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Citations sur Contes et nouvelles (127)

- Avez-vous quelques fois été amoureux, monsieur Paul ?
Je l'avouai : oui, j'avais été amoureux. "Racontez-moi ça", dit-elle ;
Je lui racontai une histoire quelconque. Elle m'écoutait attentivement, avec des marques fréquentes d'improbation et de mépris ; et soudain : "Non, vous n'y entendez rien. Pour que l'amour fut bon, il faudrait, il me semble, qu'il bouleversât le coeur, tordît les nerfs et ravageât la tête, il faudrait qu'il fût - comment dirai-je - dangereux, terrible même, presque criminel, presque sacrilège, qu'il fût une sorte de trahison ; je veux dire qu'il a besoin de rompre des obstacles sacrés, des lois, des liens fraternels ; quand l'amour est tranquille, facile, sans périls, légal, est-ce bien de l'amour ?".
Je ne savais plus quoi répondre, et je jetais en moi-même cette exclamation philosophique : O cervelle féminine, te voilà bien !
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Les orangers et les citronniers en fleur, exhalant dans le ciel tranquille leurs parfums sucrés, si doux, si forts, si troublants, les mêlaient au souffle des roses (...)
Elles sont chez elles, sur cette côte, les roses ! Elles emplissent le pays de leur arôme puissant et léger, elles font de l'air une friandise, quelque chose de plus savoureux que le vin et d'enivrant comme lui.
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De Dieppe au Havre, la côte présente une falaise ininterrompue, haute de cent mètres environ, et droite comme une muraille.

De place en place, cette grande ligne de rochers blancs s'abaisse brusquement et une petite vallée étroite aux pentes rapides, couvertes de gazon ras et de joncs marins, descend du plateau cultivé vers une plage de galets où elle aboutit par un ravin semblable au lit du torrent.

La nature a fait des vallées, les pluies d'orage les ont terminées par ces ravins, entaillant ce qui restait de la falaise, creusant jusqu'à la mer le lit des eaux qui sert de passage aux hommes.
Quelquefois un village est blotti dans ces vallons, où s'engouffre le vent du large.
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je soussignée, Victorine-Charlotte Cachelin, exprime ici mes dernières volontés :
Je laisse toute ma fortune, s'élevant à un million cent vingt mille francs environ, aux enfants qui naitront du mariage de ma nièce Céleste-Coralie Cachelin avec jouissance des revenus aux parents jusqu'à la majorité de l'aîné des descendants..page 19....

Et une pensée incessante les poursuivait, les minait, aiguillonnait leur rancune mutuelle, celle de l'héritage insaisissable.. (page 36)
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Mais, dans son coeur tout remué, il sentait, comme une bête réveillée qui l'aurait mordu, son ancien amour renaître.

- Fini -
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[La nuit] Ce qu'on aime avec violence finit toujours par vous tuer.
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[Lui?] Mon logis me paraissait vide comme il n'avait jamais été. Une solitude infinie et navrante m'entourait. Que faire ? Je m'assis.
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Six mois après, comme elle allait voir ses parents un dimanche, son père l'examina curieusement, puis demanda :
- T'es-ti point grosse ?
Elle restait stupide, regardant son ventre, répétant : "Mais non, je n'crois point."
Alors, il l'interrogea, voulant tout savoir :
- Dis-mé si vous n'avez pas, quéque soir, mêlé vos sabots ?
- Oui, je les ons mêlés l'premier soir et puis l'sautres.
- Mais alors t'es pleine, grande futaille.
Elle se mit à sangloter, balbutiant : "J'savais ti, mé ? J'savais ti mé ? "
Le père Malandrin la guettait, l'œil éveillé, la mine satisfaite. Il demanda :
- Quéque tu ne savais point ?
Elle prononça à travers ses pleurs : "J'savais ti, mé, que ça se faisait comme ça, d's'éfants !"
Sa mère rentrait. L'homme articula, sas colère : "La v'là grosse, à c't'heure."
Mais la femme se fâcha, révoltée d'instinct, injuriant à pleine gueule sa fille en larmes, la traitant de "manante" et de "traînée".
Alors le vieux la fit taire. Et comme il prenait sa casquette pour aller causer de leurs affaires avec Mait'Césaire Omont, il déclara :
- All'est tout de même encore pu sotte que j'aurais cru. All'n savait point c'qu'all'faisait, c'te niente.
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Il faut connaitre Aix, la tranquillité de ses rues ou l'heure pousse, le sommeil qui endort la ville entière, pour comprendre qu'elle existence vide y mènent les étudiants.Ceux qui travaillent ont la ressource de tuer les heures devant leurs livres. Mais ceux qui se refusent a suivre sérieusement les cours n'ont d'autres refuges, pour se désennuyer, que les cafés, ou l'on joue, et certaines maisons, ou l'on fait pis encore.

[Nais Micoulin]
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A Paris, tout se vend : les vierges folles et les vierges sages, les mensonges et les vérités, les larmes et les sourires.
Vous n'ignorez pas qu'en ce pays, la beauté est une denrée dont il est fait un effroyable négoce. On vend et on achète les grands yeux et les petites bouches; les nez et les mentons sont cotés au plus juste prix. Telle fossette, tel grain de beauté représentent une rente fixe. Et, comme il est toujours de contrefaçon, on imite parfois la marchandise du bon Dieu, et on vend beaucoup plus cher les faux sourcils fait avec des bouts d'allumettes brulées, les faux cheveux attachés aux chignons a l'aide de longues épingles.
Tout ceci est juste et logique. Nous sommes un peuple civilisé, et je vous demande un peu a quoi servirait la civilisation, si elle ne nous aidait pas a tromper et a être trompés, pour rendre la vie un peu moins banale.

[Les repoussoirs]
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