façon d'un roman historique.
Fantasy, parce que l'univers est imaginaire, avec son lot de dragons, de morts-vivants et de magie. le surnaturel sert dans un premier de toile de fond, surtout véhiculé sous forme de légendes : contexte médiéval-fantastique, avec beaucoup, beaucoup de médiéval. le merveilleux – au sens littéraire du mot, parce que dans les faits, il s'apparente plutôt à du cauchemardesque – prendra davantage de place par la suite quand les ennuis XXL commenceront.
Dans les grandes lignes, tu trouves comme dans tous les univers de fantasy des terres septentrionales inhospitalières et peuplées de barbares, avec en prime une menace diffuse dont tu sais tôt ou tard qu'elle pointera le bout du nez. Un genre de mur d'Hadrien protège la civilisation de ces sauvageons. de l'autre côté, un État féodal, le royaume des Sept Couronnes, divisé en neuf provinces gouvernées par huit familles (Martin a eu le même prof de maths qu'Alexandre Dumas et ses trois mousquetaires qui étaient quatre, ceci explique cela). Deux saisons, l'été où tout n'est que prospérité, l'hiver où c'est la cata. Bien sûr, l'hiver commence à approcher (sinon, y a pas de tension dramatique). Alors par contre, pour un hiver qui soi-disant arrive, il se fait désirer. On bordure les 5500 pages de texte et il n'est toujours pas là, y a plus de saison, ma bonne dame…
Épique, c'est loin d'être le cas dans le premier tome, qui joue beaucoup dans le feutré. Cela dit, l'adjectif vaut pour l'ensemble du cycle. Il s'agit bien d'une chanson, pas au sens comédie musicale, mais comme dans La chanson de Roland ou les chants de l'Iliade et l'Odyssée. du drame, de la bagarre, des héros, des coups fourrés, avec beaucoup d'ampleur autour.
Thriller politique, parce que cette saga raconte avant tout une histoire de jeux de pouvoir pour s'asseoir sur le trône (d'où le titre américain du premier volume). Magouilles, complots, trahisons, assassinats, mariages d'intérêt… On se croirait dans la Rome impériale vu la vitesse à laquelle les monarques, leurs héritiers et les prétendants se font dézinguer et remplacer. Loin d'être un fauteuil confortable, le trône tant convoité s'apparente à un mix entre la chaise musicale et le siège éjectable.


Les trois premiers volumes sont excellents, très immersifs via les différents points de vue adoptés, à la fois dépaysants côté univers et réalistes côté personnages. Parmi ces derniers, pas de gentils ou de méchants, rien que des gens gris qui font parfois des trucs bien et d'autres fois des choses atroces. Une histoire de choix entre volonté personnelle, devoir de classe, morale, pragmatisme, etc. avec un gros travail de psychologie des personnages autour des conflits intérieurs. Ces personnages sont nombreux, d'autant plus que beaucoup meurent, avec d'autres qui prennent le relais. Tous sont impliqués dans des tonnes d'intrigues de palais. Ces deux points mis bout à bout, vaut mieux disposer d'une bonne mémoire pour tout retenir de cet écheveau complexe.
Si on aime la fantasy sombre, le Trône de Fer fait partie des meilleurs cycles sur le marché…
… pour le moment.


Parce qu'il y a des défauts et certains semblent casse-gueule sur le long terme.
L'écriture semble en pilotage automatique depuis deux volumes. A Feast for Crows et A Dance with Dragons ont tout de tomes de transition… sauf la taille requise. 2000 pages au total, plus d'un tiers de ce qui a paru… et pour rien ou à peu près. Ils auraient gagné à être élagués d'une bonne moitié pour n'en former qu'un.
Chaque épisode est plus épais que le précédent, avec toujours plus de longueurs. On sent de plus en plus souvent l'artifice qui tire à la ligne, avec des intrigues plus complexes que nécessaires (même les plans à tiroir des méchants de James Bond paraissent simplistes en comparaison), des reports gratuits de révélation à plus tard pour gratter du temps de suspens, une mécanique répétitive dans le défilé des personnages qui meurent pour être remplacés par d'autres qui meurent à leur tour pour être remplacés par d'autres et ainsi de suite ad infinitum.
Les personnages, justement, c'est sympa d'en buter (enfin, sympa, façon de parler, eux ne seraient peut-être pas du même avis). le fait est que le procédé change des romans où les héros ne sont jamais en danger réel pour pouvoir vivre des aventures jusqu'à la dernière page. Donc au début, oui, on tremble pour les protagonistes et ça fait un choc de voir claquer quelqu'un qu'on aime bien. Sauf qu'à fumer tout le monde à tour de rôle, au bout d'un moment, on finit par ne plus s'attacher à quiconque, blasé de voir les têtes tomber. À quoi bon s'intéresser à Untel puisque tôt ou tard il va y passer ? La question n'est plus de savoir si Machine va vivre ou mourir mais quand elle se fera déglinguer. À force d'investissement émotionnel à fonds perdu, on en arrive à reprendre ses billes pour ne plus les remettre en jeu. La mécanique finit par tourner à vide, comme une espèce de jeu à boire où on parierait sur le prochain cadavre sans s'émouvoir de son sort.
Drame d'une série qui est devenue peu à peu un Dallas de fantasy. Interminable. Au sens le plus strict du mot, vu comment Martin semble avoir du mal à la terminer. Les délais d'écriture tournaient autour de trois ans pour les tomes 1 à 3, ils ont doublé pour les 4 et 5 et ça empire. le 6 était annoncé pour 2015 ; de report en report, nous voilà en 2019, soit ans après le dernier titre sorti… et toujours rien. L'hiver doit être bloqué par sa propre neige, parce qu'il n'arrive pas bien vite. Surtout sachant que derrière il reste un septième et dernier volume (à ce rythme en 2030) et que Martin n'exclut pas un huitième si l'histoire le justifie (en 2040 ? 2050 ?). L'histoire… ou les ventes ? Mec, vu comment tu galères par rapport aux livres prévus, est-ce pertinent de rajouter une couche dont tu ne verras jamais le bout ? Finis déjà le programme, si possible avant le prochain millénaire.


Vu la lenteur forcée des deux derniers titres parus, j'ai très peur pour la suite. En plus, la série TV aura fini l'histoire avant l'auteur, sacré cas d'école. Va raconter de l'inédit et du passionnant après ça…
Peur d'un tome 6 inutile, juste pour remplir en attendant le final. Peur d'un tome 7 qui risque de s'achever sur un “tout ça pour ça”, un coup de fraîcheur très éloigné du super blizzard annoncé et attendu. Vingt ans que j'ai démarré ce cycle, toujours pas d'hiver ! La période maillot de bain et torse nu traîne en longueur...
Lien : https://unkapart.fr/le-trone..
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Ce tome 4 débute après de très grands évènements qui marque profondément l'histoire.
Changement de roi à port réal, changement de loyauté pour certains dans le nord.
Je pense qu'il aurai été difficile de faire mieux que le tome 3 tant celui ci allait de rebondissement en rebondissement, et effectivement ... celui là me laisse sur ma faim.
J'étais même prête à ne lui donner que rois étoiles, jusqu'à la dernière page qui nous explique que l'auteur a décider de nous conter uniquement ce qui se passe à port réal et ses alentours, je parlerai pour ma part de westeros. Ainsi, nous ne trouvons ni le point de vue de tyrion, ni Jon sur le mur, ni daenerys dans ses contrées lointaines qui nous seront donnés dans le tome 5. Malheureusement, c'étaient mes personnages préférés.
Mais bon, on découvre tout de même de nouveau personnages, notamment à dorne, on rencontre plus en profondeur des personnages déjà connus : sam qui se trouve du courage, jaime qui se trouve un honneur, brienne, qui est un peu décevante de mon point de vue, Arya qui semble s'être égarée.
ce tome est moins passionnant que les précédents, mais la fin nous donne notre quotas de révélation, et m'a rassuré sur le fait que la suite me donnera le point de vue de mes héros préférés. Tant mieux, elle m'attend déjà sur ma table de nuit.
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Crève, Cersei Lannister. Que ton agonie soit lente, douloureuse et consécutive aux mille sévices qu'on aura infligé à ta triste et ignominieuse personne, qui ne mérite pourtant pas tant de délicatesses. CREVE, NOM DE NOM !


Voilà à peu près ce que je suis capable de ressentir à l'égard d'une seule des protagonistes de cette quatrième intégrale. D'ailleurs, ne vous offusquez pas si vous vous rendez compte que vos personnages préférés ne sont pas de la partie : s'ils ne sont pas décédés, la cinquième intégrale leur sera réservée. Celle-ci se concentre sur les évènements de la guerre qui fait encore rage en Westeros, bien qu'elle soit rentrée dans une phase moins guerrière et plus vicieuse.


Surtout, la grande avancée de cette quatrième intégrale, c'est la présence marquée de la religion. L'auteur a eu le temps de nous initier aux différents cultes de son univers, notamment ceux ayant le plus d'influence sur les populations. Mais loin de reléguer tout cela à un élément savoureux de background, l'auteur a l'intelligence de s'en saisir et d'en faire une nouvelle hypothèse dans l'équation du jeu des trônes. Brillant, tant dans l'idée que dans la manière de l'amener.


Que dire qui ne soit pas une répétition d'un lecteur ou d'une lectrice ? Pas grand chose, je le crains. Contentez-vous, si je peux me permettre, de vous mettre à Game of Thrones par vous même. Vous déciderez bien comme des grands si cela vaut le coup ou non... juste un conseil : poussez plus loin que la première intégrale ! De mon côté, je suis dans l'obligation de privilégier la nourriture physique en ce moment, mais dès que j'en aurai les moyens, soyez certains que je me jetterai sur la cinquième intégrale de la saga.
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Ce quatrième tome de l'Intégrale se compose de trois volumes : le Chaos, Les Sables de Dorne et Un festin pour les corbeaux. Il se concentre uniquement sur une petite partie des très nombreux personnages de la saga, les autres apparaissant dans le cinquième volume de l'Intégrale (dont la sortie en français est normalement prévue pour le mois de juin ; plus que deux mois et quelques semaines de patience, donc).
La grande nouveauté de ce volume, ce sont les chapitres qui se concentrent sur Cersei (qui n'avait pas encore eu cet honneur). Normal, puisque cette Intégrale se concentre surtout sur les événements se déroulant à Port-Réal, où se trouve Cersei.

Cette quatrième Intégrale est donc surtout marquée par la nostalgie. Aemon, Cersei, Jaime, Samwell, Arya, Sansa, Brienne,... tous se rappellent le passé et éprouvent de nombreux regrets pour ce qu'ils ont fait ou pas, pour ce qu'ils ont vécu ou enduré. Tous regardent en arrière et jettent des regards peu complaisants sur ce qu'ils étaient alors ou sur ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. Pour certains, l'histoire semble d'ailleurs mal se terminer.
Il me tarde quand même de pouvoir lire cette Intégrale 5 afin de connaître le destin des autres personnages ; Jon Snow et Daenerys, notamment.
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Une vraie torture que de lire celui là!!! Encore pire que l'intégrale 2!! Il ne se passe rien d'autre que des gens qui parlent. Des stratégies fussoires qui ne tiennent pas la route. C'est long, encore de nouveaux personnages pour embrouiller un peu plus le truc. Et les perso qu'on connaissait changent de nom! Non vraiment, j'ai détesté. J'y ai retrouvé un vague intérêt vers les 5 ou 6 derniers chapitres... Ce tome ne vaut pas tripette à mes yeux! Une simple torture! A ne lire qu'en salle d'attente de dentiste, pour trouver la roulette plus agréable après!
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