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EAN : 9782081471900
280 pages
Flammarion (08/01/2020)
3.87/5   91 notes
Résumé :
« Ils ont dit que j’avais tué ma mère.Puis ils ont dit que j’avais tué mon père.Enfin, ils ont dit que chez nous, les Hemingway, de génération en génération, tout le monde se tuait. »

Ce roman est une histoire vraie, celle de Gloria, née Gregory Hemingway (1931-2001).
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 91 notes
J'aime les secrets. J'aime le mot, j'aime l'idée.

J'aime les romans. J'aime les romans qui racontent une histoire vraie, mais qui restent bel et bien des romans.

Le héros ce livre s'appelle Hemingway. Mais le héros, ici, n'est pas celui que l'on croit puisqu'il s'agit de Grégory Hemingway. Un des fils de l'illustre Ernest Hemingway. Enfin, quand je dis héros, je devrais plutôt dire, héroïne.
Oui car Gregory est devenu Gloria. Et il est là le secret, honteux, inavouable. Elle est là la brebis galeuse de la famille Hemingway. Il est là le secret d'une vie.

Parfois, dans la vraie vie, il y a des êtres qui semblent nés pour être racontés dans un livre.

Gregory/Gloria a été marié à plusieurs reprises, a huit enfants.
Véritable personnage romanesque, il m'a énormément touché. Courage admirable d'un petit garçon différent, d'un homme à femmes qui en deviendra une, sans renoncer à les aimer.

Brigitte Kernel nous entraîne à sa découverte et vraiment, quelle belle idée ! Elle nous offre alors un roman captivant ou les petites histoires font une belle rivière.

Il y a beaucoup de choses dans ce livre. Comme dans nos vies. Il parle d'amour, il parle de différence, il évoque l'insoutenable aussi.

Je vous conseille vivement de partir à la rencontre de Gloria. Vous rencontrerez quelqu'un de courageux, de fort, de vivant. Et dans l'ombre, ce père immense comme un voilier. de nombreuses anecdotes émaillent le récit du fils. Pour mieux parler du père.

L'histoire de ce fils de, de cette fille à papa, me marquera. Je ne connaissais pas cette histoire, elle vient creuser dans ma mémoire de lecteur un bien joli sillon.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Une lecture vers laquelle je n'aurais pas été de moi-même... Une camarade- libraire [ Librairie Caractères-Issy-les-Moulineaux ] m'a prêté cet ouvrage, avant parution le 8 janvier 2020 afin que je lui exprime ce que j'en pensais...

Il est toujours complexe, ardu d'être le Fils de... la Fille de ...mais le cas de la famille Hemingway dépasse tout, en tourments, épreuves, plus la fameuse "malédiction Hemingway" [7 suicides dans la même lignée familiale], et ce secret honteux d'un fils cadet brillant mais dans des frasques sans fin, dûes à une douleur d'identité sexuelle, Gregory-Gloria !....


J'avoue dans un premier temps avoir eu une sensation de malaise , me transformer en "voyeuse" ... Et mon ancien réflexe de libraire m'a fait m'interroger sur le(s) public(s) à qui j'aurais pu conseiller cet ouvrage ? !

Je n'ai pas de réponse vraiment satisfaisante :

1 ; Aux passionnés du Grand Hemingway, curieux d'une image plus personnelle, dans sa vie de famille

2. Aux personnes intéressés ou en questionnement sur les douleurs et mal-être, liés à l'identité sexuelle

le sujet du livre est le parcours du fils cadet d'Hemingway, brillant jeune homme, médecin, marié trois fois, 8 enfants... et la douleur, cependant, d'être dans la peau d'un homme, alors qu'il se sentait au fond de lui, "femme"...

Pour épargner ses enfants, il ne se décida à se faire opérer que fort tardivement....à plus de 60 ans...

J'oublie un temps mon malaise de "voyeuse" , car il y a au sein de cette histoire "sulfureuse", de très belles histoires incroyables d'amour et de tendresse.
D'Amour, quand on pense que sa dernière épouse a aimé à la folie Grégory-Gloria, l'ayant épousé une première fois, en tant qu'homme, avoir eu deux enfants avec lui, ayant divorcé, découragée, désespérée de ses frasques, de son mal-être, pour finalement l'épouser à nouveau, en temps que femme, après son opération....

Brigitte Kernel... [et je serai curieuse de connaître la démarche qui lui a fait choisir ce sujet...précisément... j'ai cherché sans trouver trop d'éléments sur la genèse de ce livre ] a eu l'idée de se pencher sur une destinée des plus douloureuses, ce fils cadet si brillant, et le canard boiteux absolu de cette prestigieuse famille Hemingway, caché, rejeté de ses parents, de la majorité de ses enfants...

"Ma mère ne m'a jamais aimée.
Papa, c'était autre chose, il m'adorait, mais c'était son secret. Un mâle
Hemingway ne pouvait pas, ne devait pas ressentir d'affection pour un
type "anormal " comme moi, un qualificatif dont beaucoup de mes connaissances et même de ma parentèle ont usé à mon sujet, mais que Ernie, je lui en sais gré, n'a jamais brandi à mon sujet.
Sous la carapace rugueuse de mon père, son caractère d'ours, une subtile délicatesse. (p. 127)

Se dégagent deux lignes de force dans ce récit : la douleur de ce fils cadet mal aimé par une mère qui ne rêvait que d'une fille, douleur démultipliée de ce Fils de... souvent abordé par intérêt pour son "monumentalement célèbre" père :

"- Tous les littéraires ne sont pas des gentils...
-On est d'accord, Gloria
- Je le voyais venir. Il allait me parler du grand Ernest. Je ne l'intéressais qu'à ce seul titre, c'était une évidence. Pas facile de descendre d'un homme connu , respecté, admiré au-delà des frontières. (p. 186)

Ce texte m'aura donné, de plus, envie de découvrir et lire un des textes d'Hemingway m'étant inconnu, " Iles à la dérive"....

Par rapport au début de ma chronique je module mes réserves et blocages pour reconnaître des qualités indéniables à ce texte, le style très fluide de Brigitte Kernel qui choisit comme stratagème narratif de donner la parole directement au fils cadet d'Ernest, Gregory-Gloria, qui raconte à la fois son parcours intime complexe de trans, sa place délicate dans le clan familial, tout en proposant un portrait d'Hemingway, tout en nuances....

Je remercie une nouvelle fois la camarade-libraire, qui m'a permise par son prêt cette lecture que je n'aurais pas faite spontanément

@Françoise Boucard - 17 janvier 2020
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J'avais dans l'idée d'une bio sérieuse sur Hemingway. Mais pas du tout. Ici, la bio du fils du prix Nobel de littérature qui semble presque irréelle tant sa vie est incroyable. J'ai relu quelques paragraphes deux fois lors des premières pages. En autre, parce que la narratrice doit téléphoner à sa femme et est père de huit enfants. Quoi ?! C'est du fond d'une cellule de prison, qu'il nous raconte son passé de médecin révoqué et de son moi profond. Un curieux roman léger en apparence et tragique à la fois avec en toile de fond l'immense écrivain. Quelle famille !
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« Ils ont dit que j'avais tué ma mère. Puis ils ont dit que j'avais tué mon père. Enfin, ils ont dit que chez nous, les Hemingway, de génération en génération, tout le monde se tuait. »
Cette phrase symbolise à elle seule la tonalité générale du livre.

Je pense l'avoir déjà écrit çà ou là à l'occasion d'une ou deux critiques, mais Ernest Hemingway exerce une sorte de fascination sur moi. Pas l'écrivain, dont je n'ai lu finalement qu'un seul opus, Paris est une fête, que j'ai globalement d'ailleurs beaucoup aimé, mais l'homme derrière l'écrivain.

Hemingway a eu quatre femmes, chacune ayant été sa maîtresse lorsqu'il était encore avec la précédente. Hemingway ne pouvait pas rompre s'il n'était pas certain qu'une autre femme l'attendait. La dernière doit peut-être son salut d'épouse au fait que le bonhomme, dépressif et malade, a préféré se faire sauter le caisson plutôt que se chercher une nouvelle femme à séduire.

Ce roman parle de Gloria, née Grégory Hemingway, enfant qu'Ernest a eu avec sa deuxième épouse, Pauline. Ce roman nous relate les derniers instants de la vie de ce « fils de », médecin, époux et père aimant, puis « fille de » pour devenir celle que la nature lui avait refusé d'être. Ernest disait d'ailleurs que son plus jeune enfant avait « la plus grande part d'ombre de la famille, excepté moi ». Grégory-Gloria aura d'ailleurs une fin presque aussi tragique que son père puisqu'elle mourra dans une prison pour femmes en attente de son procès pour attentat à la pudeur et résistance non-violente lors d'une arrestation policière.

J'ai pris ce livre un peu par hasard, dans un rayon de ma médiathèque, attirée par le titre. J'étais quelque peu sceptique, au départ, ne sachant pas trop quel ton serait donné à ce livre. Roman ? Biographie romancée ? Ecrit journalistique ? En effet, j'ai toujours beaucoup de mal à distinguer ce qui relève de la réalité ou de la pure fiction dans ce genre d'oeuvre, craignant aussi, je l'avoue, du voyeurisme de bas étage. Je me demandais comment l'autrice avait décidé de traiter son sujet, à l'aune du grand écrivain nobelisé ou au contraire en en faisant totalement abstraction?
Et finalement, j'ai trouvé que le tout était très bien raconté, très bien amené, la plume délicate et tout en pudeur m'a permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur. Il m'a même donné envie d'en découvrir plus sur Gloria – je décide de la nommer ainsi, c'était son choix.

Un roman-biographie donc, mêlant à la fois la réalité et l'invention, mais conservant une belle part de vérité. Un roman sur le rapport aux autres, à soi, à la société, sur la transmission, et la famille également. Une jolie découverte


Lu en mars 2021
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Etre le fils du grand Ernest Hemingway ne devait pas être chose facile.
Comment trouver sa place face à Ernest le boxeur, le chasseur de fauves, le pêcheur de thon, le soldat , l'homme de six pieds de haut qui pesait cent kilos ?
Si en plus tu t'appelles Grégory et qu'au plus profond de toi tu te sens femme, la route risque d'être longue et tourmentée avant que tu t'émancipes de la figure paternelle et de la société.
Médecin, écrivain, marié quatre fois, père de huit enfants avec trois de ses épouses, Gregory attendra 64 ans pour devenir officiellement Gloria.

C'est son histoire que Brigitte Kernel nous raconte avec beaucoup de délicatesse et d'empathie.
Une histoire douloureuse, une histoire d'identité qui prend sans doute racine dans l'enfance passé au côté d'un stéréotype de virilité qui rêvait de pouponner une jolie petite fille rieuse et vêtue de rose.
Du fond de la prison pour femmes où elle est incarcérée pour exhibition sur la voie publique, Grégory-Gloria se livre.
Elle nous raconte son parcours, fuyant son malaise dans les drogues et l'alcool, écumant les bars homos et trans, flirtant avec toutes les limites, tous les excès.
Elle nous raconte aussi sa belle et grande histoire d'amour avec Ida son épouse.
Ida…..celle qui s'était mariée une première fois avec Grégory et qui s'unira une seconde fois avec Gloria.

La destinée de Gloria mise en histoire par Brigitte Kermel m'a vraiment bouleversée.
Avec bienveillance, retenue et sensibilité, l'auteure signe un beau roman sur la différence, sur la difficulté de naître dans un corps qui n'est pas le sien.
Autant elle m'avait envoutée avec l'ambiance chaude de « Jours brûlants à Key West », autant elle a su me remuer profondément avec ce récit de vie hors des normes.
Merci infiniment Madame de m'avoir fait rencontrer Grégory et Gloria.
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critiques presse (2)
Culturebox
14 avril 2020
Une histoire de transidentité racontée avec beaucoup de subtilité par Brigitte Kernel qui s’est glissée dans la peau de ce fils sacrifié.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
27 février 2020
Brigitte Kernel s’attaque à nouveau à un pan de la vie d’une figure phare de la littérature anglo-saxonne du XXe siècle racontée par le biais d’un épisode méconnu de son existence. Un épisode véridique mais frotté à la pierre à feu du romanesque. Celle qui interrompt les silences, bouscule les légendes et s’efforce d’éclairer les zones d’ombre savamment entretenues.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Il m’a narré des années plus tard comme Marlène l’avait épuisé un soir à s’énerver au bout du fil de la réaction de John Wayne, qui osait la repousser une nouvelle fois : Tu imagines, Ernest, John m’a dit : « Ce n’est pas l’envie qui m’en manque, ma grande, mais je n’aime pas l’idée d’appartenir à une écurie. » En plus, il m’a appelée ma grande, mon petit nom pour Jean ! Et il n’y a que lui, mon Jean Gabin, qui a le droit !
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Ma mère ne m'a jamais aimée.
Papa, c'était autre chose, il m'adorait, mais c'était son secret. Un mâle Hemingway ne pouvait pas, ne devait pas ressentir d'affection pour un type "anormal " comme moi, un qualificatif dont beaucoup de mes connaissances et même de ma parentèle ont usé à mon sujet, mais que Ernie, je lui en sais gré, n'a jamais brandi à mon sujet.
Sous la carapace rugueuse de mon père, son caractère d'ours, une subtile délicatesse. (p. 127)
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- Tous les littéraires ne sont pas des gentils...
-On est d'accord, Gloria
- Je le voyais venir. Il allait me parler du grand Ernest. Je ne l'intéressais qu'à ce seul titre, c'était une évidence. Pas facile de descendre d'un homme connu respecté, admiré au-delà des frontières. (p. 186)
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Mon père ne parvint jamais à élaborer une philosophie qui lui aurait permis de vieillir avec grâce. J'ai vu chez un animal blessé, ce regard qui semble dire : Tue-moi, je souffre - Mais l'homme est le seul animal capable d'appuyer sur la détente. [cf: "Papa"- Gregory H. Hemingway ]
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Papa. Ernest, l'écrivain; le séducteur, je revois ses yeux déstabilisants les femmes; l'amoureux transi; le boxeur aux arcades parfois ouvertes, ensanglantées; le champion de pêche au gros, médaillé- il aimerait que je précise. Papa, le déprimé aussi et le sensible barricadé. (p. 15)
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Vidéo de Brigitte Kernel
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Les Papillons noirs de Gabriel Katz aux éditions le Masque • le portrait de Greta G. de Catherine Locandro aux éditions Les Pérégrines https://www.lagriffenoire.com/le-portrait-de-greta-g.html • le Secret Hemingway de Brigitte Kernel aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/le-secret-hemingway-1.html • Jours brûlants à Key West de Brigitte Kernel aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/jours-brulants-a-key-west.html • Un fils de Angelo Arancio aux éditions L'échelle du temps https://www.lagriffenoire.com/un-fils.html • Un profond sommeil de Tiffany Quay Tyson et Héloïse Esquié aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/un-profond-sommeil.html • Étés anglais : La saga des Cazalet de Elizabeth Jane Howard et Cécile Arnaud aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/la-saga-des-cazalet-i-etes-anglais-la-saga-des-cazalet-i.html • À rude épreuve : La saga des Cazalet II de Elizabeth Jane Howard et Cécile Arnaud aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/la-saga-des-cazalet-ii-a-rude-epreuve-la-saga-des-cazalet-2.html • Confusion : La saga des Cazalet III de Elizabeth Jane Howard et Cécile Arnaud aux éditions de la Table Ronde https://www.lagriffenoire.com/confusion-la-saga-des-cazalet-iii.html • Nouveau Départ : La saga des Cazalet IV de Elizabeth Jane Howard et Cécile Arnaud aux éditions de la Table Ronde https://www.lagriffenoire.com/nouveau-depart-la-saga-des-cazalet-iv.html • La fin d'une ère : La saga des Cazalet V de Elizabeth Jane Howard et Cécile Arnaud aux éditions de la Table Ronde https://www.lagriffenoire.com/la-fin-d-une-ere-la-saga-des-cazalet-v.html • Poussière d'homme de David Lelait-Helo aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/poussiere-d-homme.html • Je suis la maman du bourreau de David Lelait-Helo aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/je-suis-la-maman-du-bourreau.html • Les enfants endormis de Anthony Passeron aux éditions Globe https://www.lagriffenoire.com/les-enfants-endormis.html • Quand je serai grand, je serai Nana Mouskouri de David Lelait-Helo aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/quand-je-serai-grand-je-serai-nana-mouskouri.html • Vivre vite de Brigitte Giraud aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/
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