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sur 459 notes
Il existe au Japon dans un jardin sur une pente du mont Kujjra-yama, une cabine téléphonique en plein vent où des personnes endeuillées se rendent pour communiquer avec leurs morts. ”Les doigts composaient un numéro au hasard et, le combiné à l'oreille, on y laissait tomber sa voix”. Laura Imai Messina s'y est rendue et s'est inspiré de ce lieu pour imaginer la rencontre de Yui et Takeshi, tous deux éprouvés par la disparition d'êtres chers : la première, celle de sa mère et de sa fille lors du tsunami du 11 mars 2011, le second, la mort de sa femme. Outre le récit d'une histoire romanesque et sympathique, le téléphone du vent est surtout une réflexion sur l'impact et les bouleversements qu'opèrent la mort de proches, tant dans notre vie que sur notre caractère. le besoin se fait alors impérieux de réaliser ”que la tristesse conserve toujours des traces de la joie” et ”que même face aux pertes que la vie vous nous impose nous pouvons nous ouvrir à tous les cadeaux qu'elle nous fait”. En écrivant ce livre, Laura Imai Messina a ”compris à quel point il était important de raconter l'espoir, que le devoir de la littérature est de suggérer de nouvelles façons d'être au monde, de relier l'ici-bas à l'au-delà”. Avec une grande délicatesse, elle y parvient à merveille.
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Malgré sa couverture alléchante et son action basée au Japon, j'ai longtemps repoussé la lecture de cet ouvrage consacré à la discussion avec nos morts. J'avais du mal à imaginer comment on pouvait tenir un lecteur sur le sujet. L'idée, basée sur ce lieu réel, est d'imaginer les vies et conversations autour de cette cabine téléphonique reliée à nulle part. Les gens qui s'isolent un moment là-bas viennent pour parler à leur mort. Finalement, j'ai ouvert ce livre, et j'ai apprécié la délicatesse des différentes esquisses. Les scènes de vie et de mort se mêlent en souvenirs et en rêves. La simplicité de l'écriture et du style déjouent le côté morbide qui m'effrayait. Ce n'est que douceur pour permettre une réflexion plus profonde. Bref, un roman tout à fait japonais pour cette autrice italienne qui vit au Japon.
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«Après avoir perdu sa mère et sa fille dans le tsunami de 2011, Yui sombre dans le désespoir. Elle apprend l'existence d'une cabine téléphonique désaffectée, installée dans un jardin au-dessus de la mer à Iwate, au Japon, qui permettrait de communiquer avec les disparus. Elle s'y rend et rencontre Takeshi, un médecin dont la fille de 4 ans se mure dans le silence après la disparition de sa mère.»

Un texte joli et poétique sur le deuil et qui aborde la catastrophe du tsunami qui a frappé le Japon en 2011.

Quelle belle idée que cette cabine téléphone ! Perchée au dessus de l'océan, elle permet aux vivants de parler à leurs absents et de laisser les mots se perdre dans le vent... J'ai été d'autant plus charmée en apprenant qu'elle existait bel et bien.

Les liens entre les personnages sont subtiles, les mots justes et les silences encore davantage. J'ai peut-être été désarçonnée par certaines réactions des personnages mais ils ont tellement souffert, sans compter que la barrière culturelle joue aussi.

Malgré toutes ces qualités, je passe à côté de ce roman. J'ai attendu quelque chose et au final je me suis un peu ennuyée. La chronologie est un peu chahutée et les petites listes du quotidien qui entrecoupent le texte sont parfois inintéressantes et n'apportent pas vraiment de respiration.

Car c'est ça... J'ai manqué d'air et ressenti de l'oppressement. Trop de malheur et de solennité ? Possible.

J'ai pensé à «changer l'eau des fleurs» de Valérie Perrin et au roman «le coeur régulier» de Olivier Adam, qui nous donnent à lire des histoires de deuil.

Je suis un peu déçue. Ce n'était peut-être tout simplement pas le moment. Je le recommande tout de même car c'est un texte fin et intelligent. La lecture de Clara Brajtman est parfaite.

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Je n'ai pas accroché avec l'histoire. L'auteure construit son roman autour d'un lieu réel : une cabine téléphonique près du lieu du Tsunami de 2011 où les survivants peuvent venir « parler à leurs morts ». Yui et Takeshi se rendent régulièrement dans ce lieu, à 7 heures de route de leurs domiciles pour parler à leurs disparus. le sujet est poignant mais j'ai trouvé que l'auteure voulait en faire trop : "En écrivant ce livre, dit-elle, j'ai compris à quel point il était important de raconter l'espoir, que le devoir de la littérature est de suggérer de nouvelles façons d'être au monde, de relier l'ici-bas à l'au-delà".

Avec un tel programme, l'auteure tombe vite dans la religiosité bon marché et nous sort des vérités fantaisistes : « le vent est la respiration de Dieu », songea-t-il. Au moment où tous deux joignaient leurs paumes en inclinant la tête, Shio se dit que non, le vent n'était pas la respiration de Dieu. le vent était Dieu. »

J'ai par contre été touchée par la démarche de la mère de Takeshi qui reste fidèle à ses traditions, au butsudan, l'autel des ancêtres: « Tu vois, dit-elle à son fils, quand j'étais petite le butsudan m'a aidée à comprendre que nos disparus existent encore, quelque part, même si on ne les voit plus. »
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Dans la ville d'Otsuchi, un homme a installé une cabine téléphonique dans son jardin avec l'intention d'offrir un refuge à la douleur des survivants du tsunami du 11 mars 2011. Parmi les visiteurs se trouvent des personnes comme Yui, qui a perdu sa fille et sa mère ce jour-là, ou Takeshi, qui a perdu sa femme et dont la fille, depuis lors, demeure muette.

Laura Imai Messina nous offre un roman d'une grande beauté, universel, touchant par sa thématique : la perte de ceux qui nous sont chers, sans avoir eu l'occasion de leur dire adieu. Il explore avec sensibilité le deuil et son cheminement vers la résilience.

La plume délicate et poétique de Laura Imai Messina transmet avec respect et tendresse les émotions. Les courts passages entre les chapitres, riches en détails émouvants, ajoutent une dimension intime à l'histoire.

Ce roman empreint d'humanité et de compassion m'a profondément touchée. C'est un récit unique, bouleversant, qui enseigne une véritable leçon de résilience.

Laura Imai Messina réside au Japon depuis 15 ans, avec son mari japonais et leurs deux enfants. Ce que nous confions au vent est son premier roman traduit en français. Il a été inspiré par un lieu réel.

À la fin du livre, Laura Imai Messina écrit qu'à ses yeux, le Téléphone du Vent "est une métaphore rappelant qu'il est précieux de s'accrocher aussi bien au bonheur qu'à la peine. Que même face aux pertes de la vie, nous pouvons nous ouvrir à tous les cadeaux qu'elle nous fait." 

J'ai hâte de lire son second roman traduit en français "L'île des battements de coeur."
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Un roman attachant et poétique qui se passe au Japon (mais n'est pas japonais). Mon amie qui venait de perdre sa fille, à qui je l'ai offert l'a beaucoup aimé. J'avais écrit ma chronique lors de ma lecture, il y a un an mais elle a disparu. Une fois de plus l'exigence de plus de 250 caractères m'exaspère: mon billet a disparu, aux robots de Babelio de le retrouver.
Je comprends cette consigne qui élimine les propos tels que: livre nul ou ouvrage génial mais par exemple s'il s'agit d'entrer un livre lu il y a longtemps, on ne se souvient ni de la date de la lecture ni du contenu précis et cela obligerait à un baratin sans intérêt
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Yui a perdu sa petite fille et sa mère lors du terrible tsunami de 2011. Un jour, elle entend parler d'une cabine téléphonique au coeur d'un grand jardin sur une colline isolée, dans celle-ci, un combiné qui n'est relié à rien… Dans cette cabine, à huis clos, les personnes endeuillées peuvent venir confier au vent des messages à l'attention de leurs disparus… Là-bas, elle va rencontrer de nombreuses personnes et notamment Takeshi, dont la femme est décédé, le laissant seul avec sa petite Hana, qui s'est enfermée dans le silence depuis.

C'est tellement beau, poétique et délicat.

Que vous ayez des croyances ou que vous n'en ayez pas importe peu ici, le lieu (qui existe véritablement !) est au-delà de tout cela, on y rencontre toutes sortes de personnes avec des histoires très différentes mais ayant toutes ce même besoin de se confier. Parfois on a juste envie de se créer ses propres histoires pour pouvoir tenir bon, se dire que ça va aller...
Le deuil est donc présent ici en toile de fond, mais ce livre est loin d'être triste, on y parle surtout de résilience et du chemin à parcourir pour retrouver une paix intérieure.
J'ai été très touchée par les histoires de toutes ces personnes et je dois bien avouer que si un tel lieu existait près de chez moi, je serais très certainement en train de faire la queue.

Un livre merveilleux.
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Quel bien joli petit roman ! J'ai vraiment beaucoup aimé.

L'auteure est italienne, le roman est traduit de l'italien, mais l'histoire se déroule au Japon et est imprégnée de culture japonaise extrêmement bien décrite et rendue.

Dans un jardin suspendu au-dessus de la mer, se trouve une cabine téléphonique abritant le téléphone du vent.

De tout le pays, viennent ceux qui souhaitent décrocher le combiné et parler avec leurs défunts, confier au vent leurs dernières paroles.

Yui a perdu sa mère et sa fille dans la catastrophe provoquée par le tsunami de 2011. En venant dans ce jardin, elle rencontre Takeshi, un jeune papa veuf : sa femme est morte récemment d'un cancer.

Ces deux solitudes à l'histoire lourde vont se rencontrer, s'apprivoiser et décider de faire ensemble le chemin à intervalles réguliers pour venir au téléphone du vent.

Ce très joli roman, tout en douceur, va aborder les thèmes du deuil, de la résilience, de la reconstruction.

Yui et Takeshi vont rencontrer nombre d'autres personnes venues s'exprimer par le biais de ce téléphone, et autant d'histoires. A partir de là, ils vont construire également petit à petit leur histoire commune.

Il y a beaucoup de sentiments, d'amour, de partage et d'amitié délivrés avec beaucoup de pudeur au fil des pages. C'est un roman délicat qui m'a touchée intimement.

Je le recommande chaleureusement.
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Quel magnifique roman plein de douceur et de sensibilité en dépit d'un sujet difficile, la perte brutale d'êtres chers. J'ai été, en premier lieu, attirée par le titre très poétique et par la couverture qui l'est tout autant.
L'auteure s'est inspirée d'un lieu réel, un jardin dans la commune d'Ôsutchi, à 7 heures de route de Tokyo, dans lequel le propriétaire a installé une cabine téléphonique, le Téléphone du Vent, avec un téléphone non branché où les visiteurs peuvent venir parler à leurs défunts, leurs paroles emportées par le vent. S'y rencontrent Yui, animatrice radio, qui a perdu sa fille de 3 ans et sa mère lors du terrible tsunami du 11 mars 2011, et Takeshi, chirurgien, qui a perdu sa femme d'un cancer et dont la petite fille de 3 ans, Hana, est devenue muette après le drame. Ils y retournent ensemble une fois par mois même si Yui n'arrive pas à parler à sa mère et à sa fille. Un jour, Takeshi y emmène sa fille. La vie reprend doucement ses droits.
Ce roman est empreint d'une grande délicatesse pour traiter du sujet douloureux de la perte d'êtres chers, de la douleur qui ne peut être extirpée, du manque qui peut faire hurler mais aussi de la résilience et de la reconstruction. Dans ce roman, elles passent par la parole aux défunts, l'établissement d'un dialogue par-delà la mort. L'auteure nous transmet le message positif que ce sont les petits riens, les courts moments de douceur qui peuvent nous ramener du côté la vie (le vent dans les cheveux, les senteurs de la nature, des bonbons dégustés avec une petite fille...).
Laura Imai Messina nous transmet l'immense respect qu'elle a pour la culture japonaise, elle qui vit au pays du Soleil Levant depuis une quinzaine d'années et est mariée à un Japonais. C'est avec tendresse qu'elle décrit la pudeur des sentiments, l'hommage aux défunts avec l'autel qui leur est dédié dans la plupart des foyers, les cérémonies religieuses et païennes qui scandent la vie des Japonais, l'importance accordée à l'éducation des enfants.
La lecture de ce roman a été pour moi une parenthèse de sérénité et de douceur qui m'a fait beaucoup de bien.
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Un livre qui attendait et comme il validait dans plusieurs challenges je me suis décidée
Et comme d habitude pourquoi ne l ai je pas lu plutôt c est magique apaisant.
Un très bon moment
Un sujet bien triste aborde sereinement
Des réflexions sur la vie la mort l amour les préjugés de la société
Un livre écrit par une italienne mais qui décrit très bien la sérénité japonaise
En un mot et un seul c est un livre que je vous conseille fortement et qui a été un peu mis aux oubliettes
bonne lecture
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