Deux clubs de cryptozoologues - comprenez chercheurs de créatures fantastiques ou antédiluviennes - se forment en même temps à Londres (les européens) et Baltimore (les américains). Malheureusement ils choisissent pour raison sociale le même nom: Monster Club. Outrés, aucun ne veut céder et décision est prise de régler l'affaire par un duel: le premier club à ramener une preuve de l'existence de quelque chose d'extraordinaire conservera le nom.
Rapidement on s'oriente vers la Sibérie où l'on aurait découvert une vallée habitée d'animaux "disparus". Et la course commence, avec ses coups tordus et ses idées géniales, dangereuse cependant car un troisième larron s'en mêle: un directeur de cirque prêt à tout pour ramener des êtres étranges et les exploiter jusqu'à la lie.
Voici un premier tome encourageant. L'époque et le thème font penser au "Monde perdu" de
Conan Doyle ou aux romans de
Jules Verne avec un brin de steampunk et un doigt d'Indiana Jones. L'humour est omniprésent sans être potache ou vulgaire. Les héros, six dans chaque équipe, sont trop nombreux pour tous tirer leur épingle du jeu de cet épisode. Certains se détachent: sir Clifford Trutter, l'aristocrate anglais chef de l'équipe européenne qui n'hésite pas à tailler des croupières à ses adversaires., Mac Goddish l'écossais qui est allé partout et qui le prouve en trouvant des alliés en des lieux improbables mais qui en revanche aime à raconter sa vie inlassablement au grand dam de ses amis, von Plunkt l'allemand un peu (trop) caricatural avec "zon agzent", Fenimore Skelton chef de l'équipe américaine, héros parfait et un peu lisse. Les méchants ne sont pas en reste, surtout "chacal balafré", une mercenaire borgne impitoyable soeur d'âme de Kriss de Valnor (cf Thorgal).
L'histoire est pleine de rebondissements, d'action et de moments de détente arrosés où l'on se moque gentiment de ses collègues.
Essayez, ça ne mange pas de pain! Quant à moi j'ai hâte de lire le tome 2.