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Un grand merci à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres...

Ce n'est pas pour une visite médicale que Jean se rend dans le cabinet de son fils, Baptiste, mais pour lui apporter des dizaines de lettres consignées dans trois carnets. Toutes adressées à la même personne, une certaine Anne-Lise Schmidt, et écrites à la même date au fil des ans. Jean est tout retourné d'apprendre que son père, Moïse, aujourd'hui décédé, lui a menti pendant des années. Si chamboulé qu'il en fait un malaise. Il est aussitôt transporté à l'hôpital. Là-bas, Baptiste croise sa mère qui l'informe que son Jean était si obsédé par ces lettres qu'il en oubliait de prendre son traitement pour le coeur. Et s'il en parlait en permanence, il avait concrétisé son projet de partir sur les traces de son enfance, notamment dans un petit village des Ardennes puis en Allemagne. Évidemment, son séjour à l'hôpital va compromettre son grand projet. Aussi Baptiste, une fois dans la chambre de son père, lui propose-t-il de partir là-bas à sa place. C'est à la lecture des carnets de Moïse que le jeune homme va sillonner les routes...

Quel plaisir de se replonger dans le roman de Baptiste Beaulieu, Toutes les histoires d'amour du monde, en mode graphique, cette fois-ci ! En compagnie de Baptiste, l'on part sur les traces de Moïse, son grand-père. Homme pourtant très taiseux et peu chaleureux, c'est un tout autre homme que son fils et son petit-fils découvrent à travers ses lettres si tendres. Qui est cette Anne-Lise Schmidt ? Pourquoi lui écrire une fois l'an, tous les 3 avril ? Et où est-elle maintenant ? Ce périple sera pour le jeune homme l'occasion de découvrir le passé si secret de son grand-père mais aussi celle de se rapprocher de son père, avec qui les relations sont tendues depuis des mois. le scénario, très fidèle au roman, est passionnant de bout en bout, intense et pétri d'humanité mais aussi d'amour. le parcours de Moïse est aussi incroyable qu'émouvant. Déjà aux commandes d'un autre roman de Baptiste Beaulieu, Les milles et une vies des urgences, Dominique Mermoux signe là encore une très belle adaptation. Entre passé et présent, il alterne habilement aussi bien le trait, élégant et tout en finesse dans le passé, les couleurs (bichromie et ton sépia pour le passé), la mise en page plus aérée ou encore la typographie.

Une magnifique adaptation, bouleversante et d'une grande justesse...
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Les secrets de famille sont un thème récurrent dans les romans et cette bande dessinée, adaptée d'un roman de Baptiste Beaulieu est particulièrement émouvante.
A la mort de son père Moïse, Jean découvre des lettres que ce dernier avait écrit tout au long de sa vie à une certaine Anne-Lise, et qu'il n'avait jamais envoyé.
Ayant des soucis cardiaques, c'est à son fils Baptiste qu'il va demander d'enquêter sur cette Anne-Lise inconnue à qui son père a écrit durant plus de 60 ans.
Nous allons donc parcourir la vie d'un homme ayant connu les deux guerres mondiales et ayant ensuite caché un lourd secret à toute sa famille durant plus d'un demi-siècle.
Les dessins sont dans des coloris différents selon que l'on suive la vie de Moïse durant le début de ce siècle, ou les recherches de Baptiste, qui se passent à notre époque.
J'ai été très touchée par cette histoire, une histoire d'amour, de souffrance, de secrets et de chagrins.
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Une histoire qui m'a vraiment happée du début à la fin visiblement adaptée d'un roman que je n'ai pas lu. Jean a retrouvé des lettres de son père décédé écrite à une certaine Anne-Lise. Ce qu'il lit lui fait un tel choc qu'il est hospitalisé et n'a que le recours de demander de l'aide à son fils. Baptise va suivre les traces de son grand-père qui va l'amener jusqu'en Allemagne. Roman graphique alterné par deux époques. Avant tout une grande histoire d'amour. Touchant, bouleversant, grandiose.
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Un roman graphique que je vous conseille vivement ; pour le formidable trait, le dessin au crayon sensible et attendrissant de Dominique Mermoux, mais surtout pour une histoire poignante qui est un lourd secret de famille, enfoui et difficilement racontable ; celle du grand-père de l'auteur Baptiste Beaulieu. Cet album est une interprétation graphique de son roman.
Certes, il contient beaucoup de tristesse et le lire est douloureux ; j'en ai le visage encore tendu et les larmes prêtes à jaillir de mes globes oculaires. Mais la compassion dans laquelle je baigne m'apporte aussi de la joie en retour. Pas tout à fait de la joie car le sujet est grave ; de l'amour mêlé à ce sentiment par lequel on est porté à ressentir la souffrance d'autrui et tenté d'y remédier.
J'avoue que je n'ai pas pu le lire d'une seule traite ; il fallait que je stoppe la lecture, que me lève régulièrement, que je marche quelques pas et que je respire. ENTRE LES LIGNES est un vrai concentré de malheurs apportés par la guerre, et de tristesse et d'amertume amenés par le destin. Ce serait comme une boîte de lait concentré ouvert longtemps après sa date de péremption ; le temps à confit les sentiments et les souvenirs. Ils se répandent, éclatent, débordent… ad nauseam, violemment, sans retenue.
Ces amours perdues sont d'atroces rendez-vous manqués avec le bonheur (avant le portable et les numéros vite échangés) ; on laisse filer du bout des doigts celle que l'on aime éperdument ; on a que le prénom, que la ville ou le quartier de l'être aimé imaginant que jamais on ne puisse être séparé, par rien ni personne, mais quand l'ultime rendez-vous sensé être celui où l'on échangera ses coordonnées n'a pas lieu en raison d'un car qui ne passe pas, d'un train supprimé, d'un avion en retard… ou d'une bombe qui tombe au mauvais moment et au mauvais endroit, alors c'est la fin.
D'autres amours contrariées ont été contées. Comme l'idylle de François Cavanna et sa Maria, perdue sur les ruines d'autres champs de bataille ; Cavanna qui a « connu l'amour et l'a perdu » [Les Russkoffs].
Des chagrins d'amour qui (nous) laissent inconsolables.

Je pleure encore comme celui qui sait que le bonheur est un projet surhumain, sur cette terre.
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J'ai rarement lu une oeuvre aussi intense, aussi dramatique également sur les conséquences de la guerre dans une vie personnelle.

Un vieil homme semble avoir un secret puisqu'il écrit chaque année à une date anniversaire à une Anne-Lise. On découvrira progressivement au fil de l'eau la place de cette femme dans sa vie.

Il y a un aller-retour entre le présent et le passé dans l'Allemagne de la Seconde Guerre Mondiale. On se rend compte que la France avait une réelle haine pour l'Allemagne au sortir de cette nouvelle guerre destructrice. Cela n'a pas arrangé les choses pour certaines personnes qui pouvaient avoir eu une relation particulière avec ce pays anciennement ennemi.

A la fin de cette ouvrage, on se rend compte qu'il s'agit d'une recherche encore active car les secrets ne sont pas parvenus à faire éclater la vérité au grand jour. Il manque quelque chose pour terminer en beauté.

J'ai eu de la peine pour cet homme courageux qui est tombé amoureux et qui n'a pas failli à son devoir. La vie peut être parfois assez cruelle et injuste. Pour autant, on peut comprendre les choix qui ont été opéré pour assurer le meilleur avenir possible.

Curieusement, j'ai eu beaucoup moins d'attache pour le récit situé dans le présent où un fils Baptiste tente de renouer avec son père en l'aidant à faire la lumière sur le passé de sa famille. Il faut dire que le récit de Moïse éclipse tout tant il est prenant et magnifique.

J'ai beaucoup aimé le trait de l'auteur Dominique Mermoux. Il avait déjà réalisé une oeuvre qui m'avait déjà un peu marqué à savoir « Un jour il viendra frapper à ta porte » toujours sur le même thème des secrets familiaux qui bouleverse une vie.

Certes, le fil conducteur reste la nécessité de toujours communiquer avec nos proches. Cela délivre un beau message d'amour qui m'a réellement touché.

Bref, une oeuvre terriblement sincère et bien écrite. Il faut savoir lire entre les lignes !
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Mon choix dans les propositions de la Masse Critique Babelio s'est fait par rapport au résumé et je n'ai pas fait le rapprochement, je l'avoue, avec le roman de Baptiste Beaulieu Tous les histoires d'amour du monde que j'ai lu lors de sa sortie et que je n'avais pas beaucoup apprécié à l'époque. Pourquoi avoir changé le titre ? Quand j'ai compris mon erreur et ai su que j'allais le recevoir j'ai pensé qu'il fallait peut-être le redécouvrir sous une autre forme et voir si mon impression allait être la même.....

Alors pour être juste je vais distinguer l'histoire et les illustrations. Bon définitivement je n'ai pas, à nouveau, du tout adhéré à l'histoire et principalement à l'écriture qui ne trouve pas ni écho ni émotion et parfois même de l'agacement chez moi d'autant plus que l'option choisie pour le roman graphique est d'intégrer beaucoup de textes, trop pour moi. Et puis par moment les phrases sentencieuses voire moralisatrices qui m'irritaient comme les rebondissements en suspens que j'avais déjà peu aimés dans le roman. Beaucoup de personnages que l'on découvre, perd de vue puis retrouvent le tout dans une alternance de périodes où j'ai comme la première fois eu du mal à m'y retrouver.

Parlons maintenant des illustrations : je félicite Dominique Mermoux pour son travail de mise en images par rapport à la complexité de construction du roman car il y avait là un sacré défi : trois époques, trois hommes, trois vies, beaucoup de personnages annexes, de lieux et il a réussi le pari. Moïse, son fils et Baptiste, trois personnalités qu'il a su différencier par des techniques différentes.

Mais tout ce texte, beaucoup trop à mon goût, autour des illustrations se référant à la mémoire, aux souvenirs de Moïse, m'ont lassée, peut-être parce que je connaissais déjà l'histoire mais je pense que l'ensemble aurait gagné a être allégé pour rendre la lecture plus agréable, plus fluide. J'ai retrouvé dans le texte ce qui m'avait pas convenu dans le roman (je vous invite à aller lire ma chronique de l'époque). Je pense que c'est une rencontre qui ne se fait pas entre lui et moi mais il a de nombreux lecteur(rice)s et cela n'engage que ma propre sensibilité.

Alors oui j'ai aimé la mise en illustrations mais j'ai eu les mêmes réticences par rapport à la narration qui est ici assez fidèlement retranscrite : une plume trempée dans les bons sentiments, un ton un peu naïf et bon enfant, qui use et abuse des phrases toutes faites (j'ai voulu vous en retrouver mais j'ai eu du mal à les retrouver tellement il y a de textes).

Pour le travail de mise en images : j'ai aimé.
Pour l'histoire elle-même : je reste sur mon précédent ressenti : bof-bof
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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C'est une adaptation du roman de Baptiste BeaulieuToutes les histoires d'amour du monde”. Un récit de secret de famille, une histoire d'amour entre le grand-père du narrateur et d'une allemande pendant la seconde guerre mondiale. L'histoire est belle, touchante, intense, on est pris par cet amour impossible, cette histoire de guerre.
Maintenant, je me dis que j'aurais sans doute préféré lire le roman original.
Le style graphique est assez neutre, avec une dominante bleue et sépia dans l'ensemble. J'ai trouvé les pages concernant le grand-père assez pénibles à lire. le texte est resté en prose, celui de la narration épistolaire, il est agrémenté d'illustrations au style est naïf, sans caractère, et répètant souvent ce qui est déjà dans le texte, n'apportant rien de plus au récit, voire le parasitant, bloquant l'imagination qu'une lecture de lettre aurait pu apporter. En plus, les textes naviguent entre les illustrations, se perdent et sont même pénibles à lire. Quand on revient au présent du narrateur, le style redevient de la bande dessinée plus classique mais contraste trop avec la narration du grand-père. Les coupures sont trop brusques, l'articulation ne se fait plus, j'ai fini par ne plus m'intéresser à cette partie.
L'histoire du grand-père est vraiment attrayante, mais je doute de la pertinence d'une adaptation sous forme de bande dessinée. Je n'ai pas lu le roman original, mais je pense que comme adaptation, c'est plutôt raté.
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Baptiste Beaulieu a un talent pour susciter l'émotion chez les lecteurs. Je n'ai pas lu le roman mais l'adaptation en roman graphique est poignante, triste parfois. Les mots sont très bien choisis.
Moïse vient de mourir, son père retrouve des lettres adressées à une certaine Anne-Lise ; n'étant lui-même pas très en forme, il les transmet à son fils et le « charge » d'enquêter, de partir sur les traces de cette femme que personne ne connaît dans la famille. C'est une autobiographie car le fils en question n'est ni plus ni moins que Baptiste Beaulieu.

Il y aura les secrets, les guerres et ses ravages, ces sentiments qu'on tait par honte, par pudeur, par manque de confiance en soi. Mais moi ce que je retiens, c'est l'amour qui déborde de cette histoire. le dessin de Dominique Mermoux est simple, beau et dépeint bien les atmosphères des époques. Il ne faut jamais oublier que vivre dans un pays en paix est un luxe…
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N'ayant pas lu l'oeuvre d'origine, je ne peux comparer. J'ai uniquement choisi la BD car j'y ai vu le nom de Baptiste Beaulieu que j'adore suivre sur les réseaux et dont j'ai les albums jeunesse ainsi que son dernier roman. Je m'attendais à ce que j'ai lu... de l'émotion et de l'humanité. A chaque page tournée, j'avais hâte de connaître la suite des carnets de Moïse bien plus que les parties concernant la quête de Baptiste qui apparaissaient toujours de manière abrupte. Ce secret de famille est beau et touchant surtout quand on se rend compte que la recherche est toujours actuelle. Une histoire déjà poignante en BD alors on se demande bien comment le roman est !
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Un jour Baptiste Beaulieu voit débarquer à son cabinet medical son père dans tous ses états. Il vient de découvrir que son propre père leur a caché tout un pan de sa vie qu'il a laissé à titre posthume dans trois carnets. C'est trop d'émotion pour le père de Baptiste qui fait une crise cardiaque.
Le jeune médecin va alors se mettre à lire les carnets de son grand-père Moïse et se rendre dans les Ardennes où il a vécu.

Cette adaptation du roman de Baptiste Beaulieu est une biographie très touchante sur son grand-père pendant la seconde guerre mondiale.
Au final les parties racontant comment Baptiste Beaulieu essaie de découvrir des traces du passé et finit par inventer des descendants pour se rapprocher de son père, sont assez secondaires et d'ailleurs minoritaires dans cet épais album.
Les lettres laissées dans les carnets de Moïse sont traités sous forme de textes illustrés de gravures en crayon sépia ou bleu. C'est un joli effet et j'ai pris plaisir à découvrir la vie de cet homme qui a vécu le grand amour malgré les horreurs de la guerre.
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