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EAN : 9782351782378
272 pages
Gallmeister (04/11/2021)
3.33/5   26 notes
Résumé :
Lonnie grandit dans le ranch de son grand-père, un éleveur texan à l'ancienne, et dans l'ombre de cow-boys qui perpétuent une certaine tradition. Nous sommes dans les années 1950, et le souvenir de l'Ouest héroïque n'est pas si loin. Sauf qu'on s'ennuie ferme dans cette prairie désormais «civilisée», qui n'offre guère de distractions à un garçon de dix-sept ans. Alors Lonnie rêve.
Mais voilà que Hud, fils d'un premier lit de sa grand-mère et redouté des autr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Quand on a eu tant de plaisir à lire le Saloon des derniers mots doux (quel titre !), La dernière séance ou la saga Lonesome Dove, inutile de vous dire qu'on se précipite sur Cavalier, passe ton chemin (quel titre bis !), le premier roman de Larry McMurtry traduit par Josette Chicheportiche et opportunément ressorti chez Gallmeister.

Chez McMurtry, pas de surprise : Texas, ranch, cow-boys, bétail, chevaux, musique, rodéos, colts et winchs… Tous les codes classiques de la littérature western sont convoqués, au service d'une histoire certes un brin faiblarde, mais mise en mouvement par une plume déjà prometteuse comme l'avenir le confirmera.

Cavalier, passe ton chemin est un livre sur une monde qui bascule, sur une époque qui se termine et sur des hommes qui tentent de le comprendre. À Thalia au nord du Texas, dans ce microcosme humain qu'est le ranch du vieux Hommer Bannon, se côtoient des personnages hétéroclites.

La grand-mère Bannon au caractère bien trempé, hypocondriaque chronique ; son fils Hud né d'un premier lit, noceur chronique et héritier putatif du ranch ; Lonnie, 17 ans, le petit-fils d'Hommer et narrateur du livre ; et Halmea la servante noire au grand coeur ; et Jesse, Lonzo ou Hank les cow-boys de passage.

Alors que Hud tyrranise tout ce petit monde, les fragiles équilibres du ranch vont se trouver bouleversés par une menace soudaine, contraignant le vieil Hommer et tous les autres à faire des choix qu'ils n'avaient pas imaginé et qu'ils n'auraient pas souhaité.

Roman d'apprentissage pour le jeune Lonnie, Cavalier, passe ton chemin évoque la difficulté du monde rural traditionnel texan à s'adapter après la guerre au monde moderne qui s'impose. Pourquoi continuer à développer un cheptel qui peut être anéanti en un instant ? Pourquoi le laisser sur une terre où le pétrole du sous-sol offre désormais plus de potentiel que l'herbe qui la recouvre ? Pourquoi rester au pays quand l'attrait de la ville est si fort ?

Autant de questionnements subis plus que voulus pour le jeune Lonnie, déstabilisé par le contexte de violence et de racisme subsistant qui contrastent avec la beauté de la nature dans lequel il évolue et se complait depuis sa naissance. Mais il semble que la page se tourne…

Un roman lent, nostalgique et descriptif, jamais loin de la poésie quand McMurtry se laisse aller à décrire les grands paysages texans. Il complète utilement les suivants, mais pourra dérouter le lecteur avide d'histoires léchées ou de rebondissements en série. Dans ce cas, lecteur, passe ton chemin !
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Moi qui ne suis pas fan du genre western avec son lot de ranch, cowboy et rodéo, j'ai été agréablement surprise par ce premier roman de Larry McMurtry qui se passe au Texas dans les années 1950.

Déjà le titre "Cavalier, passe ton chemin" est bien trouvé et ça sent le cowboy. Pourtant, il y a une certaine lenteur et un soleil de plomb qui donne une ambiance pesante.
Lonnie, le narrateur, est un jeune garçon de dix-sept ans qui vit au ranch de son grand-père, Homer Banon, un vieil éleveur de bétail. On s'ennuie avec lui car il ne se passe pas grand-chose. D'ailleurs, il aime aller sur la plateforme de l'éolienne pour réfléchir ou regarder les étoiles. On se demande quel sera son avenir quand il a des rêves adolescents dont celui d'approcher d'un peu plus prêt la belle Halmea, la domestique à la peau noire soyeuse qui le fait fantasmer. Il aime parler avec elle mais il va pourtant se rendre compte que la ségrégation raciale gangrène le pays face à l'attitude de l'exécrable Hud qui vit aussi au ranch avec sa vieille mère, deuxième épouse d'Homer.
Lonnie est un personnage touchant qui doit vivre avec Homer et Hud, deux hommes de générations différentes, qui s'opposent. Et puis, il y a la vie quotidienne, entre la ville de Thalia et les troupeaux. Mais quand une génisse est retrouvée morte, le drame va toucher tous la famille.

Si j'ai aimé cette histoire et la façon dont elle est racontée c'est aussi parce qu'il y a de belles expressions comme "Puis il tournait le dos à la nuit, et se couchait."
Cela donne un côté moins sombre à cette atmosphère masculine sous tension.


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Challenge Solidaire 2023
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1er roman de Larry McMurtry, « Cavalier, passe ton chemin » est un très beau western à la force évocatrice puissante capable de vous transporter dans le Texas d'après-guerre, de ranchs poussiéreux en petites villes.

Homer Bannon a passé plus de 80 ans à travailler comme éleveur de bétail. Ses bêtes et sa terre sont sa raison d'être. Eleveur typique d'une époque en passe d'être révolue, il essaie de transmettre sa passion et son savoir-faire à Lonnie, son petit-fils de 17 ans. Lonnie est un rêveur, déchiré entre son devoir envers son grand-père et son désir de sortir de Thalia vers des pâturages plus riches. Il ne connait que le ranch et rêve d'élargir ses horizons surtout lorsqu'il écoute les histoires de Jesse et Lonzo, les employés. Des histoires de rodéos, de femmes, d'ailleurs…
Dans cette petite vie, il y a Halmea, la bonne noire pour laquelle il ressent une attirance et Hud, le fils d'un premier lit de sa grand-mère. Hud est téméraire, cruel, retors, vicieux et ne considère la terre que pour sa valeur marchande. Son esprit et son coeur sont indéchiffrables. Il est le poison de ce récit.
La tragédie va frapper le ranch lorsque la fièvre aphteuse se propage parmi le bétail.

La beauté du roman réside entre autre dans la voix du petit-fils  qui regarde la culture de son grand-père céder le pas petit à petit à un mode de vie plus moderne, plus dur, plus égoïste, où l'argent et le pétrole remplace le souci du travail bien fait.

Et puis on est ému par Homer confronté à la disparition de son univers. Dans l'incertitude liée à la maladie du troupeau et face aux décisions à prendre, le meilleur et le pire de chaque personnage va s'exprimer.

Avec un réalisme a priori dénué de sentimentalité, l'auteur explore la notion de perte sur plusieurs niveau et les effets sur ceux qui en sont victime.
Loin de l'épopée flamboyante qu'est « Lonesome Dove », on retrouve pourtant le sens du détail, la lenteur et la nostalgie qui permettent de toucher le lecteur sans jamais trop en dire.

Traduit de l‘américain par Josette Chicheportiche
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Le roman "Cavalier, passe ton chemin" de Larry McMurtry raconte l'histoire dans les années 50 d'un éleveur de vaches attaché aux pratiques traditionnelles et à la beauté du métier.
Il essaie de transmettre ses pratiques à son petit-fils, tandis que son beau-fils buveur et sans morale, avec une vision plus moderne de leur activité, cherche une vie plus confortable.
Tout cela se passe dans le sud des États-Unis, où un coup dur survient dans cette famille sous la forme de la fièvre aphteuse, entraînant l'effondrement de leur vie.
Le roman décrit bien les personnages, mais malheureusement, ils ne sont pas attachants pour le lecteur que je suis. L'histoire manque de peps, et je ne l'ai pas trouvée plus intéressante que ce ça.

Le film adapté de ce roman s'est plus concentré sur le personnage du beau-fils, peut-être pour rendre l'histoire plus captivante.

En somme, "Cavalier, passe ton chemin" est un roman qui peut offrir des descriptions précises de la complexité des relations entre les personnages et de leur vie dans le sud-ouest des États-Unis des années 50, mais qui ne parvient malheureusement pas à captiver d'autres lecteurs comme moi qui ai trouvé l'histoire trop lente et les personnages peu attachants
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Dans les années cinquante, Homer possède un ranch au Texas à qui il a consacré toute sa vie. Il essaie de partager son savoir et son expérience à son petit fils Lonnie, adolescent rêveur.
Ce roman, le premier de l'auteur, nous montre à travers les yeux d'un jeune, la dure vie de cowboy et le combat d'un homme pour survivre en ces temps qui changent ; l'appât du gain facile (pétrole) contre un travail dure et éprouvant mais qui fait la fierté d'un homme travailleur. Une adaptation cinématographie avec Paul Newman existe et j'aimerais bien voir ce que ça donne.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pfft, dit-elle, à d’autres. Un homme tout seul, c’est comme une canne à pêche sans l’hameçon. Y va rien attraper, comme ça.
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Le soir, quand la traite des vaches était terminée et que nous avions fini de manger, nous nous installions sur la véranda, côté est, dans le tardif crépuscule du printemps, pour nous reposer et commenter la journée. Les nuits les plus chaudes, Grand-mère sortait, elle aussi, et se balançait pendant un moment dans le rocking-chair à l'assise en corde, confectionnant parfois des napperons au crochet pour les mettre sur les chaises de la salle à manger. Même Hud pouvait venir s'asseoir quelques minutes sur les marches, brossant ses bottes en daim rouge avant d'aller en ville. Mais bientôt, il partait dans sa Ford décapotable, et Grand-mère avait trop froid et retournait à son poste de radio. Grand-père et moi restions seuls sur la véranda, jusqu'à la fin de la meilleure heure - ce dernier petit moment quand lui et moi regardions un autre jour se transformer en nuit.
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Jésus ressemblait à un boy-scout, attendant de recevoir son vingt et unième badge du mérite des mains du chef scout.
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Lorsque je montai à l’étage, comme je n’avais pas envie de dormir, je pris Tant qu’il y aura des hommes et je relus quelques-uns des passages avec Prew et Maggio au New Congress Hotel. C’était selon moi le meilleur livre qu’on avait jamais vendu au kiosque à journaux du drugstore, et je n’arrêtais pas de lire et relire certains chapitres.
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Mais je ne suis pas assez jeune non plus pour tabler sur ce que je pense être juste, et je ne suis pas assez fou pour envisager que les choses se passeront comme je l’espère.
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Coup de Coeur de Thomas (Librairie L'Amandier à Puteaux) pour Les Rues de Laredo de Larry McMurtry.
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