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EAN : 9782267029574
474 pages
Christian Bourgois Editeur (14/04/2016)
3.63/5   127 notes
Résumé :
« C'est à La Verdad que j'ai croisé ce livre. [...] Le bouquin dégageait une odeur de moisi. La dorure des caractères imprimés sur le dos s'était estompée, si bien que même de près je n'ai pu lire qu'une partie du titre : Le Nuage d'...dienne. La couverture était en cuir marron et les pages de si grande taille, d'un papier si épais, qu'elles étaient difficiles à séparer les unes des autres. Elles n'étaient pas nombreuses, une centaine peut-être, mouchetées de moisis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 127 notes
Emprunté à la médiathèque... Fortement attirée par la couverture illustrée
d'une photographie magnifique d'un détail de bibliothèque remplie
de livres anciens...et par le 4ème de couverture... où l'histoire débute
avec la découverte d'un livre rare, qui parle d'un lieu où le narrateur
a vécu jeune, Duncairn, une petite localité minière des Uplands, en Ecosse...

Le narrateur remonte grâce à ce livre mystérieux à son passé...Il se raconte:
jeune garçon , fils unique d'un couple aimant, bien que très pauvre,
qui mourra brutalement dans une explosion... Ces parents vivant dans un
quartier des plus misérables, n'en sont pas moins des plus attachants,
passionnés tous les deux par la lecture, empruntant abondamment à la
bibliothèque...et transmettant leur passion à leur rejeton !!
Des descriptions très émouvantes de ses parents dont deux extraits,
particulièrement significatifs, concernant la mère du héros :

"Les deux êtres [ les parents du narrateur] dont j'avais tenu l'amour pour acquis, comme le fondement de mon existence, avaient été réduits à néant. Néanmoins, je ne parvenais pas tout à fait à saisir ce que leur mort avait d'absolu. J'espérais tout particulièrement que ma mère avait pu arriver à la fin du livre qu'elle lisait. Rien ne la contrariait davantage que d'avoir à laisser sa lecture inachevée. "(p. 57)

"Ma mère faisait partie de ces êtres dont la couleur d'yeux n'est pas assortie. le droit était bleu, le gauche, vert. Selon le côté que vous regardiez, vous aviez la sensation d'être en présence de deux personnes différentes. La femme de l'oeil bleu paraissait rêveuse et heureuse, celle
de l'oeil vert souvent inquiète et triste. Lorsque je le lui fis remarquer, j'étais déjà plus grand et elle me répondit qu'il y avait peut-être une raison à cela : le monde était souvent pour elle un lieu de beauté et d'espoir qui, à d'autres instants, ne lui inspirait que noirceur et désolation. "


Roman picaresque des plus insolites. On se laisse prendre aux multiples aventures et mésaventures de notre narrateur, orphelin, nous faisant découvrir les usages et coutumes d'ailleurs. Des péripéties et vagabondages en pagaille qui nous offrent de vastes images de "notre humanité" !
Allant des recettes des guérisseurs, légendes, aux métiers les plus incongrus au sein de la jungle, les méfaits ou bienfaits des colonisations diverses... On peut remarquer au fil du récit une grande part de surnaturel qui surgit à de multiples reprises !

Et l'enquête sur ce livre ancien, en fil conducteur...de l'histoire de la vie de notre narrateur...qui voulait découvrir le monde, avec ses amis-papier et ses rencontres palpitantes de différentes bibliothèques de camarades rencontrés au fil de ses pérégrinations!

Livres, voyages, différents métiers exercés... Un roman original de formation et d'apprentissages de l'existence !!

Lecture étonnante, surprenante...qui nous emporte dans un tourbillon de pays, d'aventures variées et et de personnages hauts en couleur . Fort difficile à résumer...!!
"Clara me fit un petit baiser sur la joue et me regarda de ses yeux immenses.
- "Souvenez-vous, dit-elle. Vous ne pouvez toujours fuir loin de l'amour. C'est l'unique bagage que nous emportons tous avec nous dans tous nos voyages. " (p. 176)

Un auteur qui m'intrigue... que je garde en mémoire pour découvrir d'autres fictions nées de sa plume !!
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Alors qu'il est en déplacement professionnel au Mexique, Harry Steen s'abrite dans une librairie d'occasion pendant un orage.
Il découvre par hasard un livre mentionnant un événement climatique étrange s'étant passé dans un petit village écossais, Duncairn, dans lequel il a vécu un moment bien des années auparavant.
A partir de cette découverte, Harry remonte le fil de ses souvenirs, tout en cherchant à obtenir plus d'informations sur ce livre.
Ce roman est déconcertant, la quatrième de couverture ne donne finalement pas beaucoup d'éléments sur l'histoire et c'est tant mieux.
Je me suis laissée portée par les souvenirs d'Harry de son enfance à sa vie d'adulte, de mari, et de père.
Harry nous emmène avec lui sur plusieurs continents, entre les quartiers pauvres de Glasgow, le fameux village de Duncairn, plusieurs villages africains, en passant par divers pays d'Amérique Latine, des tas d'îles un peu partout dans le monde et finalement le Canada.
J'ai adoré traverser le globe en tout sens, accompagnant un Harry blessé, meurtri, se questionnant sans cesse, plein d'espoirs, fou de joie, débordant d'enthousiasme, surpris, ébahi, révolté, perdu....
Les paragraphes concernant le mystérieux livre viennent ponctuer le récit de la vie d'Harry.
Beaucoup d'éléments ou de thèmes auraient pu être davantage développés au cours de l'intrigue, mais dans la vie, il nous arrive à tous d'être confrontés à des faits qui pourraient retenir notre attention mais ne font que passer dans notre quotidien en ne laissant finalement que quelques infimes traces, comme de la fumée qui se désintègre.
Harry m'a touché, car il a l'égoïsme de la jeunesse, les questionnements sans fin d'un jeune homme, les certitudes d'un adulte responsable et les peurs d'un homme qui comprend que sa vie n'était que peu de choses.
Dernier livre lu cette année, je garderai le souvenir d'une traversée de vie, d'un voyage à travers le temps et l'espace, d'une errance entre les vivants et les morts, entre la souffrance et la joie, entre les doutes et les moments d'apaisements, le tout saupoudré d'éléments mystérieux, de phénomènes inexpliqués, de hasards et de coïncidences comme cela se produit parfois dans une vie.
Un gros coup de coeur pour ce roman original à l'écriture hypnotique.
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Un livre qui parle de livres, forcément je craque d'autant que la couverture est superbement illustrée d'une bibliothèque emplie de vieux livres et sûrement rares... comment résister ?
Je me suis donc plongée avec impatience dans ces pages du nuage d'obsidienne, quésako ?? c'était aussi une belle raison pour acquérir ce roman. Jamais entendu parler de ce nuage d'obsidienne, et vous non plus, soyez honnêtes !

Ce livre regorge d'informations, d'histoires, de voyages, d'expériences des plus étranges. Riche, curieux, costaud, intéressant, etc... autant de qualificatif qui peut lui convenir.

Une lecture assez ardue sur les débuts, car en fait, je m'attendais à bien autre chose que cette histoire qui fourmille dans tous les sens. Oui, en réalité je pensais d'après le titre que l'auteur se serait cantonné uniquement à l'histoire de ce fameux livre rare découvert à tout hasard au Mexique alors qu'il provient d'une petite commune en voie de disparition en Écosse.

Effectivement, il est bien question de ce fameux livre, mais l'auteur remonte le fil du temps, et nous conte en somme comment il en est venu être à la tête d'une entreprise qui l'a mené au Mexique. Puis il nous narre son enfance, ses premiers émois, et son premier poste en Écosse à Ducairn. Puis son exil vers des contrées lointaines, où il fit la connaissance du Docteur Dupont qui lui a enseigné bien des choses sur ces peuplades aux traditions bien étranges. Ce fameux Dupont que Harry retrouvera bien des années plus tard à la tête d'une mission pour expérimenter la conscience humaine (tout un programme).

Bref, ce roman nous emmène dans bien des destinations tant géographiques que scientifiques, humaines, paranormales, familiales, et historiques.

Voilà toute la richesse de ce roman, costaud, certes, je le conçois, mais très intéressant et original malgré tout.
Alors votre curiosité sera -t-elle attisée si je vous en dis un peu plus sur ce fameux nuage ?
Ce livre que notre Harry découvre par hasard dans une échoppe, l'envoie dans son pays d'origine pour qu'il soit examiné par un spécialiste des livres rares, et faire des recherches sur sa provenance, son contenu, au final savoir si ce fameux nuage a bel et bien existé ; n'est ce pas une légende de plus ou bien un fait météorologique bien rare mais réel.

Vous le saurez en lisant ce roman, fort intéressant et dépaysant.

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J'ai tout d'abord été attirée par la couverture où l'on se trouve plongé dans une bibliothèque remplie de vieux livres, puis intriguée par le titre, le nuage d'obsidienne. En lisant les premières pages, j'ai immédiatement été happée par l'histoire de Harry Steen, le narrateur, qui, lors d'un séjour à La Verdad entre par hasard au Bookstore de Mexico et, au milieu d'un bric-à-brac, tombe sur un très vieux livre à la couverture en cuir marron dont se dégage une odeur de moisi. Ce livre s'intitule le nuage d'obsidienne et a été écrit par un certain Rev. K. Macbane, mais ce qui accroche le regard de Harry, c'est le nom d'une petite localité des Uplands d'Ecosse, Duncairn, où il a séjourné lorsqu'il était jeune homme. Pourquoi Miriam, la jeune fille qu'il a aimé à Duncairn, et à laquelle il n'a jamais cessé de penser, l'a-t-elle abandonné du jour au lendemain ? On va suivre le parcours de Harry, dont les métiers successifs l'amèneront à voyager dans de nombreux pays, et à mener une vie d'aventurier au cours de laquelle il fera des rencontres intéressantes qui changeront le cours de sa vie. Je conseille la lecture de ce roman à tous les lecteurs qui ont envie de se dépayser, ils prendront plaisir à accompagner Harry dans la résolution des différentes énigmes que contient le roman.
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A partir de la découverte d'un vieux livre dans une obscure boutique à la Verdad , relatant un phénomène météorologique particulièrement intrigant, le héros, Harry Steel, remonte le cours de sa vie . En effet, par un hasard incroyable, cet événement a eu lieu dans une petite ville d'Écosse où il a passé , jeune homme, quelques mois et où, surtout il a connu une grande peine de coeur , profonde blessure qui l'a poursuivi toute sa vie .

Par petits chapitres, on découvre les faits marquants de son existence , ses rencontres, et l'histoire des personnes qu'il a croisées à travers les continents et qui sont toujours des récits peu ordinaires .

Ce nuage d'obsidienne où les gens voient leur reflet n'est au fond que le miroir de notre propre existence , une représentation déformée de la réalité ou la face obscure de nos rêves.

Finalement, c'est une réflexion plus profonde que la narration de quelques fragments de vie : recherche , en outre, de quelque chose qui est différent d'un individu à l'autre !

J'ai bien aimé.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Le plus remarquable, c’était sa barbe : très courte, il la peignait en deux moitiés symétriques qui pendaient de part et d’autre de sa mâchoire comme les stalactites que j’avais vues dans les grottes aux chauve-souris de Duncairn. Encore plus curieux : les deux pointes étaient lestées de perles vertes de la même couleur que ses yeux. Et de petites clochettes en argent tissées dans les touffes de poils tintaient chaque fois qu’il parlait, surtout lorsqu’il usait de mots requérant un minimum de mouvements du menton.
Il rit et sa barbe tintinnabula.
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Ma mère faisait partie de ces êtres dont la couleur d’yeux n’est pas assortie. Le droit était bleu, le gauche, vert. Selon le côté que vous regardiez, vous aviez la sensation d’être en présence de deux personnes différentes. La femme de l’oeil bleu paraissait rêveuse et heureuse, celle de l’oeil vert souvent inquiète et triste. Lorsque je le lui fis remarquer, j’étais déjà plus grand et elle me répondit qu’il y avait peut-être une raison à cela : le monde était souvent pour elle un lieu de beauté et d’espoir qui, à d’autres instants, ne lui inspirait que noirceur et désolation.
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En homme de raison, ma première inclination serait de rejeter cette histoire de nuage d’obsidienne au-dessus de Duncairn comme un épisode d’illusion collective de plus, comparable aux nombreuses apparitions de la Vierge et autres arbres qui saignent, que des humains superstitieux se sont laissé imposer, ou se sont imposés à eux-mêmes, du Moyen Âge à nos jours.
Pourtant, quant à ce noir nuage, je ne puis m’empêcher de m’interroger sur les nombreux témoignages d’individus encore en vie, où je ne perçois aucune trace de connivence malintentionnée, aucune intention apparente de se livrer à une supercherie aux dépens des plus crédules.
En conséquence, j’ai considéré que le mieux serait de réunir leurs dépositions dans ce volume, sans émettre de jugement. Car, c’est un truisme de le souligner, nous qui vivons aujourd’hui dans un monde aussi troublant qu’inconstant, nous sommes comme le vieil Archimède : nous manquons de tout fondement solide pour disso- cier l’illusion du réel. Peut-être, dans un avenir lointain, un érudit réussira-t-il en se penchant sur cette histoire du nuage d’obsidienne avec plus d’aplomb et de légiti- mité que je n’en possède à ce jour, à distinguer l’une de l’autre.
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Les deux êtres [ les parents du narrateur] dont j'avais tenu l'amour pour acquis, comme le fondement de mon existence, avaient été réduits à néant. Néanmoins, je ne parvenais pas tout à fait à saisir ce que leur mort avait d'absolu. J'espérais tout particulièrement que ma mère avait pu arriver à la fin du livre qu'elle lisait. Rien ne la contrariait davantage que d'avoir à laisser sa lecture inachevée. (p. 57)
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Le Nuage d’obsidienne se voulait le récit factuel de ce qu’on appellerait aujourd’hui « un évènement climatique ».
Le ciel de la localité était si noir et lisse qu’il formait comme un miroir d’obsidienne au polissage parfait, reflétant toute la campagne au-dessous. Etonnamment, là-haut, l’ensemble de la bourgade était visible, mais tout était inversé…
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