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EAN : 9782253162322
552 pages
Le Livre de Poche (28/05/2014)
3.52/5   98 notes
Résumé :
Dans l’Angleterre du XIXe siècle, Frances a grandi choyée par son père. Quand ce dernier meurt, couvert de dettes, la vie de la jeune femme bascule. Pour survivre, la voilà obligée d’accepter la demande en mariage de son cousin Edwin, médecin en Afrique du Sud. Mais lors de la traversée qui la conduit, résignée, à son fiancé, Frances rencontre le séduisant William Westbrook, et son cœur chavire…
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 98 notes
La Route du Cap, tout comme l'enfer, est pavé de bonnes intentions. de là à dire que cela a suffit...

Frances, jeune bourgeoise londonienne au coeur pur, se trouva fort dépourvue une fois son petit papa disparu. Orpheline et ruinée, c'est l'âme en peine qu'elles se décidera pour un ailleurs aux lendemains qui chantent. Qui chantent le blues, visiblement...
Ni une, ni trois, ce sera l'Afrique du Sud . Edwin Matthews n'est ni beau, ni charismatique, ni intéressant - voilà pour les qualités - mais sa situation de médecin officiant au Cap devrait suffire à notre pitance journalière. Vivre d 'amour, on oublie, heureusement que l'eau fraîche arrive juste derrière les crêpes au saindoux, ma deuxième passion notoire.
Mais qu'entends-je de mes oreilles décollées, ne sont-ce pas les tonitruantes sirènes de la SNCM qui me pressent déjà d'enjamber la passerelle?
Mais qu'aperçois-je de mes yeux ébaubis, ne serait-ce pas ce bel inconnu qui pas plus tard que tout de suite m'aida si gentiment et galamment à porter mes 3,8 tonnes de paquetage, je voyage toujours léger, durant l'embarquement ?
Ça y est, mon coeur bat la chamade pour ce William Westbrook que je ne connais ni d'Eve ni d'Angeli.
Jaysusse Cryyste ! Me v'la ben dans la mouise !
William où Edwin ? La passion ou la raison ? le saindoux , avec ou sans doubitchou ?
Autant de bien légitimes atermoiements auxquels McVeigh répondra avec pesanteur, brio étant en récupération RTT...

Une histoire d'amour cousue de fil blanc gros calibre et qui, perso, m'a gonflé au plus haut point.
Dommage car le contexte historique, tout comme le cheminement personnel de cette petite anglaise désargentée, promettait réellement.
Des thématiques fortes, des paysages éblouissants de réalisme, le tout porté par une plume très loin d'être aseptisée, à priori de quoi passer un excellent moment. Fatalitas ! Ce serait occulter bien vite un sentiment de lassitude absolue et durable à l'évocation affectée du parcours amoureux de notre jeune héroïque et de son dénouement final aussi surprenant qu'une canicule estivale...
Je ne sais pas sur quelle compagnie voyageaient nos tourtereaux balbutiants mais c'est vraiment là que j'ai sombré corps et âme.
Un passage d'une longueur et d'un ennui si profond qu'à la découverte du mot Titanic sur les flancs du navire, j'aurai pu y aller de ma petite tournée générale !
Aussi dépaysant et pédagogique que consternant de mièvrerie, cette dernière prendra très rapidement le dessus, parasitant de fait tout le reste...
Alors la Route, cap' ou pas cap' ?
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Dans l'Angleterre du XIXe siècle, Frances a grandi choyée par son père. Quand ce dernier meurt, couvert de dettes, la vie de la jeune femme bascule. Pour survivre, la voilà obligée d'accepter la demande en mariage de son cousin Edwin, médecin en Afrique du Sud. Mais lors de la traversée qui la conduit, résignée, à son fiancé, Frances rencontre le séduisant William Westbrook, et son coeur chavire…

Le principal intérêt de ce roman est l'analyse qui est faite de l'Afrique du Sud dans les années 1880. L'auteur semble bien renseignée, et elle décortique de manière intelligente les rapports entre colons et colonisés : la situation des miniers, la misère, les problèmes sanitaires, la convoitise des colons. La plume de Jennifer McVeigh n'est pas désagréable par ailleurs et on prend plaisir à imaginer les magnifiques paysages qu'elle décrit.

Mais là où elle pêche, c'est sur le plan des personnages : son héroïne Frances est une pâle copie de Scarlett O'Hara, dans la figure de la femme seule qui va subir de rudes coups. Elle se laisse cahoter de-ci, de-là sans réellement réfléchir à sa situation. Et puis les relations amoureuses sont risibles … Edwin le mari et William l'amant sont des caricatures, personnages qui n'ont pas de réalité, qui ne fonctionnent pas vraiment.

D'autant que le roman est finalement assez long (550 pages) et qu'il ne s'y passe pas grand chose … Un texte qui oscille entre roman social et romance, et qui échoue du coup dans les deux domaines à produire une oeuvre de qualité.

En bref une déception, mais qui prouve qu'il n'est pas si facile d'écrire un bon page-turner … Si vous êtes amateurs de ce genre, je vous conseille plutôt les romans de Tamara McKinley ou de Kate Morton.
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Je participe à la nouvelle édition du Challenge Livra'deux pour Pal'Addict avec Ingrid du Blog Histoires du soir. Elle a choisi pour moi trois titres qui me font très envie, mais j'ai choisi de lire en priorité celui qui traîne depuis une éternité dans ma PAL, La route du cap de Jennifer McVeigh, une très belle fresque historique, mais aussi la quête d'une femme pour se trouver une place dans la nouvelle vie mouvementée qui l'attend, et surtout dans un monde à mille lieues de ce qu'elle avait toujours connue.

Frances est une jeune femme qui a toujours eu la chance d'une vie assez privilégiée. Sa mère était issue de l'aristocratie Britanique, elle a épousé un homme de plus bas lignage, ce qui a provoqué une rupture avec sa famille. Mais le père de Frances était un homme doué pour les affaires, il a investi judicieusement, et s'est enrichi. Malheureusement, la faillite de la société des chemins de fer américaine va ruiner ce dernier. le père de Frances sombre dans la dépression et finit par mourir, la laissant seule. En effet, Frances avait déjà perdu sa mère de maladie quelques années auparavant.

Frances va devoir choisir entre suivre sa tante paternelle qui veut la faire travailler comme gouvernante ou choisir d'épouser un homme qu'elle n'a jamais apprécié et qu'elle voyait comme un parvenu. Cet homme, Edwin Matthews, a pourtant réussi brillamment puisqu'il est aujourd'hui médecin en Afrique du Sud.

Frances après de longues réflexions va finir par accepter ce mariage, à contre-coeur, elle prend donc le bateau direction le Cap. Mais elle n'avait pas prévu de rencontrer un homme au charme ténébreux sur le navire, William Westbrook. Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, je ne voudrais pas gâcher votre lecture.

A partir de ce moment-là, Frances va devoir se trouver elle-même, car l'Afrique du sud est un pays encore sauvage à cette époque. le climat sec et aride, la violence qui règne dans ce pays, le racisme et la maltraitance, mais aussi la maladie et les conditions d'hygiène déplorable vont perdre Frances. Pour ce pays, tout l'enjeu se joue au coeur des mines de diamants de Kimberlay.

Entre le charme ravageur de l'aventurier, et le calme et la vie taciturne de son époux, Frances va se perdre, avant de retrouver son chemin. Frances va se retrouver plongé au coeur d'un imbroglio politique, économique et sanitaire, car tout est histoire d'argent et d'enrichissement personnel à Kimberley, quitte à piétiner sur les autres. Il y a eu quelques années auparavant, la folie de la course à l'or aux Etats-Unis, Frances va vivre la même chose en Afrique du Sud, mais il s'agit de la ruée vers les diamants.

Tout cela va être dur pour Frances, surtout qu'elle a toujours été entourée d'une armée de domestiques chez elle, à Londres, ici elle se sent perdu, elle ne comprend pas ce qu'on attend d'elle, elle ne sait ni cuisiner, ni allumer un feu. Elle n'a jamais travaillé de sa vie. Or son mari n'a guère les moyens de lui offrir tout ce dont elle rêve.

Il faudra vraiment du temps pour que Frances gagne en sagesse et en maturité, par moment j'ai vraiment eu envie de la secouer. Heureusement, la jeune femme finira par retrouver son chemin.

En bref, avec La route du Cap, Jennifer McVeigh transporte le lecteur dans une grande fresque historique, sous le climat rude de l'Afrique du sud.

Complètement dépaysant, tant émotionnellement que culturellement ! Je vous le conseille !

Ce roman est maintenant disponible aux Editions le livre de Poche !
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Je remercie Babelio - Masse critiques et les Editions des 2 terres de m'avoir offert ce roman.

Frances, une jeune bourgeoise, à la mort de son père se retrouve soudain privée de ses biens. Elle quitte Londres pour l'Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle. Elle a accepté d'épouser Edwin Matthews, un médecin idéaliste qu'elle connaît à peine.

Dans le paquebot qui la conduit au Cap, elle s'éprend de l'ambitieux William Westbrook et s'imagine qu'elle pourra retrouver avec lui ses privilèges.

Le roman se déroule donc à la fin du XIXe siècle mais l'auteur ne situe pas plus précisément la période. Ca m'a un peu déstabilisé. C'est un détail, mais j'aurai bien aimé une date précise.

Le roman débute par une mise en place des personnages. Frances, le personnage principal, est une jeune fille livrée à elle-seule qui va devoir affronter de nombreuses embuches. Un peu naïve, crédule, Frances va être victime de personnes sans scrupule.

C'est un beau roman avec toutefois quelques passages qui m'ont déçus. le but de l'auteur était de faire arriver Frances en Afrique, partie principal du roman. Pari réussi. La partie qui se déroule en Afrique est super bien détaillée. Par contre, j'aurai aimé plus de détails dans le début du roman. L'auteur aurait pu étoffer le début de l'histoire afin que le lecteur apprenne à mieux cerner le caractère de Frances, les conditions de vie d'une jeune fille vivant seul avec son père, les relations père-fille au XIXe siècle auraient pu faire l'objet de quelques lignes intéressantes à lire.

J'aurai également aimé plus de descriptions de la traversée en mer. Des détails du voyage, me permettant de mieux m'imaginer les décors d'époques, ... Dommage.

L'intrigue principale se déroule donc en Afrique du Sud. Là, l'auteur s'attarde un peu plus sur le décor, les paysages, les conditions de vie en Afrique du Sud : différence de castes, vie fastueuse des colons, misères des Africains, cupidités, soif d'argent, conditions de travail dans les mines de diamants, trafic de diamants, rudesse de la vie dans la campagne africaine par temps de sécheresse, ...

Le roman a donc comme ambition de nous faire suivre Frances qui va devoir faire des choix qui changeront sa vie. Frances, au début timide et naïve va se révéler responsable.

C'est un roman à l'eau de rose. Ca commence mal, ça finit bien. Ce n'est pas spécialement le genre de littérature que j'apprécie mais j'ai toutefois passé un agréable moment, sans prise de tête.
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Saga familiale dans l'Afrique du Sud du 19eme siècle, alors en plein essor colonialiste, et, surtout économique.

C'est également, l'époque où les mines de diamants ont été découvertes attirant ainsi spéculateurs et aventuriers de toutes sortes, et, de nationalités différentes.

Par l'intermédiaire des figures "emblématiques" des deux héros, c'est l'Afrique du Sud des "petites gens" (fermiers, miniers) qui est décrite, avec en filigramme, même si ce n'est pas encore flagrant, et, évident l'appartheid, le racisme.

C'est aussi pour les deux héros, l'apprentissage de la vie à deux, la découverte de leur amour, et, surtout pour l'héroïne, apprendre à connaître, apprécier, aimer un pays qu'elle ne connaissait pas ainsi que les idéux de son mari. le tout sous fonds d'épidémie de variole que tout le monde s'acharne à nier afin l'économie diamantaire ne s'écroule pas,.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le pays était hostile , s'accrochait tout juste à la vie , sans prétendre à aucune forme de beauté ,il était totalement dénué de romance et pourtant , en dépit de, ou peut être pour toutes ces raisons , elle y puisait un réconfort pervers .Ses surfaces désolés , austères, la renvoyaient à elle même .Elle admirait la résistance de cette contrée et la trouvait rassurante .
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Elle reposa la lettre et sourit. La sécheresse était finie, les pluies étaient venues. Sa mission ici était accomplie. Elle commencerait immédiatement à préparer ses bagages.
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