C'est grâce ou à cause de la tempête Ulla que je me suis retrouvée à entamer cette nouvelle série que l'on m'a prêtée et que jusqu'à présent je ne mes entais pas de lire.
N'ayant plus d'électricité j'ai du mettre de côté ma lecture en cours et ouvrir ma liseuse.
Succubes Blues était le suivant dans ma Pal numérique et je m'apprêtais à passer outre encore une fois. Pourtant j'ai dit pourquoi pas et après quelques chapitres j'avoue que je ne l'ai pas regretté. le problème avec toutes ces séries bit lit c'est que selon les protagonistes on s'attend toujours à quelque chose de particulier qui plaira ou non.
Succubus Blues comme le titre l'indique est l'histoire de Georgina Kincaid, succube de Seatle. Qui dit succube généralement dit sexe ou en tout cas désir, concupiscence etc...
C'est ce qui me freinait dans mon envie de lecture. Eh bien j'ai été agréablement et particulièrement surprise par notre personnage. Georgina est bien une succube et même si le roman commence par une mission de depucelage version un peu trash, on ne rentre pas dans le détail de la scène et passe rapidement à autre chose. On apprend alors qu'elle déteste sa vie et cette mission qui consiste à séduire, damner et corrompre les âmes humaines. Elle ne le fait que le strict minimum pour avoir un peu d'énergie et seulement sur des sales types, des ratés.
Cela ne nous rend que plus attachante cette succube un peu maudite et sa vie plutôt mal faite. À côté de cela nous ferons connaissance de ses amis, démons, vampires et humains et découvrirons qu'elle cache une face fragile et désespérée sous un caractère fort et plein d'entrain.
Elle a de la gouaille et ne se laisse pas faire, sa franchise peut lui amener des situations plutôt cocasses et parfois elle regrette de ne pas avoir tourner sa langue dans sa bouche à notre plus grand plaisir. C'est ainsi qu'elle va dire à un client , sans savoir que c'est son auteur favori , qu'elle bénit le sol qu'il foule de ses pieds et deviendrait illico son esclave sexuelle à vie si elle pouvait obtenir les avant première de ses livres. Mais aussi qu'il ferait mieux d'arrêter de dédicacer ses livres et devrait plutôt penser à prendre le temps d'écrire. Imaginez donc sa tête lorsque l'on lui présente SON auteur favori, Seth Mortensen et qu'elle voit qui il est. Mortification est alors son nouveau nom et même si vous vous amusez beaucoup de sa gène, vous ne pouvez vous empêcher de la plaindre. Car à qui cela n'est jamais arrivé???
Le récit aurait pu en rester là avec la découverte de notre héroïne et ses déboires amoureux ou non. Cependant un tueur d'immortels semblent avoir fait son apparition à Seattle et elle semble aussi l'intéresser non en tant que victime potentielle mais plutôt comme récompense ou témoin de ses prouesses. Car il lui envoie des petits mots doux avant chacun de ces crimes.
Nous allons alors suivre ses recherches sur ce personnage et les conséquences que cela aura sur sa vie et son entourage avec délectation.
En résumé, je partais sur un livre plutôt sexe et j'ai eu la surprise de trouver quelque chose de beaucoup plus construit dont les scènes érotiques ne sont pas le quotidien malgré sa nature de succube. On y retrouve des sentiments, des interrogations sur l'amour et la fidélité mais aussi sur le bonheur et le droit de chacun à celui-ci.
Nos personnages ne sont pas tout noir ou tout blanc, chacun a un ressenti différent et une manière de vivre les choses.
Seth, jeune homme timide et réservé ne l'est plus autant lorsqu'il s'agit de s'exprimer par mail ou lors de ses romans.
Carter, le super ange n'est pas non plus ce qu'il semble vouloir faire paraître. Lorsque l'on le connaît mieux ce que l'on observe alors nous le rend plus sympathique.
Même l'assassin a des moments de doute qui nous le rendront moins cruel et plus fragile. On espère même le voir changer.
Tout cela pour dire que j'ai adoré ce livre. J'y ai même versé ma petite larme à un moment parce que succube ou non, nous aurions tous pu vivre ce moment d'émotion et ne savons pas forcément quelle décision aurait été la notre.
J'ai hâte d'entamer la suite.
Même donc à la tempête Ulla de m'avoir obligé à le lire plus tôt que prévu et un peu de façon forcée. Sans ça il traînerait peut être encore dans les rayons de ma pal numérique à attendre que je veuille le sortir.