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sur 7603 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà une nouvelle De Maupassant tout à fait déroutante et angoissante différente de toutes es autres.
Le Horla: phénomène paranormal ou manifestation de la folie du narrateur?
Le mystère plane du début à la fin. La deuxième version du Horla est écrite sous la forme d'un journal qui nous plonge juqu'aux peurs les plus inconscientes de son personnage; une angoisse qu'il nous fait remarquablement partagée: le lecteur s'identifie vite en effet au personnage . Je conseille plutôt cette version car plus minutieuse et entraînante. Bonne lecture et bons frissons!
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Je pensais m'ennuyer avec ces contes de collège Que nenni , j'en demande encore mais à lire dans la journée , tous ces courants d'air, ces frissons, ce froid venu de nulle part .... brrr vais-je rêver cette nuit que l'on me sert le cou ??? que je peigne les cheveux d'une dame éthérée ?
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Quel est cet être invisible qui est hors de moi mais qui est pourtant bien là? Cet être c'est le horla! le narrateur sent une présence invisible qui le poursuit: il boit son lait, il tourne les pages de son livre, il cueille une rose... Il croit bien devenir fou! Dans cette nouvelle fantastique se fait ressentir la tension croissante de l'angoisse... Cela pose la question du dédoublement du moi, cette part sombre qu'on à tous en nous. En vain, le narrateur tente une explication rationnelle mais qui ne parvient pas à convaincre suffisamment. On ne peut savoir si cette être invisible existe réellement ou si c'est la folie et la paranoïa du narrateur qui l'a crée de tout pièce. C'est cela qui rend cette histoire si mystérieuse. D'ailleurs Maupassant s'est fortement imprégné de sa vie personnelle car étant atteint de la syphilis, il avait des crises d'angoisse et de paranoïa. Je vous invite donc à découvrir ce court récit passionnant et à vous laisser transporter dans le règne du doute...
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Ces « Contes fantastiques » m'ont agréablement surpris et ont révélé pour moi la part intime de souffrance De Maupassant retranscrite ici sous la forme de métaphores fantastiques.

La quête perpétuellement inassouvie des femmes, la hantise du souvenir, de la maladie menant à la folie, à la déchéance puis à la mort sont pour moi les thèmes dominant des ces oeuvres.

Maupassant n'est pas meilleur que Poe ou Baudelaire pour nous effrayer dans le registre de l'horreur pure mais demeure redoutable pour nous troubler et nous émouvoir par l'absolue légèreté et subtilité de son style.

Ses contes d'un homme malade et torturé sublimant sa douleur par l'écriture ne sauraient donc laisser quiconque insensible.
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Une chronique courte pour un livre lu début 2018. Grâce à quelques notes prises à l'époque et mes souvenirs de lecture, voici ce qu'il en est.

Le Horla est particulièrement court, peut-être le relirais-je prochainement pour avoir un second regard dessus. Les quelques notes prises à son sujet me poussant à le faire.

Le Horla c'est une soixantaine de pages qui poussent à la réflexion. Maupassant a ce don de soulever des questions dans notre esprit, des questions percutantes et qui font réfléchir.

Quelles sont les limites du tangibles et de l'invisible ?

La phénomène de la folie, qui pourrait être qualifié simplement d'"étrange", est soulevé ici. Cet état qui fait basculer l'être humain, sombrer du jour en lendemain, au point de ne plus être certain de discerner le réel de l'irréel.

Voilà où Maupassant nous emmène. le Horla, c'est un moment où l'on essaie de faire abstraction de la réalité pour combattre l'invisible.

Je retiendrais un mot, une idée de ce roman : réflexion.
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le narrateur commence sa nouvelle par une scène paisible et la visite de l'abbaye du Mont Saint-Michel mais des faits étranges se déroulent déjà pendant la nuit et pas seulement, comme si un être surnaturel le suivait, oppressant, créant un malaise intérieur. Il essaie sans cesse de minimiser les faits et de les rattacher à un hasard.
Son cocher semble les remarquer également.
Le narrateur a peur de sombrer dans la folie. Quand on connaît l'histoire De Maupassant et les désagréments causés par la syphilis qui le rongeait, on peut comprendre.
La tension monte dans le récit jusqu'à plonger le narrateur dans des états de désespoir profond.
En lisant, je me posais sans cesse des questions sur cet étrange phénomène et j'avais envie qu'on revienne à des situations plus apaisantes.
J'ai apprécie le passage où le narrateur assiste à un dîner où un neurologue est convié. On y apprend les connaissances de cette époque à propos de cerveau. Ce n'est pas inintéressant du tout.
Après avoir été un des fondateurs du naturalisme avec Zola, Maupassant nous livre une nouvelle fantastique, un genre qui n'était pas rare en cette deuxième moitié du 19ème siècle.
Une belle découverte !

Challenge XIXème siècle
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Le Horla, conte fantastique De Maupassant est écrit sous la forme d'un journal, les faits y sont consignés sur une période d'environ 4 mois.
Au tout début du récit, le narrateur décrit la tranquillité et la sérénité qui règne dans sa maison normande, en bord de la Seine, puis sans aucune cause précise des événements bizarres surviennent la nuit.
En début de récit, le narrateur se sent simplement fatigué et déprimé, puis au fur et à mesure que l'on avance dans la narration, il bascule dans l'horreur de l'angoisse.
C'est un peu comme si le magique et l'invisible s'exprimaient, à son insu, sans qu'il puisse discerner ce qui se trame dans son environnement.
On est confronté à une hésitation entre cauchemar nocturne et réalité.
L'imagination grandissante du narrateur lui joue-t-elle des tours ? qui sait ? que peut-on en penser nous, pauvres lecteurs ?
Lorsqu'une légende étrange lui est racontée par un moine, le narrateur se demande à nouveau s'il faut y croire ; doit-on croire uniquement à ce que l'on voit, au visible, à la réalité des faits ? qu'en est-il alors de l'invisible qui nous entoure au quotidien ?
Le lecteur entrevoit tout un questionnement sur le rationnel s'opposant au surnaturel, au mystique. On hésite entre le réel et le surnaturel.
L'angoisse et la peur dominent le récit avec la folie en perspective. Les visions et pensées antithétiques se bousculent dans l'esprit du narrateur, envahi par « l'Être Invisible et Redoutable» allant crescendo au fil du récit, jusqu'à la chute qui laisse l'interprétation ouverte.
Récit angoissant qui interroge les limites entre la raison et la folie.
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L'un des recueil de contes les plus célèbres et emblématiques de l'oeuvre colossale De Maupassant. S'il se démarque singulièrement des "Contes de la bécasse", "Le Horla" est novateur par sa dimension fantastique, mêlant une écriture (et un écrivain tourmenté surtout ! ) au bord de la folie avec parfois une touche d'anticipation. Découvert en fin de collège, ce classique est resté longtemps mon livre de chevet et je ne le regrette pas.
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Ce confinement aura au moins eu un mérite, celui de me rabibocher avec les auteurs du 19ème. le rayon "Littérature classique" de l'immense centre commercial voisin est inversement proportionnel à la superficie de ce dernier. Il y a bien quelques Camus, Orwell ou Gary, tous déjà lus. Tiens, Maupassant ! A l'évocation de ce nom, voilà ma mémoire qui vagabonde, qui rejoint des temps adolescents et louvoie entre des souvenirs douloureux de lectures imposées où Flaubert, Zola et Balzac règnent en maîtres. Rebuté, je n'ai pas ouvert de roman du 19ème depuis le lycée. Mais après tout, à situation exceptionnelle, résolution exceptionnelle. Déterminé, mais prudent, ce sont donc les quarante petites pages du Horla qui feront office de lieu de retrouvailles. Et en fait de retrouvailles, il s'agit plutôt d'une superbe découverte. La nouvelle prend la forme d'un journal, celui d'un homme qui sombre peu à peu dans la folie. Folie ou surnaturel ? Maupassant flirte constamment entre les deux. Après tout, les domestiques eux aussi observent des évènements étranges. N'aurions-nous pas à faire là à un phénomène imperceptible, échappant à nos sens ? "D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ?", s'interroge le narrateur. Tout le génie De Maupassant se trouve dans sa manière de retranscrire comment l'angoisse s'empare lentement et progressivement d'un homme ordinaire jusqu'à le posséder complètement. Les mécanismes menant à la folie sont décrits avec un tel réalisme et une telle acuité que le lecteur ne peut que s'identifier, non sans effroi, au narrateur. Nul n'est à l'abri, semble nous dire Maupassant.
"9 août : - Rien, mais j'ai peur.
10 août : - Rien, qu'arrivera-t-il demain ?"
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Une relecture obligatoire qui démontre que le le fantastique, le récit noir et le conte cruel ont connu des sommets en France, avant de devenir aujourd'hui un genre "désuet", souvent méprisé par les grands éditeurs. Pourtant Maupassant, avec une efficacité redoutables, en quelques phrases, est capable de provoquer le rire jaune, le frisson, le sentiment d'inquiétante étrangeté chez ses lecteurs. Il démontre que les possibilités sont infinies. Vous, les amateurs de l'étrange, demandez donc à vos libraires de mettre en avant la nouvelle et le mauvais genre que Maupassant cultivait avec tant de talent ;)
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