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Citations sur Le Coeur est un chasseur solitaire (114)

« […] quand un homme sait, il voit le monde comme il est et il regarde des milliers d’années en arrière pour comprendre comment il en est arrivé là. […] Il voit comment, quand les gens souffrent trop, ils deviennent mesquins et laids et quelque chose meurt en eux. Mais ce qu’il voit surtout c’est que tout le système du monde est basé sur un mensonge. Et, bien que ce soit aussi clair que le soleil en plein midi…ceux qui ne savent pas ont vécu si longtemps avec ce mensonge qu’ils ne peuvent pas le voir. »
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Puis la musique commença. […]
Comment cela vint-il ? Pendant une minute l’ouverture hésita. Une promenade ou une marche. Comme si Dieu se pavanait dans la nuit. Brusquement elle se sentit glacée extérieurement et, seule, la première partie de cette musique était chaude dans son cœur. Elle ne put même pas entendre les sons qui suivirent ; elle attendait, glacée, les poings serrés. Puis la musique reprit, plus impérieuse et plus puissante. Cela n’avait rien à faire avec Dieu. C’était elle, Mick Kelly, marchant dans la lumière du jour et toute seule dans la nuit. Sous le chaud soleil et dans le noir avec tous ses plans et ses sentiments. Cette musique était elle… son moi réel.
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Quelques gosses avaient peur de se promener dans le noir, mais pas elle. Les filles étaient terrorisées à la pensée qu’un homme pourrait surgir de quelque part et mettre sa théière en elles comme s’ils étaient mariés. La plupart des filles étaient des idiotes. Si une personne de la taille de Joe Louis ou de Mountain Man Dean bondissait sur elle, elle s’enfuirait au galop. Mais s’il s’agissait de quelqu’un pesant vingt livres de moins qu’elle, elle lui donnerait une bonne dégelée et continuerait sa route.
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Debout devant la glace il se frotta la joue pensivement. Il regrettait d’avoir parlé à Alice. Avec elle le silence était préférable. En présence de cette femme il n’était plus lui-même. Elle le rendait rude, mesquin et vulgaire comme elle.
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Parce que certains hommes ont besoin de donner leur personnalité à un moment quelconque avant qu'elle ne fermente et ne devienne un poison...
de la jeter à n'apporte quel être humain ou à n'apporte quelle idée humaine.
Il faut qu'ils le fassent.Certains hommes ont besoin de ça...
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Les émission se succédaient, toutes nulles. Mick s'en fichait. Elle fuma et ramassa une poignée de brins d'herbe. Au bout d'un moment, un nouveau présentateur se mit à parler. Il mentionna Beethoven. Mick avait lu quelque chose sur ce musicien à la bibliothèque - son nom se prononçait avec un "a" et s'écrivait avec deux "e". C'était un allemand comme Motsart. De son vivant, il parlait dans une langue étrangère et vivait dans un pays étranger - comme elle en rêvait. Le présentateur annonça qu'on allait passer sa troisième symphonie. Mick n'écouta qu'à moitié parce qu'elle voulait encore marcher un peu et ne se souciait pas beaucoup du programme. Puis la musique commença. Mick leva la tête et son poing se pressa contre sa gorge.
Comment cela arriva-il? Un instant l'ouverture oscilla. Comme une marche ou un défilé. Comme Dieu se pavanant dans la nuit. Mick sentit son corps se refroidir brusquement, avec pour seule source de chaleur cette ouverture ramassée dans son cœur. Elle n'entendit même pas la suite, mais demeura en attente, frigorifiée, les poings serrés. Un moment après, la musique revint, plus dure et forte. Ça n'avait rien à voir avec Dieu. C'était elle, Mick Kelly, se promenant le jour et seule la nuit. Dans le chaud soleil et dans l'obscurité, avec ses projets et ses émotions. Cette musique, c'était elle - c'était tout simplement la vraie Mick. (Trad.: Frédérique Nathan)
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Ils ont mis notre Willie et les gars dans une pièce glacée. Il y avait une corde accrochée au plafond. Ils leur ont enlevé leurs chaussures et attaché les pieds nus à cette corde. Willie et ses copains sont restés là, le dos à terre et les pieds en l'air. Et leurs pieds ont enflé, les gars se sont débattus et ils ont hurlé. Il faisait un froid glacial dans la pièce et leurs pieds ont gelé. Leurs pieds ont enflé et ils ont braillé pendant trois nuits et trois jours. Et personne n'est venu.

P 274
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Elle était si pressée qu'elle ne tenait plus en place.Papa le remarqua.Il essaya de dire quelque chose...mais il n'avait aucun sujet précis de conversation dans la tête quand il l'avait appelée.Il voulait seulement bavarder un moment avec elle.Il ouvrit la bouche et avala sa salive.Ils se regardèrent.Le silence sembla plus intense et ni l'un ni l'autre ne put dire un mot.
C'est alors qu'elle eut une révélation de ce qu'était son père.Ce n'était pas comme si elle apprenait un fait nouveau.Elle avait connu déjà ça,sauf dans son cerveau.Maintenant,elle savait qu'elle savait au sujet de son père.Il était seul et il était vieux.Parce qu'aucun de ses enfants ne recourait jamais à lui et parce qu'il ne gagnait pas beaucoup d'argent,il se sentait comme séparé de la famille.Et dans sa solitude,il voulait se rapprocher d'un de ses enfants...et ils étaient si occupés qu'ils ne s'en rendaient pas compte.IL sentait qu'il n'était réellement utile à personne.
Elle comprit tout cela pendant qu'ils se regardaient.
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Patterson le conduisit au manège. Les chevaux de bois semblaient fantastiques à la lueur du couchant, immobilisés dans la position du galop, la tête traversée par une barre d’or ternie. Le cheval qui se trouvait devant Jake avait sa croupe sale fendue et ses yeux aveugles saillaient de leurs orbites à la peinture écaillée. Le manège immobile donna à Jake l’impression d’un rêve d’ivrogne.
« Je veux un mécanicien capable de faire marcher ça et de l’entretenir en bon état, dit Patterson.
– Je peux le faire très bien.
– Il y a double travail. Vous êtes responsable de toute la représentation. Vous aurez à vous occuper des moteurs et à maintenir l’ordre dans la foule. Vous ne laisserez entrer personne sans billet. Vous regarderez si les billets qu’on vous présente ne sont pas de vieux billets de dancing. Tout le monde veut monter sur ces chevaux et vous serez renversé de voir tous les moyens dont se servent les nègres quand ils n’ont pas le sou. Il vous faudra ouvrir trois yeux en même temps. »
Patterson le conduisit à la machinerie située à l’intérieur du manège et lui expliqua le fonctionnement. Il souleva un levier et une grêle musique se fit entendre. La cavalcade de bois qui les entourait semblait les séparer du reste du monde. Quand les chevaux s’arrêtèrent, Jake posa quelques questions et fit manoeuvrer le mécanisme.
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- Trouve-moi des histoires où il y ait quelque chose à manger. J'aime celle où l'on parle des enfants allemands qui sont allés dans la forêt et qui ont trouvé cette maison remplie de toutes sortes de bonbons et la sorcière. J'aime une histoire où il y a quelque chose à manger.
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