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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce troisième volet de la formidable aventure de "Fortune de France" dégage une intensité particulière. Sans doute est-ce en partie dû au fait que dans les tomes 1 et 2, l'action se déroule en province tandis que c'est toujours avec une certaine émotion que le lecteur découvre les descriptions de la capitale française.

Une ville qui comptait parmi les plus effervescentes que le voyageur du XVIème siècle pouvait découvrir. Immensément peuplée au regard de la densité de population, fortement abritée par des murailles gigantesques, aussi animée le jour par une activité économique fiévreuse qu'esseulée et dangereuse la nuit où rôde l'insécurité. Une ville énorme, agitée, sale, puante, riche, misérable et… royale que j'aurais bien aimé voir de mes propres yeux et que j'aime à me représenter.

Dans ce tome, Pierre de Siorac, notre héros, va également s'attacher au service à la personne du futur roi Henri III, un souverain pour lequel j'ai une affection particulière et que je désespère de voir un jour réhabilité aux yeux de mes contemporains.

Mariage de Marguerite de Valois avec le « Navarrais », massacre de la Saint-Barthélemy… l'aventure et l'action répondent une fois de plus présents sous la plume du grand Robert Merle qui sait si bien faire l'amour à l'Histoire de France pour qu'elle accouche de ses inoubliables romans.
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Robert Merle évoque le 24 août 1572, la Saint Barthélemy, le jour du massacre des protestants par les catholiques à Paris.
Le tome III de Fortune de France voit Siorac, empêtré dans une affaire de duel, aller à Paris demander audience au roi. Mais la tension est à son comble entre les princes catholiques et les chefs protestants lors du mariage de Margot et de Henri de Navarre.
C'est un plaisir de lire ces pages où la truculence des mots et expressions en vieux français sert un récit souvent savoureux, parfois cocasse et aussi terrible.

La vérité du fait historique est une des exigences de Robert Merle. Guise, Coligny, Charles IX et Catherine de Médicis y sont décrits fidèlement. Mais Robert Merle ne s'y attarde jamais sauf peut-être pour Henri de Navarre que Siorac rencontre souvent. Car ce roman est surtout une immersion dans cette époque avec la découverte de gens de toutes origines et des deux confessions grâce aux péripéties du héros.

Que dire d'autre sinon que c'est un roman réjouissant, palpitant et passionnant.
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1568-1572
C'est toujours Charles IX et sa mère Catherine de Médicis qui sont au pouvoir.
Après l'enfance de Pierre dans la campagne périgourdine... Après les études de médecine de Pierre dans la ville d'Oc de Montpellier... Voici que Pierre, fraîchement diplômé, va être amené à découvrir Paris.
Paris au début des années 70 (du XVIe) c'est 300 000 habitants, 100 000 chevaux, 413 rues et trois quartiers : l'Université ou quartier de Hulepoix, l'île de la Cité et la Ville ou quartier de Saint-Denis. En ce temps-là le pont Saint-Michel est bordé de maisons et la visite du haut des tours de Notre-Dame est faisable et payante.
Ça ne vous intéresse pas ?
Ce n'est pas grave. Vous serez peut-être plus captivés par les nombreuses explications sur les us et coutumes de la petite noblesse (Pierre est fils de baron). La différence entre les pratiques catholiques et protestantes. On découvre comment aller se baigner et s'estuver aux étuves. Ou le succès du jeu de paume (et parce qu'il y a de l'anecdote dans le détail, on y apprend l'origine du mot tennis).
Ça ne vous intéresse toujours pas ?
Ce n'est pas encore foutu. Vous serez peut-être captivés par la mode de l'époque. Corps de cotte, fraise, pourpoint, etc. On apprend que les dames dans la noblesse à la silhouette proche du sablier, apprécient les hommes rasés de près sur tout ce qui est en dessous de la pomme d'Adam.
Vraiment, il y a de quoi être conquis.

Moi, après plusieurs mois sans avoir pris de nouvelles de Pierre de Siorac, je l'ai retrouvé avec joie. Un peu plus même que ce à quoi je m'attendais.
Ce n'est pas tant la personnalité du bon Pierre qui est à l'origine de cette joie que l'utilisation qu'a fait Robert Merle de son savoir de linguiste pour créer ce vieux français. Je me rends compte que c'est la troisième fois que je l'écris parce que c'est le troisième tome. Autant vous prévenir : il y a de fortes chances pour que je l'écrive encore neuf fois. Douze tomes obligent.
Remarquez, au fil du temps, ce langage me devenant presque familier, je peux dire que je me régale presque autant du reste.
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Quel extraordinaire plaisir de retrouver après tans d'années, un plaisir intact à la lecture de cette formidable saga "Fortune de France" qui met en scène un si attachant héros Pierre de Siorac, fils cadet du baron de Mespech en Périgord, qui après avoir terminé ses études de médecine à la faculté de Montpellier, rentre au bercail où il se trouve contraint à un duel avec l'ennemi de sa famille le sinistre Fontenac qu'il va à son corps défendant , dépêcher dans l'au-delà...Pour échapper à la sanction judiciaire qui lui pend au nez, le voici obligé de monter à Paris pour quérir la grâce du Roi.
Or nous sommes en l'été 1572, et si la belle Margot s'apprête à épouser le huguenot Henri de Navarre, l'heure n'est pas à la réconciliation entre les chrétiens et il y aura grand péril à se trouver entre les murs de la "bonne ville" le jour de la Saint Barthélémy.
D'un bout à l'autre, Robert Merle passionne son lecteur en narrant par le menu la découverte de la capitale par la petite bande des périgourdins, avec un luxe de détails historiques et de précisions piquantes. Bien mieux qu'une série télé de la BBC qui pourtant donne furieusement dans l'authentique ! Car on s'y croit ! et on plonge à corps perdu dans cette ville puante et surpeuplée, pleine de chausse-trappes pour nos héros mais aussi d'attraits liés à la proximité du pouvoir. Sur les pas de Pierre, on entre dans le Louvre et on fait connaissance avec les grands personnages de l'époque dont l'historicité est parfaitement respectée par l'auteur.
Au final, la Saint Barthélémy comme si on y était ! En technicolor et son surround ! Impossible de lâcher le roman tant qu'on n'est pas rassuré sur le sort du gentil Pierre , toujours aussi vaillant et généreux, amoureux de toutes les femmes, et surtout empli d'une bienveillance remarquable pour un homme de son époque.
Rarement un roman historique ne m'a comblée à ce point tant par les rebondissements multiples d'une intrigue parfaitement ficelée que par la langue employée toujours aussi savante et savoureuse.
Si seulement on pouvait mettre six étoiles ....
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Dans ce volume trois Pierre de Siorac est le témoin épouvanté du massacre de la Saint Barthélemy, initié probablement par la volonté du roi Charles IX et de sa mère Catherine de Medicis, dans un Paris livré à la fureur populaire catholique. La verve de Robert Merle est toujours présente et les nombreux personnages sont très attachants.
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Fortune de France
Tome 3: Paris, ma bonne ville
Nous retrouvons notre héros à son retour au château de Mespech où il se languit d' Angelina de Montcalm et où finalement il passe peu de temps, son retour à Montpellier étant possible. Sont alors très rapidement évoquées les cinq années où Pierre de Siorac fait ses études pour devenir médecin.  En retournant dans son château natal, une fois le diplôme obtenu, il tue lors d'un duel le baron de Fontignac, ennemi juré de sa famille.  le voilà contraint d'aller demander sa grâce au roi à Paris.
J'ai mis presque un mois pour lire ce tome tant il est riche en contenus. Fourmillant de détails sur la vie quotidienne de l'époque,  il aborde aussi de nombreux sujets: la guerre civile entre protestants et catholiques,  les prémisses de la révolution scientifique  ou encore les moeurs de l'époque.  C'est un coup de coeur pour moi.
J'espère que les autres tomes seront tout aussi passionnants.
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Ce tome est une nouvelle fois une réussite. le « plus » de ce livre est la découverte de Paris, qui est décrit à la perfection, tout comme ses habitants et leur vie quotidienne. L'auteur ne se contente pas de planter le décor, de décrire les bâtiments, la géographie, il sait mieux que personne raconter les gens, et dans ce livre-là il se concentre sur les parisiens. Un aspect qui est très drôle est que finalement il y a des choses qui n'ont pas changé et ne changeront probablement jamais, comme par exemple les loyers très chers, le manque de place, le mépris et l'ignorance des parisiens vis-à-vis de la province.

Contrairement aux tomes précédents, ce roman ne se concentre plus seulement sur les petites gens, les provinciaux, il raconte la grande Histoire. On croise donc ce nombreux grands personnages, comme le roi, son frère le duc d'Anjou, ou Ambroise Paré par exemple. Pour la première fois dans cette série, j'ai un (léger) point négatif à souligner: je trouve un peu gros que Pierre de Siorac se retrouve en très peu de temps aux côtés du duc d'Anjou, du roi, puis près de Coligny lors de sa mort. Cependant, cela nous permet de vivre les événements historiques au plus près de l'action, ce qui est toujours passionnant.

Ce qui a profondément marqué ma lecture, c'est tout ce qui précède la Saint Barthélémy: l'atmosphère électrique de Paris, le mariage de Margot et d'Henri de Navarre, la montée de la haine entre catholiques et protestants, la tentative d'assassinat de Coligny. J'ai eu l'impression que le récit était assez lent au début, mais en fait, c'était vraiment nécessaire de ralentir un peu l'action pour nous plonger vraiment dans l'ambiance très particulière, qui évolue petit à petit et qui indique à ceux qui sont attentifs les premiers signes du drame qui va arriver. Et en effet, au fur et à mesure de la lecture, on sent le piège se refermer très lentement sur les protestants.

On retrouve encore une fois l'immense talent de l'auteur qui nous décrit des événements historiques avec une précision et un réalisme parfaits. La description de la nuit et des jours suivants la Saint Barthélémy est effrayante de réalisme. J'ai été littéralement plongée dans un bain de sang, qui n'a rien à envier à un film d'horreur.

Un autre point positif dans ce tome: les personnages principaux et secondaires. C'était un plaisir de retrouver la petite bande autour de Pierre de Siorac. Pierre, qui confirme son caractère impulsif et qui se met dans des situations inextricables. Samson, le protestant tellement zélé qu'il se met en danger ainsi que ses compagnons. J'ai toujours un faible pour Miroul, le serviteur habile et sage de Pierre de Siorac, avec ses yeux vairons dans lesquels Pierre sait lire les pensées de son serviteur sans parler, et dont le rôle est de plus en plus important. Et finalement, la belle trouvaille de ce tome est Giacomi, le maître d'armes italien, qui se révèle être une excellente recrue pour ce petit groupe.
Certains personnages secondaires valent également la peine, comme Alizon, car ils sont souvent très humains et donc plus complexes qu'il n'y paraît. Son personnage est vraiment bien fait et représentatif de l'époque je pense. Alizon est une bonne fille, travailleuse, qui a bon coeur mais qui est en même temps capable de se transformer en furie pour haïr à mort les protestants. L'épisode où Pierre revient chercher de l'aide chez Alizon au cours de la Saint Barthélémy alors qu'elle avait proféré des horreurs contre les protestants l'après-midi même, est particulièrement révélateur. On se rend compte qu'une partie des habitants s'est mise à haïr leurs voisins ou des inconnus simplement parce que leur curé les a poussé dans cette haine. Mais au fond, si l'on creuse un peu, cette haine se dégonfle rapidement. C'est le cas d'Alizon, qui malgré ces propos haineux précédents, a accueilli et aidé Pierre comme s'ils ne s'étaient pas disputés.
Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de trouver des similitudes dans ces accès de haine entre ce qui s'est passé à cette époque et tout ce qui s'est passé dans notre histoire jusqu'à aujourd'hui. C'est effrayant de voir que l'humain oublie si facilement jusqu'où la haine de la différence, en particulier pour des raisons religieuses, peut mener.

C'est donc encore un tome superbement écrit et mené, particulièrement émouvant, qui nous emmène dans le Paris qui a vécu l'horreur de la Saint Barthélémy. J'ai d'ailleurs noté quelques citations, à lire ci-dessous, car comme à son habitude, Robert Merle nous régale d'expressions, de mots et de tournures de phrase de l'époque.
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Où Pierre de Siorac va découvrir la ville, la grande, Paris... mais au plus mauvais moment possible pour un protestant d'oc : la Saint-Barthelemy.
Avec le nombre de tomes qui suit, ce n'est pas spoiler que dire qu'il s'en sortira, mais les embûches sont nombreuses, et les horreurs de l'époque dépasseraient l'entendement si Robert Merle ne resituait justement pas le contexte aussi bien.
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Les tribulations de Pierre de Siorac entre le Périgord et Paris sont absolument passionnantes et aident véritablement à ENTRER dans cette histoire de France, si facilement aride : fresque brillante et truculente, personnages plein de panache, le vocabulaire est également vivant et truculent : je continue à utiliser des formules lues dans Fortune de France, 20 ans après l'avoir lu !
A lire et faire lire absolument !
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A la suite d'un duel, siorac va demander grâce auprès d'y Roi de France. Son aventure l'emporte à Paris.
On y découvre la vie de la cour mais surtout les jours précédents la Saint Barthélémy et ces sombres heures de la France.
J'ai été emportée par cette histoire qui s'inscrit dans la grande histoire de France pendant ces quelques jours où la France s'est déchirée.
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