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Citations sur Le coeur cousu (318)

Dans une basse-cour, les coqs dominent les poules, mais chez les mâles, comme chez les femelles, il existe une échelle hiérarchique extrêmement stricte, une échelle-linéaire, allant du plus fort au plus faible.
La poule située sur l'échelon du bas se soumet à tous les autres membres de la petite société et le coq que l'âge, la force et la prestance ont hissé sur la plus haute marche a tout pouvoir sur ses sujets.
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Mais qui du livre ou de sa lectrice dévorait l’autre ?
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- Je te désire tant que j'ai comme envie de faire pipi, lui chuchota-t-elle en saluant d'un geste une voisine qui sortait prendre le frais de l'autre côté de la cour.
- Idiote, qu'est-ce que tu racontes ?
- C'est vrai, ajouta-t-elle en riant. Ça me prend dans le bas du ventre, ça me tortille, ça m'agite et finalement ça remonte et c'est comme si mes seins éclataient.
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Opposant à la réalité une résistance têtue, nos mères ont fini par courber la surface du monde du fond de leurs cuisines.
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On voit ses enfants grandir, mais on ne les voit jamais vieillir. C'est ainsi.
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Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines.
Au fond des vieilles casseroles, dans les odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. L'art culinaire des femmes regorge de mystère et de poésie.
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« Écoutez mes sœurs !
Écoutez cette rumeur qui emplit la nuit !
Écoutez... le bruit des mères !
Écoutez-le couler en vous et croupir dans vos ventres, écoutez-le stagner dans ces ténèbres où poussent les mondes !
(...)
Ce qui n'a jamais été écrit est féminin. »
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J'ai 4 ans à peine
et j'écoute les derniers mots de ma mère à l'esprit décousu.
Des phrases de laines nuancées,
des paroles liées au point de chainette,
de la douleur réduite en fils.
P 347
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Dans l'encadrement de sa petite fenêtre, elle distinguait déjà les autres maisons de Santavela en contrebas lègèrement rosies par la timide caresse d'un soleil tout neuf qui peu à peu prendrait de l'assurance. Il faudrait bientôt retenir son souffle, vivre sur ses réserves de fraîcheur, et resté terré derrière la pierre blanchie jusqu'en fin d'après-midi. Alors seulement, on pourrait jouir de la lumière crachée par l'astre moribond, on pourrait le regarder s'empaler sur l'horizon sec et tranchant comme une lame et disparaître lentement derrière le grand couteau des montagnes ensanglantées dans un énorme râle de couleurs. Puis la nuit coulisserait d'est en ouest, noire, tout mitée par endroits, et un souffle viendrait peut-être agiter l'air brûlant, un souffle chargé de parfums salés, mouillés. Le village entier se prendrait à rêver de cette immense étendue d'eau, bleue de tous les ciels venus s'y mirer, et dont les quelques voyageurs qui s'étaient égarés sur les chemins tortueux jusqu'à Santavela avaient raconté les sursauts, les colères, la beauté.
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La Carasco ne parlait pas ou si peu.
Grognements inaudibles, mots dévorés, mis en pièces, mots éviscérés, longuement mastiqués, puis recrachés comme de vieilles chiques. Noirs, pleins de salive, à moitié digérés. La vieille parlait comme on crache. Elle torturait la langue, la tordait comme un vieux chiffon pour l'adapter à sa bouche édentée.
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