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Philippe Giraudon (Traducteur)
EAN : 9782080685902
438 pages
Flammarion (27/05/2004)
3.71/5   39 notes
Résumé :
" Ils n'avaient pas la moindre idée de l'endroit où ils se trouvaient. Ils auraient aussi bien pu être sur la lune. [...] Ils se traînaient, désormais, les pieds en feu, et la ville n'en finissait plus. " En 1903, deux petits Italiens un peu perdus débarquent à New York. Vita et Diamante, âgés de neuf et douze ans, s'installent dans la pension de famille tenue par le père de la fillette. C'est la vie de ses ancêtres, de sang ou de cœur, que Melania G. Mazzucco relat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lu en italien. Editeur Rizzoli. 390 pages. 2003

Je traduis la première partie de la présentation de l'édition Rizzoli.
New-York 1903, la ville des espérances dans laquelle débarquent chaque jour douze mille étrangers, dans laquelle les italiens sont abhorrés comme gens superstitieux et criminels et dans laquelle abordent deux enfants de douze et neuf ans_Diamante et Vita_ venant de Tufo de Minturno, un minuscule pays sur le Garigliano, province de Caserna.
Lui est taciturne, orgueilleux et téméraire. Elle, instinctive, jalouse et dotée de la mystérieuse capacité de déplacer les objets.
Dans une chaotique pension de Prince Street, dans le ghetto italien de downtown, les attendent Agnello, le père de la fillette, Lena sa nouvelle compagne, Rocco, Geremia, Nicolà dit Coca-Cola et, surtout, l'Amérique.
Entre la faim, les vexations, la prépotence de la Mano Nera et d'un père possessif, liés par une passion précoce autant que prématurée, les deux enfants découvrent ensemble la mort, la lecture, les tentations, le sexe, la trahison et la fidélité.

Je stoppe ! car le résumé continue.
Ceci encore: "Picaresque et fantastique comme un roman, Vita n'en n'est pas uniquement un. Les deux enfants ont existé, tout comme la pension et les nombreux personnages qui animent cette histoire."

Je comprends que cet ouvrage ait remporté un grand succès auprès des italiens qui y retrouvent une part importante de leur histoire.
Personnellement, je l'ai lu avec intérêt , apprécié l'écriture même si je ne trouvais pas toujours la traduction de plusieurs mots ce qui rendait ma lecture moins fluide.
Et puis, je suis passée plus vite sur l'énumération de faits advenus, de morts de maladies, de condamnations.......
Et j'ai sauté les toutes dernières pages !
Cependant les personnages sont forts, l'ambiance et les moeurs de cette période très bien rendus.
On vit la misère au quotidien, la farouche volonté d'en sortir, que ce soit honnêtement ou pas.
Diamant est très attachant.
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Cette biographie romancée raconte l'arrivée du grand-père de l'auteur, Diamante, à New York en 1903. En dehors de la relation passionnelle entre Diamante et Vita arrivés par le même bateau, nous découvrons la dure réalité du rêve américain pour la communauté italienne. Un roman âpre et très noir que j'ai trouvé un peu longuet. le charme n'a pas opéré, mais le topo est intéressant et les descriptions d'un tel réalisme que j'en arrivais à sentir les odeurs pas toujours agréables. Les caractères des personnages sont très étudiés mais j'ai éprouvé des difficultés à être en empathie.
Ce livre a obtenu le prix Strega ( Goncourt italien) en 2003.
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Au centre du roman, deux personnages: Diamante et Vita. Ils font au début du vingtième siècle, le voyage de leur village en Italie, où la misère règne, jusqu'à New York, pour en principe y vivre une vie meilleure. Diamante a 12 ans et Vita 9, et ils sont très attachés l'un à l'autre. Vita retrouve aux USA son père qui commence à gagner un peu d'argent, en partie en exploitant ses concitoyens. La vie est très difficile pour les deux enfants, d'autant plus que Angello, le père de Vita a remplacé la mère de cette dernière qui n'a pas été acceptée sur le territoire américain par une autre femme, Lena. Pendant que Vita trime en faisant entre autre la cuisine pour les pensionnaires de son père, Diamante tente de survivre en faisant toute une série de petits boulots. Cette survie est rendue encore plus difficile par les bandits qui terrorisent les autres et extorquent l'argent durement gagné.

Les deux enfants grandissent et font des projets d'une future vie commune, mais différents événements vont faire qu'ils s'éloigneront l'un de l'autre, tout en gardant la nostalgie du lien très particulier qui les a unis à un moment de leur vie. Au point que cette nostalgie va se communiquer à leurs descendants.

Un roman très romanesque, qui ne va pas révolutionner l'histoire de la littérature, mais qui fait passer un moment très agréable à son lecteur, nous contant la vie de ces émigrants italiens pauvres, qui sont aller travailler en Amérique, qui y ont fait leur vie, tout en gardant la trace de leurs racines, ou qui sont revenus, brisés par la vie aux USA. L'auteur mène habilement le passé au présent, nous contant cette histoire qui est l'historie de sa famille et donc aussi la sienne. Cela aurait gagné à être un petit peu plus ramassé, mais c'est incontestablement un bon roman, qui fera passer un bon moment de lecture à la plupart des lecteurs.
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En ouvrant ce livre j'ai été transportée dans un espace-temps méconnu, à savoir l'Amérique du Nord du début du XXe siècle, au sein d'une catégorie de la population que je n'avais vue jusque là qu'à travers Gangs of New York : les premiers immigrés italiens.

En effet, on découvre ici le Nouveau Monde (qui n'a jamais aussi bien porté son nom) à travers les yeux d'une petite fille, Vita, arrivant tout juste à New York de son Italie natale. Son étonnement, les sentiments de fascination et parfois de répulsion qu'elle éprouve sont donc les nôtres alors qu'elle découvre et explore ce territoire inconnu.

La ville tient au début du roman une place prédominante, comme un personnage à part entière, et son caractère violemment protéiforme explique ma sensation de dépaysement. C'est également la découverte de la misère la plus tragique, qui est le lot quotidien de ces immigrés rejetés par tous, survivant au jour le jour sans grand espoir d'améliorer leur condition. La faillite du rêve américain, en somme.

... la suite sur mon blog !
Lien : http://lafautearousseau.over..
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Premier livre édité en France de Mazzucco Melania,
Histoire d'une famille la sienne, qui au 19e siècle émigre aux E.U. une famille italienne comme des milliers et des milliers de napolitains et autres. le récit autobiographique est tout de même romancé mais c'est un excellent livre, très informé sur l'immigration italienne, les conditions de vie dans le nouveau monde, et les débuts de l'organisation de toutes les mafias. Parfois très dense on se perd un peu dans les descriptions et les méandres de ces deux êtres qui à l'âge de 11 et 9 ans traversent l'atlantique avec le père de Vita
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
>Je t’écris d’un endroit où tu n’est jamais allée
Où les trains ne s’arrêtent pas, où les navires
N’appareillent jamais, un lieu à l’occident,
Où de muettes parois de neige entourent chaque maison,
Où le froid malmène le corps nu de la terre,
Où les gens sont nouveaux, et les souvenirs,
Quand ils arrivent, arrivent par la poste
Sans invitation comme des fantômes.
C’est ici un endroit qui ne se réchauffe pas au soleil
Mais la nuit je fonds comme glace dans la chambre ardente des rêves
Pour recueillir les plaisirs venus du passé –
Jours arrachés comme des pages
Et je cherche le chat noir, les tablées sans fins, le chœur discordant autour de notre chanson,
Effaré.
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Ainsi, aussi bien mon frère que moi, nous rejoignîmes le but qu'on s'était fixé en désertant ce pays fruste qui ignorait tout principe pour vivre civilement, dans lequel les plus déshérités pâtissaient de, faim et de travail sous les infâmes, égoistes tyrans qu'étaient les maîtres des terres.
149
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On ne l'avait pas prévenu que dans ce pays il serait redevenu petit et impuissant_comme les bambins qui avant d'apprendre le nom des choses, pleurent, gesticulent sans pouvoir s'expliquer et hurlent sans pouvoir de quoi ils ont peur ou ce qui les fait souffrir. P 100
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Geremia devinait chez son cousin le besoin que lui-même connaissait trop bien, de se passionner et de discuter pour une question qui, finalement, lui était étrangère, seulement pour faire taire des pensées intimes trop insupportables.
305
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Les Mazzucco avaient la conviction que le théâtre, l'écriture, la poésie, la musique, sont des plaisirs___ceux-ci apaisés, il reste la faim. il leur était interdit de se lamenter, se confesser, manifester faiblesse, ignorance, fragilité__être recalé à un examen, un amour, la santé. 132
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