La Parure

« La parure » trônait sur des polycopiés remis par notre professeur de français. Je m'en souviens comme si c'était hier. D'abord parce que nous avions droit à des textes pas piqués des hannetons, comme des paroles de chanson (Mc Solaar en tête avec son Caroline), afin de nous expliquer les subtilités de la langue française. Miss Ondelune adorait les métaphores par-dessus le reste, ça oui !

Les séances étaient relativement ludiques et laissaient une place incontestée à l'imaginaire. C'était le début des années 90, la banlieue parisienne déjà bel et bien stigmatisée. J'étais en cinquième dans un collège aux murs ternes, mais remplis de trésors .

Cette « parure » m'avait fasciné à la lecture pour les retournements de situations - simples, mais ô combien truculents ! - et cette audace à se moquer de ceux voulant plus qu'ils n'ont ou ne peuvent se permettre dans l'unique but de paraître. Superficialité superflue, quand tu nous tiens ! Accessoirement, j'avais fait le parallèle entre Mathilde et la personnalité – bien moins drôle et sympathique - d'une proche parente prompte à bien des écarts du même acabit. Alors, comprenez que cette nouvelle fleure bon la nostalgie suivie d'un petit rire amusé, un brin sournois. Pourtant, quand il nous fut demandé d'y écrire une suite, j'ai été bien gentille avec cette Mathilde en me disant que cette dernière avait assez chèrement payé son caprice. Ce qui me valut d'être joliment fière de ma note.

Je n'en dirais point plus, c'est qu'il ne faudrait pas spoiler !

En attendant, c'est une des nouvelles De Maupassant que j'ai relues – pas plus tard qu'hier - avec plaisir et tout autant d'amusement qu'à travers mes yeux d'enfants. Un partage d'impression un peu intimiste me direz-vous,… Peut-être parce que certains textes, au-delà de ce qu'ils racontent, ont une vie intemporelle qui se conjugue à la nôtre en reflétant une réalité bien plus d'actualité qu'il n'y parait.

Quelle nouvelle ! haute voltige ! ...Mathilde , jeune femme née d'une famille d'employés,mariée "faute de mieux" à un petit commis du ministère de de l'Instruction Publique, elle souffre et elle a honte de sa condition sociale. Invitée pour un réception mondaine, elle n'a rien d'élégant à se mettre, ..comme une Cendrillon elle se fait prêter parure et robe mais oh malheur ! le Collier va lui être dérobé...

Quel beau portrait de la bourgeoisie, peinte par Maupassant avec dextérité et d'acuité, son écriture est ciselé,c 'est un régal de lecture et l'on se rend compte encore que de cette nouvelle est toujours d'une modernité absolue et que la vacuité du genre humain et "les signes extérieurs de richesse" perdurent et ont "la dent dure" encore à notre époque......

C'est un véritable plaisir de replonger dans ces nouvelles. Si « La Parure » m'avait marquée, ce n'était pas le cas des autres. Je me rappelle les avoir étudiées au collège mais pas de les avoir autant appréciées. Pourtant, aujourd'hui, je savoure pleinement la fluidité de la plume. le style De Maupassant est accessible et très agréable. Puisqu'il s'agit de nouvelles, tout est rapide, direct, clair. Les chutes sont parfois amusantes, j'ai beaucoup souri.

En bref, une replongée dans une oeuvre canonique qui fait plaisir. Lecture très rapide et très plaisante, à lire et relire.

Nouvelle lue durant mon adolescence, j'en avais gardé un agréable souvenir.
Alors pourquoi pas la relire pour la bonne cause, le Challenge Solidaire 2021 ?!
Cette fois-ci, lecture faite en ligne car oeuvre entrée dans le domaine public.

Mathilde Loisel, belle jeune femme, issue d'une famille modeste, épouse un employé du Ministère. Une vie qui l'ennuie à mourir, elle qui rêve de strass, luxe et paillettes, d'une vie de princesse.
Son mari lui tend le carton d'invitation de son employeur pour un dîner mondain. Mathilde pense de suite qu'elle n'aura rien à se mettre d'assez élégant pour cette soirée.
Sur les conseils de son mari, elle va demander à son amie bourgeoise, Mme Forestier, de lui prêter un bijou.
La malheureuse va perdre la belle rivière de diamants, et de ses yeux va couler une rivière de larmes.
Le couple va cacher la vérité à l'amie et passer 10 ans de sa vie à payer crédit sur crédit après avoir trouvé un collier de substitution.
La nouvelle se termine sur une chute inattendue.
Maupassant est décidément un conteur extraordinaire, il sait nous emmener avec lui, nous surprendre, nous émouvoir.

Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu De Maupassant, au bas mot, je dirais plus de 20 ans ! Mais, d'emblée, cet auteur a tout mon respect puisqu'il est un des très rares dont j'avais apprécié la lecture imposée au collège. C'était avec Bel-Ami.

Ici, autre genre, la nouvelle. D'habitude, je n'aime pas trop les nouvelles mais il va finir par me faire changer d'avis ;) C'était très bien écrit (après Bridget Jones, je peux vous dire que ça m'a changé) et agréable, bien sûr. C'était également frais, fin et subtil. Toute l'ironie de la vie et son côté tragique ; cynique et cruel mais drôle également. Un vrai petit bonbon à déguster entre deux romans. J'ai bien l'impression qu'il y en a bon nombre ainsi de ses nouvelles ! Trop chouette :)

~ Challenge Féminin 21 : perso princ. sur couverture
~ Challenge 50 objets-4 : statue
~ Challenge solidaire 2021

A première vue -La Parure- de Guy de Maupassant est une nouvelle faite pour déclencher la compassion du lecteur.
Dans ce court récit du 19e siècle, l'auteur met en scène un couple modeste menant une vie médiocre, l'épouse rêve d'une vie meilleure faite de faste et de luxe. Un jour, ils sont invités à un bal mais la jeune femme ne possède ni vêtements, ni bijoux adéquats pour cette soirée. Une amie va lui prêter une parure de bijoux.
C'est le bonheur pour cette femme qui réalise son rêve au cours de cette soirée fastueuse.
Mais qu'adviendra-t-il de cette parure tant convoitée et qui a tant fait briller l'épouse Loisel au bal, quelle est sa valeur réelle ?
La chute surprenante de la nouvelle y répond avec une ironie mordante, familière à Maupassant. Il n'y a qu'à lire ses autres nouvelles pour y voir, comme dans la Parure, le sort que Maupassant réserve aux personnages dont la cupidité, l'envie, la jalousie ou même la bêtise dominent. A travers ce récit ironique et ses autres nouvelles à chute, Maupassant nous livre une critique de la société de la petite bourgeoisie du 19e siècle.

Après avoir lu nombre de ses nouvelles en cour, textes que j'avais beaucoup aimé d'ailleurs, je suis retombé il y a très peu de temps sur un article élogieux vantant "La Parure" en tant que meilleure nouvelle à chute...
Intrigué et plutôt contente de retrouver l'écriture fluide et cynique de Guy de Maupassant, je me suis plongé dans une édition trouvé au hasard dans la bibliothèque de mon quartier.

Et bien, j'ai adoré. A chaque instant, je me demandais comment cela finirait et, malgré toutes les possibilités que j'avais imaginé, j'ai tout de même été surprise et charmée par cette fin si moqueuse, à la manière de l'auteur. Je l'ai aussitôt placé dans les mains de mon petit frère qui, un quart d'heure plus tard me le rendis, le sourire aux lèvres et les yeux brillants.

Honnêtement je suis pas trop fan des classiques, j'arrive pas à y voir la beauté que d'autres voyent.
Mais j'ai lire La Parure de Guy de Maupassant cette année en français.
L'histoire de Mathilde qui veut toujours plus que ce qu'elle a. Quand son mari est prêt à faire certains sacrifices, il faut toujours qu'elle demande le maximum de ce qu'il peut lui donner.
Pour elle, seul être une dame et important, elle ne se soucie que de ça.
Le bal est le plus gros événement de sa vie mais bien-sûr c'est celui qui va aussi tout changer.

À la fin de la nouvelle, le prof de français nous a dit (il était presque ému) que le lecteur ressentait de la pitié vis à vis des époux Loisel, honnêtement je n'ai absolument pas ressenti ça et limite le seul personne pour lequel j'aurais pu le ressentir c'est le mari.
Mathilde ne mérite pas de la pitié je trouve.

Bref, je ne mettrai aucune note sur cette nouvelle, je suis plutôt d'un avis neutre, j'ai pas été transandée d'émotions.

Petite morale de la classe sur la nouvelle : toujours être honnête (sinon elle aurait eu juste à payer 500 francs au lieu de 36 mile et de condamner 10 ans de leur vie)

J'ai trouvé ce petit livre, "La parure et autres nouvelles à chute", dans le coin d'une librairie destiné aux lectures scolaires, et je me suis dit que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu De Maupassant.

Ces nouvelles, au nombre de cinq, étaient d'abord destinées à la presse, se devant d'être brèves et saisissantes pour tenir en haleine le lecteur pressé. Ainsi, chacune aboutit à une chute, ce qui est très plaisant, voire jouissif, pour le lecteur de nouvelles, mais permet également de faire la satire d'un certain milieu, celui des employés et des petits bourgeois dans ce recueil.

La parure est l'une des nouvelles De Maupassant les plus connues; de mémoire, je ne l'avais jamais lue mais j'en avais vu une adaptation pour la télévision avec Julie Depardieu dans le rôle de Mathilde, cette belle dame "mal née" qui s'endettera toute sa vie pour rendre le beau collier, perdu, prêté par une amie.

Les nouvelles sont ici très courtes et se lisent dans l'expectative de la chute. Pourvue qu'elle soit à la hauteur... Mais avec Maupassant, vous pouvez être rassurés sur ce point.

En résumé, un auteur "scolaire" qui reste tellement agréable à lire même (surtout) longtemps après avoir quitté les bancs du lycée.


Lu (et approuvé) en octobre 2021

Ce bref texte est peut-être la plus réussie parmi les nombreuses nouvelles qu'a écrites Guy de Maupassant. L'infortunée héroïne Mathilde, ayant emprunté (à une amie) une parure très coûteuse, a le malheur de la perdre et doit la remplacer. Comme elle est fort pauvre, elle emprunte et se ruine. Sa vie est brisée. Mais la chute de la nouvelle est encore plus cruelle; j'en ai été stupéfait, la première fois que j'ai lu ce texte.
Mathilde Loisel est une "Madame Bovary", qui se trouve affreusement piégée. Piégée par l'obsession de sortir de sa médiocre condition de petite-bourgeoise. Et comme d'habitude, l'écrivain observe sans indulgence la société française du XIXème siècle. A vrai dire, il faudrait modifier peu de choses dans ce scénario pour transposer cette aventure à notre propre époque.