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sur 7503 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Maupassant est incontestablement le maître de la Nouvelle. Jonglant avec brio du texte réaliste ("Aux champs" ; "Le Papa de Simon") au texte fantastique ("Le Horla"), il surprend le lecteur par sa finesse et sa façon de mettre en relief ce qu'il veut dénoncer. Il est vrai que je l'apprécie tout particulièrement dans cet exercice.

"Le Horla" reste ma Nouvelle préférée (que je viens de relire pour la … fois… je ne compte plus). Cette façon de mettre en scène ce narrateur hanté par un être invisible qui l'obsède à tel point qu'il dépérit est sublime. Et ce qui est fascinant, je trouve, c'est de ne pas savoir si le narrateur est l'auteur. Certains pourront y voir une simple Nouvelle fantastique, d'autres y trouveront des indices autobiographiques donnant une autre dimension à cette histoire. Lorsqu'on sait que Maupassant commençait à être atteint de folie, cela peut donner à réfléchir.
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Pourquoi Maupassant reste-t-il indémodable et tellement présent dans nos lettres françaises?
Parce que Maupassant écrivait juste, clair et bref. Maupassant a inventé la nouvelle moderne.
Maupassant a mis, dans ses lignes, sa souffrance avec ce Horla qui le dévorait.
Maupassant a dit sa tristesse, sa révolte, son indignation et son impuissance, aussi, face à son époque et ses préjugés, ses hypocrisies souvent mortelles, sa morale trop de fois biaisée.
Cela n'aurait pas suffi à rendre Maupassant immortel, si l'écriture n'avait pas eu cette complexité dans la simplicité, ce travail au plus juste de la formule.
Maupassant est toujours là, proche de nous.
le lire et le relire sans relâche est un nécessaire bienfait.
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Je crois bien que c'est le seul livre qui m'ait autant effrayée. Quand j'ai terminé sa lecture (quelle idée aussi de le lire à la nuit tombée) j'ai regardé sous le lit, puis je me suis ensevelie sous les couvertures.
Depuis, je n'arrive pas à le relire. Rien que de regarder la couverture, j'en ai encore les cheveux qui se dressent sur la tête. Mais je le garde précieusement dans ma bibliothèque car pour moi, il est incontestablement le livre de la peur.
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le narrateur commence sa nouvelle par une scène paisible et la visite de l'abbaye du Mont Saint-Michel mais des faits étranges se déroulent déjà pendant la nuit et pas seulement, comme si un être surnaturel le suivait, oppressant, créant un malaise intérieur. Il essaie sans cesse de minimiser les faits et de les rattacher à un hasard.
Son cocher semble les remarquer également.
Le narrateur a peur de sombrer dans la folie. Quand on connaît l'histoire De Maupassant et les désagréments causés par la syphilis qui le rongeait, on peut comprendre.
La tension monte dans le récit jusqu'à plonger le narrateur dans des états de désespoir profond.
En lisant, je me posais sans cesse des questions sur cet étrange phénomène et j'avais envie qu'on revienne à des situations plus apaisantes.
J'ai apprécie le passage où le narrateur assiste à un dîner où un neurologue est convié. On y apprend les connaissances de cette époque à propos de cerveau. Ce n'est pas inintéressant du tout.
Après avoir été un des fondateurs du naturalisme avec Zola, Maupassant nous livre une nouvelle fantastique, un genre qui n'était pas rare en cette deuxième moitié du 19ème siècle.
Une belle découverte !

Challenge XIXème siècle
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L'un des recueil de contes les plus célèbres et emblématiques de l'oeuvre colossale De Maupassant. S'il se démarque singulièrement des "Contes de la bécasse", "Le Horla" est novateur par sa dimension fantastique, mêlant une écriture (et un écrivain tourmenté surtout ! ) au bord de la folie avec parfois une touche d'anticipation. Découvert en fin de collège, ce classique est resté longtemps mon livre de chevet et je ne le regrette pas.
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Le narrateur commence par douter de ses sens dans des réflexions philosophiques.
Il fait des cauchemars récurrents où il sent une présence peu amicale jusqu'à ce qu'il se réveille terrorisé.
Il a l'impression que quelqu'un le suit lors de ses promenades et même s'installe chez lui sans qu'il puisse l'apercevoir.
Il pose chaque soir, de l'eau puis du lait et des fraises sur sa table de nuit et découvre chaque matin que ceux-ci sont vides sans qu'il ait le moindre souvenir d'avoir bu ou mangé.
Il se pose alors la question de savoir si il devient fou ou si un mystérieux être qu'il nomme "le Horla", genre d'autre lui-même venu d'on ne sait où s'empare de ses biens et de ses pensées.
Il consulte un moine, prie Dieu de l'aider à y voir plus clair.
Jusqu'au moment où il voit une rose se plier, se casser puis s'élever sans qu'aucune main visible ne l'ait touchée. Il se croit atteint d'une maladie et se sent complètement perdu, même la visite à un médecin ne lui apportera pas de solution. de jour en jour, la "possession du Horla" empire. Il "sait" que le horla est assis dans son fauteuil et veut le chasser mais le le siège se renverse avant qu'il ait pu l'atteindre, des pages de livre de tournent toutes seules ... A-t-il plus peur du Horla ou le Horla a -t-il plus peur de lui ... il ne sait pas, il ne sait plus. Un jour il fait semblant d'écrire lorsqu'il ressent par-dessus son épaule quelqu'un qui l'espionne. Lorsqu'il se regarde dans la glace, il n'y voit pas son reflet, il y constate la présence des objets qui l'entourent mais lui est absent du miroir jusqu'à ce que progressivement, en image d'abord déformée puis de plus en plus nette, il se distingue enfin.
Epouvanté, il fuit sa chambre et y enferme le Horla . Un incendie se déclenche et brûle sa maison. le Horla est-il enfin mort ? Probablement pas, se dit-il en concluant "alors, il va falloir que je me tue, moi ! ...
Ecrit peu de temps avant son internement,peut-on voir les signes précurseurs de la folie qui allait s'emparer de lui ? Il y a cependant des questions philosophiques pleines de bon sens dans son questionnement.
Un philosophe est-il un fou ?
J'ai adoré cette nouvelle car j'adore la philosophie ! Suis-je donc folle ? ;-)
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Confronté à des phénomènes surnaturels qui dépassent l'intelligence et l'imaginable, un homme sombre peu à peu dans la folie et la peur.
Une folie ou plutôt une prise de conscience, puisqu'il est convaincu de la réalité des phénomènes surnaturels dont il est témoin. Et il comprend. Il comprend que la réalité est tout autre que ce que ses sens, sa culture lui permettent de voir et de savoir. Il est perdu pour le monde des hommes, inéluctablement.

Une brillante nouvelle De Maupassant, dans le même registre que celui où HP Lovecraft et ses disciples excelleront quelques années plus tard.

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En lisant le Horla, Maupassant sait absolument bien nous parler de ces "influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse". Tout ce qui est invisible comme l'air est plein de puissances dont on n'a pas la connaissance mais sont bien existantes et inexplicables.
Il s'agit bien du mystère de l'invisible non détectable par nos cinq sens mais tellement présent qu'on ressent une sensation de danger menaçant ou encore d' appréhension d'un malheur et peut-être même l'approche de la mort.
La peur, l'angoisse, les cauchemars qui reviennent toutes les nuits, cette énergie qu'on nous a puisée et qui fait qu'on est anéanti. Est-ce cela perdre la raison?
Tout est fait pour créer le doute, l'incompréhension en soi, est-ce donc ça le début de la folie?
Ou bien est-ce l'imagination qui nous joue des tours, qui nous teste en nous faisant dire qu'il y a des "mystères effrayants et des puissances surnaturelles" ou encore seraient-ce des êtres invisibles qui vivent avec nous et sous notre toit.
A chacun de savoir ce qu'il en ressort et comment rester lucide, clairvoyant sur toutes les choses de la vie, en gardant sa pleine conscience et en se disant qu'on échappe à la folie mais qu'en fait nous ne sommes, à ce moment là que des "hallucinés raisonnant".
Voilà ce qu'a voulu nous expliquer le narrateur à travers ses cauchemars la nuit, ce Horla, cet être invisible qui voulait rentrer dans son corps pour le dominer, le contrôler, le hanter mais dans quel but? Et pour quelle raison? maîtriser l'âme humaine? La réduire à l'état d'esclave? Mais comment s'en débarrasser? La mort est-elle une fin à tous ces phénomènes?
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Impressionnante découverte De Maupassant, une sacrée plume qui sait parfois se faire poète et des personnages pour lesquels on ne peut qu'éprouver de l'empathie.

Somnambulisme ou hypnose avec le Horla, folie du garde confiné quatre mois dans le refuge de montagne, stupidité de la baronne racolant malgré elle à sa fenêtre, magnanimité du maire envers un pêcheur énervé ou de vieux bourgeois surpris dans les sous-bois, médiocrité d'une famille bourgeoise tyranisant le grand-père, sacrifice de Clochette pour que son amoureux ne soit pas pénalisé, une vraie diablesse, la Marquet tentant d'accélérer le trépas de la vieille.

Et d'autres amusantes comme ces hussards à la recherche d'une reine ou ces trop désopilantes confidences entre la petite baronne Andrée et la petie comtesse Noëmi toutes deux un peu grises! J'avais l'impression de lire une BD de Reiser!
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Dans cette nouvelle de Guy de Maupassant, nous sommes plongés dans la lecture d'un journal intime, dont le récit est emprunt de fantastique. En effet, le narrateur est la proie d'une présence malfaisante qui, toutes les nuits, le tourmente et le hante. Nous ressentons de l'angoisse car nous ne savons pas à quoi nous avons affaire. On ne sait si la folie le guide ou s'il est véritablement victime d'un phénomène surnaturel. Maupassant, lui-même, ayant écrit cette nouvelle alors qu'il souffrait de syphilis, avait des hallucinations et vivait des désincarnations.
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