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François Gaudry (Traducteur)
EAN : 9782859406714
190 pages
Phébus (19/08/2000)
4.17/5   6 notes
Résumé :
Un immeuble du quartier du Prado, l'un des plus déglingués de La Havane. Une trentaine de personnages improbables mais tristement (et drôlement) vrais tentent d'y survivre contre toute raison - certains vont même jusqu'à croire que l'amour est encore possible malgré la crasse, la misère, la délation et les coups fourrés fomentés par un voisinage plein d'imagination. On rit (jaune) mais l'on se prend surtout d'une immense compassion pour ces emprisonnés, nos frères, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La vie d'un immeuble aujourd'hui dans le quartier populaire du Prado, l'un des plus décrépits de la Havane. Une commère, un architecte raté, un obsédé, un employé au service des dénonciations civiques, un écrivain, un magicien. Ces épaves, qui se refusent telles, s'entêtent à vivre, entre espoirs déçus, combines et suspicions, possédées par une violence qui, faute d'issue, vire à la folie. (Phébus)
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Suite à ma lecture du roman noir de la Havane, j'ai découvert cet auteur qui avait écrit une nouvelle nous parlant d'un individu contraint de porter des lunettes de soleil pour se faire admettre dans son quartier avec un univers fou, complètement déjanté ...
Un auteur avec un seul livre traduit en français ....
Une description du quartier du Padro à La Havane dans les années 2000 .... à comparer à ma vision de ce quartier en 2020 .... un vrai challenge !
Le Prado, une avenue qui part de la mer, près du Malecon, du chenal qui entre dans le port de la Havane, avec la caserne, fermée pour cause de réhabilitation... terme à la mode à Cuba puis cette grande avenue qui petit à petit longe le coeur de la vieille ville, avec ses places garnies de vieilles américaines essayant d'être rutilantes pour attirer le touriste ... avec les hôtels internationaux très chic, le grand théâtre ... fermé pour cause de réhabilitation... , le capitole.... fermé pour cause de réhabilitation...
un immeuble comme un autre, réquisitionné et redistribué à de nouveaux habitants.
Des hommes, des femmes qui se retrouvent géographiquement au même endroit mais qu'ont-ils en commun, pas leurs histoires, leurs origines, leurs cultures, leurs rêves .... rien juste l'endroit où ils ont échoué juste au milieu de "la crasse, la misère, la délation et les coups fourrés fomentés par un voisinage plein d'imagination."

Je ne partagerai pas le rire jaune du narrateur de la quatrième de couverture face à l'immense compassion qu'il ressent "pour ces emprisonnés, nos frères, tous rebelles aux yeux d'un pouvoir qui les suspecte du crime le moins pardonnable : s'entêter à vivre."...
Non, je n'ai pas ri, je n'ai pas pleuré non plus, j'ai juste replongé dans l'atmosphère de cette ville, étrange, qui pue, qui gueule, qui ne s'arrête jamais .... mais qui vit envers et contre tout ... une ville heureuse avec des hommes et des femmes fières et juste heureux de vivre même dans ces conditions là.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les animaux ont la cruauté contagieuse. Il vaut mieux que toi et moi on ait l'oeil pour que personne n'en profite et se transforme en prenant le corps des pécheurs et en mangeant les cerveaux dit Trois Oreilles à Niño. Toi et moi avons le pouvoir de découvrir la lumière, toi et moi devons rassembler et montrer les immondices des animaux qui veulent s'emparer de l'immeuble, puis des rues et de toute La Havane. Tu imagines l'île gouvernée par des perruches, des coqs, des chats, des chiens...?
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Goldrin est un homme-éponge. Il absorbe tout, et plus encore. Il est considéré comme l'employé modèle et le plus efficace de la Lonja. Il ne contredit jamais personne, ne parle que quand on lui demande et n'oublie jamais le sourire de circonstance. Il a travaillé à la Cuban Line, puis à la Juceplan et il est aujourd'hui un fervent admirateur de Argentaria. Les espagnols le citent en exemple à tout bout de champ. Il s'habille impeccablement, avec les costumes dont les cadres ne veulent plus.
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Voyez-vous ça, qu'est-ce qu'il se croit ce connard de colombien ? Il a proposé à Maria de boire un verre, de sortir ou, mieux, de rester dans la chambre, qu'elle amène une copine, qu'il se saoulent tous les trois, qu'ils prennent ces petits trucs dont il fait le trafic et qu'ils dansent. Les étrangers s'imaginent qu'ils peuvent tout faire, qu'ils peuvent humilier, ils se croient autorisés par les dieux à transgresser les lois humaines.
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La TV est image et esprit, optimisme, rêves, construction de la fiction dans l'information. La fiction est supérieure à toutes réalité. La fiction peut corriger les rêves. Procéder différemment pervertit les esprits.
- Au journal télévisé, les tomates sont très jolies, poursuit le chauffeur.
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Qui sait si d'un mal ne sort pas un bien, un cadeau, un don pour être différent, c'est la seule façon d'allonger la vie. Tout le reste est mensonge, la vérité c'est toi.
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