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3,91

sur 606 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En attendant godot...

Ecrit en 1935 par l'auteur américain Horace McCoy, « On achève bien les chevaux » est resté très longtemps méconnu, comme l'étaient également les romans de l'illustre Jim Thompson. Voulant lire au départ « Un linceul n'a pas de poche » de Mc Coy, je me suis lancé dans son autre roman phare puisqu'il figurait déjà dans notre bibliothèque. Allons-y pour un tour de piste alors !

Lors des années 30 en Californie, Robert Syberten et Gloria Bettie se rencontrent un peu par hasard et ne sont alors que de simples figurants au cinéma, sans illusion sur leur véritable talent. Tous les deux dans la panade, ils décident de participer à un marathon de la danse pour tenter de décrocher la timbale : 1 000 dollars de récompense. Et en prime, pourquoi pas se faire remarquer d'un spectateur d'un soir du show business et rêver d'une vie meilleure ?
Robert et Gloria, embarqués dans cette galère sous le numéro 22, vont devoir déjouer les mauvais tours (sans jeu de mot) dictés par le spectacle de danse pendant des semaines et des semaines. Les organisateurs Rocky et Socks Donald imaginent toutes sortes de stratagèmes pour attirer les foules et les stars de l'époque : sprints dévastateurs pour les organismes, derbys consistant à éliminer les couples qui réalisent le moins de tours de piste, un mariage en public lucratif pour un des couples participant, etc… La comparaison avec la courses cycliste sur piste à élimination (omnium) ayant eu lieu aux derniers jeux olympiques est saisissante, la différence de taille étant que les cyclistes luttent pendant deux jours seulement sur leurs montures modernes.
Et puis, j'allais oublier l'essentiel. Dès la première page du roman, l'auteur nous apprend que Gloria souhaite en finir avec la vie et qu'elle réclame le coup de grâce. Si vous faites le rapprochement avec le titre, vous aurez vite compris où veut en venir Mc Coy. En cette période où on confond trop facilement le boeuf et le cheval, Mc Coy avait déjà fait le rapprochement entre danseurs et chevaux. Bref, le lecteur en sait beaucoup en quelques pages, peut-être trop à mon gout.

J'ai donc lu ce roman quasiment d'une traite à la vitesse d'un cheval au galop, passant d'une épreuve à une autre sans avoir le temps de me retourner. Je termine la dernière page et je cherche la suite. Mais plus rien. Je reviens donc au début pour relire les dix premières pages qui constituent la véritable fin au tribunal. Vous suivez toujours, j'espère.

J'avoue que la lecture est agréable, fluide avec des phrases courtes et des dialogues percutants. Mais je suis resté largement sur ma faim. Toute cette attente durant des semaines pour cette fin en queue de poisson. J'ai bien compris que l'auteur voulait dresser un tableau sévère du rêve américain mais la construction du roman reste beaucoup trop simpliste à mon goût pour en faire un très bon roman. Pour continuer la comparaison avec le boeuf, c'est un peu comme si on s'attend à manger une fondue bourguignonne, tendre et savoureuse à souhait, et que l'on vous apporte un bon steak que vous dévorez d'une traite !

Je pense que j'avais mis la barre trop haute et que le roman a trébuché sur l'obstacle. Comme la pièce de théâtre de Samuel Becket, j'ai attendu, attendu, attendu et je n'ai rien vu venir. Si je compare ce roman noir à celui de Jim Thompson « le démon dans ma peau » par exemple, il n'y a véritablement pas photo à l'arrivée. Néanmoins, j'invite tout le monde à se faire sa propre opinion, à découvrir cet ouvrage de référence qui se lit à la vitesse de l'éclair. Comme j'ai donné une deuxième chance à Thompson, j'en donnerai évidemment une autre à Horace Mc Coy en lisant prochainement « Un linceul n'a pas de poche ».

PS : Je me permets d'être relativement dur avec ce roman car j'ai eu la chance de gouter à d'excellents romans noirs dernièrement d'un calibre bien supérieur et d'une cruauté au moins égale. Sinon, bonne fête à toutes les femmes, différentes heureusement de la chère Gloria, en cette journée de haute lutte face à la gente masculine !
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"On achève bien les chevaux "est un film de Sydney Pollack que j 'ai vu au cours des années 1970 .A l ' époque j 'ai vu le film comme un divertissement ni plus ni moins .Je n 'ai pas trop réfléchi à son sens car j 'étais trop jeune et ma culture
cinématographique très limitée .Le temps passant ,je suis entré dans une librairie et j 'ai trouvé le livre ! Ayant pris le roman ,je me suis à sa lecture. J 'ai appris que le livre est signé Horace Mac Coy .La première parution de ce livre remonte aux années 1930 .Le film est une adaptation du livre éponyme .
Sa lecture m ' a laissé un gout de cendre .Ce que j 'ai compris est qu 'il s 'agit de deux jeunes ,Gloria et Robert ,qui désirent devenir des acteurs de cinéma mais
ils manquent d 'argent .Ils décident de participer à un marathon de danse .Ils doivent danser autant que possible et le dernier couple qui résiste et reste le dernier sera déclaré vainqueur et empochera la prime de 1000 dollars .
Une fois commencée la danse les danseurs ne doivent pas s 'arrêter.
Durant une heure ou deux chaque compétiteur a droit à 10 minutes de repos où cours desquelles les danseurs mangent ,se rasent ,se reposent un peu .
Ils faut ces pauvres paumés danser ! C 'est infernal !
Personnellement j 'ai trouvé "ce cirque "de danse dégradant et ignoble car on ne doit pas traiter les gens de cette façon et on doit respecter leur dignité et on ne doit pas pervertir les gens avec cette merde de l 'argent .Tout ça est absurde .On est en plein ABSURDE !
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Tout commence par l'accusation de Robert Syberten pour le meurtre de Gloria tuée avec un révolver et, c'est l'accusé qui raconte les faits.
En effet, Gloria et lui sont des figurants paumés qui pour gagner la prime de 1000 dollars se sont engagés dans un marathon de danse. Robert veut devenir metteur en scène et Gloria faire éventuellement du cinéma, mais Hollywood avant la seconde guerre n'offre pas d'avenir aux jeunes et, ils sont prêts à toutes les humiliations, à tous les compromis pour survivre....
Ce marathon est dirigé par Rocky Gravo, organisé par Socks et arbitré par Rollo Peters : il faut danser de façon continue pendant des heures en couple avec seulement une pause de 10 minutes toutes les 2 heures, pendant laquelle ils devront rapidement se nourrir de sandwichs , se laver, changer de vêtements et éventuellement se faire masser et soigner par une équipe médicale. Ils vont être régulièrement sélectionnés par des éliminatoires très stricts. le but des organisateurs est d'attirer des sponsors, des visiteurs en proposant des boissons, des victuailles et, en même temps de faire venir des personnalités et, pour ce faire : ils organisent aussi des mariages " bidons". C'est le règne d'une sorte de téléréalité avec des couples qui sont obligés de donner le maximum de leurs forces jusqu'à épuisement total !
Il y a 2 dames de la Ligue des Mères qui viennent pour faire arrêter ce " cirque "qu'elles trouvent "dégradant et vil ", et empêcher Ruby qui est enceinte de poursuivre ces derbys épuisants ! Mais, le conseil municipal y trouve son intérêt financier comme les organisateurs, et Gloria, épuisée va finir par demander à son partenaire Robert " de l'aider à descendre de ce manège " en la tuant !
Un roman noir, porté à l'écran en 1969 par Sydney Pollack avec Jane Fonda dans le rôle de Gloria. Horace McCoy y fait le procès de l'envers du décor du Rêve Américain avec le mercantilisme, la cupidité, le voyeurisme et les conditions de travail inhumaines de ces danseurs qui, dans une cadence infernale virevoltent jusqu'à la mort ! C'est une fresque sociale des années 1930 et pas du tout un roman policier !
L.C thématique d'octobre 2022 : un VERBE dans le titre.
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Je sort extrêmement mitigée de cette lecture. Texte très court, agréable à lire mais où fondamentalement il ne se passe rien. Dès le début du livre, on sait qu'un jeune femme a été assassinée par un jeune homme et l'on va suivre le déroulement des évènements du point de vue de celui-ci.
Nous sommes dans les années 30, en pleine dépression, et ce jeune couple participe à un concours de danse (il s'agit en réalité d'une course en dansant avec élimination à chaque round du dernier). Ce concours est l'occasion pour l'auteur de dénoncer la société de spectacle qu'est l'Amérique avec une surenchère de scènes choquantes (les candidats s'effondrent de fatigue, un meurtrier est arrêté parmi les candidats...) et d'évènements (organisation de mariage publique). En réponse à cela, va intervenir la société des familles bien pensantes et moralisatrice qui veut interdire ce lieu de perdition.
On est dans une allégorie de l'exploitation de la misère humaine, en mode "marche ou crève". Chacun est libre de sortir quand il le veut du système mais l'appat du gain et la misère dans laquelle ils sont plongés ne le leur permet pas. A bout de souffle, épuisés, détruit, ils vont tous s'accrocher à ce jeu sans intérêt mais qui leur laisse une petite illusion de s'en sortir.
Sur le principe c'est intéressant mais sur la forme c'est un peu plat. Heureusement que c'est court parce que je ne pense pas que je l'aurais fini sinon.

Peut-être que ce texte est plus profond qu'il n'y parait et mérite une explication de texte mais ma première impression me laisse un peu perplexe.
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Un livre inoubliable ! !! Et pourquoi donc ne l'avais-je pas encore inscrit ici ? Sans doute justement parce qu'il m'était impensable de l'oublier. ...
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Livre lu sur la vive recommandation de la Booktubeuse Lemon June qui en fait une critique édifiante.
Dans cette lecture je découvre qu'il a existé des marathons de danse aux USA dans les années 30, qui s'apparentent à des jeux de télé réalité de notre époque, dans lesquels les candidats s'exhibent, s'humilient et s'infligent des tortures dans le but d'empocher quelques centaines de dollars. C'est affligeant!
Roman sombre et rythmé sur les pas de danse des participants, entourés de leurs sponsors et d'un public voyeur, avide de sensations malaisantes, sans recul devant un tel spectacle à la limite du scandaleux.
Lecture courte. A découvrir malgré sa traduction approximative.
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Un classique à connaître. L'univers des concours de danse exploitant la misère humaine en pleine crise de 29. Fort et triste à la fois.
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Ce livre ne gagne pas forcément à être lu car personnellement je le trouve un peu compliqué entre les flash back de Robert et l'histoire au présent, j'ai eu du mal a suivre, et il n'a pas forcement beaucoup de pages mais il m'a paru long. Cependant, l'histoire étais adaptée à ma tranche d'âge et malgré le temps que j'y ai consacré j'ai quand même apprécié ce livre.

IF
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