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3,98

sur 459 notes
Un roman poignant, tout en douceur et délicatesse, dans lequel chacun devrait pouvoir se reconnaitre à un moment ou un autre!
En effet nous parcourons de nombreux parcours de vies plus ou moins chaotiques mais le fil rouge est Yui (qui s'habille d'ailleurs toujours en rouge).
J'ai aimé ce personnage taiseux qui ne devient loquace quasiment qu'à la radio, où elle anime des émissions. Elle prend son temps pour se reconstruire, se fiche bien du regard des autres, évolue à son rythme.
Les autres personnages qui gravitent autour d'elle sont fascinants et vraiment bien caractérisés, de façon très simple mais efficace.
J'ai aimé les descriptions des éléments naturels, les mini détails de la vie quotidienne japonaise, ces courts chapitres fournissant une liste ou une citation évoquées dans le récit.
Ce roman a un ton très singulier et ne ressemble à aucun autre que j'ai pu lire. Je ne le qualifierai pas de feel good car il dépeint des situations tellement tragiques et réellement vécues. Il n'est pas non plus un témoignage. Il est à mi-chemin entre tout cela et plus encore car l'écriture en est poétique, humaine, philosophique aussi.

Je suis heureuse de l'avoir lu et je le partagerai volontiers.
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Audiolib : 5h01 – Lu par Clara Brajtman

C'est par un reportage d'Arte que j'ai eu connaissance de ce Téléphone du vent, installé après le tsunami de 2011 et j'avais été fascinée par cette idée qui pouvait rendre moins abrupte la perte d'êtres ou du moins approcher en douceur l'acceptation ! La cabine est installée dans le jardin de Bel Gardia.

Yui est animatrice d'une émission radiophonique sur le deuil où elle apprend l'existence de ce Téléphone. Elle s'y rend pour parler à sa mère et sa fille, disparues en 2011. Mais une fois sur place, les mots ne viennent pas, pas même le courage d'ouvrir la porte de la cabine. Elle observe donc les personnes qui viennent se confier à leur proches et fait la connaissance de Takeshi, veuf et père d'une petite fille qui ne parle plus depuis ces événements.

Eloge de la lenteur et du temps qui se prend comme un cadeau, d'une façon propre à la culture japonaise, emprunte de respect ! Tous les détails comptent dans cette lecture où de courts chapitres listent et décrivent ce qui accompagne les événements.

J'ai été envoutée par la voix de Clara Brajtman qui a fait naître les brumes et les fleurs du jardin, les doutes et les peurs de Yui, l'espoir de Takeshi et l'amitié des personnes rencontrées ! Tout était très présent, rendant flous et ouatés les contours du présent ! Ses intonations et modulations ont fait que chaque petite chose a pris la place qui lui revenait !

J'ai adoré l'écoute de ce roman délicat, tendre et apaisant !

#Cequenousconfionsauvent #NetGalleyFrance
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C'est fou la sensation de paix et de douceur que nous ressentons tout au long de cette lecture, malgré les thèmes difficiles abordés par le roman. Cela me fait beaucoup penser à l'âme des romans japonais dont l'auteure s'est peut-être imprégnée grâce à sa vie et son ecpérience sur place.

L'auteure nous y parle de deuil, de la perte d'êtres chers, souvent adevnue soudainement, ce qui a pris au dépourvu les vivants. Elle nous y montre également le lent chemin de l'acceptation que l'on puisse un jour à nouveau être heureux malgré cette terrible perte, cette meurtrissure, cette douleur tenace ancrée en soi. Parce que oui, nous avons malgré tout le droit au bonheur.

Nous suivons dans ce roman Yui, jeune femme ayant perdu sa mère et sa fille dans le tsunami de 2011. Elle va découvrir un lieu atypique nommé "le Téléphone du Vent" à Bel Gardia, au mont Kujira-yama. Cette vieille cabine téléphonique dont les fils ne sont rattachés à absolument rien permet aux personnes en éprouvant le besoin de monologuer avec les membres de leur famille ou amis décédés. Rien de surnaturel, leurs paroles sont simplement emportées par le vent. Ce lieu existe réellement et semble être un endroit cathartique, il est un moyen d'accepter son deuil et surtout de le surmonter avec le temps.

Le sujet m'a énormément touché, un grand bravo à mr Sasaki qui a eu l'idée d'un tel lieu. Il a fat preuve d'une extrême gentillesse à l'égard des personnes endeuillées.
L'écriture de l'auteure est agréable et légère, avec quelques touches d'originalité, notamment les petits chapitres insérés dans la narration nous donnant des listes de choses : achats effectués, égrenage des aliments de la boîte à bento etc. Cela donnait un certain poids à la réalité, rendait tout plus concret.

J'ai aussi apprécié quelques éléments poétiques pour parler des sentiments de Yui vis à vis des autres et sur ce qu'elle ressent.

Très beau premier roman !
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Le téléphone du vent
Le 11 mars 2011 un tsunami (consécutif à un séisme d'une ampleur exceptionnelle) dévastait la côte nord-est du Japon. Ce désastre a pris la mère et la fillette de Yui, trois ans ont passé mais Yui ne parvient pas à surmonter son immense chagrin. Bien sûr, en apparence, elle donne le change : elle est animatrice dans une station de radio tokyoïte, elle écoute les auditeurs parler de leur vie. Un soir, elle lance un nouveau sujet : « après un grand deuil, où avez-vous puisé la force de vous lever chaque matin ? Comment vous consolez-vous quand vous êtes malheureux ? ». Vaste question n'est-ce pas ? le dernier appel qu'elle reçoit est celui d'une victime du tsunami, tout comme elle, cet homme a tout perdu… Il lui explique que près d'Ôtsuchi, il existe un jardin extraordinaire, au milieu duquel se trouve une vieille cabine téléphonique, vestige d'une autre époque. A l'intérieur, un simple téléphone noir à cadran, débranché bien sûr… le téléphone du vent, duquel chacun peut venir parler avec ses défunts. Yui est si bouleversée qu'elle décide de poser deux jours de congés (les premiers depuis 3 ans) pour se rendre sur place sans se douter que ce et ceux qu'elle va rencontrer à Bell Gardia vont changer sa vie.
Quel roman magnifique ! L'auteure est italienne mariée à un japonais et a adopté ce pays, ce qui se ressent dans son écriture tout en délicatesse. le sujet pourrait paraître triste mais il n'en est rien. Oui, c'est un roman (inspiré par un fait réel, le téléphone du vent existe bien) sur la mort et sur le deuil mais c'est surtout un roman sur l'espoir, sur la résilience (comme je déteste ce mot !) et sur l'amour, sur l'amitié, sur la force insoupçonnée que nous portons tous en nous.
J'ai adoré cette lecture que je recommande à tous, elle fait du bien, beaucoup.
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J'ai découvert ce roman sous format audio chez Audiolib, et lu par Clara Brajtman.

Yui a perdu sa mère et sa fille lors du tsunami survenu au Japon en 2011. La jeune femme n'arrive pas à faire son deuil. Animatrice d'une radio, c'est lors de l'appel d'un auditeur qu'elle va apprendre l'existence de la cabine téléphonique du vent. L'appareil n'est pas branché mais il est présent afin que les personnes puissent parler avec leurs êtres chers disparus. C'est en quelque sorte le vent qui recueille ces mots. Seulement, une fois décidée à se rendre dans cet endroit, la jeune femme se demande ce qu'elle pourrait bien dire à sa mère et à sa fille. Elle fait alors la rencontre de Takeshi, qui élève seul sa fille, suite au décès de sa femme lors de ce tsunami.

Narration

Si j'ai tant apprécié ce roman audio, c'est principalement dû à la narration de Clara Brajtman, qui m'a totalement conquise.

Avec une voix posée et tout en délicatesse, Clara a su retranscrire les émotions qui assaillent les personnages de ce roman terriblement touchant.

J'ai trouvé le ton juste. Avec beaucoup de douceur, Clara nous fait entrer dans cette histoire. Je n'ai ressenti aucune monotonie lors de mon écoute. C'est une franche réussite.

Intrigue

Ce roman est très touchant. Il aborde avec délicatesse des thematiques très difficiles, telles que le deuil et la reconstruction. J'ai été très émue par la rencontre entre les deux protagonistes.

Tout se déroule en douceur lors de cette intrigue. J'ai été bouleversée par le chagrin des personnages principaux. Peu à peu, et avec l'aide mutuelle qu'ils se portent, ils vont se reconstruire.

Il y a beaucoup de sensibilité dans ce récit, et l'on pourra suivre l'évolution des personnages. Avec beaucoup de simplicité, l'auteure déroule une intrigue des plus bouleversantes.

Vue d'ensemble

Un roman très émouvant, lu avec brio par la narratrice, qui a su donner le ton juste pour faire passer les émotions. Je recommande cette écoute sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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J'avais tellement hâte de lire ce roman inspiré du tsunami de 2011, qui a eu lieu au Japon, ainsi que de cet incroyable endroit de recueillement : une cabine téléphonique...

Sur les pentes du mont Kujira-yama, au milieu d'un immense jardin, se dresse une cabine téléphonique : le Téléphone du Vent. Chaque année, des milliers de personnes décrochent le combiné pour parler à leurs proches disparus. Lors du tsunami de 2011, Yui à perdu sa mère et sa fille. Depuis, sa vie n'a plus de sens. Mais elle décide de se rendre au Kujira-yama pour leur exprimer sa peine et y rencontre au passage Takeshi, qui élève seul sa fille. Mais une fois sur place, Yui ne trouve plus ses mots...

Un roman qui nous parle d'une catastrophe naturelle qui est réellement arrivée et qui a par la suite donnée vie à un lieu de recueillement. Tout y était pour que je passe un moment de lecture tout en douceur et émotions... Malgré quelques petits points positifs, ce roman reste plutôt une déception.

L'histoire est émouvante certes, surtout quand on sait que cette catastrophe est réellement arrivée. Plusieurs personnages nous partagent la perte d'un être cher dont les deux protagonistes de ce roman. Mais l'écriture de l'autrice est très dense et manque de fluidité malgré les chapitres courts qui auraient pu aider.

Le récit est très, trop narratif, parfois dans la contemplation et avec un manque cruel de d'actions ou de révélations. Ce qui a créé un rythme très lent et donc énormément d'ennui pendant cette lecture qui m'a semblé interminable ! J'étais persuadée que cette lecture m'aurait fait pleurer, mais je n'ai strictement rien ressenti...

Une histoire où il ne ce passe rien, avec des personnages fades et une intrigue qui n'en est pas une... Une déception.

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Le 11 mars 2011, les côtes nord-est du Japon sont frappées par un séisme qui génère un violent Tsunami. Volontairement, dans son roman l'auteure ne parlera pas de la centrale nucléaire de Fukushima mais plutôt d'une cabine téléphonique située à Ötsuchi depuis 2010.
Une cabine téléphonique que l'on trouve dans le jardin Bell Gardia et que l'on appelle le « Téléphone du vent ».
Un téléphone relié à rien mais qui permet aux vivants de s'épancher sur leur chagrin ; une façon spirituelle et poétique de faire son deuil.
Rien que l'idée de pouvoir parler à des êtres chers disparus me bouleverse alors l'histoire vraie de ce « Téléphone du vent », que je ne connaissais pas, m'émeut au plus haut point. Je ne peux m'empêcher de penser que tout n'est pas perdu face à tant de compassion, de bienveillance et d'humanité dont peut aussi faire preuve l'être humain. Vous aurez compris que ce roman m'a touchée et si vous voulez prolonger votre lecture, voici le lien du documentaire qu'Arte avait consacré pour les 10 ans de ce drame https://www.youtube.com/watch?v=SqUYd0hcI_w

Yui est animatrice radio et c'est lors d'un appel d'un auditeur qu'elle prend connaissance de cette cabine téléphonique. Bien qu'à sept heures de route de chez elle, Yui se décide d'aller parler aux siens emportés à jamais ce 11 mars 2011. Sur place, difficile pour elle de décrocher le combiné et de déposer sa douleur tant sa peine est grande. Elle y rencontre Takeshi, médecin et père d'une petite fille. Les moments passés ensemble à déambuler dans le jardin, à boire du thé avec le gardien, à converser avec d'autres personnes affectées l'ancreront dans le présent et leur permettront d'envisager l'avenir.
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Ce roman se déroule de nos jours au Japon. L'histoire est inspirée de cette cabine téléphonique installée par un homme dans son jardin, après le tsunami de 2011, dans la région du Japon la plus touchée, et fréquentée chaque année par des milliers de personnes.
Yui, animatrice à la radio, à Tokyo, a perdu sa mère et sa fille dans le terrible tsunami du 11 mars 2011. La mer lui donne désormais la nausée, et elle n'arrive pas à surmonter son deuil.
Elle apprend à la radio l'existence d'une cabine téléphonique battue par les vents où il est possible de parler à ceux qui sont partis. Elle s' y rend et à Otsuchi, dans le jardin de Bell Gardia, elle rencontre Monsieur Suzuki, le propriétaire du lieu et Takeshi, veuf et chirurgien, père d'Hana, une petite fille qui ne parle plus depuis le décès de sa mère. Petit à petit, les gens commencent à fréquenter cette cabine téléphonique baptisée "Le téléphone du vent" pour parler à leurs proches décédés.
Yui et Takeshi feront le long voyage entre Tokyo et Bell Gardia (7 h de route), régulièrement et ensemble. Ils découvriront d'autres personnes endeuillées comme eux.
Ce très beau roman parle du deuil, avec beaucoup de délicatesse, de douceur et de poésie, mais aussi de reconstruction, d'amour et d'espoir.
Les personnages sont plein d'humanité et attachants.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Ce que nous confions au vent est un roman sur le deuil, la résilience et la force de l'amour.

Yui est une jeune femme qui a perdu sa petite fille et sa mère lors du terrible tsunami de 2001. La vie n'a plus de sens à ses yeux, son quotidien se résume juste à se rendre à son travail. Un jour, un auditeur de sa radio mentionne le téléphone du vent, une cabine téléphonique se tenant au coeur d'un jardin sur le Mont Kujira-yama. Chaque personne souhaitant se confier à ses proches disparus peut décrocher le téléphone et laisser ses paroles voler au gré du vent. La première fois qu'elle se rend au mont Kujira-yama, elle y rencontre Takeshi, un père veuf. Arrivée sur place, Yui ne trouve plus les mots pour s'exprimer. Elle va donc observer les personnes venant se confier, nouer des amitiés, se reconnecter petit à petit à la vie jusqu'à ce que ce soit le moment, son moment.

Ce roman est un petit bijou de tendresse et de délicatesse. La cabine téléphonique au coeur de ce roman existe vraiment, nous sommes donc d'autant plus ému de tout l'amour qui réside en ce lieu. Les personnages sont très attachants, on découvre beaucoup d'histoires familiales qui nous touchent. L'autrice réussit à créer une bulle de douceur tout en nous racontant des événements dramatiques, sa délicatesse est semblable à certains romans japonais.

Un roman émouvant d'une sensibilité rare.
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"Ce que nous confions au vent" est l'histoire d'une cabine téléphonique installée dans la préfecture d'Iwate au Japon, dans un jardin nommé Bell Gardia. C'est donc l'histoire d'un lieu, d'une humanité, de personnes qui osent prendre le combiné pour laisser des messages a leurs proches disparus.

C'est ainsi que Yui et Takeshi se rencontrent, apprennent à se connaitre, se rapproche grâce à cet endroit. A travers des visites mensuelles à Bell Gardia, ils parlent, se confient, se comprennent, créent des liens. Car il n'est pas toujours facile d'abandonner la douleur, pour se livrer et retrouver le bonheur.

L'endroit est précieux pour Yui, et il risque de disparaitre à cause d'un ouragan. Yui décide de défier les forces de la nature, au prix de sa propre vie. Elle découvrira alors que l'amour peut être un vrai miracle...

Laura Imai Messina livre un roman beau et délicat, dédié en parti aux victimes du tsunami du 11 mars 2011. Un roman extrêmement émouvant car chacun peut retrouver une partie de sa propre histoire à travers les pages de ce livre.

La plume de l'auteure est douce, subtile, poétique, qui tend vers la lumière du soleil levant, comme pour nous montrer une manière différente de gérer la souffrance de la perte, du chemin du deuil, avec délicatesse et respect.

Laura Imai Messina nous emmène dans un lieu réel et nous offre une parenthèse hors du temps, dans un monde fragile mais plein d'espoir. Une merveilleuse histoire de courage et de résilience qui touche au coeur !
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