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Excellent livre à découvrir.
Une rencontre entre deux femmes suite à une agression dans un train.
La jeune femme agressée se joint en coloc a un groupe de 2 filles et un garçon.
Leur vie avec toutes leurs émotions, il se passe plein de choses que je ne veux pas vous dévoiler mais tous les thèmes sont abordés, la relation amoureuse entre deux femmes, l'un des colloc est assassiné en voulant défendre l'une qui se fait violer, tous les sentiments, le deuil, l'amour non reconnu, l'amitié entre des personnes de génération différente, la complicité.
Très bien écrit les mots sont bien choisis il se lit d'une traite, on se croit avec cette petite troupe de 20-25 ans.
Je comparerais le style à REPARER LES VIVANTS de Maylis de KERANGAL sans complexe.
Allez y ne vous privez pas de ce moment super.
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Une histoire poignante, tout commence dans un train alors que Tisha, une jeune fille se fait agresser verbalement sous un silence uni des autres passagers " - Tu n'es qu'une pute, espèce de macaque, une salope descendue de l'arbre. Et moi je suis le messager de Dieu. File-moi ton 06, file-le-moi. " Claire est là aussi, elle a tout vu. A l'arrivée du train, à Toulouse, elle va suivre Tisha et va l'interpeller, comme celle-ci n'a nul par où aller, tout simplement elle l'invite chez elle. Chez elle, c'est une collocation avec deux autres amis très chers : Juliette et Kader. Une belle histoire d'amitié et d'amour dans une société violente à l'égard de tous ceux qui ne sont pas comme ....

Je ne connaissais pas du tout cette auteure, c'est en flânant dans ma médiathèque que ce petit livre m'a attiré, allez savoir pourquoi, la couverture oui, et puis la quatrième de couverture. Eh bien c'est sans regret tellement j'ai été happé par ce livre. Merci à son auteure et aux éditions Belfond.
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ourquoi ai-je plus de mal à rédiger un avis sur un livre que j'ai sincèrement aimé lire plutôt que sur un livre sur lequel j'ai peiné ? Peut-être parce que, si j'approfondis trop mon analyse, je mettrai trop l'accent sur ce que je n'ai pas aimé, au détriment de ce qui m'a plu.
Restons positive, néanmoins. J'ai beaucoup aimé le style de ce roman, qui épouse à la fois le parler d'aujourd'hui (sans caricatures) et se rapproche du poème en prose. J'ai aimé aussi les monologues intérieurs, qui permettent de connaître l'intimité des personnages, plus que leurs gestes eux-mêmes. Celui qui m'a le plus intéressé est monsieur Bréhel, puisqu'il s'agit de son seul moyen d'expression. Ses voisins lui parlent – un peu, l'écoutent – un tout petit peu, mais, au début du récit du moins, il est juste le voisin âgé dont on n'imagine pas vraiment qu'il ait une vie.
Le quatuor de jeunes colocataires appartient à une autre génération que la mienne, et j'ai vraiment l'impression qu'une grande distance nous sépare. Un exemple ? Aucun n'a la situation professionnelle dont il rêvait. Kader a fait des études qui auraient dû lui permettre de décrocher un bon travail, il est intérimaire sur un chantier, Juliette et Claire, amies d'enfance, peinent à payer leur part du loyer et des courses. Ce n'est pas qu'elles ont baissé les bras, ce sont les personnes qui les ont employés qui semblent résignées : rien ne change, personne n'y peut rien, ne faisons rien. Tisha, qui les rejoint, est barmaid.
Cette difficulté à joindre les deux bouts n'est pas le coeur du roman, non plus que leur souci pour se construire un avenir professionnel qui leur convienne. Juliette, Claire, Kader, Tisha sont quatre solitudes qui partagent un même logement. Quatre amis ? Non. Tisha, qui parle sans fard ni circonvolution inutile, a une relation intime avec Claire. Kader aime Juliette qui en aime un autre qui ne l'aime pas. Ce n'est pas une tragédie racinienne, c'est un drame moderne, de personnes qui se posent bien trop de question, qui n'osent pas, qui n'ont plus la même conception de la vie que leurs parents. Il est bien plus facile de vivre en collocation à quatre que d'envisager de vivre à deux. A ce jeu, personne n'est gagnant, et l'appartement n'est plus un cocon protecteur, mais un lieu de souffrance.
Au moins, il n'est pas un lieu de violence, comme la rue ou les transports en commun. Et pourquoi cette violence ? J'ai envie de la faire rimer indifférence. Indifférence quand elle s'exerce contre d'autres – parce qu'on ne la voit pas, ne veut pas la voir, parce qu'on n'a pas envie d'être celui qui est mort en héros, ce temps-là n'existe plus, on meurt « bêtement » en aidant quelqu'un, on meurt victime de sa générosité, ou de son inconscience. Indifférence parce qu'à moins d'être un tueur en série stéréotypé dans un roman policier qui l'est encore plus, on ne naît pas agresseur, on ne se réveille pas le matin en planifiant sa journée et en rêvant de la terminer dans un bain de sang. Il est, un jour, puis un autre, des événements, des faits, qui ont pour conséquence la violence et le passage à l'acte.
Sauf quand on les aime de Frédérique Martin est un roman qui mérite un coup de projecteur en cette rentrée littéraire 2014. J'ai parfois l'impression que tout le monde parle des mêmes livres (moi la première…).
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D'emblée, je n'ai pu faire autrement que de comparer ce roman à Ensemble, c'est tout d'Anna Gavalda. C'est l'histoire de 4 jeunes avec leurs problèmes. 3 d'entre eux vivent en colocation (c'est un peu ce qui m'a donné envie de lire ce livre à la base) et la quatrième va être repêchée à la suite d'une agression dans un métro. C'est d'ailleurs cette scène qui commence le roman. Et cela donne une certaine accroche car on peut difficilement rester insensible à un tel moment d'appel à l'aide.

Ici, on entre dans le vif de la vie de chaque protagoniste, en y ajoutant un voisin retraité qui n'a d'yeux que pour une de ses voisines, qui n'a encore rien remarqué. Ça sent bon l'amour, l'amitié, la douceur. La solidarité est de mise, et l'on passe un bon moment de lecture jusqu'au coup de massue que nous, lecteurs, allons prendre. Et malheureusement, le drame qui s'y passe n'est pas un cas isolé, et cela montre toute la violence à laquelle tout homme peut être confronté chaque jour, à n'importe quel moment.

C'est une lecture agréable, même si l'on se rend compte qu'avoir un peu plus de temps pour mieux connaître les personnages aurait été bienvenu. Comme dans le roman d'Anna Gavalda. On avait le temps de savourer la vie avec eux.
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En commençant ce roman, j'ai pensé à "Ensemble c'est tout" de Gavalda (que j'avais beaucoup aimé quand je l'ai lu, il y a longtemps, avant le blog). En effet, des personnages très différents, plus ou moins bien dans leurs vies, vivent ensemble, s'attachent les uns aux autres, se font du mal malgré eux, se font du bien aussi...

Mais la différence, c'est sans doute que "Sauf quand on les aime" est vraiment bien ancré dans l'époque, abordant, sans être anecdotique, des sujets importants de notre société : le harcèlement des femmes, la mauvaise conscience de se sentir lâche en laissant faire, l'homosexualité, la solitude, les amours non réciproques, le racisme de part et d'autre, la violence ordinaire, le deuil et la recherche du bonheur...

C'est un roman qui n'est pas "sucré" et "écoeurant" mais plein de tendresse. Et pourtant, il y a de la violence à différents niveaux mais aussi beaucoup d'amitié. Ce n'est pas un roman qui "finit bien" et pourtant, il y a de l'espoir.

Un bon roman, très actuel dont j'ai aimé le style.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Dans le train du soir qui file vers Toulouse une femme, Tisha se fait prendre à partie par un jeune homme énervé et violent, Daoud. Les voyageurs tétanisés par la bouffée furieuse de cette agression regardent ailleurs et affichent le masque de l'indifférence blasée. Seule une femme essaie de détourner l'attention de l'homme en s'intéressant à lui. Elle le fait parler et l'écoute tout en protégeant la jeune Tisha.
Claire est témoin de cette scène mais reste statufiée jusqu'à l'arrêt complet du train. Elle culpabilise et cherche à se rattraper en proposant à la jeune Tisha, de l'héberger dans son appartement. Chez elle, c'est aussi chez Juliette et Kader avec qui Claire partage une colocation.
Le roman délaisse cet incident dans le train pour s’intéresser au quotidien boulot/amours de ces quatre jeunes, auxquels vient bientôt se rajouter le touchant Monsieur Bréhel, le voisin du dessous secrètement amoureux de Claire.
Mais l’ombre de Daoud, l'agresseur du train, plane tout au long de la lecture. On devine qu’il va resurgir à un moment où à un autre et ce ne sera pas pour offrir des fleurs ou des chocolats !

Ce sont des personnages cabossés, aux fêlures encore fraîches qui existent et respirent loin de leurs rêves mais vivent quand même, on les croirait tout droit sortis d’un roman de Marie Sabine Roger. Ils font partie de cette jeunesse silencieuse qui avance dans la vie sur la pointe des pieds, dans le reflet flou et incertain de leur avenir
L’écriture de Frédérique Martin est dense et vive. Chacun des personnages est croqué avec finesse. Tisha est une fonceuse, un caractère brut et une grande franchise mais elle est aussi très sensuelle et aimante. Claire est une jeune femme d’une grande douceur, une naïveté un peu touchante et veux faire l’unanimité autour d’elle, elle a besoin de se sentir aimée pour avancer. Jouer du violoncelle lui apporte un grand réconfort. Juliette a souvent du mal à cacher ses failles, elle manque de confiance en elle et aimerait vivre et travailler plus en accord avec ses aspirations et ses convictions. Kader est plus vulnérable que ne laisse croire cette carapace forgée dans la querelle et la bagarre. Il aime Juliette, qui elle, aime ailleurs, et cet amour non-partagé le mine.
Parfois le texte s’enlise dans des considérations que j’ai jugées dispensables mais ce bémol est assez insignifiant au vu d’une histoire menée tambour battant notamment dans la dernière partie.
Si malgré tout vous ne vous décidez pas à lire ce roman, courez jusqu’à la librairie la plus proche et à la page 140 de ce roman, découvrez quel gâteau choisira Mr Bréhel pour son goûter d’anniversaire! Appréciez ses hésitations et son dandinement au moment de lancer le « Va pour la tarte aux fraises ! Vous y mettrez une petite hostie d’anniversaire » c’est vraiment désopilant hilarant, la scène est tellement bien décrite que l’on imagine parfaitement les mains moites, les gouttes de sueur… et on entend le "ouf" de soulagement dans la longue file qui suit ce client particulier...

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J'ai dévoré ce livre ! Je ne connaissais pas cette écrivain, et j'ai été ravie de la rencontrer. Les personnages sont tous très attachants on a envie de rester avec eux, de les rassurer, de partager leur quotidien ..., l'écriture est un délice, tous les ingrédients réunis pour un très bon moment de lecture.
C'est le genre de livre, quand on le ferme, une seule pensée vous tenaille : déjà fini ?
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Le nom de "Frédérique Martin" ne m'était pas inconnu quand j'ai choisi cette lecture. J'avais noté, dans ma liste à lire, son précédent roman "La où meurt cette verveine", plébiscité par de nombreux blogueurs. La couverture de "Sauf quand on les aime" fait penser à une histoire de voisins ou de colocataires et c'est le cas, effectivement. Comme d'autres, j'ai fait le rapprochement avec "Ensemble c'est tout", mais bien vite j'ai oublié cette référence. "Sauf quand on les aime" est une histoire moins optimiste que le conte des temps modernes d'Anna Gavalda, sans pour autant sombrer dans le désespoir, je vous rassure.
Trois jeunes gens, Claire, Juliette et Kader, vivent en colocation par choix autant que par nécessité. Payer un loyer, quand on vit de petits boulots, n'est pas chose aisée. Par ailleurs, en situation de précarité, il est plus rassurant de ne pas mener sa barque tout seul. Un beau matin, Claire ramène à l'appartement Tisha, une jeune fille qui vient de se faire agresser dans le train. Cette agression marque le point de départ de l'histoire et sera son tragique fil conducteur.
"Sauf quand on les aime" reprend les préoccupations des jeunes de nos cités : se loger, trouver un emploi, faire face à la violence dans les lieux publics, trouver un sens à sa vie dans un contexte économique et social difficile. L'amitié est leur valeur refuge, celle qui leur permet de jamais sombrer. Je reprocherai peut-être à Frédérique Martin d'aborder trop de sujets. On peut en effet ajouter aux thèmes que j'ai déjà évoqués ceux de l'homophobie, du racisme, de l'isolement dans les grandes villes... Il est vrai que tous ces thèmes sont d'actualité mais je trouve que l'accumulation dessert le roman.
Quoi qu'il en soit, c'est un roman intéressant, fortement ancré dans notre époque et qui interpelle les citoyens que nous sommes. Frédérique Martin est une auteure que je vais désormais suivre de près.
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Portrait d'une jeunesse désenchantée mais solidaire.
Réalisme dur et brutal,ce livre esT porté par une belle dose de sensibilité.
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J'ai trouvé ce roman très touchant, ce sont de très beaux personnages, très humains, un peu cabossés par la vie mais encore combattifs.
Il y a Kader, jeune tunisien amoureux de Juliette, sa colocataire, mais celle-ci aime un autre homme qui ne l'aime pas. Il y aussi Claire, qui joue du violoncelle. Un soir, Claire est témoin d'une agression dans le train, la personne qui se fait agresser est une jeune sénégalaise qui s'appelle Tisha, celle-ci n'ayant aucun endroit où aller, Claire lui propose de venir vivre quelques temps dans leur colocation. Il y a aussi le voisin âgé qui apprécie ses jeunes voisins. Tout ce petit monde habite à Toulouse et se soutient dans les épreuves. J'ai apprécié le côté réaliste du roman, il n'y a pas que des bons sentiments, on trouve aussi le racisme et la violence.
C'est émouvant, un peu sur un fil, mais jamais mièvre. Pour moi, mieux que du Anna Gavalda !
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