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4,06

sur 6543 notes
livre trés fort et trés bien écrit où l'auteur nous fait bien ressentir son monde apocalyptique et le dépeint magistralement; nous sentirions presque cette odeur de cendres, ce ciel grisatre et la déshumanisation des survivants; de par son écriture, avec un dialogue presqu'en huit-clos entre le père et le fils, l'auteur nous renvoie également une émotion à fleur de peau
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« La Route » ( Cormac MacCarthy)


Résumé :

« L'apocalypse a eu lieu. le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ? »


Avis :

Ce roman de Cormac MacCarthy fait pour moi partie de ces récits dont la lecture ne laisse pas le lecteur indemne.

Avec en arrière fond la description d'un paysage dévasté, suite à un événement apocalyptique qui a détruit toute vie sur terre, hormis quelques survivants fouillant dans les décombres à la recherche des restes d'un monde à jamais disparu, l'auteur nous livre à la fois le côté le plus sombre de l'être humain, mais aussi le plus beau et le plus touchant.

Face à une catastrophe dont l'auteur n'explique pas la cause mais s'attache uniquement aux conséquences, des êtres ont perdu toute humanité et ont atteint le seuil de barbarie ultime en se livrant au cannibalisme. La violence et les atrocités commises par ces bandes de barbares, couplée à une description cauchemardesque d'un monde sans vie, sans couleur et sans bruit rend la lecture de ce roman extrêmement pesante.

Mais au milieu de toutes ces horreurs, un homme marche sur la route en tenant très fort dans la sienne la main d'un enfant. Il s'agit d'un père qui s'est juré de protéger son fils et ce, à n'importe quel prix. Cet amour paternel, d'une intensité bouleversante, est présent dans chaque page et donne au récit une lueur d'espoir. le fait que les personnages ne soient pas nommés, mais uniquement décrit comme « l'homme » et « l'enfant », permet d'autant plus au lecteur de s'identifier à eux.

Le style de Cormac MacCarthy est simple, épuré et renforce la signification de certains mots comme le mot « papa », qui apparaît parfois au sein d'un dialogue et qui fait encore plus ressentir l'aspect tragique de la situation.

Ce livre, que je relu à deux reprises depuis, m'a énormément touché et amène de nombreuses réflexions, dont celle-ci : comment réagirions-nous, confrontés à une telle situation ?

J'ai été agréablement surprise par l'adaptation cinématographique, réalisée avec la collaboration de l'auteur. le film est fidèle au récit, les paysages sont identiques à ceux que j'avais imaginé en lisant le livre, et les acteurs choisis sont tout simplement époustouflants.


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Un père, son fils, sur la route, après l'apocalypse. La traversée de paysages de désolation dont le lecteur ne peut qu'imaginer la cause.
Un objectif : descendre vers le sud, vers la mer, où le climat sera sans doute plus clément. Une obsession : trouver à manger pour survivre, et accessoirement, éviter de croiser des congénères dont certains versent dans le cannibalisme.
Finalement peu d'action dans ce roman où le lecteur reste suspendu au devenir des deux personnages principaux. Cormac McCarthy livre avec « La route » un roman qui fait froid.
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Un petit roman qui m'a laissée un peu perplexe au début de ma lecture : le style est spécial. Les deux personnages principaux ne sont connus que sous les noms "l'homme" et "le petit". Pas de mise en page de dialogues classiques : tout est intégré dans le récit. J'avoue que ça surprend un peu au début mais, on s'habitue très vite à ce style pour le moins singulier et on y prend vite du plaisir.

Pas de grandes scènes d'actions, pas beaucoup de personnages mais tellement d'émotion qu'on en vient à sortir la boîte de mouchoirs !

Ce récit se révèle être une petite merveille ! La relation père/fils est vraiment très touchante et on tremble tout au long de l'histoire pour ce binôme.
Un petit bémol cependant pour certains passages (très peu nombreux !) qui se posent là, sur certaines pages et qui nous freinent un peu dans notre lecture : "Qu'est-ce que ça vient faire là ?" On doit relire plusieurs fois ces petits passages qui semblent, à première lecture, décalé avec le reste mais qui prennent tout leur sens lors d'une relecture attentive.

Je précise que je n'ai pas encore vue l'adaptation cinématographique.
Ce roman mérite d'être lu, d'autant qu'il se lit très très vite.
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Je pense que tout le monde à entendu parler de ce livre, Prix Pulitzer 2007, qui a été adapté en film en 2009. J'ai fait en sorte de ne pas regarder celui ci, afin de pouvoir lire le livre sans avoir les images des acteurs, paysages… en mémoire.

Ce livre est difficile à décrire en fait, mais je vais essayer…

L'histoire, c'est celle d'un père et de son fils, dans une Terre post-apocalyptique, qui essayent de survivre sur une terre rendue stérile depuis plusieurs années par des tempêtes de feu, des pluies de cendres. Plus aucun animal ne vit sur Terre, et plus une plante ne pousse… et les derniers humains vivent sur les réserves alimentaires des temps anciens (conserves, bocaux…) ou du cannibalisme.
Rien que le thème m'intéresse beaucoup : celui du survivalisme mais aussi les questions autour de la vie et de la mort. [lire la suite...]
Lien : http://geekette.fr/2010/10/l..
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J'ai commencé ce livre car je voulais me mettre à lire le genre "post-apocalyptique". Je n'ai pas été déçu. "La route", rarement des livres ont aussi bien porté leur nom. Bien sûr il y a le récit de ce père et de son fi...[lire la suite]ls, suivant la route vers le sud dans un monde ravagé. le père ne veut pas vivre, il veut survivre, pour son fils. L'enfant ne veut pas survivre, il veut simplement vivre avec son père, dans la seule version du monde qu'il ait jamais connu, lui né après l'apocalypse. La vie, la survie, au jour le jour. "La route", c'est aussi comment est écrit le livre, sans chapitres, que des paragraphes, comme une longue route où tout s'enchaîne, où tout est gris. J'ai trouvé ça terriblement bien écrit et prenant, mais je vais entrecouper mes lectures post-apocalyptiques pour souffler un peu, un trop bon livre sur le sujet laisse des marques...
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que dire après cette lecture ? qu'il en reste une très grande impression que je ne saurais définir.
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La route est un roman de science fiction de Cormac McCarthy paru aux éditions de l'Olivier en janvier 2008 (245 pages, 21 €, ISBN 978-2-87929-591-6).
The Road (2006) est traduit de l'américain par François Hirsch.
Ce roman est disponible aussi en poche aux éditions Points (mai 2009, 251 pages, ISBN 978-2-75781-161-0).

Cormac McCarthy est né le 20 juillet 1933 à Providence (Rhode Island) et vit au Texas. Il a reçu le prix Pulitzer en 2007 pour La route.
Actes Sud : L'obscurité du dehors (1991), Un enfant de Dieu (1992), Méridien de sang (1998), de si jolis chevaux (premier volume de la Trilogie des confins, 1993)
L'Olivier : le grand passage (deuxième volume de la Trilogie des confins, 1994), Des villes dans la plaine (troisième volume de la Trilogie des confins, 1998)

Un homme et son fils sont sur la route, ils veulent aller vers le sud, ils traversent des forêts calcinées sans plus d'animaux et des villes en ruine couvertes de cendres où il n'y a plus âme qui vive, ou presque... Ils poussent un caddie dans lequel ils mettent ce qu'ils trouvent et qui peut leur être utiles, des couvertures, des vêtements, des ustensiles et heureusement un peu de nourriture et d'eau.

On ne connaît pas leur nom, l'homme est appelé « l'homme » et l'enfant « le petit ». On ne sait pas exactement ce qui s'est passé, guerre, accident, catastrophe naturelle, nucléaire, mais en tout cas c'était radical.

Pour survivre, ils avancent, connaissent la peur et voient l'horreur.

[...]
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Livre magnifique sur la volonté d'un homme à lutter malgré le cahos de la nature et des autres.
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L'homme ne cessait de regarder le petit; émacié, le visage gris, les yeux saillants.
Combien de temps encore?
Depuis deux jours ils avaient fini la boite de salade de fruit.
Depuis deux jours ils n'avaient plus rien à manger.
Il faut continuer, marcher vers le sud, fuir l'hiver qui leur glace le sang.
Pourquoi faire?
Perdu dans ses pensées, il ne vit pas la Mer apparaître derrière le virage qu'ils avaient amorcé à flanc de colline.
Le petit s'arrêta.
L'homme leva la tête et la vit, là ,pareille à la terre, couverte de cendres.
Étendue noire mouvante à perte de vue, un linceul posé sur l'espoir.
Une odeur de sel mêlée à celle de la cendre éveilla des souvenirs oubliés , repoussés au plus profond de son corps.
C'est cela la mer, papa?
Oui.
Tu m'avais dit qu'elle était bleue.
Avant elle l'était.
Quand tu étais enfant tu la regardais tous les jours, de ta fenêtre.
Oui.
Enfant comme moi.
A peine plus vieux.
Maintenant elle est noire comme le reste.
Oui.
Pourquoi tu pleures?
je ne pleure pas.
Oui, tu pleures.
D'accord.
Ne pleures plus.
D'accord.
L'homme prit la main du petit et dit, viens descendons , allons vers la plage.
La plage, y aura t'il des gens?
Je ne sais pas.
Des gentils, comme nous.
Peut être.
Qui portent le feu.
Sûrement, viens marche, la bas nous trouverons à manger.
Peut être.
Oui, je le sais.
D'accord.
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Comment est le monde dans le roman ?

Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

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