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Citations sur Le coeur cousu (318)

Il y eu ce dessin qui emplit soudain les yeux de ma mère, cette maison devenue bateau, cette grande voile de crépi blanc, ce trompe l'œil maladroit et le silence des enfants, cette rue aveugle et ses fenêtres closes. Puis, dans ce vide solaire, il n'y eu plus que le grand navire, dressé là d'un coup face à elle, comme la seule porte ouverte.
Elle vit apparaître par delà le dessin. Il venait le chercher, l'enlever. Si loin de la mer, si loin de tout cours d'eau, il avait avancé par les chemins, il avait remonté les rivières à sec. Il avait élargi la petite rue poussiéreuse, toutes voiles dehors, poussé par un vent constant, et s'était échoué devant sa porte.
Un bateau à sa mesure pour embarquer sa douleur et sa joie, un bateau pour que cessât l'horreur ne ne pas s'appartenir, un bateau pour être, enfin !
L'heure du départ.
Tout le silence de la mer s'était déversé dans les rues. Tant d'eau à venir, tant de chemins à parcourir ! Et cet enfant roux qui l'embarquait dans son rêve !
Elle ne put résister à l'envie de croire à cette issue, à ce monde dessiné. ...
... Il lui fallait croire à ce navire, prendre son sac à couture et embarquer tous les enfants dans l'arche.
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L'encre m'est venue quand il n'y a plus eu de larmes.
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C'est nous, les Gitans, qui faisons tourner la terre en marchant. Voilà pourquoi nous avançons sans jamais nous arrêter plus qu'il ne faut
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La lâcheté, l'horreur, les tueries, les massacres ne m'étonnent pas. Seuls me surprennent ces moments héroïques où, dans un mode chaotique, un être par nature aussi imparfait que l'homme se laisse gagner par la pitié et l'amour.
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Les choses contre nature laissent des traces,
croyez moi!
Vous verrez que la petite caquettera comme une volaille.
P104
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Sans résistance, elle se laissa allonger sur le sol. Après quelques maladresses et une courte errance dans le labyrinthe des tissus, il comprit qu'une jupe se trousse plus vite qu'elle ne se défait. Elle le suivit, mains et lèvres humides, tandis qu'il se perdait, affolé, entre le lin et la peau de ses cuisses ouvertes, puis elle vit le sexe mauve jaillir du pantalon et sa main à lui le tenir comme une dague. Il faillit s'arrêter à l'orée de sa chair, elle sentit son membre contre son poil brun et soyeux, un instant immobile. Mais il poursuivit sa course. Il se glissa en elle profondément et ce fut doux malgré l'impatience et la force. Ce fut leurs corps encastrés l'un dans l'autre au même rythme, avec les mêmes soupirs, puis ce fut elle qui voulut plus, plus fort, plus loin. Alors, elle entendit un fil se rompre.
Il pleura quand il jouit, lui qui n'avait jamais pleuré. Il ne voulut pas sortir de son corps à elle et y demeura le plus longtemps possible.
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Le silence de la nuit s'est posé sur ma page.Du silence et rien d'autre.J'entends , dans le désert de ma vie, battre mon coeur ensablé.
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La lâcheté, l'horreur, les tueries, les massacres ne m'étonnent pas. Seuls me surprennent ces moments héroïques où, dans un monde chaotique, un être par nature aussi imparfait que l'homme se laisse gagner par la pitié et l'amour.
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N’est-ce pas la douleur de nos mères que nous nous léguons depuis la nuit des temps [...] ?
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Il arrive qu'on interrompe une promenade, oubliant même ce vers quoi l'on marchait, pour s'arrêter sur le bord de la route et se laisser absorber totalement par un détail. Un grain du paysage. Une tache sur la page. Un rien accroche notre regard et nous disperse soudain aux quatre vents, nous brise avant de nous reconstruire peu à peu. Alors la promenade se poursuit, le temps reprend son cours. Mais quelque chose est arrivé.
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