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3,77

sur 278 notes
C'est quoi un bon livre d'horreur? Une fois la dernière page refermée, la nuit tombée, si vous vous maudissez de ne pas avoir fermé les volets, si vous hésitez à ouvrir les fenêtres pour les rabattre, si vous dormez avec la veilleuse de vos enfants et bondissez aux moindres bruits... C'est un bon livre d'horreur.
Ici il s'agit d'une histoire de cannibalisme. Alors on s'attend à des hordes affamées traquant le touriste égaré, à des naufragés reluquant leurs petits compagnons comme le dernier hamburger, à des zombies. Il n'en est rien, c'est encore pire. Ici il s'agit de bouffeurs de chair humaine institutionnalisés, reconnus, civilisés, gastronomiques. Pas de contraintes, le gibier est volontaire, consentant, heureux de faire don de son cuissot.
C'est une secte religieuse. Leur pensée est savoureuse! Cette façon qu'ils ont de prouver que manger de l'humain, c'est normal et pieux.
Et c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman, pas de petits hommes verts, de forces surnaturels, de magie, juste l'absurdité de l'esprit humain....
Le héros , Charlie, est critique gastronomique. Il arrive dans une petite bourgade et entends parler comme par hasard d'un club gastronomique très privé. Oh! Quel hasard!!!! Charlie a un fils, il est divorcé et son fils est un peu paumé. Son fils cède aux sirène de cette religion et Charlie va chercher à le faire sortir du garde-manger. Allez savoir pourquoi!
Mon seul regret dans ce roman c'est la touche de surnaturel (je sais j'ai dit qu'il n'y en avait pas: j'ai menti!). Elle arrive comme un cheveu sur la soupe, une solution de facilité. J'ai vraiment été déçue par ce choix de l'auteur.
Et c'est le seul bémol. Ce livre est bien plus efficace qu'un pamphlet sur la viande pour devenir végétarien. Si après cela vous réclamez un steak saignant c'est que vous êtes prêt pour devenir un Séraphin.
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un livre culte!
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RITUEL DE CHAIR

de Graham Masterton

Terreur / 472 pages
Bragelonne Éditions

La richesse de la littérature est de pouvoir permettre à chacun d'exprimer ce qu'il veut.

Le talent ça ne s'improvise pas.

Une véritable descente aux enfers.
Un roman choc.
Impossible à lâcher.
Impossible à oublier.

Une intrigue structurée de la première à la dernière page.

Le caractère horrifique de ce récit est juste sublime.
Les conséquences d'un fanatisme religieux, les personnages, tout est vivant.

L'auteur a cette faculté de jouer avec nos peurs grâce à ses recours au gore et son aisance à susciter la frayeur.

Un sens de la narration, un talent de conteur qui nous captive.

Une chair rituellement consommée et partagée selon des règles bien précises.

Automutilation, blessures volontaires et choisies, cette volonté délibérée de se faire du mal est omniprésente dans ce récit terrifiant.

Nous sommes mis sous tension permanente, confrontés à nos peurs primales.

Un combat infernal du bien contre le mal.

Dans ce voyage au bout de l'angoisse, le passé répond au présent et la destination finale sera fatale.

Un des auteurs d'horreur les plus renommés et populaires au monde.

Le génie de Graham Masterton tout simplement.

Bravo.

Merci.
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Dévot, dévotion, décoction,
Plaisir culinaire du long-porc,
De la chair humaine,
Fraîchement équarrie.
Rite anthropophage,
Du second avènement,
Où ne se pointa finalement,
Que lui seul, dit Baron Samedi.
« Rituel de chair » de Graham Masterton, ou quand la chair de sa chair devient prétexte aux Célestins d'amadouer, de berner, d'endoctriner, qui devient course contre la montre pour sauver ses entrailles, sa raison. Coeurs sensibles, à proscrire !
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« Je me suis libérée disait-elle. Libérée de tout besoin physique. Tout ce qui me retient sur cette terre c'est mon corps, et je vais le manger. » p. 202

J'avais des envies de littérature horrifique…
Ça me défoule en période de grande tension. Et je me suis souvenue des conseils de ma copine Nabila, une professionnelle de l'hémoglobine, dézingueuse de zombies de la première heure avec un goût très sûr en la matière. J'ai donc missionné mon homme pour écumer le fond « Masterton » de la médiathèque, et il est revenu avec un bouquin. le livre a vécu, ça se voit à sa couverture toute gondolée, il a voyagé, essuyé des centaines d'heures de consultation. Il est lourd, avec des pages bien épaisses et a une magnifique couverture ornée de crochets de bouchers… Ok…

C'est donc dans cette ambiance déjà chargée que je débute ma lecture…
Quelques jours plus tard, je suis toujours là et je rassemble mes quelques forces restantes pour vous parler de Rituel de chair, un des ouvrages du célébrissime « Master of Horror » Graham Masterton.

« Tout le monde les appelait les Célestins. Mais ce mot n'a pas qu'une seule signification. Il désigne aussi cette société gastronomique secrète et, que les rumeurs à leur sujet soient fondées ou non, le nom de Célestins désigne une personne qui mange ce qu'elle n'est pas censée manger » p. 145

Ça envoie quand même comme citation, ça met dans l'ambiance, non?
L'histoire que je vais évoquer parle de nourriture parce qu'elle commence au cours d'un voyage de Charlie McLean, critique gastronomique du renommé guide MARIA. Celui-ci est parti pour deux semaines dans le nord-ouest des États-Unis afin de visiter des hôtels restaurants en vue de prochaines chroniques. Il est accompagné de son fils Martin, 15 ans, avec qui il est en conflit car celui-ci ne lui pardonne pas ses fréquentes absences et la séparation d'avec sa mère. L'adolescent est fragile et le père désarmé face à cette colère latente. C'est dans ce climat tendu qu'ils font halte au Chaudron de Fer, une table du Connecticut où l'antipathique patronne leur parle d'un lieu très particulier, le Reposoir, dans la bourgade d'Allen's Corner. Ce lieu très sellect, tenu par des français, se veut officier une gastronomie réservée seulement à des initiés triés sur le volet. L'amour propre de Charlie est piqué, il doit absolument découvrir ce mystérieux endroit dont il se fait éconduire fermement dès sa première visite. Il décide donc de rester quelques jours dans les parages afin d'obtenir la recommandation d'un notable local, sésame pour une dégustation tant espérée.

« le Bonhomme-la-Mort s'approche. le vieux Baron Samedi, c'est comme ça que ma mère l'appelait ». p. 384

Seulement ces quelques jours qui devaient avoir l'allure de vacances ne se déroulent pas comme envisagé par McLean. Les locaux ne sont pas avares d'histoires et bientôt, notre héros se rend compte que des disparitions se multiplient dans les parages. Une mystérieuse épidémie de fugues semble mettre à mal la population, chaque famille est dans l'attente du retour d'un proche évanoui brusquement dans la nature. Martin qui semble très mal à l'aise mène la vie de plus en plus dure à son père, l'explosion est imminente entre père et fils, ce qui entraine une immense culpabilité chez Charlie le matin où il découvre la disparition de Martin. Prêt à tout pour retrouver son enfant, l'homme se lance sur les traces d'un groupuscule se faisant appeler les Célestins dont les pratiques cultuelles sont à rendre fous les esprits sensibles…

« Car qu'a-t-Il dit lors de son Dernier Souper? Il a dit « Ceci est Mon corps donné pour vous. Faites ceci en mémoire de Moi » et Il a dit « Cette coupe est la nouvelle alliance en Mon sang versé pour vous. » p.295

Tu veux du roman « terrific », tiens, prends donc ça!

Après une mise en place un peu lente mais essentielle sur la première centaine de pages, l'histoire finit par prendre un rythme beaucoup plus soutenu, ce qui m'a amené à lire les 350 pages suivantes sur les chapeaux de roues. Les thèmes abordés par Masterton dans son roman sont passionnants, il s'agit d'une course contre la montre d'un père pour sauver la vie de son fils aux prises avec une secte jouant à la perfection avec cultes chrétiens, rites vaudous, anthropophagie, embrigadement, manipulation… L'intrigue et les intentions des personnages sont très bien amenées, le lecteur rencontre une pléiade de « seconds rôles » qui ont chacun une place importante dans le récit. Les décors sont impeccablement décrits, notamment quelques scènes dans le Carré Français et dans le bayou de la Nouvelle-Orléans, ambiance cajun, un régal. Tout le monde devrait y trouver son compte, les amateurs d'histoire, d'action, d'émotions fortes. Je mets tout de même en avant un avertissement, certains passages peuvent être choquants, il faut quand même être un lecteur averti…

« le bonheur, le nirvana, un cerveau vide. le Ciel n'appartient qu'à ceux qui renoncent à toute volonté de vivre » p. 459

L'écriture simple et efficace de Graham Masterton a été une excellente découverte pour moi. Ce roman a plus de 30 ans mais est d'une grande modernité et je vais continuer à explorer son oeuvre dès que je déniche un exemplaire du « Diable en Gris » qui, selon mes sources, est un bijou.
Un grand merci à celle qui m'a mise sur la piste de Rituel de chair, je vais le recommander à plus d'un.
Lien : https://leschroniquesdeminui..
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C'est la thématique du livre qui m'a donné envie de lire ce roman. Les sociétés anthropophages exercent une certaine curiosité morbide, surtout en ce qui me concerne. J'ai aimé le fait que la "viande" ne soit pas prélevée sur des personnes mortes, comme c'est souvent le cas dans ce type d'histoire, mais sur des personnes conscientes et par le biais de l'automutilation.

Cette oeuvre nous fait également prendre conscience, que notre statut de parents ne fait pas de nous les "propriétaires" de nos enfants. Nous n'avons pas à décider de son appartenance religieuse, ou de sa mentalité. Il est certain que moins nous nous investissons dans la vie et l'éducation de nos enfants, plus ces derniers tenterons de se construire via des influences autres que la nôtre.

J'ai été très déçue par la fin qui fait intervenir le fantastique, alors que le déroulement de l'histoire en est totalement dépourvu. Et cet épilogue pitoyable où le nain réapparaisse!
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Roman horrifique, Rituel de Chair nous entraîne dans les méandres d'une secte anthropophage. On y suit Charlie McLean, critique gastronomique et son fils Martin, partis découvrir des nouveaux restaurants et qui en même temps cherchent à se découvrir. Suite à son divorce, Charlie et son fils n'ont pas des liens faciles et essayent grâce à ce voyage à renouer des liens. Au détour d'une ville quelconque se dresse un restaurant français, le Reposoir, lieux très select ne prenant que des clients triés sur le volet. le critique est intrigué et cherche à tout prix à déjeuner là-bas. Malheureusement, ce restaurant est l'antre d'une secte qui pratique l'autophagie suite à une lecture et une interprétation très personnelle et libre de la Bible. Lorsque son fils se retrouve kidnappé par ces individus, Charlie essayera de le récupérer et de lui faire entendre raison.

J'ai dévoré ce roman comme les personnages se sont dévorés eux-mêmes. le roman est très prenant, les différents retournements de situations sont bien amenés et le rythme est très soutenu. Lu en quelques jours seulement, j'ai beaucoup aimé cette immersion dans les rites de cette secte. Certains passages sont gores, c'est supportable, je m'attendais néanmoins à plus de descriptions de mutilations, et pourquoi pas, des recettes cannibales.

Je conseille fortement ce roman pour les aficionados de roman horrifiques et de groupes religieux. Ce n'est pas le meilleur roman de ce type que j'ai pu lire mais j'ai tout de même passé un excellent moment de lecture.
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Un livre à la couverture qui m'a tout de suite attiré et son résumé qui m'a convaincu.

Charlie, la quarantaine, est un critique gastronomique pour le guide Maria.
A force de sillonner les États Unis, à manger dans des restaurants, hôtels et j'en passe, il est passe à côté de sa vie de famille.
Alors que son ex femme décidé de partir en vacances, il va devoir s'occuper de son fils de 15 ans dont il ne connait presque rien.
Pendant une semaine, il veut lui faire découvrir son quotidien de travail et essayer de lier des liens. Ceci va être un échec , malgré ces efforts, il n'arrive pas à établir une confiance avec lui.
Alors qu'un soir ils dînent dans un petit restaurant, ils vont entendre parler d'un restaurant français " le reposoir" que Charlie n'a jamais entendu parler, ni répertorié et qui va suciter sa curiosité.
C'est alors que ces ennuis vont commencer.
Et oui la curiosité est un vilain défaut !

L'histoire est vraiment très intéressante, j'ai beaucoup aimé le sujet traité de la secte et elle nous donne bien une vision sur le comportement des personnes qui se font retourner le cerveau 🤣.
Dans ce roman , c'est même plus qu'une secte car on parle de cannibalisme 🤭
Les personnages, les descriptions et les scènes sont bien travailler, elles ne sont ni trop courtes , ni trop longues, qui permet bien de s'imaginer les choses.
Une histoire qu'on a du mal à lâcher.
En revanche, je suis restée un peu déçu par la fin.

Attention pour certaines scènes, il faut avoir l'estomac bien accroché ! 😅
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J'aimerais prévenir de ce pas que je ne vais pas y aller de main morte avec ce livre. Parce que j'aime le style horrifique, parce qu'il m'en faut peu pour que je considère un livre passable, et parce qu'avant d'abandonner un livre, je lui donne toujours une chance.
Ce livre, c'est le reflet de tout ce qui n'est pas bon en littérature aujourd'hui. L'intrigue est si peu travaillée que si on a l'habitude, un minimum, de lire des thriller, on en devine son intégralité au bout de 30 pages. L'écriture est inexistante, demandez à Siri de vous écrire un roman et vous aurez une plume bien plus intéressante que celle de Graham Masterton (pour ce roman, je précise, car je n'en ai pas lu d'autres à présent, et je ne suis pas sûre que cela se reproduise). Les personnages n'ont rien d'intéressant ni aucune profondeur. Qu'on s'entende, pour un thriller passable je peux me contenter de personnages clichés et un peu surfaits, mais là on dépasse les limites de l'acceptable. du suspens ? Je n'en parlerai même pas, car il était absent.
Ce livre est la représentation même de ce qui fait que la littérature horrifique et policière est mal vue, il est mal écrit et sans intérêt à mes yeux. J'ai été à deux doigts de l'abandonner au bout de 100 pages, et je me suis forcée à le lire pour voir s'il était mauvais jusqu'au bout, et devinez quoi ? Son titre de grand classique de la terreur lui est sûrement attribué parce qu'il faut se forcer pour arriver jusqu'à la fin.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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C'est l'auteur autoédité Arnaud Codeville, à Livre Paris, qui m'a donné envie de découvrir la plume de Graham Masterton. Horreur, parfois du fantastique, King en pire en gros. Lorsque j'ai vu cette couverture au stand de Bragelonne juste après ma passionnante discussion avec Arnaud, j'ai craqué ! Une histoire de cannibalisme écrite par le maître de l'horreur ? C'est pour moi évidemment (tout va bien, merci).

Côté gore j'ai été un peu déçue. Pour autant, je le déconseille fortement aux âmes sensibles. Il y a quelques scènes où l'estomac doit être bien accroché mais je m'attendais à plus. le côté très religeux m'a aussi dérangé. Un travers que je reproche à certains King d'ailleurs. Mais en même temps, ce roman parle d'une secte et ce côté religieux est absolument nécessaire à l'histoire. Donc ça passe.

Charlie McLean, critique gastronimique, profite de quinze jours de vacances de son fils Martin pour tenter de renouer des liens inexistants depuis la séparation d'avec son ex-femme en l'emmenant avec lui à travers l'Amérique pour son métier de critique gastronomique. le roman place très rapidement un étrange restaurant français, hyper select où on ne peut entrer que sur parrainage. Charlie ne lâche pas le morceau, malgré les inststantes mises en garde de quasiment toute la ville, il veut absolument y aller ! Et là… c'est la chute vers l'Enfer ! Secte, cannibalisme, automutilation, cuisine, amputation… tout y passe ! On va même se balader au fin fond du bayou avec Graham comme guide et la visite n'est pas de tout repos !

Je suis en tout cas ravie, malgré mes deux petits bémols, d'avoir découvert l'univers de Masterton. Dès le premier chapitre j'étais accro et je voulais tout savoir sur ce mystérieux restaurant. Tout en étant pleine d'angoisse car j'avais lu le résumé ! On m'a beaucoup dit sur Instagram, pendant ma lecture, que ce n'était pas le meilleur. J'ai noté quelques titres sur lesquels je compte bien me pencher !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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