Alors ... il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...
Vous vous en souvenez sûrement, ma relation à l'oeuvre de
Nicolas Mathieu était entachée d'une forme d'horripilation liée à
Leurs enfants après eux. C'est vrai, je n'avais pas accroché avec ce name dropping constant. Adolescent des années 90, issu de la classe moyenne et banlieusarde de Bordeaux, j'avais l'étrange impression que
Nicolas Mathieu me prenait par la main et cherchait à me séduire en citant tout ce que cette époque comptait de marques, de groupes de musique, d'événements historiques. Je crois aussi qu'au fond de moi, je n'aimais pas me retrouver dans le roman ...
Alors je n'ai pas lu
Connemara.
Pourtant j'aime le type, son intelligence et son investissement dans la vie intellectuelle française.
Bref, en cherchant un livre audio, je suis tombé sur son premier roman.
Aux animaux la guerre. Ce titre ... quel titre. Référence à
De La Fontaine qui a baigné mon enfance. Je me suis dis " et pourquoi pas après tout."
Grand bien m'en a pris. J'ai plongé la tête la première dans cette histoire, ce roman très noir et très social comme j'aime. On sent poindre les prémisses du Goncourt et
Nicolas Mathieu trace déjà le sillon qui est aujourd'hui le sien. C'est noir, il y a très peu d'espoir, ça finit mal. Bref, j'ai aimé. Beaucoup aimé même.