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4,1

sur 1245 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une même famille les McCullough, trois récits parallèles de trois vies, Eli (1836), le fondateur, élevé parmi les Comanches, dur et froid, le temps de la conquête armes à la main, le fils Peter (1870), humaniste philosophe au pays du colt et l'arrière petite-fille Jeanne Anne (1926) dernière aventurière d'une lignée qui participa de l'identité du Texas, sa terre nourrit du sang des espagnols, des aztèques, des apaches lipans, des comanches, des mexicains et des américains aventuriers, éleveurs puis pétroliers. Une tranche d'histoire ouverte encore, une leçon de liberté aujourd'hui abandonnée aux mains des prédateurs bienveillants.

Le travail de documentation sur le Texas et les Comanches est impressionnant. L'on conservera le livre serré dans la bibliothèque tant on n'y apprend comment les Comanches voyaient le monde et les milles détails de leur mode de vie fait d'abord de liberté.

Lien : http://quidhodieagisti.over-..
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Trois narrateurs principaux (un bref dernier à la fin) pour cette traversée du Texas sur plus d'un siècle. Au départ, on s'immerge avec délice dans le récit d'Eli, milieu du 19°, qui commence par un repas pantagruélique qu'organise sa mère en représailles à l'absence de son père. Les Indiens viendront faire un carnage et Eli est enlevé : sa vie parmi eux est rien moins que passionnante, il sait nous communiquer comment – et à quel point – son coeur ira totalement à ses nouveaux compagnons. En comparaison, les souvenirs très confus (disons sautillants) de son arrière-petite-fille depuis sa grande vieillesse (elle parle en 2012) paraissent bien fades, tout comme ceux de Peter (fils de l'un et père de l'autre), le « tendre » de la famille. Et puis insensiblement les deux autres récits nous rattrapent, à travers eux on touche du doigt les évolutions de la société, ce qu'elles modifient dans une personnalité, aimer celle qui n'est pas autorisée, étouffer sous le poids de la maternité, le pétrole, le racisme ordinaire, j'en passe. le tout est formidablement conté et montre avec force la violence, d'abord purement triviale et agressive, qui devient rapidement larvée et tout aussi insupportable. Un Texas explosif, un roman qu'on ne voudrait pas quitter et un Western très réussi.
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Si vous aimez les épopées et les grands espaces, si vous avez aimé le dernier roman de Joseph Boyden, il y a de fortes chances pour que ce roman soit pour vous. Je suis tout de suite entrée dans l'histoire d'Eli, il m'a fallu un peu plus de temps pour entrer dans celle de Jeanne-Anne (mais pas tant que ça) et surtout, c'est la partie raconté par Peter qui m'a posé problème au début car je ne parvenais pas à la situer dans l'histoire des Etats-Unis, les années 1910 ne me disant pas grand chose. Mais après quelques recherches, tout s'est mis en ordre dans ma tête et c'était parti pour une longue chevauchée dans le Far West. J'ai aimé les différentes formes de narration, première personne, journal intime et troisième personne et j'ai vraiment adoré la partie racontée par Eli et notamment sa vie chez les Comanches. Il faut tout de même avoir le coeur bien accroché car on y découpe du bison, on scalpe les vivants, on torture les captifs et on viole mais il y a aussi beaucoup d'humanité et de l'humour, notamment sur les noms indiens. La place de la femme de la société indienne est aussi très intéressante, tout comme leur relation à la sexualité. On y découvre un monde où chacun vole le bien de l'autre et où les chevaux et le bétail sont à disposition de tous, dans la nature. Il suffit alors de se servir. J'ai un peu moins aimé le journal intime de Peter parce que son histoire d'amour ne m'a pas touchée (j'ai par contre beaucoup aimé connaître cette période de l'histoire du Texas) et je trouve que la fin est un peu longuette. C'est tout de même un roman hautement recommandable (et quelle belle couverture, très représentative du contenu). Je lirai bien le premier roman de l'auteur maintenant.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Quand j'ai terminé un livre, avant de rédiger ma critique, je parcours quelques unes des critiques déjà en ligne sur Babélio pour prendre connaissance des avis , notamment ceux différents du mien.

Pour "le fils" ma critique sera la 50eme sur le site. Sur les 49 actuellement en ligne, j'en ai lu environ une dizaine et j'ai jeté un coup d'oeil sur toutes les autres. c'est la première fois que je rencontre une telle unanimité. Sur les 49 j'ai rencontré une seule voie discordante, la lectrice n'a mis qu'une étoile et s'est arrêtée page 448 "La magie n'a pas opérée" précise-t-elle.



Pour moi la magie a opérée...

Mais tout a déjà été écrit sur ce magnifique livre.

les différents styles de narration, Eli dit le Colonel nous parle directement, Peter, son fils, se raconte dans son journal intime, et pour Jeanne-Anne "Jeannie" sa vie nous est racontée à la 3eme personne ,

les caractères des trois principaux personnages volonté, puissance et violence pour Eli, fragilité et humanité pour Peter, volonté et puissance pour Jeannie,

la plongée sur près de 200 ans d'histoire des États Unis, particulièrement l'histoire du Texas, etc...

En fait, Je ne sais pas comment résumer les 671 pages de ce livre d'une telle ampleur qui fait une telle unanimité, sauf à dire " j'aime l'ambiance des western"

Je pense également comment rédiger une petite critique après avoir lu des critiques aussi bien écrites, cela risque d'être considéré comme un "plagiat".

Enfin et pour conclure, je me permets seulement de préciser que mes personnages préférés dans cette histoire s'appellent Peter Mc Cullough et Maria Garcia.
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Au début on dirait une saga familiale, Philipp Meyer donnant la parole tour à tour à des personnages issus de plusieurs époques, d'Eli McCullough le Colonel à Peter le fils et, sautant une génération, à l'ambitieuse Jeannie-Anne devenue une des grosses fortunes du Texas.

Ce roman est vaste comme les terres qu'occupent les McCullough au Texas, large comme la période de temps qu'il couvre, des années 1850 à aujourd'hui, un roman nerveux et âpre comme les habitants de cette région, premiers colons pressés de s'installer, Commanches défendant leur territoire, Texas rangers jouant de la gâchette, mexicains envahisseurs ou victimes au gré des guerres, enfin les premiers prospecteurs de l'or noir faisant fleurir les derricks dans le paysage.
Le procédé du roman à plusieurs voix n'a rien de neuf, Philipp Meyer parvient à faire oublier le procédé et on se laisse emporter par les différents récits, heureux à chaque fois de retrouver un personnage, un lieu, une époque.

Eli, tout d'abord qui avant de devenir le Colonel est un gamin enlevé par les Comanches à onze ans, il va vivre et s'intégrer totalement à cette communauté pour la quitter vers 15 ou 16 ans lorsque les tribus sont décimées par la variole et autres épidémies. Il va gravir l'échelle de ranger à propriétaire terrien.

Le Fils, le mouton noir, Peter qui vit malgré lui dans l'ombre du Colonel, pas assez courageux pour se révolter, trop sensible pour accepter la violence et les exactions perpétrées à l'encontre des propriétaires d'origine mexicaine. Pourtant c'est lui qui refusera les codes et les traditions, rongé par la culpabilité.
Enfin Jeannie-Anne qui n'aurait jamais du prendre la tête de la famille si la guerre n'était pas passée par là et n'avait emporté les héritiers prévus et qui vivant ses derniers instants revient sur sa vie faite de surprises et de révolte, de poigne et de hargne.

Les personnages sont magnifiquement mis en scène, la vie avec les indiens, celle des cow-boys, les vrais, se battant contre la sécheresse, contre les voleurs de bétail.
C'est un vrai grand roman de l'ouest américain, une belle fresque, cruelle, sordide parfois, dévastatrice, gavée de violence, pétrie de culpabilité.
L'histoire folle d'une conquête qui aujourd'hui encore marque les états américains.
Philipp Meyer dynamite tous les clichés véhiculés par les films hollywoodiens de la conquête, des troupeaux de bisons aux blancs victimes de méchants indiens, mais tout autant il explose les codes qui présentent l'indien comme écolo avant l'heure et vivant en harmonie avec la nature.
L'ambition, les rêves de gloire, la spéculation, la course au pouvoir sont les moteurs de cette conquête qui laisse derrière elle le chaos parfois, la mort le plus souvent.

Philipp Meyer en chef d'orchestre est parfait, son récit a du souffle, de la vigueur, de la couleur, de l'émotion.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Quelle lecture ! Il y a un vrai souffle romanesque dans ce pavé qui ne vous laissera rien ignorer de l'histoire du Texas aux 19ème et 20ème siècle, et des us et coutumes des Comanches (la vraie réussite du livre à mon avis). Et le final est épatant. Alors, à cheval !!!
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A la découverte de l'histoire de Texas de 1836 à nos jours. Philipp Meyer nous emmène dans une belle épopée, une famille à travers trois générations.

Eli Mac Cullough dit le colonel est l'ancêtre, celui dont l'histoire m'a le plus captivée. Eli a 11 ans lorsqu'il est enlevé par une tribu de Comanches. Il voit sa famille périr tragiquement et violemment sous ses yeux. Durant trois ans, il vivra avec Toshaway et sa tribu. Il deviendra l'un d'eux et découvrira le sentiment de liberté.

Par moment , j'ai cru que j'allais devenir spécialiste des Comanches. Leur mode de vie, l'art de tanner les peaux, de faire des arcs et flèches, de chasser ...tout est présenté, c'est super bien, voire trop documenté , j'avais l'impression de lire un manuel d'anthropologie.

Trois ans plus tard, il reviendra à la vie civile et devra s'intégrer dans la société. Ce sera difficile, il intégrera alors l'autre camp celui des rangers et fondera peu à peu sa dynastie et sa fortune à la tête d'un ranch et la découverte de l'or noir. Il s'adresse à nous à la première personne.

Son fils, Peter nous parle par le biais de son journal intime. Il ne supporte pas l'autorité de son père et ne suivra pas sa voie. On retrace avec lui la révolution mexicaine. Ce sont surtout la terre et les rapports humains qui sont mis en avant durant cette révolte. Il fera un choix qui bouleversera sa vie.

Arrive ensuite Jeanne-Anne, l'arrière-petite-fille d'Eli qui nous est racontée par quelqu'un d'extérieur. Un caractère bien trempé, rebelle, plus proche de l'esprit d'Eli. Elle est l'héritière à la tête d'un empire mais à quel prix ? C'est le personnage qui m'a le moins passionné dans la première partie du récit.

C'est donc l'histoire du Texas qui nous est retracée ; de la conquête de l'ouest, de la colonisation des terres indiennes par les blancs, l'extinction des indiens, de l'implantation des plantations, des ranchs, la guerre de sécession et le révolution mexicaine en passant par la découverte de l'or noir, son développement, l'évolution des marchés pétroliers, l'internalisation, l'obligation de se diversifier... Une multitude de sujets qui reflète l'évolution des mentalités de la société civile texane. Aussi le regard de l'autre sur la différence et le racisme vis-à-vis des mexicains et noirs (sur toile de guerre de sécession).

Une jolie saga. J'ai eu du mal au départ mais je ne suis pas une référence en littérature américaine, je sais que je dois persévérer car c'est lent, trop lent pour moi mais je suis heureuse de m'être accrochée car la lecture en vaut vraiment la peine.

Je regrette juste d'avoir eu du mal au départ malgré l'arbre généalogique à situer les personnages dans le temps. La construction du récit passe tour à tour par chaque personnage, d'une époque à l'autre, de chapitre en chapitre. J'ai même eu envie un moment de lire l'histoire de chaque personnage de façon séparée. Mais à partir d'un bon tiers, les pièces du puzzle s'assemblent. La nature est les paysages sont juste magnifiques.

L'écriture est fluide, le récit très intéressant. Sans être un coup de coeur j'ai passé un bon moment.

Ma note : 7/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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L'histoire d'Eli, de Peter , et de Jeannie, tous des Mac Cullough, vivants au USA.Une saga qui se raconte sur trois générations.
Eli, l'arrière-grand-père ,a été enlevé par des comanches en 1849, il avait 12 ans; après avoir vécu 3 ans parmi eux il retournera chez les blancs lorsque sa famille adoptive aura été quasiment décimé à la fois dans les batailles mais aussi par les maladies , apportées par les colons.
Influencé pour toujours par ses années indiennes, Eli prendra part à la conquête de l'Ouest, devenant tout à tour ranger, éleveur de bétail et exploitant pétrolier . Il bâtira un empire .Si pour Eli la fin justifie les moyens, son fils Peter ne sera jamais comme lui.Toujours en butte aux dcisions paternelles, Après supporté et subit une vie qu'il déteste il prendra enfin son envol pour retrouver celle qu'il aime ,Maria , dont la famille a été exterminée par Eli.
Jeannie, arrière-petit-fille d'Eli, suivra ses traces, et malgré le handicap d'être une femme dans un milieu presque exclusivement masculin, contribuera à maintenir l'empire érigé par cet arrière -grand-père qu'elle admire.
Sous forme de flash-back nous revivons avec ces trois personnes la transformation d'un pays par la dominations de ses colonisateurs
Si j'ai aimé ce récit ,j'y ai trouvé quelques longueurs ,notamment par lors de la période descrite par Jeannie.Par contre la vie d'Eli au sein d'une tribu comanche était passionnante , ainsi que la lutte de Peter pour s'affranchir du joug paternel.
A recommander à tous ceux qui aiment les grandes épopées sur l'ouest américain .
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Genre : fresque familiale

Dans ce roman qui retrace la vie au Texas de 1850 à 2000, Philipp Meyer nous propose trois fils narratifs qui vont alternativement faire progresser la chronologie sur 150 ans.

Le premier est Eli, 13 ans en 1850. Il assiste au massacre de sa famille par les comanches et restera trois ans leur captif (involontaire au début, puis il adoptera leurs coutumes), cette partie m'a énormément plu, le ton est vivant sans être naïf...

Le deuxième protagoniste est Peter, fils d'Eli en 1915 (son père est bien présent et on voit l'évolution avec l'adolescent prisonnier des comanches) . L'histoire relatée est celle d'une « guerre » de règlement de comptes entre Texans et Mexicain (je ne connaissais pas du tout ce pan de l'histoire). On découvre l'action à travers son journal intime. Ce personnage m'a paru un peu falot au début mais il gagne tout du long en consistance (il y a également du suspense pour savoir comment il est devenu un paria pour sa famille).

La troisième narration démarre en 1936 avec les souvenirs de Jeanne-Marie (petit fille de Peter). Elle avait dix ans lors du décès d'Eli (l'aïeul et premier narrateur)
Avec elle, le lecteur traversera la deuxième guerre mondiale et la ruée vers l'or noir Texan. Ce personnage bien qu'interessants m'a moins convaincu que les autres dans la mesure ou ses souvenirs sont livrés un peu en vrac (sans chronologie stricte)

En conclusion : un roman historique passionnant
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« le fils » est une épopée qui vous entrainera aux origines du Texas et au coeur de la famille McCullough. Formidablement construit et documenté, Philipp Meyer a écrit un roman palpitant, dense et ambitieux qui place son auteur dans la liste des écrivains américains à suivre.
Lien : https://plaisirsacultiver.wo..
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